Cadre

Flash Cadres N°788 : Pour une rentrée sociale !

En cette rentrée, nous aimerions nous rappeler nos congés payés, mais rien n’occulte l’accélération de la politique antisociale du gouvernement au service d’un Medef renouvelé. Le baromètre de l’Ugict-CGT, réalisé par Viavoce, révèle que 59 % des cadres considèrent leur rémunération en décalage avec leur temps de travail et 53 % avec leur implication. Sur chacune des questions les femmes cadres affichent une insatisfaction plus importante. Le nombre de cadres payés en dessous du plafond de la Sécurité sociale dépassé les 20 %. La dégradation des salaires s’explique notamment par la non-reconnaissance des qualifications des jeunes diplômés à l’embauche. Ceci est particulièrement visible dans les entreprises de notre secteur. L’annonce du désengagement de l’Etat dans le capital de La Poste au profit de la Caisse des dépôts qui deviendrait l’actionnaire majoritaire, est bien plus qu’une prise de contrôle de la CNP par La Banque Postale. Sous couvert d’un vocabulaire choisi, c’est un pas de plus vers le démantèlement du service public postal, lequel risque de ne pas peser lourd face à l’exigence de rentabilité d’un tel attelage financier. C’est aussi dans ce contexte que nous ne pouvons pas en rester à l’ajournement par le Medef de la négociation sur l’encadrement. Alors que les dividendes battent des records en France et dans le monde, les attentes sociales des cadres et leurs revendications spécifiques doivent être entendues. Proposer d’en débattre sur le lieu de travail, c’est réaffirmer que l’heure est à la défense des fondements de notre modèle social et à la conquête de nouveaux droits. C’est aussi pour cela que les cadres se mobiliseront le 9 octobre prochain !

Salariés oubliés
Onzième séance de négociation GPEC 2019- 2021 et toujours rien pour les salariés d’Orange ! La direction doit changer de stratégie en stoppant les suppressions d’emplois, les filialisations et la sous-traitance des activités. La CGT exige à tous les niveaux de l’entreprise un plan de formation, d’embauche et de réinternalisation des activités à partir des réels besoins dans les services, comme le développement de la FTTH, le déploiement du réseau dans les départements et la recherche. En amont, les Organisations Syndicales, réunies à l’initiative de la CGT, ont exigé que les bassins d’emploi, activités et métiers concernés, les recrutements, les départs en retraite et les mobilités ainsi que les volumes de sous-traitance et de filiales soient, enfin, nettement précisés dans le projet d’accord.

Spirale infernale
La situation du monde des télécoms où règne la finance (100 Md€ pour les marchés) permettrait à Bouygues de s’offrir SFR pour 24 Md€, incluant la dette alors reportée sur les salariés comme les plans de « départs volontaires » subis à SFR. Xavier Niel se dit prêt à vendre Free. Le secteur des télécoms est généreux avec les 1% de la population cumulant les richesses, mais l’est beaucoup moins pour augmenter les salariés qui les produisent. Les télécoms osent même faire appel à l’Etat, ainsi les collectivités, donc les citoyens, financeront 2/3 des 20 Md€ du plan THD pour des services ultra rentables. La CGT milite pour le droit à la communication et revendique l’appropriation publique du secteur pour garantir qualité, proximité́ , égalité́ des territoires et défense des intérêts des salariés et des usagers.

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Flash Cadres N°787 : Après le pavé, la plage !

Alors que sur nos bureaux les post-it évoquent à présent des destinations que nous envisageons ensoleillées, nos entreprises n’ont pas prévu de vacance stratégique. Il serait intéressant d’analyser et de commenter ne seraitce que des bribes d’informations qui s’obstinent à frayer jusqu’aux cadres de nos entreprises. Oui, mais voilà ! Seraient-ce les lois restrictives sur le secret des affaires ? Les difficultés à conduire le débat de manière collective dans un environnement peu coutumier à l’expression d’arguments alternatifs ? Force est de constater que les échanges stratégiques entre les organisations syndicales et les états-majors de nos entreprises dessinent les contours d’un mécano industriel qui fait le pari de digues sociales déjà rompues. Pour la CGT, l’enjeu est clair : réapproprions nous le débat sur le service public dans les entreprises des activités postales et de télécommunications, emparons nous de l’enjeu d’une représentation des salariés au plus prés du lieu de travail, élargissons la reconnaissance du rôle et de la spécificité de l’encadrement dans l’entreprise. Cette dernière question n’est pas neutre, puisqu’elle va au-delà de la reconnaissance des qualifications, qui reste à gagner, mais elle concerne aussi et surtout la liberté d’expression des cadres sur la stratégie et l’organisation du travail. L’Union Fédérale des Cadres vous souhaite de bons congés payés qui ne s’apparentent pas à un télétravail sauvage, mais qui commencent pour nous tou-te-s par un droit à la déconnexion effectif !

