Cadre

Flash Cadres N°815

Edito:

Le 5 février, nous entrerons dans le 3ème mois de conflit contre le projet de réforme des retraites. Nous sommes face à un gouverne-ment totalement sourd et à un MEDEF absent de la scène médiatique, qui poursuivent leur travail de casse de notre modèle social basé sur le service public, mais aussi sur le principe du « contrat à durée indéterminé » lequel finance la Sécurité Sociale, dont la branche retraite. Par le bas, nous assistons à une augmentation de per-sonnes contraintes d’avoir un statut d’auto entrepreneurs (création du statut en 2008) pour travailler en soustraitance avec des entre-prises qui les auraient eu naturellement comme salariés avant 2008 ; par le haut, nous sommes en train de vivre la suppression du statut cadre en interprofessionnel.
En refusant l’accord national interprofessionnel sur l’encadrement, le Medef autorise un dumping sans précédent. Les petites entreprises, dont la voix est inaudible dans la négociation, faute d’un statut homogène et national de l’encadrement, n’auraient à l’avenir aucune possibilité d’être attractives pour les meilleurs profils d’ingénieurs et de cadres.
En outre, les entreprises se défaussent de toutes leurs responsabilités, environnementales, sociales, économiques, pénales et civiles sur les personnels d’encadrement, qu’ils exercent ou pas des fonctions de management. Et c’est bien là, la seule orientation de fond du document remis : les cadres et assimilés, sont responsables de tout, les entreprises, ne sont responsables de rien. Un comportement qui risque fort d’accroître la colère des cadres et invite à un renforcement de leur implication dans le mouvement social en cours. Mais forte, dans cette négociation, de leur unité syndicale, les organisations de salariés ne renoncent pas à réécrire et défendre une copie qui réponde aux aspirations légitimes de l’encadrement.

 

Branche Télécom:

La Raison d’être
Encouragée par l’ère de la communication à outrance et des « Fake News », Orange camouffle un plan stratégique dévastateur avec une belle fable.
Orange est une Société Anonyme, sa « raison d’être » légale est de « mener une activité commerciale dans l’intérêt commun de ses associés en limitant leurs risques de perte tout en gardant leur anonymat».
Les salariés ne font ni partie de l’intérêt commun des associés, ni ne participent aux décisions comme voudrait le faire croire la co-construction auto-proclamée de la « raison d’être ».
La CGT propose plus qu’un outil de communication avec la création d’un statut de l’entreprise dans la loi avec des obligations pour répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux en renforçant la participation des salariés.

Pas sans les cadres
Les négociations salariales vont s’ouvrir à Orange qui communique sur l’investissement des personnels dont le travail, malgré la baisse des effectifs et la hausse de la charge, a permis à l’entreprise de progresser en création de valeur.
Sauf, qu’on ne peut avoir d’un côté un maintien des dividendes et de l’autre faire supporter la dette aux salariés.
La CGT considère que le budget alloué aux NAO, pour 2020, doit être en augmentation et ne peut être inférieur au taux de productivité de 6%, sauf à entériner, de fait, une baisse de la part des salaires, il doit se concrétiser par une augmentation générale conséquente.
De plus, face aux budgets faméliques d’ARCQ en 2019, il y a urgence à les faire grossir de manière significative.
Enfin, éradiquer les différences salariales Femmes-Hommes est une obligation pour arriver à l’égalité effective. Parce que les salaires sont notre Raison d’être, mobilisons-nous !

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Flash Cadres N°814 - Janvier 2020

