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Élections CA 2021 : Bas les masques sur les risques du télétravail …

Avec la pandémie du Coronavirus, le télétravail est apparu comme une solution incontournable pour protéger les salariés et assurer la survie des entreprises.

 

Du plombier polonais ……au RH Polonais

Si l’exploitation des salariés, cadres et non cadres, est vieille comme le capitalisme, la mise en concurrence des emplois « hors des frontières » s’opérait principalement dans l’industrie et sur des métiers d’ouvriers et de techniciens. Les activités des cols blancs, qui nécessitaient des qualifications plus élevées et comportaient aussi des éléments de représentations symboliques forts pour l’entreprise (de maitrise du pouvoir et du savoir), semblaient plus résistantes au processus de délocalisation.
Mais depuis quelques décennies, de nombreux pays émergents ont rattrapé leur retard en matière d’éducation et de développement technologique tout en conservant un coût de leur main d’œuvre grandement inférieur.
C’est comme cela qu’à Orange des métiers d’ingénieurs dans la recherche ou de l’informatique ont progressivement basculé de Lannion vers la Pologne, l’Egypte, la Tunisie …
Avec la crise du coronavirus, les derniers tabous du « télétravail permanent » sont définitivement tombés et avec eux le dernier rempart à une possible « délocalisation virtuelle » mais bien réelle des emplois des cadres en dehors de l’entreprise comme ce fut le cas, en son temps, avec les métiers de l’intervention ou des services clients qui ne sont plus exercés par des salariés Orange pour plus de 90%.

Mais cette expérience massive et brutale du Télétravail, au-delà des « bienfaits » qui ont pu sauter aux yeux des salariés (temps de transports évités, diminution des contraintes de représentations sociales tel que le costume, le maquillage…) a progressivement fait émerger des sources d’inquiétudes sur ce que cette forme de travail pouvait produire par sa généralisation :
-disparition des frontières spatio-temporelles entre le travail et la vie personnelle,
-isolement social, stress, désengagement de l’employeur de ses responsabilités, mais aussi contrôle à distance.
La multiplication par 50 des intentions d’achat des entreprises pour des logiciels de surveillance en 2020 et la condamnation récente du géant du meuble IKEA pour espionnage des salariés ne font que confirmer combien les frontières entre le contrôle « normal » des activités et le flicage des salariés peuvent être ténues en particulier lorsque le travail devient virtuel !
Une chose est sûre, la généralisation du télétravail a précipité une rupture du système normatif du travail avec une redéfinition des lieux, des temps, du management, des relations entre travailleurs mais aussi de leurs liens (contractuels et affectifs) avec leur entreprise.
Ainsi, selon une étude de la Coface, une révolution sans précédent s’annonce avec la généralisation du télétravail en Europe :
-160 millions d’emplois dans les pays industriels européens seraient immédiatement dé localisables (1 emploi sur 4) et près de 330 millions de personnes dans les pays à revenus faibles et moyens disposeraient des qualifications et de l’accès au réseau télécom suffisants ….pour pouvoir les remplacer !
Pas besoin de boule de cristal à la CGT pour comprendre que si un emploi n’exige plus de présence dans les locaux de l’entreprise (à Orange Village, Bridge ou ailleurs) car les taches peuvent être effectuées depuis le domicile…. alors pourquoi le patron ne choisirait pas de les faire faire à Dakar ou à Bucarest par un télétravailleur francophone moins cher et plus corvéable ?
Le télétravail, une opportunité pour bien vivre le travail
Pour la CGT, le télétravail ou travail à distance, peut constituer une menace, mais aussi une opportunité pour les salariés, d’améliorer l’articulation entre temps de vie privée et temps de vie professionnelle en limitant les transports, le stress, la fatigue, et les risques d’accidents de trajets.
Le télétravail peut être également une occasion de repenser et optimiser les conditions de travail si la question est réfléchie par les salariés, pour les salariés, et non pas par ceux qui détiennent le capital des entreprises.
Il y a 18 mois, les salariés étaient envoyés massivement dans leur foyer pour travailler à domicile. Aujourd’hui, la direction voulait les renvoyer de manière expéditive sur leurs lieux de travail, ça suffit, ce n’est pas à l’employeur de décider unilatéralement de notre travail.
La mobilisation unitaire a permis de faire reculer la direction d’Orange.