À qui profite Orange ?
Rapport 2017 de l’observatoire des multinationales : alors que seuls 40 % de l’effectif d’Orange est en France, c’est là qu’il baisse le plus (-41, 6% entre 2010 et 2017, pour -10, 2% dans le reste du monde). Parmi les firmes qui déclarent la part de leurs bénéfices en France, c’est la seule où celle-ci (69%) est supérieure à la fois à la part de la France dans le chiffre d’affaires (43,9%) et dans l’effectif. Avec l’État parmi ses actionnaires principaux, elle s’adonne à des pratiques qui le privent de rentrées fiscales (comme le système belge des « intérêts notionnels »)… Bénéfices et chiffre d’affaires records en 2017 (+5%), investissements (-15%) et augmentations salariales à la baisse : exigeons embauches immédiates, reconnaissance des qualifications, augmentation des salaires, 13è mois et l’investissement pour l’aménagement du territoire.

Reconnaissance à 0 € !
L’objectif gouvernemental sur la phase 2 de la PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations), retardée d’un an, est de mieux reconnaitre l’engagement des fonctionnaires. À Orange, cette reconnaissance se fera à budget constant et sera ciblée sur les derniers indices des grades. Même si une harmonisation des grilles avec celles de la Fonction Publique est prévue, il y a un os de taille : celle-ci ne se fait pas sur des grades de même équivalence. En effet, Orange souhaite rapprocher les grilles des cadres supérieurs avec celles des attachés d’administration plutôt que celles des professeurs agrégés. De plus ce sera, sans doute, par un transfert du Complément Orange vers le traitement indiciaire que seront obtenus les points d’indices supplémentaires.

 

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Flash Cadres 786 : S'écouter pour agir

La communication interne à nos entreprises nous invite déjà à « enjamber » l’été, considérant comme acquises les réponses aux questions posées tout au long du printemps : la reconnaissance par le salaire, nos missions de service public, les moyens de les financer mais aussi le rôle et la place des cadres dans un moment où les attentes sociales s’expriment de manière très ancrée dans nos activités et bien au-delà. Il ne s’agit pas de disserter sur un problème de positionnement du gouvernement qui a fait le choix du déni et du dogme dans sa stratégie économique et sociale, mais au contraire de son décrochage, très net, avec l’opinion et le monde du travail.

La place des cadres dans l’organisation du travail et celle de la finalité des services publics dans la société sont 2 sujets emblématiques de la ligne de fracture. Situer la spécificité des salariés en responsabilités et/ou les plus qualifiés dans une approche restrictive est un vieux rêve du patronat, de la même manière que l’approche minimaliste d’un service universel sans cesse rogné est l’aboutissement des politiques publiques menées dans le pays depuis plusieurs années.

La CGT et son Ugict proposent que, sans attendre et de manière la plus large, le débat ait lieu sur ce que pourraient être les services publics de demain, la place des salariés chargés de les rendre et un statut cadre qui reconnaisse les responsabilités spécifiques à partir de droits individuels garantis collectivement. C’est aussi le sens que nous voulons donner aux initiatives unitaires qui se construisent à l’occasion de la journée nationale d’action du 28 juin prochain.

Le Président et la négociation
Suite aux négociations annuelles obligatoires chez Orange (NAO), le Président d’Orange répond aux organisations syndicales CGT, CFE-CGC, CFDT, FO et SUD qui n’ont pas signé l’accord et lui demandent la réouverture des discussions.
Dans ce courrier, il maintient sa position de n’accorder que +2,5 %, afin de préserver la capacité d’investissement et d’assurer l’avenir.
Au-delà du fait qu’il ne dit mot de la hausse des dividendes versés aux actionnaires (0,65 € par action au titre de 2017 versé en 2018 et annonce de 0,70 € par action au titre de l’exercice 2018, dont 0,30 € euro versé début décembre 2018), Stéphane Richard affiche ainsi une drôle de conception de la négociation qui semble devoir systématiquement aboutir à une acceptation des propositions de la direction.

