ACTUALITÉS
Vie au travail
L’annonce du plan de suppressions de postes de la direction d’Orange Business a fait l’effet d’une douche froide pour beaucoup d’entre nous. Les suppressions d’effectifs, oui, nous connaissons, avec la méthode brutale type Lombard, « par la porte ou par la fenêtre », ou avec la méthode type Richard du TPS. Mais aujourd’hui, la direction a décidé d’innover. La Rupture Conventionnelle Collective qu’elle veut mettre en place est suffisamment marquante pour que chacun puisse se dire : « Si la direction le fait, c’est que ça doit être nécessaire ». Elle a également l’avantage pour la direction d’éviter de préciser les conséquences pour les salariés dont le poste sera supprimé, ET PAS AU VOLONTARIAT !
Alors, rétablissons la vérité :
Que la direction choisisse de supprimer des postes brutalement alors que le groupe est en pleine santé, il n’y a pas lieu de s’en étonner : c’est ce que font tous les groupes et entreprises y compris profitables, et toujours avec le même enfumage. Quand le taux de profit n’est pas aussi élevé que celui réclamé par les actionnaires, les dirigeants expliquent que « on est en retard sur les objectifs ». C’est particulièrement révoltant quand ces prétextes sont utilisés à l’intérieur d’un groupe qui verse la quasi-intégralité des bénéfices en dividendes aux actionnaires et qui prévoit de les augmenter encore. Sans connaître les résultats financiers des années 2023 et 2024, la direction promet, à l’AG des actionnaires le 23 mai, 2 augmentations de dividendes aux actionnaires : dans un premier temps 0.72 pour les futurs résultats 2023, puis 0.75 euros par action pour les futurs résultats 2024. Alors non, ne nous laissons pas berner ! Tout va bien … pour eux ! D’ailleurs la nouvelle direction du groupe au cours de cette même AG des actionnaires (en remerciement certainement) compte bien se faire voter des augmentations substantielles de rémunérations.
La direction présente la RCC comme une opportunité (une opportunité pour ELLE, certainement). La réalité est que ce dispositif n’impose aucune justification économique à la direction pour la mettre en place. De plus, il lui assure qu’aucun recours juridique contre elle ne pourra aboutir. L’argent qu’elle mettra globalement dans la balance ne représentera que des miettes par rapport aux risques financiers encourus notamment par les plus âgés d’entre nous. En effet, pour les collègues déçus de ne pas avoir pu bénéficier d’un TPS et qui voudraient tenter le coup, comptes tenus du recul de l’âge légal de départ en retraite et de la précarisation que cela va entraîner, l’aubaine risque bien d’avoir un goût amer. Quant aux plus jeunes, le chèque ne sera pas bien lourd…
Mais le plus grand tour de passe-passe de la direction consiste à évacuer de son discours les mutations forcées qui sont la base même de sa stratégie. Pour tous ceux dont le poste sera supprimé, IL N’Y A PAS DE VOLONTARIAT. L’accompagnement dont on nous parle est de la poudre aux yeux. Les équipes d’Orange Avenir qui en sont chargées sont d’ailleurs également en manque d’effectifs ! Concrètement, il va falloir refaire son CV, avoir des formations au rabais (les 5000 promises sont sur le périmètre monde d’Orange Business, soit 30000 salariés), faire semblant d’apprécier ce « nouveau départ » pour obtenir un poste… un poste avec des conditions de travail en régression puisque la direction ne se cache pas que les postes seront dans les filiales avec des conditions plus défavorables (convention collective, accords collectifs, méthodes de travail, etc…). Quant à la garantie de retrouver ce poste sur notre lieu de travail actuel, la direction ne la donne pas, mais répond : « l’accord sur les principes fondamentaux […] mobilités du 05/03/2010 sera appliqué… ». C’est-à-dire aucune garantie. En effet, le chapitre 3 de ce dernier qui fait référence aux mobilités à l’initiative de l’employeur n’impose que 3 propositions de postes. Dans son article 3.2, la direction indique bien « et en fonction des opportunités de postes ». En résumé, celle-ci pourrait, tout en respectant cet accord proposer à un salarié : pas de poste en maison mère à Rennes, mais il y en a un en filiale, ou un poste à Lille, ou un à Marseille. Quel est votre choix ? Aucun ne vous convient alors …
Quant à ceux qui resteront, même la direction reconnaît qu’il y aura une augmentation de la charge de travail. En effet, l’arrêt des offres ne se réalise pas d’un claquement de doigts. La migration des clients des offres arrêtées vers les nouvelles est complexe et prend du temps. Sans aucune gêne, elle demandera le transfert des compétences vers la sous-traitance et/ou le near/offshore afin de profiter de l’effet noria ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_noria ), amplifié par l’effet géographique. Il est évident que c’est la promesse d’une belle désorganisation dont la direction fera à nouveau porter le chapeau aux salariés. Elle pourra ainsi ressortir son argument perpétuel de la simplification.
Nous ne serons pas protégés des conséquences de ce plan et des suivants par les « bons arguments » des représentants syndicaux, tous dévoués qu’ils soient à la cause des collègues. La direction avancera selon ses plans tant que nous n’interviendrons pas collectivement et fortement pour éviter la casse. Ce n’est que le rapport de force des salariés qui pourra contrecarrer ces projets néfastes.
