ÉTABLISSEMENT DO Ile de France
Comité d'établissement des 19 et 20 avril 2018
Déclaration préalable CGT – Extrait
Face à un gouvernement qui souhaite remettre en cause le statut actuel de l’encadrement, les cadres CGT proposent un statut de l’encadrement qui reconnaisse l’expertise et la technicité, re-légitime le rôle de l’encadrement au sein du collectif de travail et tire les grilles de salaire vers le haut.
Ainsi, l’Ugict-CGT a procédé à une consultation sur des propositions pour définir et donner des droits à l’encadrement. C’est le droit d’alerte; le droit à une protection sociale; un vrai droit à la déconnexion et la régulation de la charge de travail pour un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle
Dans le contexte de la lutte pour le respect de leurs droits comme de leur statut, les cadres ont toute leur place dans ce mouvement qui se généralise.
Chez Orange les raisons d’agir ne manquent pas.
NAO salaires : des miettes !
Aucune organisation syndicale n’a signé un accord salarial qui n’est pas à la hauteur des attentes du personnel d’Orange. Elles ont demandé majoritairement la réouverture des négociations. La direction a répondu par un PV de désaccord et une décision unilatérale.
Selon une consultation effectuée par la CGT, 87% des salarié·e·s sont mécontents de leur rémunération. Ils sont même révoltés quand vous augmentez de 8% le dividende pour un budget de 130 M€ pendant qu’eux auront à peine 1,4 % d’augmentations collectives pour un budget global inférieur à 80 M€.
Face à l’indignation générale, la CGT a écrit un courrier au PDG d’Orange afin de ré-ouvrir les négociations salariales et invite tous les salarié-e-s à signer notre pétition en ligne pour que les négociations reprennent sur de meilleures bases.
La CGT a soumis 2 propositions:
- Un budget de 150 M€ (équivalent à 5 centimes de dividendes) pour mettre fin définitivement aux 8,5% d’écarts salariaux entre femmes / hommes. Au rythme actuel (budget 0,1%), il faudrait 85 ans pour les combler !
- Une augmentation collective d’un minimum de 5% pour Tous (équivalent aux gains de productivités annuel du digital).
Principaux points à l’ordre du jour
- Quatre dossiers relatifs au fonctionnement du CE
- Présentation des 10 rapports d’activité des médecins de la DOIDF
- Rapport administratif et financier du service de santé au travail et rapport associé du commissaire aux comptes
- Info-consultation sur l’opportunité du projet OPENSQY
- Info-consultation sur le projet d’évolution des organisations des UI de la DOIDF
- Information sur les rapports d’activité T3 et de la DO IDF
- Bilan social 2017 de la DO IDF
- Information sur les projets de fermeture des boutiques Rueil et Tolbiac
- Consultation sur l’ouverture des dimanches 2018 et 1er dimanche des soldes 2019 sur les AD PP et AD IDF Centre
- Consultation sur les fermetures temporaires de l’ADPP pendant la période estivale 2018
Pour une information complète téléchargez notre tract ci-dessous
En complément…
Pétition Bridge
La Direction a décidé seule contre l’avis du CE de la DO IDF le déménagement de 1321 salariés de la Direction Entreprise France (DEF) et 1600 salariés des services fonction support.
Le personnel de la Direction Entreprise France (AE Paris, AE Dof, Agence Pro, PME et CSE) :
- Refuse la mobilité forcée vers Issy-les-Moulineaux.
- Exige le maintien des sites Parisiens intra-muros
Téléchargez notre pétition ci-dessous
En complément…
Projet Bridge : ne soyons pas aveugles !
Malgré les 15 avis « contre » au Comité d’Entreprise de la DO IDF, la Direction Entreprise France (DEF) continue son projet de déménagement de 1300 salariés à Issy les Moulineaux.
La CGT :
- Refuse la mobilité forcée vers Issy-les-Moulineaux,
- Exige le maintien des sites Parisiens intra-muros,
- Propose une pétition conforme à vos réponses aux sondages.
Téléchargez notre tract et notre pétition ci-dessous
En complément…
CHSCT Agence Pro Ile de France : quelques mises au point.
