ACTUALITÉS

Vie au travail

Reprise d’activité sur site : Priorité au business

Depuis le début de la pandémie, l’activité à Orange ne s’est pas arrêtée permettant ainsi de répondre aux besoins des entreprises et des usagers. Dans cette période de crise sanitaire, les activités télécoms sont indispensables pour garantir le bon fonctionnement des services de l’Etat (enseignement à distance), du secteur de la santé, des collectivités, des entreprises (télétravail) mais également pour les besoins des citoyens (télétravail, accès à l’information, divertissement). Elles constituent un des pans essentiel du droit à la communication.

Les plans de reprise d’activité : déni du dialogue social
Le gouvernement a prévu d’amorcer le déconfinement à partir du lundi 11 mai. Après avoir mis en place, au début du confinement, des plans de continuité d’activité (PCA) permettant l’accès au télétravail et le maintien de certaines activités sur site, sous certaines conditions, l’entreprise doit maintenant mettre en place des plans de reprise d’activités (PRA). Les Comités Sociaux et Economiques (CSE) doivent être informés et consultés sur toutes les questions relatives à l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise (article L. 2312-8 du Code du travail). Les PRA entrent dans ce champ d’application puisqu’ils modifient l’organisation du travail. Actuellement, la direction fait semblant d’associer les représentants du personnel à l’élaboration des PRA, elle transmet les documents à la dernière minute à la commission prévention des risques ce qui empêche ses membres de travailler sereinement pour imposer ses recommandations et elle veut consulter uniquement le CSEC. En résumé, elle veut aller vite : PRIORITE AU BUSINESS.
Les élus des CSEE et le Représentants de Proximité (RP) sont les mieux placés pour identifier et mesurer l’efficacité des mesures envisagées, c’est pourquoi la CGT a demandé que tous les CSEE soient informés et consultés afin de garantir la faisabilité des PRA.

Le télétravail : maintient jusqu’au 2 juin à minima
Depuis le début de la crise, les salariés ont été majoritairement mis en télétravail de façon occasionnelle à la demande des organisations syndicales afin de protéger leur santé et leur sécurité dans le cadre de la pandémie actuelle. L’évolution de la crise sanitaire fait que l’occasionnel perdure, ce qui n’est pas sans conséquence pour le personnel d’Orange (augmentation de la charge de travail, conditions matérielles pas adaptés, respect de l’équilibre vie pro/vie privée). L’entreprise va suivre les recommandations du gouvernement et maintenir le télétravail à minima jusqu’au 2 juin en attendant la réouverture partielle des sites tertiaires. Lorsque ces derniers ré-ouvriront, Orange organisera un retour progressif mais limité et de façon alternée jusqu’au 31 août. En attendant l’entreprise fait d’Orange un laboratoire grandeur nature pour éprouver le télétravail sur le long terme et non encadré.
La CGT est intervenue auprès de la direction afin de demander l’amélioration des conditions matérielles de l’exercice du télétravail (l’équipement notamment), une participation financière (prise en charge des surcoûts) et l’adaptation de la charge de travail, en rappelant le caractère transitoire du télétravail. Pour les espaces tertiaires, nous avons demandé la remise à plat des organisations du travail en open space, flex office ou flex desk.

Les boutiques : priorité au business !
L’enjeu principal d’Orange dans le cadre des PRA est la réouverture des boutiques, d‘où l’empressement de la direction. Au début de la crise, les organisations syndicales avaient obtenues la fermeture des boutiques tant que la direction n’était pas en mesure de garantir la santé et la sécurité du personnel. Cela fait presque 2 mois que les boutiques sont fermées. La première semaine du déconfinement, 125 boutiques vont ré-ouvrir sur la base du volontariat, puis l’ensemble des boutiques la semaine suivante (pas d’appel au volontariat cette fois-ci). La direction s’est engagée à fournir tous les équipements de protection nécessaires : masques (FFP1 : 4/jour), savon, gel hydro alcoolique, lingettes, gants. Les actes de vente devraient être limités, les postes de travail équipés de de plexiglas, et l’accueil client se fera sur RDV. Il y aura un vigile aussi.
La CGT a demandé des visites avant l’ouverture afin de s’assurer que tout a été mis en place pour la santé et la sécurité du personnel. La prise en charge du trajet dit « 0 » (remboursement taxi, coût usage voiture personnelle ou autres moyens de locomotion) pour l’ensemble du personnel afin qu’ils puissent retirer leur matériel de protection et se rendre sur leur lieu de travail. Nous avons également demandé le maintien de la PVC pour le mois de mai à minima.