Edito :
Parce que rien n’est écrit d’avance
Jeudi 9 janvier, les manifestations en France on été sans précédent, encore plus forte que le 5 décembre. Samedi, toute une population que l’on ne voit pas en semaine était également dans la rue. A l’évidence, patronat et gouvernement ne veulent pas entendre la colère du peuple qui ne fait pas que rejeter la réforme des retraites. Cette colère va bien au-delà. Elle est l’expression d’un rejet d’une société qu’on veut nous imposer et qui balaye notre modèle social. Cette colère ne s’exprime pas que dans la rue. Elle s’exprime au travers des innombrables tribunes des intellectuels, des artistes, des cadres sup, etc… Elle s’exprime au travers de dons en faveur des caisses de grève avec des sommes historiques… Elle s’exprime au travers des hommes et des femmes qui supportent les aléas des transports avec un stoïcisme de soutien inédit. Les français ne veulent pas de cette réforme. Les fran-çais veulent garder leur modèle social.
Face à un gouvernement aussi sourd, il nous faut passer au niveau supérieur, car si le soutien moral et financier est apprécié, il ne suffit plus. Nous sommes cadres et nous prenons, au quotidien, nos responsabilités, prenons celle qui sera déterminante pour notre avenir et celui de nos enfants, en nous inscrivant dès maintenant dans la grève et les manifestations.
L’Union Fédérale des Cadres vous souhaite à toutes et à tous une belle année 2020 rythmée au son du progrès social et par la victoire de nos revendications.

Actualités Orange :
Appel unitaire des organisations syndicales
Face aux mobilisations, qui depuis le 5 décembre ne faiblissent pas, les organisations syndicales, CGT, CFE-CGC, FO, Sud d’Orange ont lancé un appel unitaire pour que les personnels du groupe Orange se mobilisent à la fois dans les manifestations mais aussi par la grève afin de lutter contre le projet de réforme des retraites.
Et ce ne sont pas les dernières interventions gouvernementales proposant quelques ajustements qui modifient les principes fondamentaux de ce projet injuste.
La question essentielle « c’est quoi une carrière complète dans un système à points ? » reste toujours sans réponse pendant que chiffrage financier et âge d’équilibre sont renvoyés à un second round… Dans ce contexte, poursuivre la mobilisation est un devoir, et pour les cadres la première de leurs responsabilités est d’y participer !

Plus jamais !
En décembre dernier, lors du jugement France Telecom tous les prévenus ont été condamnés et par-mi eux ses 3 anciens dirigeants, pour harcèlement moral institutionnel, à 1 an de prison dont 8 mois avec sursis et 15 000 € d’amende.
Si les 3 dirigeants ont fait appel, le groupe Orange renonce à ce recours. Mis en place fin 2000, le plan NEXT objectivait 22 000 départs en 3 ans, il fut humainement désastreux avec plusieurs suicides de salariés.
Ainsi les juges ont dénoncé une politique de réduction des effectifs « jusqu’au boutiste » avec des « moyens choisis interdits ». Ils ont condamné l’entreprise à 75 000 € d’amende et le groupe devra verser près de 5 millions d’€ de réparation aux 150 victimes qui se sont portées parties civiles.
Ce jugement fait date et ouvre des perspectives pour les victimes de harcèlement dans de trop nombreuses entreprises.

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Cadres à Orange : Pour que mes idées comptent

Cadres, réagissons !

Être cadre à Orange consiste, de plus en plus, à être le porteur et le garant de l’idéologie de la direction, à nous sentir responsable sans condition de la mise en oeuvre d’une stratégie à laquelle nous n’avons pas été associés et qui entre en conflit avec nos valeurs et notre éthique. Parallèlement, nos qualifications sont de moins en moins reconnues. Notre surimplication est jugée « naturelle », laissant peu de place à l’équilibre vie privée – vie professionnelle.

L’exigence d’adhésion à la politique de l’entreprise est de plus en plus forte et Orange a besoin de salariés de plus en plus qualifiés. Elle tend à transformer les cadres en exécutants, notamment à travers la disparition des qualifications au profit du marchandage des compétences (ARCQ) ainsi que la mise en place des nouvelles méthodes de travail (Agilité) et d’aménagement (Flex-Office).

La pression générée par les rythmes, les objectifs à tenir, les restructurations permanentes, l’absence de marge de manoeuvre, ont des conséquences sur notre santé physique et mentale. La direction d’Orange semble pourtant rester sourde aux nombreux rapports d’experts de la santé ou des organisations du travail et aux alertes de la CGT.

La CGT propose un autre modèle : reconnaître le rôle contributif des cadres c’est agir pour que le travail ne soit pas facteur de souffrance. La CGT a pour but de répondre aux aspirations des salariés cadres en leur donnant des droits et des moyens propres à leur rôle dans l’organisation du travail.

