Vie au travail
Enquête stress et conditions de travail 2019
Ça ne s’améliore pas pour les salariés d’Orange !
43% des salariés d’ORANGE ont répondu à l’enquête:
36 754 salariés d’ORANGE ont répondu à cette enquête en 2019. C’est moins qu’en 2016, mais tout de même bien représentatif. Pourquoi moins de réponses ? C’est surement dû à la surcharge de travail dans les services.
Un manque d’effectif criant !
57% des salariés estiment ne pas être assez nombreux pour le travail à effectuer
77% des salariés disent devoir travailler intensément
77% des salariés estiment devoir aller très vite dans leur travail
Une rémunération insatisfaisante !
68% des employés trouvent que leur rémunération n’est pas satisfaisante.
67% des employés estiment que l’accès aux promotions n’est pas transparent.
Le stress décompensé augmente !
La notion de stress décompensé signifie une situation où les troubles liés au stress ne sont plus compensés et ont un impact avéré sur la santé des salariés.
8453 salariés soit 23% des 36754 répondants sont en stress décompensé ! Il y a une dégradation en 2019 des indicateurs de santé chez ORANGE. 62% des salariés subissent un stress fort ou très fort et se sentent fatigués
Bougez avec la CGT pour obtenir :
- Des embauches massives
- Le passage au 32H/Semaine avec créations d’emplois
- Le 13ème mois pour tous
En complément…
Assemblée Générale des Actionnaires du 21 mai: Orange privilégie les actionnaires au détriment des salariés
Le 21 mai 2019 se tiendra l’Assemblée Générale des actionnaires du Groupe Orange. Lors de cette assemblée, les résolutions sur le montant du dividende et la rémunération de nos dirigeants seront votées.
(…)
Cet article est lié à l'action : « Pour une autre répartition des richesses »
Procès France Télécom - Orange
Enfin, il commence !
Après 10 années d’instruction, le procès des principaux dirigeants de France Télécom, qui étaient aux commandes de l’entreprise au moment de la crise sociale en 2009, va s’ouvrir le 6 mai 2019 devant le tribunal correctionnel de Paris.
Ils vont devoir répondre au chef d’accusation de «harcèlement moral organisé». La CGT est partie civile dans ce procès qui va durer 2 mois.
Nous attendons que justice soit avant tout rendue aux collègues qui ont perdu la vie à cause de leur travail, mais aussi à celles et ceux qui vivent encore avec les séquelles morales d’une organisation du travail déshumanisée à l’extrême, érigée au nom des contraintes économiques du
secteur.
Cependant, la CGT ne souhaite pas que ce procès soit uniquement celui des individus qui ont dirigé l’entreprise durant cette période. Il doit aussi permettre de faire la lumière et condamner des choix de gestion purement financière et de managements par la terreur dont l’objectif est de toujours plus rémunérer les actionnaires et la finance au détriment des salariés et de leurs conditions de travail.
Pour la CGT, il y a un grand absent sur le banc des accusés: les actionnaires et donc aussi l’État, qui ont fermé les yeux sur la maltraitance institutionnalisée dans l’entreprise.
Une politique de l’emploi dévastatrice qui se poursuit !
La sacro-sainte politique de réduction des coûts, qui s’est traduite notamment dans le plan « NEXT » par la suppression de 22 000 emplois, a été à l’origine de la crise interne de 2009.
Malgré l’analyse du contexte qui a conduit à cette crise sociale et les mesures qui ont permis d’en réduire les effets durant 3 ans et qui ont également participé à l’apaisement au sein de l’entreprise, les plans d’économies « Chrysalid » (plan stratégique 2010-2015) et « Explore 2020 » (plan stratégique 2015- 2020) ont inévitablement amorcé le retour d’une grande souffrance au travail, notamment par de nouvelles suppressions d’emplois massives.
Depuis 2012, ce sont 12 188 emplois (95% au niveau de la maison mère) qui ont été détruits. Et pour chaque emploi supprimé, c’est une charge de travail qui augmente, des conditions d’exercices qui se dégradent et des pressions sur les objectifs. Cela se traduit également par la remise en
cause des droits des salariés et des tensions importantes dans les services.
En 2016, l’enquête triennale du Comité National de Prévention du Stress (CNPS) révélait que plus de 10 105 salariés du Groupe (21.5% de l’effectif / 47000 répondants) étaient en stress décompensé, c’est-à-dire en stress fort ou très fort. Ce qui signifie une situation où les troubles liés au stress ne sont plus compensés et ont un impact avéré sur la santé des salariés pouvant avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale (burnout/dépression/suicides).
Les restructurations incessantes, les fermetures ou concentrations des sites, la gestion de la décroissance des effectifs, l’augmentation de la charge de travail sans reconnaissance sont autant de facteurs de risques pour la santé et la sécurité des salariés. Les multiples situations de souffrance individuelles, l’augmentation du nombre de burn-outs et de tentatives de suicide l’attestent.