Les salariés « vulnérables » ou en garde d’enfant : vers une régression des droits.
Pour les salariés dits « vulnérables » ou « fragiles », dont l’état de santé les expose dans le cadre de cette pandémie, ils seront maintenus en télétravail jusqu’au 31 août. Ceux qui ne peuvent pas être en télétravail, après validation de la médecine du travail resteront en Autorisation Spéciale d’Absence (ASA Coronavirus). Pour les salariés qui ont des enfants de moins de 16 ans, ils devront soit rester en télétravail ou bien poser 2 jours de congés par semaine pour pouvoir bénéficier de 3 ASA octroyés par l’entreprise jusqu’à réouverture des écoles. La direction ne perd pas le Nord, elle a trouvé le moyen d’imposer une nouvelle fois la prise des congés. Si les salariés ne souhaitent pas utiliser leur droit à congés, ils seront mis en chômage partiel avec 84% de leur salaire NET. Qu’il est loin le temps où le PDG d’Orange clamait haut et fort qu’aucun salarié d’Orange ne serait en chômage partiel et que l’entreprise garantirait à 100% la rémunération du personnel. C’est INADMISSIBLE. Rappelons que l’entreprise a fait 3 milliards de bénéfices en 2019, qu’elle va verser 530 millions pour le versement de l’acompte du dividende et que le chiffre d’affaire au T2020 a augmenté de +1% sur 1 an!
La CGT a demandé au PDG d’Orange la prise en charge totale en ASA coronavirus de l’ensemble des personnels concernés, fonctionnaires ou salariés de droit privé, par la garde d’enfant.

Tests covid-19 : une situation toujours aussi floue.
Deux types de test existent aujourd’hui : sérologique et virologique avec des taux de fiabilité très variables. Avec les ordonnances, consécutives à la mise en place de l’état d’urgence sanitaire, les Services de Santé au Travail (SST) sont habilités à faire des tests. Pour le moment la direction d’Orange envisage de faire des dépistages sur la base du volontariat pour les tests sérologiques et des tests virologiques pour les salariés présentant des symptômes ou en contact avec un proche infecté au covid-19.
Concernant les tests nous avons rappelé que cela ne peut se faire que sur la base du volontariat et dans un cadre réglementaire assez strict. Pour la CGT, compte tenu notamment des décès de plusieurs salariés d’Orange, la priorité est de reconnaitre l’atteinte au covid-19 dans le cadre de son activité professionnelle, en maladie professionnelle.

La CGT reste vigilante pour que cette crise sanitaire ne soit pas l’occasion pour le gouvernement et le patronat de diminuer les droits et garanties des salariés. C’est pour cela que depuis le début de la crise elle défend les droits des salariés qu’ils soient issues de la maison mère, des filiales, de sous-traitances, en France mais également au niveau international. Mobilisons-nous pour que notre travail soit reconnu et nos droits respectés.

Pour être plus fort, je rejoins la CGT

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Mobilisations

Amplifier la mobilisation pour la réouverture des NAO

Le 26 Mars : une journée qui fera date et qui en appelle d’autres

Les organisations syndicales avaient appelé à des mobilisations partout sur le territoire. Les salariés ont répondu présents avec de nombreux rassemblements sur les principaux sites Orange dans lesquels des centaines de salariés étaient présents à Bridge, Arcueil, Toulous, Rennes, Marseille, Lyon et aussi des actions sur de plus petits sites.

Bridge : le siège d’une direction hors sol et théâtre de la défiance

Les 300 salariés réunis devant Bridge ont désenchanté au bout de quelques minutes. Notre Directrice Générale désireuse de ne pas être dérangée durant son meeting, a fait appel aux CRS et a barricadé les accès du site pour bloquer les entrées et sorties pendant toute la durée de son meeting.

Notre appel au boycott du meeting a lui aussi été suivi… Seul 1 salarié sur 5 s’y est connecté.

Mme Heydemann qui avait été sollicitée par des centaines de questions demandant la réouverture des NAO, a balayé rapidement cette demande… « C’est NON ! »      Voilà sa vision du dialogue social !

La CGT s’est tout de même fait entendre

Les consignes pour la mise en œuvre des Augmentations Individuelles sont modifiées pour laisser plus de marges de manœuvre en local. Le « tout ou rien » qui excluait de fait une majorité de salariés est abandonné. La distribution des AI sera plus souple et distribuée de manière plus équitable. Ce n’est pas une fin en soi… Restons mobilisés pour gagner la réouverture des NAO.

La direction d’Orange a fait savoir aux organisations syndicales qu’elle refuse de rouvrir les négociations car « il n’y a pas assez de salariés qui se mobilisent avec les syndicats ».

la CGT appelle les salariés à poursuivre et amplifier la mobilisation.