L’intersyndicale CGT, CFDT, FO, SUD a permis de nous donner confiance dans la possibilité de nous rassembler autour de revendications communes, à commencer par l’abandon pur et simple de ce plan de suppressions de postes. Il nous faut maintenant passer à la vitesse supérieure, aucune organisation syndicale ne pourra le faire pour nous : nous mobiliser plus nombreux, et plus fort. Cela commence par aller convaincre autour de nous de cette nécessité et de notre légitimité à le faire, en affutant nos arguments, en montrant les non-dits et les partis-pris de la direction (cf début de ce tract).
Nous avons tous commencé à nous mobiliser. Sur beaucoup de sites, des collègues ont participé aux rassemblements, ont discuté entre eux, ont cherché des renseignements. Les rassemblements qui ont eu lieu, sont des encouragements à continuer. La direction n’y est pas insensible, en démontre sa décision de ne plus nous laisser intervenir anonymement dans ses réunions ! Quand nous protestons trop fort, nous la gênons et elle compte maintenant sur notre auto-censure….
La seule réponse à lui faire, c’est : on continue !
La CGT mettra tout en œuvre pour faciliter l’organisation des collègues en ce sens !
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Communiqués de presse
Résultats financiers du T1 2025
Communiqué CGT-FAPT
Le groupe Orange a publié des résultats financiers solides pour le premier trimestre 2025, avec un chiffre d’affaires en légère progression de 0,6 %, atteignant 9,9 milliards d’euros. Cette croissance est essentiellement portée par la dynamique de la zone Afrique et Moyen-Orient (+12,8 %), ainsi que par les services de détail (+2,4 %).
Mais derrière cette belle communication, la réalité sociale vécue par les salariés est alarmante. La France, cœur historique du groupe, voit ses revenus reculer de 1,3 %, signe d’une pression croissante de la concurrence et un environnement économique difficile. Mais qui paie réellement le prix fort de cette course effrénée à la rentabilité ? ce sont les salariés, en première ligne, qui subissent de plein fouet l’accélération des transformations, la multiplication des restructurations et des plans d’économies drastiques au détriment de leurs conditions de travail et de leur santé.
Par ailleurs, les indicateurs respectifs de rentabilité et d’investissements progressent (EBITDAaL en hausse de 3,2 % à 2,5 milliards d’euros, eCAPEX en hausse de 6,6 % à 1,46 milliard d’euros). Cependant, ces résultats ne doivent pas masquer les tensions sociales internes avec des conséquences parfois dramatiques, ni les efforts importants déjà consentis par les personnels et devenus insoutenables générant stress, démotivation et mal-être au travail.
Pour la CGT FAPT, ces résultats confirment la nécessité d’une stratégie ambitieuse, reposant sur des investissements massifs, une vision à long terme, et une meilleure reconnaissance du travail des salariés. L’avenir d’Orange et des salariés doivent passer par une politique sociale à la hauteur des enjeux humains, technologiques et environnementaux.
Dans un climat social tendu, la recherche de rentabilité ne doit pas se poursuivre par une intensification des restructurations, la dégradation des conditions de travail ou la remise en cause des droits sociaux. Il est impératif que la direction d’Orange réaffirme son engagement en faveur d’un dialogue social réel, transparent, et porteur de progrès.
La CGT FAPT appelle Orange à conjuguer performance économique et responsabilité sociale en réorientant sa stratégie autour de l’humain, de la qualité de service, et du respect des valeurs collectives qui ont fait la force d’Orange par le passé.
Nous resterons mobilisés pour défendre les intérêts des salariés, et pour que les défis de demain soient relevés dans la justice sociale, la solidarité et la dignité.
Culture de Paix
1er Mai : Ensemble et en lutte pour les conditions de travail, les retraites et la paix !
Le 1er mai, c’est aussi une belle journée pour adhérer à la CGT.
La CGT FAPT appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser massivement le 1er mai, partout où des manifestations sont organisées, et à participer activement aux initiatives de la semaine autour du 28 avril.
Ensemble, faisons du 1er mai une journée de lutte, de solidarité et de paix !
Lire l’article complet et/ou le tract de l’Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens CGT ci-dessous
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Démantèlement de l'entreprise
Service Client Entreprise - Une réorganisation au détriment des salariés !
Orange poursuit la transformation du Service Clients Entreprises (SCE) avec une logique purement financière : suppressions de postes, mobilités forcées et précarisation des conditions de travail. Derrière les discours rassurants, la réalité est tout autre : incertitude, discriminations et absence de garanties pour les salariés.
Pour une information complète, téléversez notre tract ou lisez l’article complet ci-dessous.
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Démantèlement de l'entreprise
Stratégie Orange Business
Lors du dernier CSEC, la direction d’Orange Business (OB) a dévoilé sa vision stratégique. Derrière les grands discours sur la modernisation et l’innovation, une réalité encore brutale se dessine : les salariés vont payer une fois de plus le prix fort des restructurations et des choix financiers hasardeux !
Pour une information complète, téléversez notre tract ou lisez l’article complet ci-dessous.
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Dialogue social
La CGT signe l'accord Handicap
Des avancées importantes !
Depuis le 24 septembre 2024, les négociations sur le nouvel accord handicap se sont déroulées dans un climat tendu. Face à une direction inflexible, qui s’est contentée de reconduire l’ancien accord sans répondre aux revendications des organisations syndicales, la CGT a pris l’initiative de créer une intersyndicale pour peser davantage dans les discussions.
Malgré les obstacles, notre mobilisation a permis d’arracher des avancées significatives pour les salariés en situation de handicap.
Pour une information complète, téléversez notre tract ou lisez notre article complet ci-dessous.
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