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Communiqués de presse

Orange ne connait pas la crise

Orange vient de publier ses résultats annuels. Avec une augmentation de son résultat net de 56 % à 5 milliards d’euros (dont 2,2 milliards d’euros de reversement de l’état à la suite du litige fiscal), ces résultats sont excellents dans le contexte de crise sanitaire.
Le chiffre d’affaire est en légère hausse de 0,3% et atteint 42,3 Milliards d’euros. Malgré les impacts liés au COVID (cout sanitaire, baisse du roaming), le taux d’ EBITDAAL (marge) ne s’érode que de 1%. Sous l’effet de la baisse des investissements Orange voit sa génération de cash-flow organique augmenter, une première depuis 10 ans (2,5 milliards d’euros).
Dans un tel contexte de crise sanitaire, ces résultats sont excellents. Ils sont avant tout le fruit de l’engagement total des salariés du groupe, qui ont vu, durant cette période particulièrement compliquée, leur charge de travail augmenter de manière significative. Malgré cela, 2020 aura été une nouvelle fois une année mortifère sur le front de l’emploi : Plus de 4 600 emplois ont été supprimé.
Les perspectives pour 2021 et les années suivantes sont inquiétantes. Le plan d’économie « scale-up » d’un milliard d’euros, dont 500 millions d’euros sur la masse salariale d’ici 2023 va une nouvelle fois fortement impacter l’emploi. Cette orientation interroge, comment la direction peut-elle envisager un tel niveau d’économie (identique aux 5 dernières années), malgré un nombre de départs « naturels » (retraite) nettement inférieur ? En affichant une volonté de « discipline salariale », la direction utilise donc tous les leviers (emploi, salaire) pour faire payer aux salariés le prix de la distribution généreuse de dividendes.
Car si l’emploi et les salaires sont en bernes, les actionnaires, eux sont rassasiés. Il leur est déjà annoncé une augmentation de 50 centimes par action en Juin (1,5 milliards d’euros), avant un nouveau versement de 30 ou 40 centimes en décembre. Cette année sera pour les actionnaires d’Orange une année record en termes de versement depuis près de 10 ans pendant que pendant que les salariés sont au régime sec.
Les axes stratégiques interrogent et mettent en péril la pérennité les activités mais surtout l’avenir des salariés : fermetures massives de boutiques , non remplacement des départs notamment de techniciens (alors que l’actualité montrent les besoins qui sont exprimés sur les territoires) , démantèlement de la maison mère, externalisation des réseaux fixes et mobiles en filiale transfert d’activité vers les sous-traitants et les pays low-cost .La CGT revendique une autre répartition de la valeur qui permette de favoriser les politiques de l’emploi , des salaires et la construction et de maintien des réseaux de qualité.
La CGT s’oppose la mise en place de telles orientations quand Orange communique abondamment sur sa « raison d’être » et ses « engagements » sociaux et sociétaux. « L’entreprise qui se dit digitale et humaine » détruit l’emploi qualifié au détriment d’une sous-traitance, toujours moins disante, faire le choix d’une répartition de la richesse toujours en faveur des fonds de pensions démontre à l’évidence qu’il y a encore du chemin à parcourir pour une « entreprise responsable ». La crise sanitaire impose aux entreprises qui en ont les moyens de faire preuve de solidarité vis-à-vis de la collectivité.

Les négociations salariales 2021 qui vont s’ouvrir au mois de mai, vont devoir faire la démonstration attendue : la direction devra prendre autant soin de ses salarié.e.s que de ses actionnaires ! Pour les salarié.e.s, rendez-vous est pris !
La CGT FAPT appelle d’ores et déjà les salariés à participer à toutes les initiatives d’action dans la semaine du 1er au 5 mars et à s’inscrire dans le journée d’action le 8 mars pour la lutte des droits des femmes et gagner une autre répartition des richesses par des hausses conséquentes des salaires.

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SFR/Orange, même stratégie : la casse de l’emploi

