Cadre

Allocations chômage : un écran de fumée !

Les cadres boucs émissaires

Le gouvernement souhaite faire des économies de bouts de chandelle tout en préservant le patronat. Les cadres sont donc les parfaits boucs émissaires pour détourner les salariés des réels enjeux et imposer de nouvelles réformes à tous le salariat.
La dégressivité de l’assurance chômage pour les cadres est tout particulièrement injuste et ne correspond pas à la réalité du mode de financement du système. Comme d’habitude les cadres font les frais des expérimentations des apprentis sorciers de notre gouvernement. La prochaine étape sera bien entendu la généralisation à tout le salariat sous couvert d’équité.

Diviser pour mieux régner.

Pour justifier cette mesure, le gouvernement prétend que les cadres sont « favorisés » car le montant « trop généreux » de leurs allocations chômage ne les inciterait pas à chercher un emploi. Pourtant, le gouvernement a déjà mis en place des moyens coercitifs drastiques pour imposer à tous les privés d’emplois d’accepter tout et n’importe quoi. Un salarié privé d’emploi ne peut refuser plus de deux offres « raisonnables », entendez par là des offres qui ne correspondent ni aux qualifications, ni au niveau de rémunérations précédent et qui peuvent être sur une région géographique éloignée. Ceci impose aux cadres de prendre un emploi non qualifié au détriment des autres. Tout est bon pour créer des boucs émissaires au sein du salariat pour l’inciter à se diviser.

Vers une perte du maintien de niveau de vie.

En plafonnant les allocations, le régime qui donnait droit au maintien du niveau de vie pendant la recherche d’un nouvel emploi devient un filet de sécurité minimum avec des indemnités plafonnées et conditionnées. Pour maintenir leur niveau de vie, celles et ceux qui en ont les moyens seront renvoyés vers les assureurs privés. Cadres, nous refusons de servir de boucs émissaires et nous voulons continuer à financer et à bénéficier d’un système de protection sociale solidaire ! Nous signons la pétition commune UGICT-CGT, CFE-CGC pour défendre notre modèle de protection sociale en flashant le code joint au tract que vous pouvez télécharger ci-dessous.

Perdant – perdant

Les nouvelles règles vont exclure environ 500 000 personnes. Cependant le nombre de perdants est bien plus grand ! Les indemnités vont être réduites dès le 1er jour pour les travailleurs précaires et à partir du 7e mois pour les cadres. Alors que le gouvernement annonce 250 000 personnes impactées, l’UNEDIC considère que le nombre de perdants serait d’au moins 1 200 000.

Infox (Fake news)

Le gouvernement affirme que Pôle emploi publie actuellement 688 000 offres et annuellement 37 millions d’offres. Si on peut effectivement trouver un peu moins de 700 000 offres d’emploi, la CGT a déjà démontré qu’une offre sur deux est illégale car ne respecte pas le code du travail et que 88 % sont en CDD dont un tiers de moins d’un jour. Depuis 2016, le nombre d’offres publiées par an a oscillé entre 7,4 et 7,5 millions. On est très loin des 37 millions annoncé !

La vérité des prix : les économies sont ailleurs !

Les cadres étant peu au chômage, leurs cotisations représentaient 42 % des ressources du régime alors que leurs allocations comptaient seulement pour 15 % des dépenses. Cette réforme ouvre la brèche pour détruire tout le système d’assurance chômage au profit des assureurs privés tout en préservant les plus riches. Elle participe également à la réforme en cours du statut cadre au profit d’un statut cadre par entreprise qui met en danger l’ensemble des cadres et qui orchestre le dumping social. Un cadre devra prouver continuellement sa loyauté envers l’entreprise qui lui aura octroyé ce statut, car sans système de solidarité, il aura des difficultés à rebondir en cas « d’accident de parcours ». Dans un système de solidarité et pour pérenniser l’assurance chômage, la CGT propose le déplafonnement des cotisations de façon à mettre les cadres dirigeants à contribution en instaurant des cotisations sur la part des salaires supérieurs à 13 500 € / mois. L’UNEDIC et la Cour Des Comptes ont démontré que cela dégagerait 700 millions d’euros de recettes. L’Union Fédérale des Cadres de la CGT FAPT propose une autre vision de la place des cadres dans l’entreprise qui ne peut se restreindre à être une simple courroie de transmission et revendique un rôle contributif et un pouvoir d’intervention des cadres sur les orientations stratégiques.