Demande d’expertise concernant le déménagement de l’ADCP de Boissy
L’ordre du jour du CHSCT du 27 mars 2018 comprenait une « Information préalable à une consultation : projet de déménagement de l’équipe ADCP de Boissy sur les autres sites Ile de France. »
Suite à l’importance de ce projet, à la présentation par la direction, d’un document totalement inadapté à l’instance CHSCT et au manque d’éléments fournis aux élus du CHSCT, ceux-ci ont fait valoir leur droit, conformément aux dispositions de l’article L 4614-12 § 2 du code du travail, de recourir à une expertise extérieure et indépendante. Cette expertise leur permettra de s’appuyer sur l’étude et l’analyse des risques psychosociaux afin qu’ils puissent rendre un avis éclairé sur ce projet.
Les élus du CHSCT ont rédigé tous ensemble une délibération. Un vote s’en est suivi avec une majorité pour : 4 élus (2 CGT, 1 SUD, 1 CFDT) et 2 abstentions, les 2 élus FO s’étant rétractés au dernier moment.
Comme lui permet le code du travail, la direction conteste le bien-fondé de cette expertise et a assigné le CHSCT devant le Tribunal de Grande Instance de Paris. La comparution aura lieu le 19 juin à 9h30 devant un juge qui validera ou invalidera la demande d’expertise votée par le CHSCT.
Même si une majorité d’élus a voté pour l’expertise, il est regrettable que les 2 élus FO se soient in fine abstenus au moment du vote, mais chaque organisation syndicale est libre de ses choix et nous les respectons.
Ce qui est beaucoup plus regrettable, c’est de ne pas assumer ses choix jusqu’au bout et de communiquer par un tract qui met en cause le choix des autres élus avec des motifs tout à fait contestables… voire faux !
Pour une information complète téléchargez notre tract ci-dessous.
En complément…
Comité d'établissement du 22 mars 2018
Déclaration préalable de la CGT (extrait)
En ce 22 mars 2018, pour la CGT l’heure n’est pas à l’étude du projet « Bridge » et des fermetures de boutiques. Ces sujets sont dictés par les intérêts financiers de l’employeur et en aucun cas dans l’intérêt des salarié-e-s. Plus tard nous les traiterons mieux ce sera.
Quand on sait qu’en 2017 le CAC 40 a fait 92 milliards de bénéfice (dont 2,3 milliards pour Orange qui les redistribue en quasi-totalité à ses actionnaires), on sait quels sont les privilégiés !
Les puissants et leur pouvoir Jupitérien veulent nous le faire oublier et c’est pourquoi ils tentent de nous opposer : les jeunes contre les retraité-e-s, celles et ceux qui ont un emploi contre celles et ceux qui en sont privé, celles et ceux qui disposent d’un statut contre celles et ceux qui en sont privé, celles et ceux qui relèvent du code du travail contre celles et ceux qui relèvent de la fonction publique…
Les 2,3 milliards de bénéfice d’Orange sont le produit du travail des salarié-e-s. La NAO 2018 peut encore être l’occasion de reconnaître leur implication.
La direction fait fi des bons résultats obtenus grâce au travail des salarié-e-s et stoppe unilatéralement les négociations. Elle cherche ainsi à imposer un taux directeur de 2,5% (vs 2,3% en 2017), dont 1,4% de mesures collectives (vs 1,1% en 2017). Cela ne maintiendra même pas le pouvoir d’achat du personnel (+0,2% par rapport à 2017 alors que l’inflation 2018 est à +0,5%).
Les actionnaires se sont auto-attribués une augmentation collective de 7,7% (soit un budget de 130 millions d’€). En revanche les salarié-e-s devraient se contenter d’un budget de 80 millions d’€ (50 millions de moins !), d’une augmentation collective à hauteur de 1,4% et de saupoudrages à la main de leur manager. Après la baisse de la prime de participation, quelle organisation syndicale osera être en « accord » avec un déséquilibre qui lèse à ce point les salariés ?
La direction pourrait se montrer responsable et revenir à la table des négociations.
Téléchargez notre compte-rendu ci-dessous