ÉTABLISSEMENT DTSI
L'Echo du CSE DTSI - Mai 2025
Espaces Densifiés : Noisy, Meylan… Même combat !
Analyse CGT des réorganisations immobilières chez Orange
Les projets immobiliers Meylan 2 et New Noisy incarnent la stratégie de densification menée par Orange, dans une logique de réduction des coûts immobiliers. Si l’entreprise vante une modernisation des espaces et un meilleur cadre de travail, la CGT alerte sur les impacts concrets pour les salariés : perte de repères, surcharge, et dégradation de la qualité de vie au travail.
Derrière les chiffres, une densification massive
À Meylan, le taux d’occupation du site tombera à 42 %, justifiant selon la direction le regroupement de toutes les équipes dans deux ailes du bâtiment, avec libération de l’aile C. À Noisy, la réduction est encore plus marquée : les surfaces sont divisées par presque quatre (de 3 663 m² à 953 m² pour DTOF/DSI), avec un taux de mutualisation des postes de 0,6. En clair, il n’y a qu’un poste pour 1,6 salarié.
Ces réductions s’inscrivent dans une stratégie de sobriété immobilière et de maîtrise des coûts (près de 1,3 M€ économisés à Meylan, plus de 1,4 M€ à Noisy), mais posent des questions lourdes sur les conditions de travail.
Espaces partagés : fin des repères
Les nouveaux bureaux misent sur flexibilité et partage : Open spaces généralisés ; peu de postes fixes, partagés selon la présence ; mobiliers et équipements standardisés, casiers obligatoires.
Cela réduit les coûts et favorise la participation, mais nuit à la concentration, la confidentialité et la stabilité. Beaucoup métiers, comme le support ou le développement, ont des besoins souvent négligés.
Une concertation limitée
Orange parle de co-construction avec les salariés via des ambassadeurs et ateliers. Mais la CGT note que les décisions clés sont prises en amont. La consultation ne concerne que des détails (cloisons, signalétique), sans remettre en cause les choix de fond (flex office, densité). Les besoins métiers sont peu pris en compte.
Des risques pour la santé et le climat social
Malgré les efforts d’accessibilité (PMR, prévention, équipements), la densification cause du stress : surcharge mentale, bruit, fatigue, sentiment de déclassement. L’environnement pousse au désengagement, surtout chez les plus fragiles. Le télétravail élevé masque souvent un rejet des bureaux devenus hostiles.
Une stratégie à revoir
Pour la CGT, les projets Meylan 2 et New Noisy illustrent une politique immobilière technocratique où les salariés doivent s’adapter, quel que soit l’impact sur leur quotidien.
Des salariés au service de la politique immobilière, alors que cela devrait être l’inverse.
Cependant, pour la première fois sur le dossier de Noisy, l’expertise a permis d’interroger les salariés, et les élus ont obtenu une seconde victoire : le suivi de ce projet sera assuré par des représentants désignés par le CSE.
En complément…
Tenaces et Efficaces - Mai 2025
Edito : La direction d’Orange doit changer de logiciel !
Cela fait maintenant quelques semaines que les résultats de l’enquête triennale sur le stress et les conditions de travail sont connus. Ils ne sont pas brillants, encore plus mauvais que les précédents. 68% des répondants s’attendent à un changement indésirable et 50% sentent leur emploi menacé.
La quantité et la fréquence des réorganisations sont en cause. Il s’agit d’un facteur essentiel du mal être au travail et des inquiétudes ressenties par nos collègues. Nos dirigeants font de beaux discours pour nous faire croire que nous sommes bien traités. Mais la réalité est toute autre. Nous savons qu’une réorganisation touchant tout Orange France va être présentée cet été pour être mise en œuvre début 2026. Ce devrait être la plus importante depuis de nombreuses années.
Nous n’avons aucun détail sur le sujet, et aujourd’hui seuls des bruits courent. Sans attendre cette réorganisation nationale, la direction de la DSI va supprimer des emplois en ne remplaçant pas les nombreux départs à venir et va sous-traiter des activités entières. Quelles garanties de retrouver un emploi pour les salariés concernés ? Lequel, avec quel déroulement de carrière et sur quel site pour les salariés dont l’activité va partir à la sous-traitance ?
Notre entreprise se dit attentionnée mais tout cela s’efface devant la recherche de cash à court terme, même si cela met l’avenir des salariés et celui de l’entreprise en difficulté.
La CGT va organiser des heures d’information pour les salariés sur ces sujets et les réunir pour pousser la direction à prioriser les conditions et le sens du travail au lieu de la recherche de gains financiers à court terme.
En complément…
DSI - Mai 2025 - Sous-traitance
DSI : que vont devenir les salariés ?