Bis repetita placement
Orange vient de racheter 70 M€ d’actions pour provisionner son plan d’Attribution Gratuite d’Actions (AGA).
Lors des deux derniers plans, plus de 100 M€ ont disparu suite à la baisse du cours, augmentant inutilement la dette.
Le dernier s’est même transformé en reventes d’actions au personnel.
Ce plan, exonéré de cotisations sociales, immédiatement traduit par une baisse du budget des augmentations salariales dès 2018, est sujet à des critères qui ne dépendent pas du travail des salariés, mais d’une bonne ou mauvaise anticipation du cash-flow de la part des dirigeants.
Si 50% de l’AGA reste garantie, c’est seulement 36 actions pour les salariés, quels que soient leurs efforts, mais tout de même 1000 actions pour nos dirigeants, quelle que soit leur anticipation !

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Flash Cadres 785 : Première marée

Le 26 Mai dernier, à l’appel de plus de 60 organisations associatives, syndicales et politiques (CGT, Solidaires, FSU, EELV, PCF, FI, NPA, Attac, FCPE, Syndicat des Avocats de France…), 190 manifestations ont eu lieu partout en France, contre la politique du gouvernement et pour « l’égalité, la justice sociale et la solidarité ». Elles ont réuni 280 000 personnes dont 80 000 à Paris.

Le piège de la récupération politique a été évité. Syndicats, partis politiques, et associations ont défilé « en dehors et à côté », agrégeant les motifs de

Le 26 Mai dernier, à l’appel de plus de 60 organisations associatives, syndicales et politiques (CGT, Solidaires, FSU, EELV, PCF, FI, NPA, Attac, FCPE, Syndicat des Avocats de France…), 190 manifestations ont eu lieu partout en France, contre la politique du gouvernement et pour « l’égalité, la justice sociale et la solidarité ». Elles ont réuni 280 000 personnes dont 80 000 à Paris.

Le piège de la récupération politique a été évité. Syndicats, partis politiques, et associations ont défilé « en dehors et à côté », agrégeant les motifs de mécontentements en une mosaïque accablante pour le gouvernement et à peine un an après l’élection présidentielle : cheminots, électriciens et gaziers, avocats, parents d’élèves, étudiants, retraités, zadistes, migrants, personnels hospitaliers et de la santé, postiers, fonctionnaires et salariés du privé, d’Air France ou encore de Carrefour…

Nos médias ne manquent pas de titrer sur les « dictateurs » qui sévissent aux quatre coins de la planète, mais quel gouvernement démocratiquement élu peut-il se vanter d’accumuler autant de mécontentements, dans d’aussi larges couches de la population et en aussi peu de temps ? Dans quelle démocratie toute opposition se voit-elle, au mépris de tout débat, systématiquement réprimée avec une telle violence ?

Après ces manifestations, la question de poursuivre les rassemblements du samedi est posée. Pour le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, « L’avenir nous le dira ». Mais le message qu’il en retient, vaut également pour les cadres de nos entreprises : « il y a la possibilité de faire autrement que de toujours gagner moins, toujours travailler plus au profit de quelques-uns ».

C’est pas une flèche !
ARCQ, Accord sur la Reconnaissance des Compé-tences et des Qualifications, que la CGT n’a pas signé, base la reconnaissance sur la polyvalence et la poly-compétence qui, selon les signataires, pal-lieraient le manque de recrutement et satisferaient les besoins de « l’agilité ».
Les cadres qui espéraient une promotion seront déçus car tout le monde sera au niveau opération-nel de son métier rénové.
Le ranking et la concurrence entre salariés caracté-risent les nouvelles organisations du travail. Le diplôme, le statut et l’expérience ne suffisent plus pour être reconnu.
Ainsi, il faudrait accepter l’évaluation constante par ses managers, ses pairs, ses clients et …par soi-même. Pour combattre cette schizophrénie, la CGT propose aux cadres d’Orange de la rejoindre.

