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Vie au travail
Orange : Il y a de la place pour tout le monde
La politique de réduction des coûts enclenchée dans le groupe Orange depuis la
nomination de la nouvelle directrice générale en février 2022 se met en place de
manière fracassante.
Depuis des années, la stratégie de l’entreprise consiste à filialiser et à sous-traiter de
plus en plus d’activités , créant ainsi un dumping social à l’intérieur même du groupe.
Aujourd’hui, nous observons une accélération de ces deux orientations.
En effet le transfert de l’activité des boutiques Orange vers la filiale GDT renommée
Orange Store a permis à Orange d’abaisser les droits et garanties des salariés avec
par exemple une convention collective et des accords d’entreprise moins disant et
plus largement l’ensemble du socle social, cela s’inscrit dans l’objectif de réaliser plus
de profits au détriment des salariés.
Cette accélération s’observe dans l’utilisation de nouveaux outils pour le groupe
Orange afin d’amplifier la destruction de l’emploi, la nouvelle gouvernance appelant
cela « le nouveau modèle social ». Dans la division nationale SCE de la maison mère
Orange SA, premier élément constituant l’entité d’Orange Business, ce sont 643
salariés d’une moyenne d’âge de b51 ans qui étaient sous le coup d’une rupture
conventionnelle collective. La mobilisation des salariés avec la CGT FAPT, à
l’initiative d’une intersyndicale avec CFDT, FO et SUD, a permis l’abandon de celleci. Ceci constitue une première historique pour une entreprise du CAC 40. Cependant
la direction reste sourde à notre demande d’annuler son plan de destruction
d’emplois. Elle s’obstine à présenter un plan de départs volontaires aux élus du CSE
Central et du CSE d’établissement de SCE. Tous ont rendu un avis négatif sur la
base entre autres du rapport d’expertise rendu par le cabinet Peritus (le rapport
d’expertise concluant à l’absence de justification économique et des problématiques
futures quant à la surcharge de travail).
L’homologation du Plan de Départs dit Volontaires auprès de la DRIETTS n’est pas
encore validée en l’état, la direction ayant retiré sa demande avant la réponse de
celle-ci. Cette décision ne veut pas dire que le dossier est abandonné, bien au
contraire, la direction risque de revenir avec un dossier plus habillé qui plaira plus à la
DRIETS.
Aujourd’hui avec le projet de la direction ce sont près de 700 emplois qui sont
menacés à Orange Bank par un projet de Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE)
portant sur 629 emplois supprimés en France et 76 en Espagne, ainsi que 75 salariés
dans sa filiale Anytime (43 en France et 32 en Belgique). La direction a refusé de
recevoir les représentants des salariés lors de la dernière mobilisation des salariés au
siège à Montreuil aux cotés de la CGT et d’autres syndicats, du Maire de Montreuil et
de plusieurs Députés. Syndicats et salariés sont unanimes, les propositions qu’elles
soient financières pour les licenciements ou de reclassements sont indignes de la
part d’un groupe aussi puissant qu’Orange.
Pour la CGT FAPT, il est urgent :
De définir une véritable stratégie industrielle,
D’arrêter la politique des réductions des coûts et du dumping social
intra groupe,
De réintégrer les activités externalisées avec des parcours de formation
ainsi que l’embauche des salariés prestataires qui le souhaitent,
D’arrêter de verser des dividendes afin d’augmenter les
investissements pour le développement de l’entreprise, l’amélioration
de la qualité de service rendu et surtout la reconnaissance et
l’embauche de salariés à meilleures conditions sociales
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Communiqués de presse
Ce n’est pas aux salariés de payer l’addition !
L’ARCEP, le régulateur des Télécoms vient d’imposer une amende de 26 millions d’euros à Orange pour non-respect de ses engagements de raccordement de la fibre optique dans les villes moyennes, dans des zones moins denses.
Cette décision illustre avant tout l’incurie d’un secteur sous la coupe de la finance qui peine à
répondre aux besoins de la population à l’heure de la transformation numérique globale de la société.
Entre les enjeux de la fin du cuivre et le retard du déploiement de la fibre rien ne parait aux
actionnaires plus important que d’assurer la pérennité d’une rentabilité financière aujourd’hui assurée par une stratégie de réduction des couts mortifère.