Avec l’Union Fédérale des Cadre de la CGT, défendons notre statut cadre à partir de nos revendications :

  • Gagner un véritable droit à la déconnexion,
  • Encadrer les forfaits jours,
  • Redonner un rôle contributif à l’encadrement en l’associant aux choix stratégiques,
  • Droit d’accès à l’information,
  • Garantir la liberté d’expression,
  • Droit de refus, d’alerte et d’alternative garantissant l’éthique professionnelle,
  • Accompagner la transformation numérique pour garantir de nouveaux droits pour les salariés,
  • Des mesures de rattrapage salariales immédiates,
  • Un véritable déroulement de carrière,
  • Une reconnaissance salariale des diplômes et des qualifications,
  • Aucun salaire inférieur au plafond de la sécurité sociale pour les cadres – 3377€ brut/mois.

Pour que mes idées comptent, je vote CGT

 

Cet article est lié à l'action : « Élections professionnelles à Orange du 19 au 21 novembre 2019 »

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Flash Cadres N°810

Toujours plus nombreux pour lutter

Les sujets de mécontentements et les luttes montent dans tout le pays. Cela fait plus de 6 mois que les urgences dans les hôpitaux sont en grève. Cela s’étend main-tenant à l’ensemble du personnel hospitalier, y compris les médecins. Les agents des EHPAD étaient en grève le 8 octobre dernier, jour de manifestation des retraités. Les salariés de La General Electric se battent pour préserver leur site en territoire de Belfort.
Il ne se passe pas une journée sans qu’il n’y ait une lutte à La Poste comme à Wissous où à Château Meilland. Que dire des pompiers, des Deliveroo…
Après plus d’un an le gouvernement pensait que la lutte des cheminots était éteinte ! Que nenni, elle couvait et l’accident de Champagne- Ardenne n’a été qu’un catalyseur. A juste titre ! Sans le sang froid du seul cheminot présent, lors de l’accident, le conducteur ! Les conséquences auraient pu être bien plus graves.
Le point commun à tous ces mouvements, est la lutte pour le maintien du service public français et un modèle de société que le monde entier nous envie. C’est la bataille des idées qui se joue. Les salariés, les travailleurs se battent pour une société où l’humain est au coeur des préoccupations contre un projet de société où des organisations sont mises en place au seul profit de la finance et des actionnaires. Il existe une autre façon de lutter, c’est de se syndiquer. Cela permet d’avoir d’autres informations, des espaces de ré-flexion et de confronter et conforter ses propres opinions.

 

Au service des salariés ?

A sa demande, la CGT a été reçue, fin août, par la direction d’Orange. Depuis 10 ans, les CSRH ont recours à des CDD afin de pallier le manque d’effectif.
Actuellement, des milliers de demandes de salariés sont en souffrance, les corbeilles débordent et l’a-battage est la règle au détriment de la qualité.
Face au mécontentement grandissant, la direction répond par l’automatisation à venir, mais lorsqu’il y aura un rejet de dossier, cela demandera un traite-ment 10 fois plus long, de plus certains actes ne pourront être numérisés.
La CGT exige des recrutements dans les CSRH, il y a urgence, les personnels des CSRH veulent pouvoir faire un travail de qualité !
La CGT a aussi demandé une prime exceptionnelle afin de reconnaître l’investissement des personnels.

La vitesse de l’escargot

Alors que la phase 2 du PPCR (Parcours Professionnel des Carrières et des Rémunérations) devait s’appliquer au 1er trimestre 2018, il aura fallu attendre septembre 2019 pour que le Conseil des Questions Statutaires se réunisse pour une présentation des décrets relatifs à la revalorisation des grilles indiciaires.
Mais, la direction d’Orange ne confirme pas la signature des décrets présentés et encore moins, la rétroactivité au 1er juillet 2019. Ainsi, l’ancienneté entre 2 échelons serait raccourcie ce qui permet-trait une augmentation indiciaire plus rapide avec augmentation des points d’indice sur chaque échelon.
La CGT revendique les changements d’échelon à 2 ans, des augmentations du traitement indiciaire brut par des promotions liées au statut et la hausse de la valorisation du point d’indice.

En complément…

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Flash Cadres N°809

Urgence sociale et environnementale, même combat !

