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International

La CGT FAPT, solidaire avec les salariés d’Orange Espagne

Alors qu’Orange communique sur sa responsabilité sociale en cette période de crise sanitaire, nous avons été informés par voie de presse d’un nouveau plan de suppression d’emploi qui impacterait environ 15% du personnel d’Orange en Espagne. Cette annonce fait suite aux licenciements déjà réalisés en Angleterre et en République démocratique du Congo.
Pendant la crise sanitaire, l’ensemble du personnel d’Orange dans le monde a répondu présent afin de permettre aux usagers d’avoir accès aux différents moyens de télécommunication (fixe et mobile) et répondre aux besoins (accès à information, télémédecine, télétravail, l’école à la maison etc…). Dans le même temps, le résultat net d’Orange a bondi de 56,9% (soit 5,06 milliards d’euros).
Rien ne justifie ces suppressions d’emplois, bien au contraire, le groupe Orange doit mettre en œuvre une politique industrielle ambitieuse favorisant l’investissement productif, l’amélioration des conditions de travail et la création d’emplois dans le groupe. Il y a urgence à sortir de cette financiarisation de l’entreprise qui ne répond pas aux besoins des usagers et des salariés.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique Engage 2025, la direction du groupe Orange poursuit son démantèlement de l’entreprise : externalisations, sous-traitance en cascade, dumping social, avec des conséquences sur le service rendu, l’emploi, l’investissement… Ces choix financiers sont à l’opposé des défis à relever pour garantir le droit à la communication. La crise sanitaire a conforté le rôle essentiel du secteur des télécommunications.
Dans ce contexte, la CGT FAPT apporte tout son soutien et sa solidarité aux travailleurs espagnols. Elle réaffirme sa volonté de construire avec l’ensemble des organisations syndicales et les salariés où Orange est implantée dans le monde, des alternatives pour le développement de l’emploi avec des garanties et des droits de haut niveau et les moyens nécessaires pour faire un travail de qualité qui répondent aux besoins des populations.
C’est tout le sens de l’engagement de la CGT FAPT, notamment dans le syndicalisme international.
La CGT FAPT réitère son soutien et sa solidarité aux travailleurs d’Orange Espagne et poursuivra la construction d’actions syndicales avec les représentants des CCOO et de l’UGT.

Signez la pétition de nos collègues Espagnols

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Résultat du premier trimestre 2021

Orange a publié ce Mercredi ses résultats du premier trimestre. Dans la lignée de l’exercice 2020, Orange affiche une croissance de 0,5% de son chiffre d’affaires à 10,3 Milliard d’euros. C’est principalement l’Afrique qui tire le groupe avec plus de 7% d’augmentation. La France reste stable par rapport au premier trimestre 2020. Ce sont donc de bons résultats par rapport à une période où la crise sanitaire n’avait eu que peu d’impact : rappelons que, sur le T1 2021, la plupart des points de vente étaient fermés.
Malgré ces résultats solides, fruits du travail des salariés, la direction poursuit sa politique de financiarisation tournée essentiellement vers la satisfaction des actionnaires. Dividendes à 90 centimes d’euros confirmé pour l’exercice 2020 et à 70 centimes pour l’année 2021, soit la totalité du cash généré par l’entreprise, sont redistribués aux marchés financiers. A contrario, les salariés sont les grands perdants de ces politiques : « rigueur salariale » et baisse d’effectif sont au menu du plan d’économie « scale-up ».
De plus, Orange poursuit la vente des « bijoux de famille ». En Pologne, Orange cède 50% de ses prises FTTH propriétaire via la création d’une co-entreprise. En France, après la création d’Orange concession (prises FTTH), c’est au tour du réseau mobile avec la filiale Orange Tower Co.
Tant sur le plan social que sur le plan stratégique, ces orientations sèment le trouble au sein de l’entreprise. La CGT revendique une autre orientation stratégique et une politique sociale en rupture que la période impose. La direction doit tirer les enseignements de la crise sanitaire : il nous faut garder la pleine et entière maitrise de nos réseaux, investir dans la recherche et développer l’emploi notamment des jeunes.

Les négociations en cours, sur les salaires, sur l’emploi et l’intergénérationnel doivent être l’occasion de faire entendre la voix du personnel. Cela ne peut plus être une telle inégalité dans le partage des richesses, le caviar pour les actionnaires et les pelures pour les salariés. De même sur le front de l’emploi, les besoins existent, sur le domaine réseau en premier lieu, mais plus généralement dans tous les services en sous-effectif ou en surcharge de travail notamment ces derniers mois. C’est cette voix que la CGT portera dans les négociations en cours. Elle appelle tous les salariés à se mobiliser pour se faire entendre. Le premier mai en est la première occasion !