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Retraite : la grande illusion !

Après deux ans de concertation, le gouvernement a dévoilé, le 18 juillet, son projet de réforme des retraites. Il propose que le futur « système universel » comprenne un « âge d’équilibre » à 64 ans assorti d’un système de décote/surcote, souhaitant inciter « au prolongement de l’activité »…

Sans ressources nouvelles, les pensions vont chuter.

Le gouvernement veut assurer le financement des retraites à moyens constants alors que nous savons que l’augmentation du nombre de retraités est estimé à 37% d’ici 2050. Quel sera le montant de notre pension ? À quel âge pourrons-nous partir en retraite avec une pension permettant le maintien du niveau de vie ? Il n’y a ni réponse à ces questions, ni simulation officielle de l’impact de la réforme. Toutes les générations nées à partir de 1963 seront concernées. Dès 2025, elles devront avoir cotisé, de fait, 172 trimestres et basculeront dans le système à point.

Un taux de pension qui se joue à la loterie.

Le gouvernement affiche le slogan : « un euro cotisé ouvrira les mêmes droits à retraite ». Peut-être… sauf que rien n’est dit sur le contenu même de ses droits. De plus nous ne sommes pas tous en mesure de cotiser tout au long de notre vie (études, maladie, chômage, congé parental, etc.) quid des solidarités ? Enfin, ne soyons pas naïfs la valeur du point sera amenée à fluctuer et le montant de la retraite avec. Aujourd’hui les pensions représentent en moyenne 61 % du salaire moyen. Le montant des pensions dans le nouveau système ne sera défini qu’au moment du départ, en fonction de l’espérance de vie de sa génération et de la situation économique. Faisons tout de suite une simulation grâce au site de l’UGICT-CGT en flashant le code joint au tract que vous pouvez télécharger ci-dessous.

Pour les cadres, c’est le déclassement !

Avec la prise en compte de l’ensemble de la carrière au lieu des 25 meilleures années dans le privé ou des 6 derniers mois dans le public, celles et ceux qui ont eu des carrières ascendantes seront particulièrement perdants.
Ceci sera renforcé par la fin des retraites complémentaires AGIRC-ARRCO, et par la limitation à 3 plafonds de la Sécurité sociale (contre 8 actuellement) des salaires pris en compte.

Les grands gagnants seront les assureurs et les banquiers

Pour les cadres, si le système par points ne garantit plus le maintien du niveau de vie, celles et ceux qui en ont la capacité se tourneront vers l’épargne individuelle et la capitalisation, au détriment du financement de notre système solidaire par répartition. Au risque de perdre leur retraite en bourse.

La France dégage de plus en plus de richesses. L’équation est donc simple: partageons les richesses pour répondre aux besoins et augmentons le niveau de pension.

La CGT propose :

  • D’augmenter les salaires du privé comme du public, d’imposer l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, de mener une politique de développement de l’emploi durable et de qualité. Cela rapporterait 38 milliards d’euros pour les retraites.
  • De soumettre à cotisation les primes des fonctionnaires et tous les éléments de rémunération du secteur privé, de supprimer le plafonnement des cotisations des salaires et de supprimer les exonérations fiscales. Cela rapporterait 36 milliards d’euros pour les retraites.
  • De taxer les revenus financiers, les GAFAM et de lutter contre l’évasion fiscale. Cela rapporterait 20 milliards d’euros pour les retraites.