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Rémunération / Carrière

En direct des Négociations Salariales (NAO) : Un partage des bénéfices méprisant les salariés !

Orange a publié les résultats financiers de 2023. En résumé, ils sont très bons.
Ce sont les salariés qui créent ces richesses par leur travail.
Après 3 séances de négociations salariales, les propositions de la direction sont indécentes.

La Direction d’Orange augmente
– Le bénéfice net de +10,5% soit 2,89 milliards d’€,
– Le dividende de 7,1% pour 2023 et 2024 pour 1,9 milliard d’€en moyenne par an,
– Le budget de stock option (LTIP) pour les 1 600 hauts dirigeants Orange, cadeau de 1 000 actions
– Les économies de coûts drastiques sur le dos des salariés (plan « Scalp Up ») : 300 millions d’€ sur un an sur la masse salariale et l’immobilier soit la moitié du plan prévu sur 3 ans,
– La charge de travail par le non-remplacement des 5 000 départs annuels.

La Direction d’Orange baisse
– Les mesures d’augmentation de salaires, (3% pour une inflation fin 2023 à 4,8%),
– Les budgets des promotions et de l’égalité salariale (- 60% vs 2022),
– Le budget de l’intéressement et de la participation (-10% en moyenne),
– La Part Variable Managériale (-10%),
– Les conditions de travail (réduction des mètres carrés, réorganisations, …),
– Les effectifs puis sous-traite et externalise,
– Le sens du travail bien fait.

Lors d’une HIS intersyndicale, plus de 5 000 salariés ont exprimé clairement leur mécontentement sur ces
propositions et ont demandé aux syndicats d’agir. La CGT FAPT a écouté les salariés et appelle à l’action après
une première mobilisation le 20 février à Alleray et Rennes qui ont permis d’obtenir des petites avancées

94% du bénéfice pour les actionnaires et des miettes pour les salariés.
Cette répartition des richesses indécente et injustifiée doit cesser !

LA CGT FAPT APPELLE TOUS LES SALARIES A UNE GRANDE MOBILISATION
LE 29 FEVRIER A 9H SUR LE SITE D’ALLERAY ET DES DEBRAYAGES* SUR TOUT LE TERRITOIR

La CGT FAPT a déposé un préavis de grève pour exprimer les revendications

  • * Débrayer une heure ou deux ou une
    journée est un droit. Pour les ACO, la
    retenue est proportionnelle, pour les AFO
    c’est une retenue égale à 1/30ème

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Rémunération / Carrière

En direct des Négociations Salariales (NAO) : Toujours très loin du compte !

Lors de la 2è séance, la direction n’a rajouté que des miettes pour faire croire qu’elle améliorait ses
propositions.

Pour les employés et agents de maîtrise fonctionnaires : 200 € annuel en plus des 5 points d’indice sur décret
et applicable en janvier, 295 € brut annuel, soit au total 41,25€ brut/mois.
Pour tous les autres (ensemble des salariés de droit privé et cadres fonctionnaires), en fonction de leur salaire :

SGB ≤ 33 000 € 900 € :  brut annuel, soit 75 € brut/mois

33 000 € < SGB ≤ 46 000 :  € 500 € brut annuel, soit 41,67 € brut/mois

SGB > 46 000 € : 0 €/mois, pas d’augmentation collective garantie

Face à ces propositions qui sont très loin des besoins, l’ensemble des organisations syndicales a quitté la séance
en demandant à la direction de revenir avec des propositions à la hauteur du nécessaire

L’ensemble des Organisations Syndicales Représentatives organise une Heure d’Information
Syndicale le 15 février de 14h à 15h sur le site d’Alleray et en teams (invitation à venir)

Ce sera le jour de la présentation des résultats financiers 2023 d’Orange. Cela posera autrement la question du
partage de la richesse créée. Ce sont les salariés qui par leur travail ont créé les résultats que la direction va
annoncer, un partage plus équitable est nécessaire car il est inacceptable que les salariés aient perdu du
pouvoir d’achat depuis 2022 alors que le dividende augmente lui !!!

Pour peser sur la réunion NAO du 16 février, la CGT appelle à des rassemblements
le 16 février à 9h à Alleray et sur tous les sites pour exprimer votre mécontentement

La CGT s’appuie sur la consultation menée auprès des salariés et revendique :
– l’égalité salariale femmes / hommes
– des promotions pour les 20 000 salariés non promus depuis plus de 10 ans.
– à minima les augmentations collectives suivantes :

SGB ≤ 40 000 € :  4 000 € brut annuel, soit 333,33 € brut/mois
40 000 € < SGB ≤ 55 000 € : 3 500 € brut annuel, soit 291,60 € brut/mois
SGB > 55 000 € :  3 000 € bruts annuels, soit 250 € brut/mois

Ces mesures nécessitent un budget de 260 millions d’euros, équivalent à 10 centimes de
dividende. Nous demandons que l’entreprise récompense le travail avant d’alimenter le capital.