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Orange ne connait pas la crise

Orange vient de publier ses résultats annuels. Avec une augmentation de son résultat net de 56 % à 5 milliards d’euros (dont 2,2 milliards d’euros de reversement de l’état à la suite du litige fiscal), ces résultats sont excellents dans le contexte de crise sanitaire.
Le chiffre d’affaire est en légère hausse de 0,3% et atteint 42,3 Milliards d’euros. Malgré les impacts liés au COVID (cout sanitaire, baisse du roaming), le taux d’ EBITDAAL (marge) ne s’érode que de 1%. Sous l’effet de la baisse des investissements Orange voit sa génération de cash-flow organique augmenter, une première depuis 10 ans (2,5 milliards d’euros).
Dans un tel contexte de crise sanitaire, ces résultats sont excellents. Ils sont avant tout le fruit de l’engagement total des salariés du groupe, qui ont vu, durant cette période particulièrement compliquée, leur charge de travail augmenter de manière significative. Malgré cela, 2020 aura été une nouvelle fois une année mortifère sur le front de l’emploi : Plus de 4 600 emplois ont été supprimé.
Les perspectives pour 2021 et les années suivantes sont inquiétantes. Le plan d’économie « scale-up » d’un milliard d’euros, dont 500 millions d’euros sur la masse salariale d’ici 2023 va une nouvelle fois fortement impacter l’emploi. Cette orientation interroge, comment la direction peut-elle envisager un tel niveau d’économie (identique aux 5 dernières années), malgré un nombre de départs « naturels » (retraite) nettement inférieur ? En affichant une volonté de « discipline salariale », la direction utilise donc tous les leviers (emploi, salaire) pour faire payer aux salariés le prix de la distribution généreuse de dividendes.
Car si l’emploi et les salaires sont en bernes, les actionnaires, eux sont rassasiés. Il leur est déjà annoncé une augmentation de 50 centimes par action en Juin (1,5 milliards d’euros), avant un nouveau versement de 30 ou 40 centimes en décembre. Cette année sera pour les actionnaires d’Orange une année record en termes de versement depuis près de 10 ans pendant que pendant que les salariés sont au régime sec.
Les axes stratégiques interrogent et mettent en péril la pérennité les activités mais surtout l’avenir des salariés : fermetures massives de boutiques , non remplacement des départs notamment de techniciens (alors que l’actualité montrent les besoins qui sont exprimés sur les territoires) , démantèlement de la maison mère, externalisation des réseaux fixes et mobiles en filiale transfert d’activité vers les sous-traitants et les pays low-cost .La CGT revendique une autre répartition de la valeur qui permette de favoriser les politiques de l’emploi , des salaires et la construction et de maintien des réseaux de qualité.
La CGT s’oppose la mise en place de telles orientations quand Orange communique abondamment sur sa « raison d’être » et ses « engagements » sociaux et sociétaux. « L’entreprise qui se dit digitale et humaine » détruit l’emploi qualifié au détriment d’une sous-traitance, toujours moins disante, faire le choix d’une répartition de la richesse toujours en faveur des fonds de pensions démontre à l’évidence qu’il y a encore du chemin à parcourir pour une « entreprise responsable ». La crise sanitaire impose aux entreprises qui en ont les moyens de faire preuve de solidarité vis-à-vis de la collectivité.

Les négociations salariales 2021 qui vont s’ouvrir au mois de mai, vont devoir faire la démonstration attendue : la direction devra prendre autant soin de ses salarié.e.s que de ses actionnaires ! Pour les salarié.e.s, rendez-vous est pris !
La CGT FAPT appelle d’ores et déjà les salariés à participer à toutes les initiatives d’action dans la semaine du 1er au 5 mars et à s’inscrire dans le journée d’action le 8 mars pour la lutte des droits des femmes et gagner une autre répartition des richesses par des hausses conséquentes des salaires.

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SFR/Orange, même stratégie : la casse de l’emploi

