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Cadre

Le travail sous épidémie : salariés cadres d'Orange, la CGT vous invite à vous exprimer

La CGT des ingénieurs, cadres et techniciens lance une grande enquête nationale sur les conditions de travail et les marges de manœuvre de l’encadrement.

Aujourd’hui, le monde du travail est traversé par des débats majeurs : quelles sont les activités essentielles qui doivent être exercées en présentiel ? Les consignes de sécurité sur les lieux de travail sont-elles mises en place pour protéger la santé des salariés ? Comment se met en place le chômage partiel ou le télétravail ?

Le questionnaire comprend un volet à destination de l’encadrement.
Depuis le début de la crise sanitaire, le personnel d’encadrement est confronté à des injonctions contradictoires : préserver l’activité économique tout en préservant la santé des équipes. Souvent sommés de mettre en place des organisations de travail qu’ils ne partagent pas, ils n’ont toujours pas de droit de refus, d’alerte et l’alternative alors qu’ils et elles sont justiciables et souvent utilisés comme fusibles.
Répondre à ce questionnaire, nous permettra de mieux appréhender les problématiques que vous rencontrez et de mieux réfléchir à des propositions sur les conditions et les organisations du travail.

Attention, cette enquête se termine le 22 avril 2020.

D’avance merci pour votre implication.

Cordialement

L’Union Fédérale des Cadres CGT FAPT

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Vie au travail

Ordonnances à Orange : Signez massivement la pétition !

Sur décision unilatérale, la direction fait le choix de la régression sociale pour ses salariés !

Déjà dans les starting blocs suite à la publication des ordonnances du 25 mars, Orange a ouvert une négociation la plus rapide dans l’histoire de l’entreprise, puisque celle-ci devait aboutir à un accord en une semaine. Durant cette négociation, la CGT n’a cessé de demander la non-application des ordonnances. A plusieurs reprises le PDG d’Orange a affirmé que la situation actuelle avait un impact réduit et que l’entreprise avait les moyens d’y faire face.

Pour la CGT, l’entreprise a les moyens de mettre en place des dispositifs permettant :

  • aux salariés de prendre leurs congés comme ils le souhaitent,
  • aux salariés qui le souhaitaient d’annuler leurs congés,
  • le maintien à 100% des éléments de rémunération.

Déterminée à faire appliquer les ordonnances dans l’entreprise malgré leur inutilité, la direction a proposé une dernière version d’accord avec comme principales mesures :

  • obligation aux salariés de déposer 3 jours de CA (ou dans le CET) et 3 JTL durant la période de confinement,
  • ordres de priorité des congés durant 2 mois après la période de confinement,
  • application de l’accord pour tous à savoir 40% des JTL seront imposés aux salariés.

Pour la CGT, il est hors de question d’accepter de faire peser les conséquences économiques de cette crise sanitaire sur le dos des salariés d’Orange alors qu’ils sont pleinement investis au quotidien et continuent de faire tourner l’entreprise malgré les difficultés liées au confinement et l’impact sur la vie privée et la santé. En conséquence, la CGT n’a pas signé cet accord.

N’ayant pas recueilli les signatures nécessaires pour sa validation puisque seule la CFE-CGC a signé l’accord, la direction n’a pas abandonné pour autant et a décidé d’appliquer unilatéralement les dispositions suivantes :

  • 10 jours de JTL sont imposés aux salariés d’ici le 31 décembre dont 6 jours doivent être posés durant la période de confinement et ce avant le 4 mai pour les salariés à 17 JTL et plus et 3 JTL imposés pour ceux sous les 17 JTL. Les JTL restant seront imposés dans l’année dans un délai de 24H.

Une nouvelle fois, la CGT regrette que l’entreprise n’entende pas nos revendications, pourtant, le seul moyen de passer de la parole aux actes est de reconnaitre le travail des salariés et leur mobilisation exceptionnelle au quotidien et encore plus dans la période. Rien n’oblige Orange à appliquer les ordonnances. Sous prétexte de ne pas recourir au chômage partiel, il faudrait accepter des régressions sociales pour les salariés d’Orange ? Selon le gouvernement, les ordonnances doivent permettent aux entreprises en difficulté de faire face à la crise. Est-ce le cas d’Orange, qui reverse chaque année 2 milliards de dividendes aux actionnaires ?