Après l’annonce faite par les dirigeants du groupe Altice de supprimer 1700 salariés via un plan de départs volontaires à SFR.
C’est au tour de l’opérateur Orange d’annoncer un plan d’économie d’un milliard d’euros jusqu’à 2023, ce qui entraînera la suppression de 7500 postes dans les deux ans à venir. Ce nouveau plan de départs aura un impact sur les conditions de travail des salariés et sur la qualité du travail rendu à la population. L’entreprise ne compterait plus dans ses effectifs que 66 500 sachant que le nombre de salariés était de 99 000 en 2011.
Cette nouvelle casse de l’emploi sert, certes, à faire une économie, mais elle est issue d’une stratégie organisée dont le but est d’externaliser les activités vers la sous-traitance, en particulier dans les métiers techniques, mais pas que. Ce plan de départs volontaires aura aussi un impact conséquent sur l’encadrement dont le nombre devrait diminuer de manière drastique, notamment au siège et dans les services support.
Malgré la pandémie, ces entreprises ont réalisé des résultats probants (5 milliards pour Orange et 1,9 milliards pour SFR). Avec un montant de 2,6 milliards d’Euros, les actionnaires d’Orange vont voir leur dividende augmenter de 80% par rapport à l’exercice précédent. P. Drahi continue, lui, d’utiliser les résultats de SFR pour payer sa dette. Mais comme beaucoup, la crise sanitaire sert d’alibi pour accélérer les restructurations, comme on peut le voir avec la fermeture des boutiques Orange, ou par leur transformation en générale de téléphonie où les droits et garanties des salariés sont en deçà.
D’un côté, le gouvernement et les opérateurs annoncent à grands coups de médias l’installation de la fibre optique pour 2030, de l’autre côté, les opérateurs vident les services des personnels qualifiés. Ils ont recours aux entreprises de la sous-traitance où les salariés ne peuvent effectuer leurs travails dans de bonnes conditions de sécurité, avec des salaires très bas, ou pire, en embauchant des travailleurs sans papier.
En corollaire, les opérateurs se sont lancés dans des opérations de désindustrialisation en externalisant leur actif principal : leurs réseaux. La séparation réseau/service est en cours dans ce secteur d’activité, avec pour conséquence la perte de maîtrise industrielle.

Le secteur des télécoms n’est pas en difficulté. Le nombre de dividendes pour les actionnaires est en augmentation. Pour la CGT, il est impératif de mettre en place une politique d’investissement sur du long terme, intégrant les besoins de la population:
par un plan de recrutement de salariés qualifiés avec des emplois pérennes,
par un plan de formation des personnels, notamment sur la Fibre,
par des emplois stables et qualifiés dans toutes les entreprises,
une dé-financiarisation des activités de télécommunications.

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Achat d’un câblier neuf : Pour une poignée d’euros !

Orange a annoncé, début décembre, son choix de construire un navire câblier neuf en remplacement du Raymond Croze qui arrive en fin de vie. La CGT avait écrit au PDG d’Orange pour soutenir ce choix dès le début d’année 2020 au moment où le comité d’investissement devait arbitrer entre un navire neuf et l’achat d’un navire d’occasion.

La CGT portait le choix d’un navire neuf, aux dernières normes environnementales, afin de pérenniser l’activité et le savoir-faire ô combien stratégique de la pose et de l’entretien des câbles sous-marins. La CGT avait également demandé un navire « polyvalent » capable d’intervenir sur les réseaux électriques des éoliennes marines, marché en croissance et source de diversification. Cette activité participe également à la nécessaire transition énergétique. Le choix du navire neuf est un choix porteur d’avenir.

La construction de ce type de navire est donc un enjeu industriel et stratégique, c’est pourquoi la CGT s’étonne du choix d’Orange de confier sa construction à un chantier Sri-Lankais. Les occasions de développer les savoirs faire sur la construction de ce type de bateau ne sont pas courantes, et nos chantiers ont toutes les compétences pour les réaliser. Une nouvelle fois, pour des raisons d’économie, la direction d’Orange fait le choix du moins-disant. De quelles économies parlons-nous d’ailleurs, puisque par voie de presse un patron de chantier affirme avoir perdu l’appel d’offre pour un delta prix de 5%, soit 2 millions d’euros …. Il n’est pas inutile de rappeler qu’Orange vient de recevoir 2,2 milliards d’euros de la part de l’état à la suite du litige fiscal qui les opposait.

Orange communique à grand train sur la construction de ce navire dans le cadre de sa politique RSE. Sans doute la direction a-t-elle oublié que le « S » signifie politique « sociale ». Ce sont plusieurs centaines de milliers d’heure de travail en intégrant toutes la chaine de production qui s’envolent au Sri-Lanka.

Au-delà des questions sociales, ce choix dénote une fois de plus l’absence totale de toute vision industrielle et de logique de filière sur une activité pourtant stratégique.la CGT s’interroge également sur la parole de l’état, principal actionnaire d’Orange, qui prétend avoir retenu les leçons de la crise que nous traversons et œuvrer à la ré internalisation des activités indispensables à la souveraineté de notre pays.

La CGT demande que la construction de ce navire soit confiée à un chantier sur notre territoire, respectueux des normes sociales. Cette filière, très éprouvée, en a besoin, et alors peut être qu’Orange pourra réellement faire vivre et communiquer sur sa RSE….