Après l’annonce faite par les dirigeants du groupe Altice de supprimer 1700 salariés via un plan de départs volontaires à SFR.
C’est au tour de l’opérateur Orange d’annoncer un plan d’économie d’un milliard d’euros jusqu’à 2023, ce qui entraînera la suppression de 7500 postes dans les deux ans à venir. Ce nouveau plan de départs aura un impact sur les conditions de travail des salariés et sur la qualité du travail rendu à la population. L’entreprise ne compterait plus dans ses effectifs que 66 500 sachant que le nombre de salariés était de 99 000 en 2011.
Cette nouvelle casse de l’emploi sert, certes, à faire une économie, mais elle est issue d’une stratégie organisée dont le but est d’externaliser les activités vers la sous-traitance, en particulier dans les métiers techniques, mais pas que. Ce plan de départs volontaires aura aussi un impact conséquent sur l’encadrement dont le nombre devrait diminuer de manière drastique, notamment au siège et dans les services support.
Malgré la pandémie, ces entreprises ont réalisé des résultats probants (5 milliards pour Orange et 1,9 milliards pour SFR). Avec un montant de 2,6 milliards d’Euros, les actionnaires d’Orange vont voir leur dividende augmenter de 80% par rapport à l’exercice précédent. P. Drahi continue, lui, d’utiliser les résultats de SFR pour payer sa dette. Mais comme beaucoup, la crise sanitaire sert d’alibi pour accélérer les restructurations, comme on peut le voir avec la fermeture des boutiques Orange, ou par leur transformation en générale de téléphonie où les droits et garanties des salariés sont en deçà.
D’un côté, le gouvernement et les opérateurs annoncent à grands coups de médias l’installation de la fibre optique pour 2030, de l’autre côté, les opérateurs vident les services des personnels qualifiés. Ils ont recours aux entreprises de la sous-traitance où les salariés ne peuvent effectuer leurs travails dans de bonnes conditions de sécurité, avec des salaires très bas, ou pire, en embauchant des travailleurs sans papier.
En corollaire, les opérateurs se sont lancés dans des opérations de désindustrialisation en externalisant leur actif principal : leurs réseaux. La séparation réseau/service est en cours dans ce secteur d’activité, avec pour conséquence la perte de maîtrise industrielle.

Le secteur des télécoms n’est pas en difficulté. Le nombre de dividendes pour les actionnaires est en augmentation. Pour la CGT, il est impératif de mettre en place une politique d’investissement sur du long terme, intégrant les besoins de la population:
par un plan de recrutement de salariés qualifiés avec des emplois pérennes,
par un plan de formation des personnels, notamment sur la Fibre,
par des emplois stables et qualifiés dans toutes les entreprises,
une dé-financiarisation des activités de télécommunications.

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Achat d’un câblier neuf : Pour une poignée d’euros !

Orange a annoncé, début décembre, son choix de construire un navire câblier neuf en remplacement du Raymond Croze qui arrive en fin de vie. La CGT avait écrit au PDG d’Orange pour soutenir ce choix dès le début d’année 2020 au moment où le comité d’investissement devait arbitrer entre un navire neuf et l’achat d’un navire d’occasion.

La CGT portait le choix d’un navire neuf, aux dernières normes environnementales, afin de pérenniser l’activité et le savoir-faire ô combien stratégique de la pose et de l’entretien des câbles sous-marins. La CGT avait également demandé un navire « polyvalent » capable d’intervenir sur les réseaux électriques des éoliennes marines, marché en croissance et source de diversification. Cette activité participe également à la nécessaire transition énergétique. Le choix du navire neuf est un choix porteur d’avenir.

La construction de ce type de navire est donc un enjeu industriel et stratégique, c’est pourquoi la CGT s’étonne du choix d’Orange de confier sa construction à un chantier Sri-Lankais. Les occasions de développer les savoirs faire sur la construction de ce type de bateau ne sont pas courantes, et nos chantiers ont toutes les compétences pour les réaliser. Une nouvelle fois, pour des raisons d’économie, la direction d’Orange fait le choix du moins-disant. De quelles économies parlons-nous d’ailleurs, puisque par voie de presse un patron de chantier affirme avoir perdu l’appel d’offre pour un delta prix de 5%, soit 2 millions d’euros …. Il n’est pas inutile de rappeler qu’Orange vient de recevoir 2,2 milliards d’euros de la part de l’état à la suite du litige fiscal qui les opposait.

Orange communique à grand train sur la construction de ce navire dans le cadre de sa politique RSE. Sans doute la direction a-t-elle oublié que le « S » signifie politique « sociale ». Ce sont plusieurs centaines de milliers d’heure de travail en intégrant toutes la chaine de production qui s’envolent au Sri-Lanka.

Au-delà des questions sociales, ce choix dénote une fois de plus l’absence totale de toute vision industrielle et de logique de filière sur une activité pourtant stratégique.la CGT s’interroge également sur la parole de l’état, principal actionnaire d’Orange, qui prétend avoir retenu les leçons de la crise que nous traversons et œuvrer à la ré internalisation des activités indispensables à la souveraineté de notre pays.

La CGT demande que la construction de ce navire soit confiée à un chantier sur notre territoire, respectueux des normes sociales. Cette filière, très éprouvée, en a besoin, et alors peut être qu’Orange pourra réellement faire vivre et communiquer sur sa RSE….

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