Comme le prévoit les ordonnances, l’entreprise a décidé d’octroyer une prime de 1 000 euros aux salariés qui sont sur le terrain. La CGT considère qu’octroyer cette prime revient à reconnaître qu’il y a un réel danger d’exposition et inciter les salariés à s’y exposer. Au final le jeu, en vaut-il la chandelle ? De plus cette prime est entièrement défiscalisée et exonérée de cotisations sociales, il s’agit là d’un cadeau supplémentaire aux entreprises qui ne sont pas économiquement en danger ! De plus, elle ne contribue pas au financement de la protection sociale qui est fortement sollicitée en cette période de crise sanitaire. Si l’entreprise souhaite reconnaitre l’ensemble du personnel pourquoi ne pas profiter de la négociation salariale afin d’augmenter les salaires, reconnaitre les qualifications et octroyer un 13ème mois. Enfin, même si le PDG annonce par mail vouloir maintenir la rémunération des salariés et garantir la Part Variable Commerciale du mois, qu’en est-il de la Part Variable Managériale (PVM)? Avec l’accaparation d’une partie des JTL, c’est la double peine pour une partie du personnel puisque la PVM ne sera pas compensée.

Afin de vous exprimer et d’être entendu, la CGT vous rappelle qu’une pétition est disponible sur le site internet : www.cgtfapt-orange.fr. Elle vous invite à la signer massivement pour :

  • La non-application des Ordonnances,
  • L’arrêt du versement des dividendes,
  • La mise en place de dispositifs permettant aux salariés de prendre leurs congés,
  • Aucune dérogation aux règles sur le temps de travail,
  • Le maintien à 100% de l’ensemble des éléments de rémunération.

 

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Vie au travail

En direct des négociations : TOUCHE PAS à mes droits ! Acte 3

Les ordonnances à Orange : Touche pas à mes droits acte III

Le jeudi 2 avril se tenait la dernière séance de négociation sur les Ordonnances. L’ensemble des Organisations Syndicales avait transmis la veille une plateforme avec des propositions permettant l’application de mesures plus souples et qui ne pénaliseraient pas le personnel d’Orange. La direction n’a pas tenu compte de ces propositions, toujours obsédée par l’application des Ordonnances du gouvernement et persistant dans sa volonté d’opérer à des régressions sociales pour le personnel d’Orange. Elle a certes revue ses propositions mais elles restent purement inacceptables.

Touche pas à mes congés : ACTE III
Après avoir, dans un premier temps, voulu imposer 6 jours de CA et l’application de l’accord pour tous (40% des JTL sont à la main de l’entreprise) pour imposer les JTL pendant la période de confinement, puis avoir proposé d’imposer 3 CA et 3 JTL, soit 6 jours au total ; voilà que l’entreprise propose d’imposer la pose de 3 CA pendant la période de confinement, soit à poser ou à mettre dans le Compte Epargne Temps au « choix » soumis à l’accord du manager.
Pour les JTL, accrochez-vous, elle propose de contraindre la pose de 40% des JTL (3 JTL pendant la période de confinement et le reste après). En clair si vous avez 20 JTL, l’entreprise en imposera non plus 3 JTL, comme proposé à la séance de mercredi, mais 8 ! DONC 8 JTL + 3 CA = 11 jours de congés. C’est purement un scandale ! Depuis le début, la CGT propose de mettre en place des mesures permettant l’étalement de la prise des congés et non leur confiscation de manière injuste.
Pour ce qui concerne la période de deux mois après la sortie du confinement, l’entreprise maintien le principe de la mise en place de 3 critères de priorités pendant cette période : Priorité n°1 aux salariés en PCA, Priorité n°2 aux salariés qui ont des situations spécifiques et Priorité n°3 les autres salariés. Ces congés seront accordés selon les nécessités de services.

Touche pas à mon temps de travail : ACTE II
Les ordonnances prévoient la possibilité aux entreprises des secteurs jugés essentiels à la continuité de la vie économique et à la sûreté de la nation, de déroger aux règles d’ordre public en matière : de durée quotidienne maximale de travail, de durée quotidienne maximale accomplie par un travailleur de nuit, de durée du repos quotidien, de durée hebdomadaire maximale absolue et moyenne, de durée hebdomadaire de travail du travailleur de nuit. Après avoir inscrit dans le texte de l’accord que l’entreprise pourrait y avoir recours, elle l’a supprimé. Mais que cache ce revirement ? En réalité, l’entreprise y aura surement recours mais elle ne veut plus l’écrire. On est dans une hypocrisie totale. En gros, l’attitude de la direction sur ce point, c’est : «on ne l’’écrit pas mais on le fera quand même ». La CGT est opposée catégoriquement à cette possibilité et se battra avec le personnel pour qu’elle ne s’applique pas. La direction serait plus inspirée comme l’a souvent réclamé la CGT d’embaucher.