Dans ces conditions est-il raisonnable ou hypocrite d’exiger d’un opérateur qui reverse depuis
plusieurs années l’intégralité de ses bénéfices en dividendes, y compris à l’état, d’assumer dans le
même temps les investissements nécessaires à la modernisation du réseau ?
La même question pourrait être posée pour les autres opérateurs comme SFR, entreprise achetée
13.5 milliards à crédit par un homme d’affaire aujourd’hui dans la tourmente, qui utilise la sueur de ses salariés pour payer les intérêts de sa dette.
C’est de ce monde des affaires dont dépend aujourd’hui l’avenir de l’accès au plus grand nombre de la communication du futur.
Celui qui fait subir aux citoyens la dégradation du réseau cuivre laissé à l’abandon, remplacé
progressivement par un réseau fibre optique construit dans des conditions sociales d’un autre âge et dont la fiabilité dans le temps est loin d’être garantie.
D’autres choix sont évidemment possibles, stratégiques, sociaux et politiques. …….
La ré-humanisation des entreprises du secteur est une priorité, à l’opposé du dumping social
généralisé qui précarise tout le monde.
Pour répondre aux besoins de la population et donner aux salariés les moyens de bien faire leur
travail il faut réinvestir massivement dans l’emploi stable et qualifié, en nombre suffisant faire baisser l’intensification sans fin du travail et ainsi lui redonner un sens.
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La croissance des revenus d’Orange
Les résultats financiers du 1er semestre 2023 confirment la très bonne santé financière de l’entreprise. L’EBITDAaL progresse de 0,8 % à 5, 895 milliards d’euros et le cash-flow organique de 2,2% à 1,477 milliard d’euros. Le résultat net de 1,088 milliard d’euros baisse de 378 millions d’euros et s’explique par un complément de provisionnement de 257 millions d’euros lié au dispositif Temps Partiel Séniors due à la réforme des retraites.
Les bons résultats s’expliquent notamment par une baisse importante des investissements de 6,4 % soit 3,154 milliards d’euros (eCapex) et la réduction des coûts qui se fait principalement par des plans d’économies. La Direction a déjà réalisé 175 millions d’euros d’économie en 6 mois sur un objectif de 600 millions d’euros à horizon 2025 !
La CGT FAPT dénonce le fait que la direction d’Orange s’appuie sur des résultats en baisse en France notamment à cause de la hausse des prix de l’énergie pour justifier une accélération des projets de plan de suppressions d’emplois massifs comme chez Service Client Entreprise d’Orange Business (669 suppressions de postes), chez Orange Bank (700 suppressions de postes) ou dans les Agences Distributions (3 000 salarié.es à l’avenir incertain).
Dans le même temps, Orange s’empresse d’augmenter la rémunération des actionnaires avec une hausse du dividende de 2 centimes d’euros pour atteindre 0,72 centime d’euros par action (3 % augmentation) soit 1,9 Milliard d’euros. La CGT FAPT a voté contre cette décision au Conseil d’Administration. Elle réclame une autre répartition des richesses en faveur ceux créent les richesses, les salarié.es pour garantir leur pouvoir d’achat et une juste reconnaissance salariale et professionnelle.
Pour la CGT FAPT, le plan stratégique d’austérité « Lead the Future » doit cesser. Rien ne justifie que la rentabilité se fasse au détriment de la santé et du bien-être des salarié-es. Une autre stratégie est possible qui réponde aux besoins de la population et aux attentes des salarié.es.
La CGT FAPT revendique :
- L’arrêt du démantèlement de l’entreprise par la séparation du réseau et des services
Une nouvelle stratégie basée notamment sur l’investissement dans la recherche le développement et l’innovation - La ré-internalisation des activités sous-traitées et de tous les emplois associés
- La réouverture des négociations salariales avec de véritables budgets pour la reconnaissance des qualifications, l’égalité salariale et une hausse collective des salaires
- Un plan ambitieux d’embauches avec le remplacement d’au moins chaque départ
- Un véritable plan d’accompagnement des salarié.es dans un parcours professionnel sécurisé avec la mise en place de véritables plans de formations pour toutes et tous
- Le retour d’un réel dialogue social de qualité dans un climat de confiance et apaisé
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La Direction d’Orange accélère les départs des seniors…
À peine quelques semaines après la mise en place du nouveau plan stratégique et l’arrivée de la nouvelle Direction, cette dernière confirme les craintes que la CGT avait soulevé en dénonçant ce plan stratégique.