Au cours de la semaine internationale pour le climat, du 20 au 27 septembre, la CGT s’est mobilisée aux côtés des mouvements de jeunesse, des ONG et des autres syndicats, pour un développement humain durable. Plutôt que de culpabiliser les individus, c’est une réponse collective qui est attendue face à la crise sociale et climatique, sans précédent, que traverse la planète. Nous avons besoin d’une nouvelle politique qui engage la responsabilité des pouvoirs publics et du patronat, qui conjugue justice sociale et justice écologique.
De fait, on ne peut pas dissocier ces deux urgences.
La fermeture d’un bureau de Poste, d’une école ou encore d’un service de santé en zone rurale, contribue à l’exclusion sociale des usagers les plus fragiles et contraint les autres à utiliser leurs automobiles. La délocalisation d’une usine, non seulement, appauvrit un bassin de vie en France, au profit de régions où la main-d’oeuvre est exploitée, mais elle contribue aussi à la hausse du transport mondial de marchandises. Des entreprises qui privilégient le rendement minimisent les dépenses (investissements) en matière de sécurité environnementale et des personnes.
Dans un communiqué commun, les organisations de jeunesse et de salariés ont appelé à la mobilisation en faveur de « l’amélioration des conditions de vie et de travail, dans le respect de l’environnement ».
Développer des services publics de proximité, relocaliser la production, conditionner les aides publiques aux entreprises, stopper les projets écologiquement et socialement rétrogrades sont quelques unes des revendications.

 

Philippe Martinez à Orange Village

Le 3 octobre, la section CGT-FAPT d’Orange villa-ge, plus gros site d’île de France, accueillait Philippe Martinez, Secrétaire Général de la CGT.
Un événement qui a mobilisé une soixantaine de militants CGT permettant ainsi de couvrir 6 bâtiments regroupant plus de 5000 salariés.
Philippe Martinez a rencontré les salariés sur un plateau « Agile » et un espace « dynamique » (Flexdesk), puis il a eu un échange avec la direction sur « l’Agilité » et l’emploi.
Le midi, les salariés ont rejoint l’auditorium pour débattre de « l’Agilité », de la reconnaissance, de l’emploi, de l’intégration des prestataires, des retraites, ou encore de l’avenir du statut cadre.
Un succès qui démontre que la CGT est bien perçue par des salariés majoritairement cadres qui souhaitent s’exprimer sur leur désir de faire un travail de qualité.

(…)

En complément…

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LA CGT FAPT PROPOSE

Préambule : Ces repères revendicatifs ne sont pas un recueil de propositions mais un outil permettant aux salariés d’élaborer eux-mêmes leurs revendications dans les services avec leurs représentants CGT.

Défendre le statut cadre et l’améliorer au moyen de 4 leviers :

  • Temps de travail

Non seulement la CGT est mobilisée pour gagner un véritable droit à la déconnexion, mais ses militants cadres estiment que les forfaits jours ont souvent pour  conséquence une augmentation de la charge de travail, ce qui ne permet pas un travail de qualité.

  • Egalité Professionnelle

Elle ne peut se résumer au nombre de femmes au Conseil d’administration. La CGT ne se résigne pas  au plafond de verre qui cantonne les femmes cadres dans les premiers niveaux de classification. Nous proposons d’agir sur  2 volets : Des mesures  de rattrapage salarial, parts variables comprises, et le déroulement de carrière.

  • Management

Pourquoi considérer la méthode agile et le management collaboratif comme les nouveaux « totems » alors que la CGT et son Ugict portent une vision alternative du management ?

  • Reconnaissance des qualifications

Pour la CGT, il s’agit d’un point essentiel qui s’appuie sur des salaires de recrutement qui reconnaissent  les diplômes, ainsi que la valorisation tout au long de la carrière des qualifications acquises notamment grâce à la formation professionnelle.  Le statut cadre est essentiel dans la portabilité des droits acquis tout au long du parcours professionnel. C’est pour ces raisons que la CGT n’a de cesse de défendre, par exemple la garantie, par une retraite complémentaire par répartition et spécifique, de percevoir un revenu de remplacement préservant le pouvoir d’achat des cadres au moment de la retraite.

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