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Rémunération / Carrière

En direct des Négociations Salariales (NAO) : Des propositions inacceptables !

Voici les propositions d’augmentations collectives faites par la direction le 24 janvier 2024.

Pour les employés et agents de maîtrise fonctionnaires : les 5 points d’indice de janvier, et c’est tout.

Pour tous les autres :

SGB ≤ 32 000 € 800 € brut annuel, soit 66 € brut/mois, 10% des salariés concernés
32 000 € < SGB ≤ 45 000 € 300 € brut annuel, soit 25 € brut/mois, 40% des salariés concernés
SGB > 45 000 € 0 €/mois, 50% des salariés concernés
Augmentation collective, en moyenne
Employés agents de maîtrise fonctionnaires +0,75%
Employés agents de maîtrise de droit privé +1,6%
Cadres +0,1%

Le coût de la vie a beaucoup augmenté ces dernières années, bien au-delà de l’inflation. Nous nous en rendons toutes et tous compte en faisant nos courses, en payant nos factures. Par exemple, l’alimentation a augmenté de 25% sur les 2 dernières années, l’électricité va faire un bond de 20% en 2023 et 2024.

Orange est une entreprise qui va bien. Le bénéfice net escompté pour 2023 sera proche de 3 milliards. La direction s’engage à affecter seulement 90 millions d’euros en 2024 pour augmenter les salaires de celles et ceux qui produisent la richesse de l’entreprise.

Une goutte d’eau si on le compare aux 1,8 milliards versés en dividende aux actionnaires en moyenne chaque année. La direction a d’ailleurs eu l’indécence de prévoir en 2024 une augmentation de 2 centimes de dividende, soit un budget supplémentaire de 53,2 millions d’€ qui échappe aux salariés.

La CGT exige un autre partage de la richesse. Personne ne doit perdre de pouvoir d’achat, les évolutions de compétences doivent être mieux reconnues, les femmes doivent avoir des salaires à la hauteur de ceux des hommes.

Pour que les propositions de la direction soient à la hauteur, il faudra que les salariés se mobilisent. La CGT fera des propositions d’action lors de la prochaine intersyndicale le 30 janvier.

Consultation sur les salaires, donne ton avis  :               L’analyse des négociateurs CGT en vidéo :

 

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Rémunération / Carrière

Négociations Salariales (NAO) 2024 : Bilan 2023 : un budget trop insuffisant

Les augmentations collectives ont représenté en moyenne :

  • 4,75% du SGB pour les employés et agents de maîtrise de droit privé.
  • 3,5% pour les employés et agents de maîtrise fonctionnaires (en intégrant l’augmentation du point d’indice).
  • 2,3% pour les cadres

 

Les augmentations individuelles ont été attribuées à la moitié des employés et agents de maîtrise de droit privé, pour un montant en moyenne représentant un peu plus de 1% du SGB, et à 74% des cadres à hauteur d’au moins 2%.

La forte proportion d’augmentations individuelles aux cadres montre l’insuffisance des mesures collectives attribuées. Pour que personne ne soit laissé pour compte il serait plus juste de donner une augmentation collective à la hauteur des besoins. Elle doit permettre de gagner du pouvoir d’achat.

La CGT avait raison d’insister sur les augmentations collectives. Surtout dans un contexte de forte augmentation du coût de la vie.

Cela renforce la volonté de la CGT d’obtenir des augmentations collectives, qui font gagner du pouvoir d’achat à TOUS les salariés d’Orange

Les employés et agents de maîtrise fonctionnaires sont les oubliés des mesures.

Correction des inégalités salariales des femmes

Quoi qu’en dise la direction, il reste un problème non résolu sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

De nombreuses salariées ont dû réclamer leur nuage de points pour être reconnues en dépositionnement et obtenir une régularisation de leur situation. Notre constat est que la direction ne rattrape pas d’elle-même toutes les situations de dépositionnement.

Promotions : une dérive inacceptable 

 

En 2023 il y avait 20 260 salariés non promus depuis plus de 10 ans contre 18 385 en 2022, soit 2 000 de plus. C’est 1 salarié d’Orange sur 3 qui n’est pas reconnu depuis plus de 10 ans.

C’est le signe d’un budget promotion très insuffisant.

 

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