À cela s’ajoute la nécessité que tous les fonds mobilisés, ou en réserve pour assurer la pérennité du système de retraite, soient réalisés sous la forme d’investissements socialement responsables sous le contrôle d’un pôle financier public.
38 milliards+36 milliards+20 milliards=94 milliards d’euros consacrés aux retraites. C’est plus qu’il n’en faut pour assurer sa pérennité ! C’est donc une question de choix politique !

Stoppons la régression sociale !
Mobilisons-nous le 24 septembre !

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Flash Cadres N°805

Niveler par le haut

À l’initiative de la CGT, l’alliance syndicale Orange UNI s’est inscrite dans la journée d’action internationale du 17 juin pour le centenaire de l’OIT en élaborant une motion contre le « dumping social » orchestré par Orange.
Cette motion porte la demande d’ouverture de négociations pour garantir que « l’ensemble des salariés, quelles que soient leur entité d’origine, aient les mêmes droits et garanties, le même accès à la négociation collective et l’exercice du droit syndical ».
Elle appelle à signer la pétition pour mettre fin à la mise en concurrence des salariés entre eux avec le recours massif à la sous-traitance, privant ceux-ci de leurs droits fondamentaux et pour trouver une solution pour nos 500 collègues d’Orange Niger, actuellement sous tutelle judiciaire et dont les emplois sont en danger.

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FLASH CADRES N°804

Enquêter pour ne rien changer
36 754 salariés d’Orange (43 %) ont répondu à l’enquête sur le stress et les conditions de travail. Même si le taux de participation est en baisse par rapport à 2016, celui-ci reste représentatif du climat social dans l’entreprise.
Cette baisse des réponses traduit aussi une perte de confiance en l’entreprise, car si les enquêtes se succèdent, les conditions de travail se dégradent et les salariés sont sur-sollicités.
Les réponses l’attestent : la charge de travail s’intensifie (77 %) et les salaires ne sont pas à la hauteur de l’investissement des salariés (68 %). Le stress décompensé générant des pathologies augmente (23 % des répondants) et 62 % disent subir un stress fort ou très fort. La CGT exige des embauches massives, le passage au 32h en créant des emplois, la reconnaissance des qualifications et le 13e mois en plus des éléments de rémunération actuels.

Orange : La formation est un métier !
Il y a quelques temps dans un espace de coworking, sur un plateau SCO de Lyon, on pouvait voir certains salariés la tête recouverte d’un sac papier…
Après renseignements, il s’agissait d’une animation de type team building, visant à renforcer la cohésion de l’équipe. L’animation consistait à occulter un sens pour prendre conscience des 4 autres. Le manager, n’ayant pas de bandeaux, a utilisé des sacs papier. La direction reconnait que le lieu de réunion, ouvert à tous, n’était pas approprié, elle dit être dorénavant attentive à l’utilisation des espaces partagés (oups !)
Pour la CGT cela pose d’abord la question des formations qui doivent être exercées par des professionnels avec des salles adaptées et préparées. Ensuite, la pédagogie sensorielle n’est-elle pas habituellement réservée aux professionnels du secteur sanitaire et médico-social ? Enfin les salariés ont droit au respect !

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Flash Cadres N°802 : La violence et l’oubli ?

La violence est encore trop souvent utilisée comme outil de discrédit de l’expression des attentes sociales. La ficelle est un peu grosse, mais n’a rien de nouveau.
Qu’elle soit d’Etat, personne n’oubliera Malik Oussekine, ou d’entreprise, personne n’a oublié les nervis qui ont assassiné Pierre Overney, la violence sait choisir ses cibles.
Pourtant, lorsqu’elle s’exprime ouvertement, elle res-semble au chant du cygne avant de céder à la raison. Lorsque la direction de La Poste bouscule un usager à Carhaix, ou plus récemment à Moulins, une factrice, ce ne sont pas des dérapages individuels, mais l’impression tenace d’une entreprise ayant oublié sa finalité au point de confondre service à la personne et personne à abattre. Mais ne cédons pas à la mode chère à Didier Lombard, l’affaire est trop sérieuse. Sérieuse comme un séminaire managérial à Orange où l’on s’affublerait d’un béret vert. C’était en décembre dernier, et la devise du commando était « produire ou périr ». Même si le moment où l’information se diffuse n’est pas innocent, le pire serait de se résigner à toutes les formes de violences institutionnelles, même lorsqu’elles se griment du doux nom de « jeu de rôles ». C’est pourquoi, à un moment où le droit de manifester, de contester comme de revendiquer est trop souvent bafoué, il est nécessaire de le réaffirmer surtout lorsque ces atteintes servent de contre-feux aux régressions sociales.
C’est ce que nous avons dit ce jeudi 9 mai pour un service public doté de moyens matériels et humains à la hauteur de ses ambitions et des attentes de la population.

