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Communiqués de presse
Contentieux fiscal : cet argent doit être réinjecté dans l’économie
Le 13 novembre 2020, le Conseil d’Etat a rendu un avis favorable à Orange concernant le contentieux fiscal qui l’opposait à l’Etat dans le dossier « Cogecom ». Orange percevra donc une manne de 2,2 milliards d’euros au titre de l’exercice 2020. Cette situation est particulièrement cocasse puisqu’elle opposait Orange à son principal actionnaire, l’état.
La CGT estime qu’Orange a la responsabilité morale de réinjecter cet argent dans l’économie.
Dans son communiqué Orange affirme que l’entreprise : « (…) proposera une attribution juste et équilibrée de ces fonds au bénéfice du développement de l’entreprise, de ses salariés et actionnaires, via notamment une Offre Réservée au Personnel et un engagement sociétal renforcé (…) »
En traduction, Orange proposera une nouvelle rémunération a ses actionnaires par le biais d’un dividende exceptionnel ou un programme de rachat d’actions, une offre d’achat d’actions au personnel et financera d’éventuels projets d’acquisition. Le tout sera soupoudré d’une dose de « social washing » autour de l’inclusion pour se donner bonne conscience.
La 1ère mesure pour lutter contre l’exclusion, quelle qu’elle soit, est de permettre l’emploi qualifié sur nos territoires. Orange a supprimé 30 000 emplois ces 10 dernières années en France et compte en supprimer encore plus de 10 000 les 3 prochaines années. En parallèle, la pression économique mise sur nos sous-traitants dans le domaine technique comme dans la relation clients a fait exploser la précarité dans notre secteur d’activité avec pour conséquence la paupérisation de nombreux métiers.
Une partie de cet argent pourrait donc permettre de stopper l’hémorragie des effectifs à Orange et de revaloriser la force du travail de l’ensemble du secteur. Maintenir les 10 000 emplois qu’Orange a prévu de détruire « coûterait » 360 millions d’euros par an.
Plutôt qu’une ORP (Offre Réservée au Personnel pour l’achat d’actions) à laquelle ne souscrivent généralement que 30 à 40% du personnel – souvent les plus aisés – la CGT demande l’ouverture d’une une négociation sur la revalorisation des salaires 2020, avec l’attribution d’un 13ème mois (soit 300 millions d’euros / an) et le versement d’un prime COVID-19 exceptionnelle en 2020.
Enfin, œuvrer pour l’inclusion c’est lutter contre la fracture numérique territoriale à laquelle Orange a fortement contribué en se désengageant des territoires ruraux. En effet les plans d’économies très orientés sur le domaine Réseaux ont eu pour impact de fortement dégrader la qualité des réseaux sur les zones rurales. La CGT demande des moyens et des recrutements de techniciens Orange sur l’ensemble de ces plaques géographiques.
Alors qu’une crise économique se profile avec 1 million de demandeurs d’emploi supplémentaires, que les confinements ont démontré que l’accessibilité au réseau est un besoin essentiel, la CGT exige que ces 2.2 milliards d’euros reçus de l’Etat soient réellement investis dans l’emploi pour lutter contre la précarité sociale et l’exclusion numérique. La CGT rappelle que les actionnaires ont déjà vu leurs dividendes augmenter de 250 millions d’euros le mois dernier. De même, ces 10 dernières années, Orange a versé 23 milliards d’euros de dividendes, soit la totalité de ses bénéficies alors que dans le même temps le cours de l’action a été divisé par deux.
La CGT revendique que ces 2,2 milliards d’euros reçus de l’Etat soient réinjectés dans l’économie réelle, c’est-à-dire dans l’emploi, dans les salaires et dans l’amélioration de la qualité de nos réseaux sur l’ensemble du territoire.
La CGT va interpeller le PDG d’Orange afin de porter ses propositions
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Hausse du dividende : Un choix indécent
Orange a publié jeudi 28 octobre les résultats financiers du troisième trimestre de l’année 2020. Avec une hausse du chiffre d’affaire de près de 1% et un Ebitda (marge) supérieur aux attentes, les résultats du groupe démontrent la résilience des activités Télécom dans un contexte de crise Covid-19 préoccupante. Mais ces bons résultats, fruit de l’engagement des salariés d’Orange, ne leurs profiteront malheureusement pas. Alors que le pays connait pour la seconde fois un confinement en 2020 et que les salariés du groupe vont de nouveau être mobilisés pour assurer la connectivité du pays, Orange fait le choix d’augmenter de 30 à 40 centimes l’acompte du dividende versé aux actionnaires en décembre, soit une hausse 33% pour une rallonge budgétaire de 250M€ soit plus de quatre fois le budget NAO 2020 ! Cette décision en pleine crise sanitaire scandalise les salariés du groupe qui ont été mis au régime sec en 2020 concernant leurs augmentations salariales et que 3 000 emplois vont être détruits, principalement en France sous prétexte de contexte économique dégradé.