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La CGT FAPT confirme son siège au conseil de surveillance d’Orange

Montreuil, le 7 décembre 2020

La CGT-FAPT remercie les salariés et retraités porteurs de part Orange Actions pour leur vote en faveur de la liste CGT et avoir ainsi contribué à élire un représentant CGT au Conseil de Surveillance Orange Actions.
La stratégie d’Orange est de plus en plus axée sur la financiarisation de nos activités : cession de nos actifs réseaux, plan d’économie accentué (Scale-up), augmentation du dividende, baisse des effectifs … A l’inverse de ces orientations, votre représentant portera la voix des actionnaires salariés et retraités et proposera des résolutions à l’assemblée générale des actionnaires sur les questions stratégiques, sur la rémunération des dirigeants et sur le dividende.
Le contexte social et sanitaire prouve, s’il en était besoin, que les revendications de la CGT axées sur une meilleure répartition de la valeur en faveur de l’emploi, de l’augmentation des salaires, de l’égalité homme-femme, de la Recherche et Développement, de l’investissement et de la maitrise publique de nos réseaux sont pleinement d’actualité.

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Les héros, ces oubliés

A l’issue du conseil d’administration du 2 Décembre, Orange a dévoilé ses intentions sur l’attribution des 2,2 milliards d’euros perçus à la suite du litige fiscal qui l’opposait à l’état.
Orange affirme donc vouloir utiliser un quart de cette somme à « l’accompagnement de la transformation (…)pour gagner en agilité et performance ». Ces 500 millions d’euros serviront donc à accélérer les départs du groupe, et viendront amplifier les destructions d’emplois que le groupe subit depuis 3 décennies. La CGT rappelle que près de 30000 emplois ont été supprimés ces 10 dernières années. Orange utilisera donc ces fonds, perçus par l’état, pour supprimer plusieurs milliers d’emploi dans un pays qui va compter 1 millions de chômeurs supplémentaires … pourtant les besoins existent, notamment dans le domaine réseau, sous tension depuis plusieurs années et dans les agences distributions..
Les salariés sont les grands oubliés de la direction. En effet, la seule mesure les concernant et représentant une enveloppe d’une centaine de millions (soit seulement 5% du budget) est une offre réservée au personnel pour la souscription d’actions, et ne concernera qu’une minorité des salariés qui auront les moyens d’y souscrire. Pas de prime exceptionnelle pour compenser l’accroissement de l’activité lié à la crise sanitaire, pas d’intéressement ni de révision d’un ajustement du budget de la NAO (négociation salaire) qu’aucune organisation syndicale n’a signé. Les salariés, qualifiés de « héros », à grand renforts de communication sur l’intranet, apprécieront.
Dans le même temps, la direction prévoit de verser un dividende exceptionnel de plus de 500 millions d’euros après avoir déjà accordé une rallonge de 250 millions d’euros le mois dernier … On peut donc affirmer qu’Orange « propose une attribution juste et équilibrée au bénéfice des actionnaires, des actionnaires et des actionnaires… ».
Orange annonce son intention de racheter les minoritaires de sa filiale Orange Belgium à travers une OPA, pour un montant de plusieurs centaines millions d’euros, et annonce qu’une partie de ces sommes sera également allouée au développement de projets déjà en cours, notamment sur l’investissement dans les réseaux. Enfin, la direction utilisera quelques petites dizaines de millions d’euros pour la RSE, petit saupoudrage cosmétique afin d’essayer de ne pas ternir son image.
La direction a balayé d’un revers de main les propositions de la CGT. Plutôt que répondre au besoin d’emploi qui s’exprime, notamment dans le domaine réseau dans les territoires, Orange va utiliser cette manne pour accélérer les suppressions d’effectif. Le reste de l’enveloppe sera quasiment uniquement consacré à la rémunération des actionnaires.
Les salariés d’Orange sont les grands sacrifiés, cela devient coutumier. La CGT propose une prime exceptionnelle pour l’engagement des personnels, et une augmentation des mesures salariales à la hauteur des bons résultats financiers et de l’accroissement de la charge de travail, ainsi que l’obtention d’un 13ème mois.
Sur les questions de développement de l’entreprise, Orange propose donc une accélération des départs, et le rachat des minoritaires d’Orange Belgium, en voilà un projet fédérateur… Ces annonces sont à l’image du nouveau plan stratégique, qui prépare la vente des actifs de l’entreprise à la découpe, et une stratégie exclusivement axée sur la rémunération et la satisfaction des actionnaires.
Ces orientations mettent en danger l’avenir de l’opérateur historique, qui sous l’effet des plans d’économie perd la maîtrise de ses réseaux, tout en s’enfermant dans un modèle de commodité (pas de développement sur les services).
Dans de nombreux services, l’épuisement est réel et la colère est palpable. La CGT appelle le personnel à se mobiliser pour leurs emplois, leurs salaires, mais aussi pour éviter la catastrophe industrielle qui se profile, en signant massivement la pétition.

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