Ainsi, après une accélération de la sous-traitance dans le réseau, la fermeture de 160 boutiques, qui impacte 3000 salariés ; c’est aujourd’hui 669 postes supprimés dans les Services de Communication aux Entreprises (SCE), une entité regroupant des activités dédiées aux entreprises de la maison mère Orange SA, via un dispositif de Rupture Conventionnelle Collective (RCC). Le motif invoqué : une année 2023 à venir difficile.
La CGT FAPT conteste fermement cette politique de réduction d’effectifs, cette nouvelle baisse programmée de la masse salariale s’explique par une politique de la Direction d’Orange exclusivement subordonnée à ses engagements vis-à-vis des actionnaires, dont l’État à hauteur de 23%, à qui le Conseil d’Administration a d’ores et déjà garantie une hausse du dividende.
Pour la CGT, les résultats de l’entreprise restent excellents grâce au seul travail des salariés. S’il y avait à agir par crainte de l’avenir, alors la nouvelle Directrice Générale devrait renoncer à la hausse de 35 % de sa rémunération, et à ses actions octroyées lors de son arrivée.
Alors que le baromètre social 2023 de l’entreprise, est au plus bas depuis la crise sociale de 2009, et que la qualité de service ne cesse de se dégrader, le choix de la Direction n’est pas le bon. La CGT affirme que l’urgence n’est pas à un plan de suppression d’emploi mais un plan de recrutement massif pour faire baisser la charge mentale et améliorer les conditions de travail des salariés afin de répondre aux attentes de la population.
De plus, 46 % des salariés de cette entité ont entre 46 et 55 ans. La CGT affirme que ce plan cible en premier lieu les séniors, et qu’en plein mouvement social sur les retraites, l’État présent au Conseil d’Administration de l’entreprise Orange se rend complice de ce plan de suppression d’emplois des séniors.
La CGT appelle la Direction à renoncer à ce plan.
La CGT appelle tous les salariés du groupe à exprimer leur désaccord avec un plan qui les concerne tous, et à porter haut et fort leurs revendications.
La CGT appelle à l’unité syndicale pour la défense des salariés, afin de combattre cette politique mortifère pour l’entreprise.
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Le plan stratégique de tous les dangers
Le groupe Orange a dévoilé son plan stratégique le 16 février, ce plan nommé « Lead the future » vise à se recentrer sur les cœurs de métier, s’implanter en Afrique et au Moyen
Orient et investir dans la cyber sécurité.
Derrière ces annonces se cachent une filialisation à outrance des activités et des infrastructures et encore plus de sous-traitance dans la gestion du réseau.
Le groupe par ailleurs annonce clairement qu’il poursuivra sa politique de maitrise des coûts avec un objectif de 600 millions d’ici 2025 après les 700 millions réalisés entre 2019 et
2022. Cette politique d’austérité continuera à être supportée par les salariés et à avoir un impact considérable sur les conditions de travail, sur l’emploi et sur la pérennité de l’entreprise Orange. Déjà la CGT estime que la situation est inquiétante, et le constate tous les jours sur les lieux de travail, ceci explique probablement le blackout des résultats du baromètre social par la direction ce qui rappelle les heures sombres vécues par les salariés dans les années 2000.
Si la CGT FAPT partage l’idée que le secteur des télécommunications est essentiel pour la population et l’activité économique du pays, elle considère que ce plan stratégique ne répond pas aux besoins de la population et aux attentes des salariés. Pour la CGT FAPT tous les éléments de la stratégie doivent être orientés vers cet objectif de qualité de service avec les moyens correspondants :
– L’augmentation de 10 % minimum des salaires, plutôt que d’augmenter de 7,5 % les dividendes
– Ré internaliser les activités avec les salariés qui les font pour maîtriser l’ensemble des processus
– Mettre fin aux réductions massives d’emplois de ces dernières années et recruter les emplois nécessaires
– Investir dans la formation, la recherche et développement,
– Améliorer les conditions de travail, et la reconnaissance de l’investissement des
salariés
No future without workers, and without happy workers
* : Pas de futur sans salariés, et sans salariés heureux*