ÉTABLISSEMENT DTSI

L'écho CGT du CE DTSI

Agiles, plus vite … et dans le mur?

Aujourd’hui dans le SI le DevOps et la méthode Agile prennent de plus en plus de place. Dans le SI, traditionnellement on conçoit, développe et qualifie des applications avant leur mise en production dans les services dits d’exploitation. Mais dans la course à l’échalote où tout doit aller plus vite, pour simplifier on fait tout à la fois : on développe et on met en exploitation dans la foulée, en s’assurant, en théorie, que tout va bien se dérouler. On connait cela toutes et tous, qui n’a pas pesté contre une nouvelle version d’un logiciel ou d’un OS avec le sentiment de faire le travail de débogage ? C’est la nouvelle doxa dans le SI, ça permet d’aller plus vite. Tout va plus vite, on ne sait pas où, mais on y va plus vite, même si c’est dans un mur.

A Orange, dans notre communication interne, on cite en exemple une autre entreprise qui serait en avance dans ce domaine, la SNCF.  Or elle a fait la une de l’actualité il y a peu : panne générale à côté de Marseille, gare Saint Lazare arrêtée, gare Montparnasse arrêtée pendant une grosse journée. Les raisons sont multiples mais issues d’une mise en production en mode … DevOps. Est-ce là l’exemple à suivre pour le SI d’Orange ? On a déjà des difficultés avec Come, avec un SI d’Orange Bank très perfectible, est-ce bien utile de continuer ainsi ?

Il faudrait peut-être au contraire se poser et prendre le temps de la réflexion, on gagnerait en qualité et aussi en rapidité. La CGT est bien consciente que ces projets sont imposés par la baisse des effectifs et les prochaines années, avec la mise en application d’Explore 2020 et Essentiel 2020 ne laissent pas présager l’arrêt des restructurations mais plutôt une accélération.

D’ailleurs, l’un des enjeux de DevOps réside dans l’accompagnement de la transformation des équipes. Tout cela nous rappelle une période pas si lointaine avec le programme NEXT.

 

En complément…

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Déclaration CGT au CE DTSI de septembre 2017

Extraordinaire ! Voilà des gens qui n’ont jamais connu les affres de la recherche d’emploi, jamais eu besoin de la solidarité nationale pendant les périodes de chômage, jamais été confronté à l’inspection goguenarde d’un propriétaire sur leurs revenus pour louer un studio au prix d’un manoir, jamais eu besoin d’une aide de l’état pour payer son loyer, qui se permettent de diminuer les budgets des ministères du travail et du logement.

Les conséquences de ces diminutions, disons-le tout net, ils s’en foutent !

A tous ceux qui pensent, çà et là, que la lutte des classes est un concept du 19eme siècle, et donc dépassé, ces gens-là nous donnent un cinglant démenti ! Car dans le même temps, ils cajolent les plus riches en supprimant l’impôt sur la fortune, qui après de nombreuses réformes est très loin d’être confiscatoires, comme on dit dans les beaux quartiers.

La lutte des classes existe car les classes existent. Et, contrairement à la classe ouvrière, qui regroupe l’ensemble des citoyens qui vivent ou survivent de leur travail, qui reste malheureusement divisée, l’esprit de classe est bien présent parmi les plus fortunés.

L’état de déliquescence des partis qui gouvernent la France depuis 40 ans a permis à M. Macron d’arriver au pouvoir de façon légale, mais sans légitimité. Certains éditorialistes considèrent ceci comme un putsch institutionnel, nous leur laissons la responsabilité de cette qualification.

Les ordonnances contre le Code du Travail, sont en fait une véritable attaque contre les travailleurs, et l’application quasi intégrale du programme du Medef porté depuis des années. Nous nous souvenons de M. Kessler, à l’époque numéro 2 du Medef et aujourd’hui président d’un groupe de réassurance qui fait de l’argent sur la misère du monde, qui disait que l’objectif était d’en finir avec les acquis du Conseil National de la Résistance qui avait mis en œuvre les protections nécessaires pour les salariés. Il est vrai qu’à l’époque les patrons ne la ramenaient pas puisqu’ils avaient très majoritairement choisi la collaboration active avec les nazis. Nous rappelons que la CGT avec d’autres, bien sûr,  avait choisi le camp de la liberté et la résistance et nous en sommes fiers.

Notre Che des start-ups, devenu entre-temps Jupiter, a décidé de s’attaquer aux archaïsmes que sont pour lui, et sa classe dominante, les protections des salariés. Bien entendu l’archaïsme du capitalisme et de la finance lui apparait comme un avenir radieux.

