Cadre
Edito: Faire de l’Egalité une réalité
Le 8 mars, nous serons en grève avec les Femmes du monde entier pour refuser de payer le prix de la crise pandémique avec notre travail, notre salaire, notre corps.
Les confinements ont mis en lumière que les femmes sont indispensables au fonctionnement de la société et rendues invisibles en permanence : les femmes sont majoritaires dans les emplois du soin, de la santé, de l’éducation, du nettoyage, du commerce. Elles sont sous-payées, peu ou pas reconnues… Malgré les belles promesses, aucune négociation de fond n’a été initiée en ce sens ! Nous serons dans la rue pour réclamer la revalorisation des métiers à prédominance féminine et de réelles hausses de salaires ; pour nous élever contre notre exploitation ; pour l’égalité salariale femmes hommes et revendiquer un réel partage des tâches domestiques ; pour réclamer des logements décents et accessibles, des services publics accessibles sur l’ensemble du territoire ; pour réclamer un milliard pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles ; pour obtenir une ratification ambitieuse de la convention de l’OIT contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail ; pour dénoncer les discriminations, de genre, de classe, de race ; pour lutter contre la violence sexuelle, raciste et institutionnelle faite aux femmes migrantes, contre leur exploitation ; pour réclamer la liberté de mouvement à travers les frontières et un permis de séjour illimité et sans conditions ; pour que l’accès à l’avortement soit possible partout et même pendant le confinement ; pour que le délai légal soit étendu au-delà de 12 semaines.
Nous serons en grève ce 8 mars, car sans les femmes, le monde s’arrête !
Excellents résultats !
Orange a publié ses résultats de 2020 : + 56% de son résultat net 5 milliards d’€, un chiffre d’affaires en hausse de 0,3% avec un cash-flow augmenté de 2 milliards d’€, inédit depuis 10 ans. D’excellents résultats expliqués par l’engagement total des salariés, ce qui n’a pas empêché la suppression de 4600 emplois.
Le plan d’économies «scale-up» d’1milliard d’€, d’ici 2023, sur la masse salariale va faire payer aux salariés la générosité répétée des dividendes pour les actionnaires (+ de 80 cts pour l’année) un record depuis 10 ans !
La stratégie de suppressions d’emplois et de boutiques, de recours massif à la sous-traitance est loin de sa « raison d’être » comme « entreprise responsable ».
La CGT s’oppose à ces orientations et au démantèlement de la maison-mère et exige, pour 2021, que la direction prenne autant soin de ses salariés que de ses actionnaires, elle appelle les salariés à s’inscrire dans toutes les actions proposées en mars.
Une politique de filialisation
Orange Concession s’inscrit dans une politique de démantèlement et de financiarisation à outrance d’Orange.
Les négociations viennent de se terminer et l’accord proposé ne garantit, ni le pouvoir d’achat des salariés, ni le dispositif social d’Orange.
Cette politique vise à choisir le moins disant social parmi les parties prenantes.
Grâce aux négociateurs CGT, l’accord proposé, a supprimé dans le texte la rétrogradation des statuts Dbis en D.
Cependant, dans les faits, certain cadres perdront bien leur statut. Un précédent lourd de conséquences pour les cadres alors que la Direction entame son projet de filialisation TowerCo dont le seul but est de venir en soutien au cours de bourse pour faire apparaitre et valoriser les points hauts dans les comptes de l’Entreprise.
En complément…
Les cadres de proximité : en 1ère ligne, mais pas reconnus !
L’UGICT CGT, en lien avec la SECAFI vient de publier la 6° édition du baromètre annuel sur les cadres, dans un contexte de crise sanitaire, économique, sociale et environnementale inédit. Alors qu’ils ont un positionnement central dans les organisations du travail, une expertise et une forte technicité, les cadres de proximité s’estiment non reconnus dans leur travail. La période actuelle ne fait qu’aggraver ce ressenti.
ABSENCE DE RECONNAISSANCE ET AUSTERITE SALARIALE
Les cadres de proximité expriment un manque de reconnaissance criant au regard de leurs responsabilités professionnelles qui ne cessent d’augmenter. Leur niveau d’implication dans le travail, la hausse de leur charge de travail, l’absence de feuille de route claire, les injonctions contradictoires, leur donnent un sentiment d’impuissance et de ne jamais pouvoir arriver au bout de leur mission. Les heures supplémentaires effectuées ne se comptent plus. Ils sont 49% à déclarer en effectuer.