Exigeons une vraie négociation !
L’accord salarial proposé par Orange n’étant pas à la hauteur des attentes des personnels, aucune organisation syndicale ne l’a signé, et une majorité d’entre elles a demandé la réouverture des négo-ciations.
La direction répond par un Procès-Verbal de désaccord et une décision unilatérale… Curieuse façon de concevoir le dialogue social!
La CGT a publié une lettre ouverte au PDG d’Oran-ge rappelant les gains de productivité supérieurs à 5%.
Elle y exige des augmentations collectives d’au moins 5% pour tous, un budget pour la suppression des écarts salariaux, notamment Femmes/Hommes et la poursuite des mesures de rattrapage et de reconnaissance, ainsi qu’un 13ème mois.
Signer la pétition sur le site CGT : www.cgtfapt-orange.fr

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Flash Cadres 784 : Faire feu de tout bois...

En dessous de tout
Orange compte encore faire des économies sur le dos de ses salariés. Vient d’être signé, par certaines organisations syndicales, l’accord offre aux salariés, dont la validité est de 3 ans. Même si l’accord final présente quelques avancées par rapport aux propositions initiales, comme les 20% octroyés sur l’achat d’un mobile Sosh, alors que la direction ne proposait que 10%, ainsi que le maintien des 120 euros sur la VOD. Mais la direction a refusé d’entendre les revendications légitimes de la CGT qui demandait l’application des 60% sur l’offre Open ainsi que 30% de remise pour les retraités. La direction continue d’engraisser les actionnaires et de lâcher toujours le minimum pour ses salariés, qui font pourtant la richesse de notre entreprise. Pathétique…

Reconnus !
La mise en œuvre de la deuxième phase du « parcours professionnel, carrières et rémuné- rations » (PPCR) interviendra début 2019, suite au report d’un an décidé par le gouvernement, pour l’ensemble des fonctionnaires. Le PPCR a pour objectif de mieux reconnaître les fonctionnaires en transformant certaines primes en points d’indice et en revalorisant les grilles. A Orange, le transfert à partir du complément Orange a déjà eu lieu et les travaux de revalorisation sont en cours. La CGT, et son Union Fédérale des Cadres, portent une refonte des grilles indiciaires ambitieuses, particulièrement sur les fins de carrière, en revendiquant d’aller bien au-delà du transfert réalisé et d’assurer l’obtention du dernier indice. Une vraie reconnaissance des cadres fonctionnaires à leur départ, tel est l’objectif !

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LA CGT FAPT PROPOSE

Préambule : Ces repères revendicatifs ne sont pas un recueil de propositions mais un outil permettant aux salariés d’élaborer eux-mêmes leurs revendications dans les services avec leurs représentants CGT.

Défendre le statut cadre et l’améliorer au moyen de 4 leviers :

  • Temps de travail

Non seulement la CGT est mobilisée pour gagner un véritable droit à la déconnexion, mais ses militants cadres estiment que les forfaits jours ont souvent pour  conséquence une augmentation de la charge de travail, ce qui ne permet pas un travail de qualité.

  • Egalité Professionnelle

Elle ne peut se résumer au nombre de femmes au Conseil d’administration. La CGT ne se résigne pas  au plafond de verre qui cantonne les femmes cadres dans les premiers niveaux de classification. Nous proposons d’agir sur  2 volets : Des mesures  de rattrapage salarial, parts variables comprises, et le déroulement de carrière.

  • Management

Pourquoi considérer la méthode agile et le management collaboratif comme les nouveaux « totems » alors que la CGT et son Ugict portent une vision alternative du management ?

  • Reconnaissance des qualifications

Pour la CGT, il s’agit d’un point essentiel qui s’appuie sur des salaires de recrutement qui reconnaissent  les diplômes, ainsi que la valorisation tout au long de la carrière des qualifications acquises notamment grâce à la formation professionnelle.  Le statut cadre est essentiel dans la portabilité des droits acquis tout au long du parcours professionnel. C’est pour ces raisons que la CGT n’a de cesse de défendre, par exemple la garantie, par une retraite complémentaire par répartition et spécifique, de percevoir un revenu de remplacement préservant le pouvoir d’achat des cadres au moment de la retraite.

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