La direction de DSI a présenté au CSE d’avril une méthode pour officiellement garder des compétences sans recruter pour combler les nombreux départs qui vont arriver. Dans la réalité, il s’agit de passer des pans entiers d’activité à la sous-traitance. Et ce n’est pas qu’une méthode car la première « itération » va toucher 74 salariés qui vont perdre une partie de leur activité, dont 27 qui vont la perdre totalement et seront à « redéployer ».
La direction de DSI a assuré qu’il y avait suffisamment d’activités à reprendre à la sous-traitance et que tout le monde devrait retrouver un poste avec les mêmes compétences sur le même site. Pourtant la direction n’écrit pas qu’elle garantit un reclassement sur le même type de poste sur le même lieu géographique, elle le suppose, ce qui est différent.
Nous savons qu’un nouveau plan d’économies va être annoncé sous peu. Et avec le départ de JF Fallacher notre direction perd son ange gardien. Dans ces conditions la CGT ne peut qu’émettre des doutes sur les engagements de la direction de DSI.
La direction de DSI veut faire croire qu’en donnant des activités entières à la sous-traitance nous n’allons pas perdre de compétences. On en rirait jaune si ce n’était pas si grave. Nous ne pouvons que nous inquiéter sur le futur de la DSI. Et qui parmi nous a envie de voir son métier d’aujourd’hui se transformer en pilote de sous-traitance ?
En complément…
L'Echo du CSE DTSI - Avril 2025
Nouveau modèle opérationnel : Quel avenir pour la DSI ?
La direction de DSI a choisi de ne pas recruter pour combler les nombreux départs à venir. Mais comme le travail ne part pas en retraite ou en TPS, elle sous-traite.
Elle a présenté au CSE DTSI la méthode qu’elle va appliquer pour les 10 années à venir. Elle va sous-traiter des pôles entiers. Dans la première phase qui va se dérouler sur l’année à venir, 74 salariés vont perdre leur travail au profit de la sous-traitance. Des postes au sein de DSI leur seront proposés.
Pour la CGT ce projet va fortement accentuer les inquiétudes des salariés sur leur avenir et celui de la DSI. Il acte aussi une perte de compétences à venir. L’évaluation par la direction des risques psycho-sociaux et les préconisations associées est minimaliste. Concernant le reclassement des salariés dont l’activité sera envoyée à la sous-traitance il y a des principes et des paroles rassurantes mais aucun engagement ferme.
Même si la probabilité de retrouver un poste est aujourd’hui grande, qu’en sera-t-il demain si un plan d’économie arrive ? Est-ce que ce poste sera sur le même site ? Quels seront les plans de formations et les parcours professionnels sur ce nouveau poste où il faudra de nouveau faire ses preuves ?
Ces points sont importants pour les salariés et pour la CGT.
Pour la CGT, l’embauche à la hauteur des besoins est la seule solution d’avenir qui garantisse de bonnes conditions et un sens du travail afin de maintenir et développer les compétences.
La direction préfère des économies à court terme quitte à sacrifier l’avenir de la DSI.
Vos élus CGT au CSE DTSI ont voté une expertise par un cabinet externe sur le volet des risques psycho sociaux, de la santé et des conditions de travail.
En complément…
DTSI / DISU - Mai 2025 - MP20 : Le soutien de proximité en danger !
MP20 : Le soutien de proximité en danger !
Depuis octobre 2024, la DISU a lancé divers tests dans le cadre d’une réorganisation du soutien de proximité. Le projet MP2O (Modernisation des Processus de l’Offre Ordinateur) constitue un véritable cataclysme tant pour tous les acteurs de la DISU concernés au plus près que pour les clients de la DISU se retrouvant bien malgré eux en zone MP2O.
Aide-toi, la DISU t’aidera (ou pas !)
L’élément le plus impactant est le transfert de la mise en service d’un poste de travail, du technicien DISU (TSP) vers le bénéficiaire de ce matériel. Les ordinateurs sont préparés sur des sites de production spécifiques, puis expédiés à leur futur bénéficiaire. Une fois que ce dernier aura réceptionné son nouveau matériel, charge à lui de le mettre en service et de récupérer ses données sur One drive (s’il a bien pensé au préalable à les sauvegarder sur le cloud…).
Avec MP2O, les TSP en sont réduits à faire de l’accompagnement à l’usage (sur PC ou téléphone). Dans les campus Orange, ils interviennent sur les équipements de salles de réunions ou pour proposer des ateliers de sensibilisation RSE (ex : pause de film de protection sur les mobiles). Ces activités existaient déjà, mais force est de constater que certaines, comme les ateliers ABC ne rencontrent pas l’engouement escompté auprès des salariés d’Orange. Aujourd’hui la partie : production – maintenance et affectation ou changement d’ordinateur, représente plus de 50 % du métier de TSP. MP2O lui enlève ainsi une partie de cette activité en la réaffectant à l’utilisateur du poste de travail dont ce n’est pas le métier !