Dans son communiqué, la direction d’Orange annonce vouloir « accélérer » la mise en œuvre de son plan stratégique « engage 2025 ». C’est donc au pas de charge que plus d’un 1 milliard net d’économie devra être réalisé au détriment de l’emploi, des salaires et des conditions de travail des salariés.
L’autre versant du plan « engage 2025 » implique l’externalisation des infrastructures avec la création de « fiber-co » et de « tower-co ». Là encore les choix du groupe sont dictés par les marchés financiers. Alors que l’expérience a démontré, à l’instar des chemins de fer en Grande Bretagne, que la séparation réseau/service amène à la catastrophe industrielle, Orange persiste dans cette voie. Pourtant, si une leçon doit être retenue de la crise que nous connaissons, c’est l’importance des réseaux et des services de télécommunication pour les citoyens. Ces réseaux ô combien stratégiques ne peuvent être gérés et considérés comme de simples « actifs financiers» !
La CGT conteste ces orientations, dont le seul objectif est la satisfaction des actionnaires au détriment des salariés, de la pérennité d’Orange mais aussi de l’intérêt général. Alors que la lutte contre la fracture numérique demeure un enjeu de société, que les malfaçons sont légion sur le réseau Fibre, il est urgent que la direction ré internalise toutes les activités sous-traitées et recrute des salariés qualifiés pour déployer et entretenir les réseaux de demain. Faire ce choix serait évidemment celui d’’assurer l’avenir d’Orange dans sa capacité à fournir des infrastructures de qualité au pays ; ce dont évidemment les actionnaires se moquent éperdument !
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Dividendes: la direction d’Orange rétablit les privilèges.
Dans un contexte économique qui devrait appeler les entreprises à plus de solidarité et de responsabilité, Orange affiche sa volonté d’augmenter le montant du dividende versé aux actionnaires.
Cette annonce est une véritable provocation vis-à-vis du personnel d’Orange qui s’est vu confisqué des jours de congés et appliquer une décision unilatérale de modération salariale. Pourtant, c’est bien l’ensemble des salariés qui s’est mobilisé afin de répondre aux besoins montrant une nouvelle fois son attachement à un service rendu de qualité. En outre, cette décision va à l’encontre des intérêts de l’entreprise et des investissements nécessaires pour répondre aux enjeux soulevés par l’accès des populations au droit à la communication. C’est un non-sens !
La direction va s’appuyer sur un nouveau plan d’économie, d’1 milliard euros d’ici 3 ans, pour servir ses objectifs sur dividende. Ce plan prévoit l’externalisation d’actifs réseaux (towerCo), la suppression d’emplois et une réorganisation profonde des services.
La CGT rappelle que les racines de la crise sociale de 2009 résidaient dans la financiarisation de l’entreprise France Télécom. La direction de l’entreprise Orange ne semble pas retenir les enseignements du passé et il est à craindre que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
La CGT réaffirme sa demande de suppression du versement des dividendes afin que les richesses créées par le travail soient utilisées au service de la population et des salariés. La priorité est de revoir intégralement le plan stratégique Engage 2025 en vue d’une véritable politique industrielle. Les salariés exigent l’ouverture immédiate de négociations, notamment sur les organisations de travail et sur les salaires.
D’ores et déjà, la CGT FAPT appelle les salariés d’Orange à décider collectivement d’agir dans le cadre de la journée de mobilisation unitaire interprofessionnelle du 17 septembre pour la reconnaissance de leur travail, des augmentations de salaire, l’emploi stable et qualifié, et l’amélioration des conditions de travail.
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Rémunération / Carrière
Négociations salariales: Sous prétexte de la crise, Orange propose un accord salarial au rabais !
La négociation salariale à Orange vient de s’achever. Le projet d’accord proposé par la direction n’a recueilli la signature d’aucune organisation syndicale. La direction appliquera une décision unilatérale.
Cette négociation s’est déroulée dans un contexte particulier lié à la crise sanitaire. Pendant toute cette période, le personnel d’Orange a œuvré sans cesse afin de permettre l’accès aux télécommunications à l’ensemble de la population. Les activités télécoms sont indispensables pour garantir le bon fonctionnement des services de l’Etat (enseignement à distance), du secteur de la santé, des collectivités, des entreprises (télétravail), mais également pour les besoins des citoyens (accès à l’information, divertissement). Elles constituent un des pans essentiel du droit à la communication.