Une prime exceptionnelle :
Le gouvernement incite les entreprises à verser une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat aux salariés des entreprises. La direction d’Orange propose le versement d’une prime de 1 000 € pour les salariés embarqués dans les PCA à l’unique condition qu’ils soient sur le terrain ou face au client. Les salariés en télétravail dans le cadre du PCA et qui font face à un surcroit d’activité seront donc exclus. Ils sauront apprécier. De plus les salariés qui participeront à l’entraide comme le prévoit cet accord n’auront le droit à rien hormis la confiscation de leurs congés.

Les parts variables :
Depuis le 3 mars 2020, la CGT a demandé à la direction de mettre en place des mesures de neutralisation de toutes les parts variables qu’elles soient individuelles ou collectives. C’est également ce que nous avons porté dans le cadre de cette négociation. La direction fait le choix de ne garantir que la PVC des AD, SCO et des AG PRO/PME sur les 12 derniers mois. Pour les autres salariés soumis à des rémunérations variables, c’est NADA !
Toutes les propositions de l’entreprise sont inacceptables, elles visent à diviser le personnel d’Orange et à renier ses droits. Rien n’oblige Orange à procéder de la sorte, hormis les marchés financiers et le MEDEF. Depuis le début de cette crise l’ensemble des salariés d’Orange est mobilisé afin de permettre la continuité des activités dans cette période où la connectivité via les réseaux et l’internet mobile où l’accès aux communications et à l’internet sont déterminants pour rester en contact, travailler à distance, poursuivre la scolarité hors des classes, mais aussi vous informer de la situation du pays et du monde. Ils ne peuvent faire les frais de ces Ordonnances.

Afin de peser sur les négociations, la CGT vous invite à vous exprimer et signer massivement la pétition pour :

  • La non-application des Ordonnances,
  • L’arrêt du versement des dividendes,
  • La mise en place de dispositifs permettant aux salariés de prendre leurs congés,
  • Aucune dérogation aux règles sur le temps de travail,
  • Le maintien à 100% de l’ensemble des éléments de rémunération.

Pour la CGT cette crise sanitaire ne doit pas être l’occasion pour le gouvernement et le patronat de diminuer les droits et garanties des salariés. Mobilisons-nous afin d’empêcher la direction de renier nos droits et garanties. Pour la CGT, aucune organisation syndicale ne peut signer cet accord. Les congés payés appartiennent aux salariés.

 

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Vie au travail

Courrier InterOS à Stéphane Richard sur la sous-traitance

Monsieur Le Président Directeur Général,

Les organisations syndicales soussignées souhaitent vous faire part de la situation des entreprises sous-traitantes du Groupe Orange mais également de propositions pour améliorer la situation de ces entreprises et de leurs salarié-es.

Tout d’abord, nous vous demandons, en tant que donneur d’ordre, de veiller vigoureusement à ce que les conditions de sécurité liées à la crise sanitaire soient identiques pour tous les salarié-es du Groupe et de la sous-traitance, avec une attention particulière pour les entreprises les plus fragiles. Il ne saurait y avoir de salarié-e de seconde zone à qui les mesures de sécurité (masque, confinement, télétravail…) ne seraient pas appliquées, ni d’entreprise livrée à elle-même avec un risque de faillite et de licenciement.

Les services de Télécommunications ont pu, à l’occasion de cette crise, prouver leur utilité à la Nation. L’ensemble des travailleurs du secteur sont mobilisés afin de garantir une continuité de service indispensable en cette période. Les salarié-es du Groupe Orange et des entreprises sous-traitantes participent, chacun à leur niveau, à cette mobilisation.

Il est temps maintenant de reconnaitre que le Groupe et les entreprises sous-traitantes forment un tout. Ensemble, ils gèrent de bout en bout les services des télécommunications si utiles aux populations, aux institutions, aux services publics et aux entreprises. L’ensemble des salarié-es doit donc avoir les mêmes droits et garanties.