Cela ne se traduit pas pour autant par une meilleure reconnaissance des qualifications, ni par une revalorisation salariale. Lorsque la reconnaissance intervient, elle se manifeste le plus souvent sous forme de reconnaissance sociale (67%). Viennent ensuite la reconnaissance par l’évolution professionnelle (31%), puis par le salaire (30%). Dans le secteur des télécoms la reconnaissance se place sous le signe de la modération salariale, comme à Orange où les NAO ont donné lieu à une Décision Unilatérale ou encore à Eutelsat à un gel des salaires pour 3 ans.
Pour être reconnus, les cadres veulent :
Un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle (63%) : À l’instabilité des organisations de travail et des situations individuelles s’ajoute un contexte de charge de travail importante. L’intrusion et l’usage actuel des outils numériques provoquent une intensification du travail. Cela prolonge le lien de subordination hors travail et efface les frontières spatio-temporelles 61% des cadres de proximité souhaitent disposer d’un droit à la déconnexion effectif afin de préserver leur vie personnelle et leur santé. Ces résultats traduisent une aspiration forte à pouvoir disposer d’un cadre de vie plus équilibré entre le travail et la vie privée.
Un meilleur salaire (56%) : La majorité des cadres de proximité considèrent que leur rémunération est en décalage avec leur implication, leur qualification et leur charge de travail. Près d’un sondé sur deux dit effectuer des heures supplémentaires. Ces heures sup’ ne sont ni payées, ni récupérées pour 37% des sondés (+4 points par rapport à 2019). Le temps de travail moyen des cadres est bien supérieur à 35h, avec 57% des sondés qui disent travailler plus de 40h par semaine, et 20% plus de 45h au mépris des durées maximum définies par la loi. Cela s’appelle du travail dissimulé. Ce pourcentage atteint 50% dans la fonction publique d’État.
Un contenu & un sens du travail pertinent (45%) : Les répondants sont 65% à estimer que les choix et pratiques de leur entreprise entrent en contradiction avec leur éthique professionnelle : souvent (16%), de temps en temps (49%). Ce chiffre est plus élevé dans le secteur public. Être confronté à une telle situation est une source importante de mal-être pour ces salariés. Conjugué à l’exposition d’autres facteurs, comme la surcharge de travail, le manque de reconnaissance, ou de soutien, cela peut conduire à la perte de repères et à l’épuisement professionnel. 53% des cadres de proximité souhaitent disposer d’un droit d’alerte dans le cadre de l’exercice de leurs responsabilités afin de pouvoir refuser de mettre en œuvre des directives contraires à leur éthique. Ce résultat témoigne de l’attachement de ces cadres au sens de leur travail, aux règles de leur métier et à leur professionnalisme, même dans un contexte de crise.
Des moyens tant humains que financiers pour mener un travail de qualité : L’absence de recrutement, de moyens tant humains que financiers met à mal l’organisation du travail. Les cadres ne veulent plus manager par la coercition. De plus, les injonctions contradictoires de la ligne hiérarchique reflètent soit un flottement au plus haut niveau, soit une incompréhension par la hierarchie.
Vos aspirations sont nos revendications ! L’Union Fédérale des Cadres de la CGT FAPT est aux côtés des cadres pour porter haut et fort leurs revendications.
Signez et faites signer la pétition en ligne pour :
- Redonner du sens à notre travail et mettre fin aux injonctions contradictoires ;
- Un meilleur équilibre vie privée-vie professionnelle et avoir accès au droit à la déconnexion
- Des moyens tant humains que financiers pour mener un travail de qualité
- Une revalorisation immédiate des salaires
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Flash Cadres N°831
En première ligne, mais pas reconnu.e.s !
L’UGICT-CGT, en lien avec la SECAFI, vient de publier la 6° édi-tion du baromètre annuel sur les cadres, dans un contexte de crise sanitaire, économique, sociale et environnementale inédit. Alors qu’ils ont un positionnement central dans les organisations du travail, une expertise et une forte technicité, les cadres de proximité s’estiment non reconnus dans leur travail. La période actuelle ne fait qu’aggraver ce ressenti.