La CGT exige que le télétravail ne devienne pas un outil supplémentaire des entreprises au service du dumping social :
Nous voulons que le télétravail s’effectue sur la base du volontariat.
Nous voulons que toutes les dépenses liées à l’exercice du télétravail soient prises en charge par l’employeur.
Nous voulons que chaque salarié ait le choix et puisse s’organiser comme il l’entend.
Nous voulons travailler moins et pas à n’importe quelle heure.
Nous voulons un véritable droit à la déconnexion et le respect de notre vie personnelle.
Nous voulons qu’aucun salarié ne perde le contact avec ses collègues.
Nous voulons des garanties d’égalité entre les femmes et les hommes quelques soit le mode d’organisation du travail.
Nous voulons une réflexion sur le management, notamment à distance.
Nous voulons des lieux de travail adaptés.
Nous voulons des mesures de protection quelle que soit notre situation ou statut de travailleur.
Nous voulons des droits spécifiques au télétravail en cas de problèmes de santé et d’accident.

Cet article est lié à l'action : « Élections Conseil d'Administration 2021 »

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Mobilisations

Amplifier la mobilisation pour la réouverture des NAO

Le 26 Mars : une journée qui fera date et qui en appelle d’autres

Les organisations syndicales avaient appelé à des mobilisations partout sur le territoire. Les salariés ont répondu présents avec de nombreux rassemblements sur les principaux sites Orange dans lesquels des centaines de salariés étaient présents à Bridge, Arcueil, Toulous, Rennes, Marseille, Lyon et aussi des actions sur de plus petits sites.

Bridge : le siège d’une direction hors sol et théâtre de la défiance

Les 300 salariés réunis devant Bridge ont désenchanté au bout de quelques minutes. Notre Directrice Générale désireuse de ne pas être dérangée durant son meeting, a fait appel aux CRS et a barricadé les accès du site pour bloquer les entrées et sorties pendant toute la durée de son meeting.

Notre appel au boycott du meeting a lui aussi été suivi… Seul 1 salarié sur 5 s’y est connecté.

Mme Heydemann qui avait été sollicitée par des centaines de questions demandant la réouverture des NAO, a balayé rapidement cette demande… « C’est NON ! »      Voilà sa vision du dialogue social !

La CGT s’est tout de même fait entendre

Les consignes pour la mise en œuvre des Augmentations Individuelles sont modifiées pour laisser plus de marges de manœuvre en local. Le « tout ou rien » qui excluait de fait une majorité de salariés est abandonné. La distribution des AI sera plus souple et distribuée de manière plus équitable. Ce n’est pas une fin en soi… Restons mobilisés pour gagner la réouverture des NAO.

La direction d’Orange a fait savoir aux organisations syndicales qu’elle refuse de rouvrir les négociations car « il n’y a pas assez de salariés qui se mobilisent avec les syndicats ».

la CGT appelle les salariés à poursuivre et amplifier la mobilisation.

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Rémunération / Carrière

En direct des Négociations Salariales (NAO) : Un partage des bénéfices méprisant les salariés !

Orange a publié les résultats financiers de 2023. En résumé, ils sont très bons.
Ce sont les salariés qui créent ces richesses par leur travail.
Après 3 séances de négociations salariales, les propositions de la direction sont indécentes.

La Direction d’Orange augmente
– Le bénéfice net de +10,5% soit 2,89 milliards d’€,
– Le dividende de 7,1% pour 2023 et 2024 pour 1,9 milliard d’€en moyenne par an,
– Le budget de stock option (LTIP) pour les 1 600 hauts dirigeants Orange, cadeau de 1 000 actions
– Les économies de coûts drastiques sur le dos des salariés (plan « Scalp Up ») : 300 millions d’€ sur un an sur la masse salariale et l’immobilier soit la moitié du plan prévu sur 3 ans,
– La charge de travail par le non-remplacement des 5 000 départs annuels.