Orange : signature de l’accord salarial
L’unité syndicale, initiée par la CGT, a permis de faire avancer la négociation sur les salaires à Orange afin d’obtenir, à la fois, un budget global de 3 % incluant les mesures collectives de 1,75 %, l’augmentation du budget des promotions pour les femmes, des mesures de revalorisation des premiers niveaux de salaire et le doublement du budget de correction des anomalies de carrière.
Bien que non signataire de l’accord ARCQ, la CGT a obtenu une enveloppe financière supplémentaire dont le budget était symbolique.
Au regard de ce que nous avons pu faire avancer et après consultation de ses adhérents, la CGT a décidé de signer l’accord salarial 2019. La signature de la CGT est exigeante, c’est pourquoi elle sera attentive à ce que cet accord soit suivi d’effets .

Trains et wagons sur les bons rails ?
Le concept de l’Agilité est de travailler en trans-verse et en collaboratif, en toute autonomie, dans un cycle court permettant une livraison rapide en prenant en compte les besoins des clients de bout en bout. Pour travailler sur des projets plus importants, Orange a créé l’Agilité coordonnée ou train Agile ou chaîne de valeurs ! Ces trains, avec des équipes nommées wagons, doivent permettre à plus de salariés de travailler plus en agilité.
Les trains peuvent être composés de plus de 100 personnes issues des directions du système d’information et du marketing. Cette nouvelle organisation aurait pour objectif de permettre aux salariés de s’investir sans surcharge de travail et de reconnaître chacun·e dans les nouveaux métiers qu’elle implique. La CGT sera particulièrement attentive aux revendications des personnels pour éviter tout déraillement !

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LA CGT FAPT PROPOSE

Préambule : Ces repères revendicatifs ne sont pas un recueil de propositions mais un outil permettant aux salariés d’élaborer eux-mêmes leurs revendications dans les services avec leurs représentants CGT.

Défendre le statut cadre et l’améliorer au moyen de 4 leviers :

  • Temps de travail

Non seulement la CGT est mobilisée pour gagner un véritable droit à la déconnexion, mais ses militants cadres estiment que les forfaits jours ont souvent pour  conséquence une augmentation de la charge de travail, ce qui ne permet pas un travail de qualité.

  • Egalité Professionnelle

Elle ne peut se résumer au nombre de femmes au Conseil d’administration. La CGT ne se résigne pas  au plafond de verre qui cantonne les femmes cadres dans les premiers niveaux de classification. Nous proposons d’agir sur  2 volets : Des mesures  de rattrapage salarial, parts variables comprises, et le déroulement de carrière.

  • Management

Pourquoi considérer la méthode agile et le management collaboratif comme les nouveaux « totems » alors que la CGT et son Ugict portent une vision alternative du management ?

  • Reconnaissance des qualifications

Pour la CGT, il s’agit d’un point essentiel qui s’appuie sur des salaires de recrutement qui reconnaissent  les diplômes, ainsi que la valorisation tout au long de la carrière des qualifications acquises notamment grâce à la formation professionnelle.  Le statut cadre est essentiel dans la portabilité des droits acquis tout au long du parcours professionnel. C’est pour ces raisons que la CGT n’a de cesse de défendre, par exemple la garantie, par une retraite complémentaire par répartition et spécifique, de percevoir un revenu de remplacement préservant le pouvoir d’achat des cadres au moment de la retraite.

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