La hausse de leur charge de travail, l’absence de feuille de route claire, les injonctions contradic-toires, leur donnent un sentiment d’impuissance et de ne jamais pouvoir arriver au bout de leur mission. Les heures supplémentaires effectuées ne se comptent plus et ils sont 49 % à déclarer en effectuer. Cela ne se traduit pas, pour autant, par une meilleure reconnaissance des qualifica-tions, ni par une revalorisation salariale. Lorsque la reconnaissance intervient, elle se manifeste, le plus souvent, sous forme de reconnaissance sociale (67 %). Viennent ensuite la reconnais-sance par l’évolution professionnelle (31 %), puis par le salaire (30 %). Dans le secteur des télé-coms la reconnaissance se place sous le signe de la modération salariale, comme à Orange où les NAO ont donné lieu à une Décision Unilatérale ou encore à Eutelsat à un gel des salaires pour 3 ans. Pour être reconnus, les cadres revendiquent en premier lieu : Un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle (63 %), un meilleur salaire (56 %) et un contenu et un sens du tra-vail pertinent (45 %). L’Union Fédérale des Cadres CGT-FAPT a décidé de lancer une pétition en ligne pour être entendue de nos entreprises. Signez et faites signer la pétition !
– https://www.petitions.fr/signatures/professionnellementengagessocialementresponsables/
Un scandale chasse l’autre
Une bonne connexion Très Haut Débit en 2022 est compromise par la gestion des opérateurs. La filière se développe avec un recours à la sous-traitance jusqu’au 6e rang et à des personnels venant de l’étranger payés 800€/mois et logés jusqu’à 6 par chambre !
En ruralité, où il y a du retard, le financement repose sur les collectivités (Territoires et Etat) par l’intermédiaire des Réseaux d’Initiative Pu-blique (RIP), l’État va abonder le Plan France Très haut Débit de 250 millions d’euros pour ces zones. Car, si la France est 1er pays d’Europe en termes de raccordements, ce constat est enta-ché par un réseau fibre abimé par une fibre de mauvaise qualité, à moindre coût, et par un manque d’entretien du réseau cuivre. Pour la CGT, l’État doit réguler la filière, elle demande, aussi, l’ouverture d’une négociation pour les per-sonnels afin de fixer un cadre de garanties col-lectives de haut niveau social.
Orange: des loyers en question
Dans le bilan 2019 des charges locatives, il ap-paraît que le loyer et les investissements repré-sentent 34 % du budget total de la restauration contre une norme comprise entre 5 à 10 %. Orange fait ainsi porter au budget restauration un montant qui devrait relever du budget lié à sa politique immobilière de regroupement des sites. La CGT demande un audit indépendant sur cette répartition inhabituelle, de réexaminer les loyers à la baisse et que les investissements soient pris en charge par Orange, dans le cadre de sa stra-tégie immobilière. Les élus demandent à la Di-rection plus de transparence sur l’utilisation des budgets dédiés à la restauration. Dans le cadre du recours au télétravail une subvention restau-ration, à hauteur de 5,55€/jour sera attribuée pour les mois de novembre, décembre, janvier et février.
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Flash Cadres N°827 - Novembre 2020
Adresse de la CGT au monde du travail
La France et le monde du travail font face à un péril inédit: crise sanitaire, économique, environnementale, sociale et menace terroriste….
Depuis le début, le gouvernement refuse de mettre en place une véritable stratégie de crise élaborée collectivement avec toutes les forces politiques et syndicales de ce pays.
La CGT exige des mesures immédiates pour lutter contre ces crises : la santé doit primer ; un moratoire doit être mis en place sur toutes les mesures de restructuration, délocalisations et licenciements ; Les aides aux entreprises doivent être conditionnées ; Des mesures immédiates doivent être mises en place pour empêcher l’explosion de la pauvreté ; Les salaires des « premiers de corvée » doivent être immédiatement augmentés ; Des moyens immédiats doivent être débloqués pour notre système de santé ; Les libertés doivent être garanties, notamment les libertés syndicales ; La France doit ratifier la convention 190 de l’OIT sur « La violence et le harcèlement dans le monde du travail » ; Les projets de réformes de l’assurance chômage et des retraites doivent être définitivement enterrés ; des négociations doivent s’ouvrir pour l’amélioration et la pérennisation de nos systèmes.
Ce sont des propositions pour un véritable « plan de rupture » pour garantir le « plus jamais ça! » et gagner la transformation en profondeur de notre société.
Une indécente hausse des dividendes
Orange a publié, ce 28 octobre, les résultats financiers du 3ème trimestre 2020.
Avec une hausse du chiffre d’affaires de près de 1% et un Ebitda supérieur aux attentes, les résultats du groupe démontrent la résilience des activités Télécom.