Les salariés d’Orange attendaient beaucoup de ces négociations afin que l’entreprise réponde à leurs attentes et reconnaisse enfin leur travail. Tout au long de cette négociation, la CGT a œuvré afin de créer l’unité syndicale permettant de faire évoluer à la hausse les propositions de la direction. Une interpellation du PDG a été faite en vain. Néanmoins, les mesures proposées étaient tellement éloignées des attentes du personnel que la CGT n’a pas signé cet accord. La direction a tout fait pour que la négociation débouche sur une impasse. Entre les salariés et les marchés financiers la direction a fait son choix. D’ailleurs le récent remaniement du COMEX a validé cette orientation avec la nomination d’un financier à la DRH Groupe. La feuille de route du plan stratégique Engage 2020 est claire : suppressions d’emplois, plans d’économies, vente d’actifs, modération salariale afin de satisfaire les marchés financiers. Ces choix auront aussi des conséquences sur l’accès à la communication pour tous.
Avec un résultat net en 2019 de 3,2 milliards d’euros, fruit du travail du personnel, et une augmentation du CA au 1er trimestre 2020, l’entreprise se devait de proposer une politique salariale ambitieuse. La direction a fait le choix de se cacher derrière la crise économique liée à la crise sanitaire, alors même que le secteur des télécoms a été plutôt épargné. Pour Orange, cette négociation avait pour seul but de mettre en place une politique de modération salariale permettant de réaliser des économies sur le dos du personnel. Dans le même temps, l’entreprise a maintenu ses engagements sur le dividende (0,70 cts pour l’exercice 2020), permettant d’arroser les marchés financiers de 2 milliards d’euros, mais également le versement du solde de dividende 2019 (530 millions d’€). Les salariés devront eux se contenter des remerciements de la direction, de la confiscation de leur congés (JTL), et des mesures indignes de la décision unilatérale qui permettront à la direction d’Orange d’économiser 50 millions d’euros par rapport au budget 2019.
Pour la CGT, il est impératif de gagner une autre répartition des richesses, créées par le seul travail du personnel d’Orange, permettant de créer des emplois stables et qualifiés, d’augmenter les salaires, la mise en place d’un 13ème mois, de reconnaître les qualifications des salariés, et de supprimer définitivement les inégalités femmes/hommes.
D’ores et déjà, la Cgt-Fapt appelle les salariés d’Orange à mettre en débat, sans attendre, l’action unitaire dans les jours et semaines à venir pour exiger la réponse aux revendications.
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Changement au COMEX d’Orange: Un remaniement qui annonce la couleur
Le 12 juin dernier, Orange a annoncé un remaniement de son comité exécutif. Cette annonce intervient au moment où la crise sanitaire qui semble s’estomper a mis en lumière la nécessité de construire un monde orienté vers les priorités sociales et environnementales.
La nouvelle équipe a été choisie afin « d’accélérer la mise en œuvre du plan stratégique du Groupe ». Les grands axes du plan engage 2025 sont l’externalisation des réseaux avec la création de Tower Co et Fiber-co, l’accentuation des plans d’économie et des réductions d’effectifs, en réalité un plan de désindustrialisation. Manifestement, la terrible crise sanitaire que nous venons de traverser n’a pas modifié l’appétit des marchés financiers.
Gervais Pélissier, ex-directeur financier pendant la crise sociale de 2009 voit ses prérogatives élargies et devient DRH groupe tout en conservant la transformation et la présidence d’OBS. Avec Stéphane Richard, PDG et Ramon Fernandez, directeur financier, ce sont donc trois profils financiers qui auront les clés de l’avenir d’Orange et de ses salariés. Le signal envoyé est clair et s’adresse bien plus aux marchés financiers qu’aux salariés du Groupe.
Autre fait notable, la « raison d’être » issue de la loi PACTE est rattachée à la directrice exécutive de la communication plutôt qu’à la RSE.
Les craintes, exprimées par la CGT sur la « raison d’être » qui ne serait qu’un artifice destiné à faire du green et du social-washing, se confirment.
Ces changements interviennent au moment où des grands acteurs financiers montent au capital d’Orang. Ainsi Blackrock vient de passer la barre des 5%. Malgré la crise covid-19, Orange a confirmé ses objectifs financiers et de distribution de dividendes qui ne pourront être atteints qu’au prix d’une pression sur l’emploi (suppression, externalisation, sous-traitance…) et l’investissement. A l’heure où l’on annonce une vague de chômage de masse, Orange qui se définit elle-même comme un acteur « responsable », devrait plutôt s’orienter dans une politique d’emploi ambitieuse au service d’un projet industriel.
Plus que jamais, et les événements que nous venons de vivre le confirment, la CGT demande la mise en œuvre d’une politique industrielle qui permettra de réduire la fracture numérique, tout en étant vertueuse sur la question de l’emploi et des augmentations salariales. Cela passe inévitablement par une autre répartition des richesses, et une dé-financiarisation de nos activités, bien loin de l’option affichée !