Dans beaucoup d’entreprises y compris de service public, où dominent plus que jamais les stratégies financières au détriment des logiques industrielles, les salariés restent réduits à de simples variables d’ajustement.
Pour la CGT, il est urgent de faire table rase de cette logique financière et destructrice d’emplois et d’individus.
Ce procès est l’occasion de rappeler aux partisans de la rentabilité financière immédiate, qu’on ne peut impunément faire passer la Bourse avant la vie, et surtout que rien ne doit justifier qu’un travailleur perde la vie en la gagnant.
En complément…
UAT demain : Quel Bilan ?
Depuis début 2018 Orange ré-internalise les flux RD3 (37me appel du client dans les 7 jours) dans ses Unités d’Assistance Technique. La Direction Client Grand Public nous a expliqué qu’il était important pour le client, après 2 appels infructueux, d’avoir comme interlocuteur un conseiller en interne qui le suivra ensuite de « bout en bout ». Le but étant de réduire l’insatisfaction des clients. La DCGP nous a aussi expliqué que pour le conseiller en UAT, traiter ce flux ne poserait pas de problème particulier si ce n’est un « changement de posture » (empathie et discours client modifié).
Qu’en est-il vraiment ?
Ce n’est pas l’insatisfaction des clients qui a baissé mais plutôt la réitération des appels. En effet le client appelant pour la 3éme fois (ou plus) est rarement satisfait et très souvent « remonté ». Par contre le client étant pris en charge par le conseiller UAT ne rappelle quasiment plus puisque c’est le conseiller qui le fait (c’est bon pour les stats moins pour le client).
Pour le conseiller,
le flux RD3 est stressant et fatiguant.
Les clients sont, la plus part du temps, très mécontents, voir énervés, et le conseiller n’a pas de réponse précise à lui donner. L’organisation des Unités d’Intervention avec un recours à la sous-traitance de plus en plus important ne permet pas aux conseillers de donner au client la date précise de son rétablissement. Les appels sont plus difficiles à traiter et il n’est pas rare de voir des conseillers « péter les plombs » sur les plateaux.
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En complément…
DELIVERY La CGT dénonce les conditions de mise en oeuvre en AE, CSE, UPR et UI
La CGT dénonce le manque total d’anticipation des Directions Entreprise France et de l’Intervention, ce qui engendre une situation de crise dans les Agences Entreprises, les CSE et les services des UPR et UI en charge des productions pour le BtoB.
DELIVERY encore et toujours à l’ordre du jour de toutes les instances
Que ce soit dans les CHSCT d’unités, au sein du CSNHSCT ou au CCUES, la CGT n’a de cesse d’alerter sur le mal-être et la souffrance des salariés, confrontés aux difficultés engendrées par une mise en œuvre du projet DELIVERY sans les moyens humains nécessaires. De toutes les unités impactées, remontent des problèmes de sous-
effectif, d’intensification de l’activité et de la charge de travail, de surmenage, conséquences directes du plan de maitrise des dépenses et de l’injonction du non remplacement des départs.
Les années se suivent et malheureusement se ressemblent sur le sujet DELIVERY
Lors du CCUES du 12/2/2019, la CGT a réitéré les alertes émises depuis de trop nombreuses années, sur la forte dégradation des conditions de travail des salariés et les importants risques psycho-sociaux que la Direction fait courir à ces mêmes salariés du fait de sa longue période d’inaction face à une situation non maitrisée.
En 2018 :
Signalisation des médecins du travail pour l’AE NC et l’AE GE, Alertes des CHSCT sur les RPS au sein de l’AE GE et l’AE AURA, Expertise externe lancée par le CHSCT de AE OC suite déclaration
Abandon du Crash Program !
Vive le « programme d’amélioration de la Qualité de Service Entreprise B2B » !
La CGT s’étonne de la nouvelle appellation du Crash Program, qui n’est plus un plan de crise destiné à résoudre rapidement les problèmes, mais un « programme d’amélioration de la Qualité de Service Entreprise B2B « .
Il faut dire qu’une bonne année après le lancement dudit Crash Program, on peine toujours à voir de réelles améliorations dans le quotidien de nos collègues, confrontés à la colère grandissante de nos clients, en particulier vis-à-vis des délais de production totalement inacceptables.
Le crash program national BtoB n’est pas à la hauteur des désorganisations engendrées par les départs massifs et les pertes de compétences qui en résultent.
Les recrutements externes, présentés comme supplémentaires, tant en AE et CSE qu’en UI, arrivent avec un tel retard qu’ils peinent à combler les départs et ne permettent pas d’absorber une production supérieure aux prévisions depuis plusieurs semestres.
Dans tous les services, le constat est le même : les ressources manquent et la sous-traitance est loin d’assurer de façon satisfaisante les activités qui lui sont confiées.
Beaucoup de collègues considèrent, et la CGT avec eux, qu’on est arrivé à un niveau déraisonnable de sous-traitance et demandent la ré-internalisation des activités afin d’éviter la perte de la maîtrise de celles-ci.
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