Alors que le pays connait pour la 2ème fois un confinement et que les salariés du groupe sont de nouveau mobilisés, Orange fait le choix d’augmenter de 30 à 40 centimes l’acompte du dividende versé aux actionnaires en décembre, soit une hausse de 33% pour une rallonge budgétaire de 250M€ soit quatre fois le budget NAO 2020 ! Cette décision scandalise les salariés du groupe mis au régime sec en 2020 et au moment où 3000 emplois vont être détruits, au prétexte de contexte économique dégradé. La mise en œuvre du plan stratégique « engage 2025 » s’accélère car plus d’un 1 milliard net d’économies doit être réalisé au détriment de l’emploi, des salaires et des conditions de travail.
Recrutements, une urgence !
Depuis sa privatisation, France Télécom devenu Orange, connait un grand nombre de plans (NEXT, ESSENTIEL 2020 et engage 2025), de restructurations, de mutualisations, d’externalisations et a perdu, en 20 ans, plus de 80 000 emplois.
Ces chiffres inquiétants ainsi que le recours massif à la sous-traitance interpellent. En interne, il ne reste que les dossiers complexes qui demandent de l’expertise.
Localement, les managers sont en difficulté car ils ne peuvent répondre aux sollicitations des salariés. Le plan engage 2025 pour ne pas dire « dégage 2025 » poursuit ce désastre et la direc-tion utilise la crise sanitaire pour accélérer le processus en s’attaquant à la relation clients, aux horaires des boutiques, à la fusion des UI et à la bascule de certaines activités des UPR vers les UI, etc. De nombreux salariés se trouvent en difficulté! Avec la CGT réclamons des emplois !
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Flash Cadres 826
Une société unie et fraternelle
L’école publique et laïque n’est pas faite que pour apprendre à lire, écrire et compter. C’est un lieu où toutes et tous accèdent au savoir, à la culture et à la réflexion et ce quelque soit son origine. Il ne s’agit pas seulement d’apprendre par cœur des textes et des maximes. Il s’agit de donner, à tous les jeunes, les moyens de maîtriser leur avenir. Il s’agit d’apprendre à développer leur esprit critique et leur propre réflexion. C’est la condition, sine qua non, pour devenir citoyen et faire vivre la démocratie dans son pays, dans le monde et ce dans le respect de chaque individu et de ses croyances personnelles.
C’est en ces valeurs que des professeurs, tel que Samuel Paty, croient et c’est pour cela qu’ils font ce métier. S’attaquer à l’un d’entre eux, c’est s’attaquer à toutes celles et ceux qui portent une République unie et fraternelle, diverse et respectueuse, éclairée et apte au débat démocratique. L’intégrisme, quel qu’en soit la religion, ne peut qu’aboutir à l’obscurantisme et au recul de la démocratie.
Parce que c’est le devenir même de la République et de notre Nation qui est en jeu, et avec elles une part de celui du monde, que nous appelons l’ensemble des citoyens à réfléchir et débattre sur la nécessité d’une Ecole Publique et laïque forte, formant des citoyens libres et égaux entre eux, accessible à toutes et à tous, en tout point du territoire.
Maitriser nos activités !
Satisfaire les marchés financiers via les dividendes (soit un milliard d’€ d’économies sur le dos des salariés), raison d’être d’Orange ?
La crise sanitaire bouleverse toutes les prévisions stratégiques sauf celles d’Orange et de son plan « Engage 2025 » ou plutôt « Dégage 2025 » !
La CGT dénonce les restructurations qui consistent toutes à réduire les effectifs (-11% et -8.400 ETP d’ici 2022) et flexibiliser encore le personnel restant, en externalisant et digitalisant toujours plus.
La CGT exige un plan d’embauches ambitieux de jeunes, le remplacement de tous les départs, la ré-internalisation des activités/emplois sous-traités, omniprésents dans les centres d’appels et l’intervention client : ainsi la construction du réseau FTTH et des installations clients sont sous-traitées à près de 100%.
Le Handicap n’est pas un affichage !
Orange compte 5000 salariés en situation de handicap répondant ainsi au taux légal du 6% d’emplois, dont 56% ont plus de 55ans !
Des négociations triennales se sont ouvertes avec des propositions de la direction en deçà des accords précédents: pas de lisibilité budgétaire, des données non chiffrées, pas de continuité du TPSH dans les conditions actuelles, pas de moyens pour lutter contre les discriminations etc. La CGT propose un recrutement à hauteur de 3,4% ou a minima de 150 CDI, de 360 alternants, la création de cursus de professionnalisation spécifiques, le renforcement des correspondants handicap et de la Mission Insertion Handicap, des formations de sensibilisation pour les managers et les salariés, un plan de fin de carrière adapté, un plan de préventions et d’actions contre les discriminations, la mise en œuvre du