La Direction d’Orange baisse
– Les mesures d’augmentation de salaires, (3% pour une inflation fin 2023 à 4,8%),
– Les budgets des promotions et de l’égalité salariale (- 60% vs 2022),
– Le budget de l’intéressement et de la participation (-10% en moyenne),
– La Part Variable Managériale (-10%),
– Les conditions de travail (réduction des mètres carrés, réorganisations, …),
– Les effectifs puis sous-traite et externalise,
– Le sens du travail bien fait.

Lors d’une HIS intersyndicale, plus de 5 000 salariés ont exprimé clairement leur mécontentement sur ces
propositions et ont demandé aux syndicats d’agir. La CGT FAPT a écouté les salariés et appelle à l’action après
une première mobilisation le 20 février à Alleray et Rennes qui ont permis d’obtenir des petites avancées

94% du bénéfice pour les actionnaires et des miettes pour les salariés.
Cette répartition des richesses indécente et injustifiée doit cesser !

LA CGT FAPT APPELLE TOUS LES SALARIES A UNE GRANDE MOBILISATION
LE 29 FEVRIER A 9H SUR LE SITE D’ALLERAY ET DES DEBRAYAGES* SUR TOUT LE TERRITOIR

La CGT FAPT a déposé un préavis de grève pour exprimer les revendications

  • * Débrayer une heure ou deux ou une
    journée est un droit. Pour les ACO, la
    retenue est proportionnelle, pour les AFO
    c’est une retenue égale à 1/30ème

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Rémunération / Carrière

En direct des Négociations Salariales (NAO) : Toujours très loin du compte !

Lors de la 2è séance, la direction n’a rajouté que des miettes pour faire croire qu’elle améliorait ses
propositions.

Pour les employés et agents de maîtrise fonctionnaires : 200 € annuel en plus des 5 points d’indice sur décret
et applicable en janvier, 295 € brut annuel, soit au total 41,25€ brut/mois.
Pour tous les autres (ensemble des salariés de droit privé et cadres fonctionnaires), en fonction de leur salaire :

SGB ≤ 33 000 € 900 € :  brut annuel, soit 75 € brut/mois

33 000 € < SGB ≤ 46 000 :  € 500 € brut annuel, soit 41,67 € brut/mois

SGB > 46 000 € : 0 €/mois, pas d’augmentation collective garantie

Face à ces propositions qui sont très loin des besoins, l’ensemble des organisations syndicales a quitté la séance
en demandant à la direction de revenir avec des propositions à la hauteur du nécessaire

L’ensemble des Organisations Syndicales Représentatives organise une Heure d’Information
Syndicale le 15 février de 14h à 15h sur le site d’Alleray et en teams (invitation à venir)

Ce sera le jour de la présentation des résultats financiers 2023 d’Orange. Cela posera autrement la question du
partage de la richesse créée. Ce sont les salariés qui par leur travail ont créé les résultats que la direction va
annoncer, un partage plus équitable est nécessaire car il est inacceptable que les salariés aient perdu du
pouvoir d’achat depuis 2022 alors que le dividende augmente lui !!!

Pour peser sur la réunion NAO du 16 février, la CGT appelle à des rassemblements
le 16 février à 9h à Alleray et sur tous les sites pour exprimer votre mécontentement

La CGT s’appuie sur la consultation menée auprès des salariés et revendique :
– l’égalité salariale femmes / hommes
– des promotions pour les 20 000 salariés non promus depuis plus de 10 ans.
– à minima les augmentations collectives suivantes :

SGB ≤ 40 000 € :  4 000 € brut annuel, soit 333,33 € brut/mois
40 000 € < SGB ≤ 55 000 € : 3 500 € brut annuel, soit 291,60 € brut/mois
SGB > 55 000 € :  3 000 € bruts annuels, soit 250 € brut/mois

Ces mesures nécessitent un budget de 260 millions d’euros, équivalent à 10 centimes de
dividende. Nous demandons que l’entreprise récompense le travail avant d’alimenter le capital.

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Rémunération / Carrière

En direct des Négociations Salariales (NAO) : Des propositions inacceptables !