Les organisations syndicales soussignées pensent qu’il est urgent d’ouvrir des négociations pour envisager de rassembler l’ensemble des acteurs et ainsi permettre une maîtrise totale et la cohérence de toutes les activités au sein du groupe Orange. Nous demandons l’ouverture d’un « grenelle » de la sous-traitance au sein du Groupe Orange.

Dans l’attente d’un retour de votre part, nous vous prions de croire, Monsieur, en l’assurance de notre considération.

L’ensemble des organisations syndicales nationales du Groupe Orange

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Vie au travail

En direct des négociations : TOUCHE PAS à mes droits ! Acte 2

Les ordonnances à Orange : Touche pas à mes droits acte II

La deuxième séance de négociation a eu lieu mardi 31 mars. L’objectif de la direction reste toujours de pouvoir appliquer les Ordonnances du gouvernement et donc d’opérer à des régressions sociales pour le personnel d’Orange. Depuis le début de cette négociation, la CGT s’est opposée vivement à l’application des Ordonnances que ce soit à Orange mais aussi pour l’ensemble des entreprises. L’ensemble des salariés d’Orange est mobilisé afin de permettre la continuité des activités dans cette période où la connectivité via les réseaux et l’internet mobile où l’accès aux communications et à l’internet sont déterminants pour rester en contact, travailler à distance, poursuivre la scolarité hors des classes, mais aussi vous informer de la situation du pays et du monde. Ils ne peuvent faire les frais de ces Ordonnances.

Touche pas à mes congés : ACTE II
Après avoir, dans un premier temps, voulu imposer 6 jours de CA et l’application de l’accord pour tous (40% des JTL sont à la main de l’entreprise) pour imposer les JTL pendant la période de confinement, la direction de l’entreprise propose d’imposer 3 CA et 3 JTL, soit 6 jours au total. Même si la proposition initiale a été revue à la baisse, elle est purement inacceptable. Depuis le début, la CGT propose de mettre en place des mesures permettant l’étalement de la prise des congés et non leur confiscation de manière injuste. Pour ce qui concerne la période de deux mois sans pouvoir prendre de congés à la sortie du confinement, l’entreprise a pris en compte la position unanime des Organisations Syndicales (OS) et propose d’autoriser la prise de congés pendant cette période avec 3 critères de priorités : Priorité n°1 aux salariés en PCA, Priorité n°2 aux salariés qui ont des situations spécifiques et Priorité n°3 les autres salariés. Ces congés seront accordés selon les nécessités de services.

Touche pas à mon temps de travail.
Les ordonnances prévoient la possibilité aux entreprises des secteurs jugés essentiels à la continuité de la vie économique et à la sûreté de la nation, de déroger aux règles d’ordre public en matière : de durée quotidienne maximale de travail, de durée quotidienne maximale accomplie par un travailleur de nuit, de durée du repos quotidien, de durée hebdomadaire maximale absolue et moyenne, de durée hebdomadaire de travail du travailleur de nuit. Jusqu’à présent, Orange n’avait pas abordé cette thématique. Sous peine d’atténuer les régressions demandées aux salariés sur les congés, la direction ouvre la possibilité d’avoir recours à ces dérogations jusqu’au 31 décembre 2020. La CGT s’est opposée catégoriquement à cette possibilité qui portera atteinte à la santé et à la sécurité du personnel. La direction serait plus inspirée comme l’a souvent réclamé la CGT d’embaucher.

Une reconnaissance en accident du travail : Acte II
Actuellement des salariés sont sur le terrain dans le cadre des PCA et sont donc exposés à une contamination au covid-19 dans le cadre de leur activité. La CGT a demandé à l’entreprise de reconnaitre en accident du travail tout salarié qui sera contaminé dans le cadre de son activité professionnelle. Pour le moment l’entreprise refuse au prétexte qu’il n’est pas possible de déterminer où un salarié a contracté la maladie. Les familles de nos collègues qui sont décédés ou qui sont exposés dans le cadre des PCA sauront apprécier.

Une intersyndicale s’est tenue et a permis de construire une platforme revendicative commune entre les OS. La direction mise en difficulté par les Organisations Syndicales a ajourné la dernière séance de négociation.

La CGT reste vigilante pour que cette crise sanitaire ne soit pas l’occasion pour le gouvernement et le patronat de diminuer les droits et garanties des salariés. Mobilisons-nous afin d’empêcher la direction de renier nos droits et garanties.

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