Voici les propositions d’augmentations collectives faites par la direction le 24 janvier 2024.

Pour les employés et agents de maîtrise fonctionnaires : les 5 points d’indice de janvier, et c’est tout.

Pour tous les autres :

SGB ≤ 32 000 € 800 € brut annuel, soit 66 € brut/mois, 10% des salariés concernés
32 000 € < SGB ≤ 45 000 € 300 € brut annuel, soit 25 € brut/mois, 40% des salariés concernés
SGB > 45 000 € 0 €/mois, 50% des salariés concernés
Augmentation collective, en moyenne
Employés agents de maîtrise fonctionnaires +0,75%
Employés agents de maîtrise de droit privé +1,6%
Cadres +0,1%

Le coût de la vie a beaucoup augmenté ces dernières années, bien au-delà de l’inflation. Nous nous en rendons toutes et tous compte en faisant nos courses, en payant nos factures. Par exemple, l’alimentation a augmenté de 25% sur les 2 dernières années, l’électricité va faire un bond de 20% en 2023 et 2024.

Orange est une entreprise qui va bien. Le bénéfice net escompté pour 2023 sera proche de 3 milliards. La direction s’engage à affecter seulement 90 millions d’euros en 2024 pour augmenter les salaires de celles et ceux qui produisent la richesse de l’entreprise.

Une goutte d’eau si on le compare aux 1,8 milliards versés en dividende aux actionnaires en moyenne chaque année. La direction a d’ailleurs eu l’indécence de prévoir en 2024 une augmentation de 2 centimes de dividende, soit un budget supplémentaire de 53,2 millions d’€ qui échappe aux salariés.

La CGT exige un autre partage de la richesse. Personne ne doit perdre de pouvoir d’achat, les évolutions de compétences doivent être mieux reconnues, les femmes doivent avoir des salaires à la hauteur de ceux des hommes.

Pour que les propositions de la direction soient à la hauteur, il faudra que les salariés se mobilisent. La CGT fera des propositions d’action lors de la prochaine intersyndicale le 30 janvier.

Consultation sur les salaires, donne ton avis  :               L’analyse des négociateurs CGT en vidéo :

 

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Rémunération / Carrière

Négociations Salariales (NAO) 2024 : Bilan 2023 : un budget trop insuffisant

Les augmentations collectives ont représenté en moyenne :

  • 4,75% du SGB pour les employés et agents de maîtrise de droit privé.
  • 3,5% pour les employés et agents de maîtrise fonctionnaires (en intégrant l’augmentation du point d’indice).
  • 2,3% pour les cadres

 

Les augmentations individuelles ont été attribuées à la moitié des employés et agents de maîtrise de droit privé, pour un montant en moyenne représentant un peu plus de 1% du SGB, et à 74% des cadres à hauteur d’au moins 2%.

La forte proportion d’augmentations individuelles aux cadres montre l’insuffisance des mesures collectives attribuées. Pour que personne ne soit laissé pour compte il serait plus juste de donner une augmentation collective à la hauteur des besoins. Elle doit permettre de gagner du pouvoir d’achat.

La CGT avait raison d’insister sur les augmentations collectives. Surtout dans un contexte de forte augmentation du coût de la vie.

Cela renforce la volonté de la CGT d’obtenir des augmentations collectives, qui font gagner du pouvoir d’achat à TOUS les salariés d’Orange

Les employés et agents de maîtrise fonctionnaires sont les oubliés des mesures.

Correction des inégalités salariales des femmes

Quoi qu’en dise la direction, il reste un problème non résolu sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

De nombreuses salariées ont dû réclamer leur nuage de points pour être reconnues en dépositionnement et obtenir une régularisation de leur situation. Notre constat est que la direction ne rattrape pas d’elle-même toutes les situations de dépositionnement.

Promotions : une dérive inacceptable 

 

En 2023 il y avait 20 260 salariés non promus depuis plus de 10 ans contre 18 385 en 2022, soit 2 000 de plus. C’est 1 salarié d’Orange sur 3 qui n’est pas reconnu depuis plus de 10 ans.

C’est le signe d’un budget promotion très insuffisant.

 

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