Mais les Français ne sont pas dupes, 68% d’entre eux considèrent que sa loi travail XXL va favoriser les licenciements et 60% qu’elle augmentera la précarité. Et, pour appuyer nos propos précédents, 53% des Français pensent que la politique économique suivie favorise les catégories aisées !

Comment peut-on croire que faciliter les licenciements va favoriser l’embauche ? Cette doxa libérale, que M. Schmidt, ancien chancelier allemand, avait traduit par « les licenciements d’aujourd’hui sont les emplois de demain », n’a jamais été prouvée par les faits. Depuis de nombreuses années, et presque dans tous les pays, la facilité de licencier a juste augmenté la précarité.

D’aucuns mettent en avant l’exemple allemand où le taux de chômage est faible, mais les emplois proposés sont des emplois de très courte durée et peu rémunérés, voir l’enquête du Monde Diplomatique de ce mois-ci. Comment un salarié qui ne travaille qu’une heure dans le mois peut vivre ? Là encore cela ne dérange pas notre pharaon élyséen.

Si nous prenons l’exemple de la sécurisation du patronat concernant les licenciements, il s’agit d’une véritable escroquerie intellectuelle. En effet, le Medef pleure depuis des années sur le sort de ces petits patrons, entre parenthèses lorsque le Medef demande des reculs sociaux c’est toujours au nom des petits patrons, jamais au nom des grands patrons, donc de ces petits patrons qui n’embauchent pas car ils ne savent pas combien cela va leur coûter de licencier. Cet argument balaie d’ailleurs l’autre argumentation, relayée en permanence par les médias, sur le fait que le patron n’envisage le licenciement que le cœur déchiré !

C’est pourquoi notre ex-directrice des ressources humaines de Danone, petite PME bien connue, après avoir levé les options de ces actions pour s’assurer un petit pécule avant de devenir ministre du Travail, a décidé, en accord avec le maître de Nemo, d’augmenter les indemnités de licenciement, mais pas trop, et de limiter les indemnités prud’homales.

Mais nous parlons de licenciement sans cause réelle ni sérieuse, et il existe déjà d’autres formes de licenciements, pour insuffisance professionnelle, faute ou économique, qui sont déjà sécurisées pour les patrons. Ce sont donc des licenciements pour lesquels le patron n’a pas d’autre raison que de se séparer d’un salarié que sa propre volonté.

De fait le licenciement devient donc un outil de gestion du personnel comme un autre. En effet il suffit à un bon gestionnaire de provisionner le licenciement du salarié pour que lorsque le patron le désire il licencie, et peut recruter un plus jeune aussi compétent et moins expérimenté et surtout à un niveau de salaire plus faible. Au bout de quelques années le coût du licenciement est rattrapé. Par contre pour le salarié licencié, qui sera souvent quinquagénaire, va commencer la précarité qui sera combinée avec des droits à la retraite abaissés.

C’est donc pour contrer ces attaques XXL que la CGT mobilise les salariés. Près de 500 000 manifestants étaient dans la rue le 12 octobre au sein de 200 cortèges et des arrêts de travail ont eu lieu dans plus de 4 000 entreprises en France.

Bien évidemment, le 12 septembre n’est pas un baroud d’honneur mais juste le début d’une contestation que nous espérons la plus unitaire possible. Nous constatons d’ailleurs que certaines organisations syndicales, absentes de la manifestation, ont désapprouvé ces ordonnances dans les réunions de structures paritaires obligatoires avant la parution des ordonnances.

D’ores et déjà nous appelons tout le monde à manifester jeudi 21 septembre, et notre délégation au CE y participera.

Bien entendu, chaque citoyen est aussi appelé à manifester le samedi 23 septembre à l’appel de certains partis politiques contre ces ordonnances.

Enfin, nous avons vu l’empathie de notre nouveau roi, Macron 1er, pour les fonctionnaires. Le traitement égalitaire de tous les fonctionnaires est en danger avec une notion de la valeur de point d’indice différente selon les différentes fonctions publiques (territoriales, hospitalières et d’Etat). La hausse de la CSG applicable aux fonctionnaires ne sera pas compensée directement. Toutes les fonctions publiques seront soumises à la saignée des effectifs, au mépris du service rendu aux usagers, il est vrai que la classe dominante n’a pas besoin de ces services ! Nous considérons que le service public est le patrimoine de ceux qui n’en n’ont pas. Nous nous félicitons donc que l’ensemble des organisations syndicales aient décidé d’une grande journée d’actions le 10 octobre pour le sauver.

Aux salariés d’Orange qui pourrait croire que les ordonnances ne modifieraient pas leurs conditions de travail, nous disons qu’ils se mettent le doigt dans l’œil. En effet, à partir du moment où des outils de gestion du personnel sont à la disposition de notre Président Directeur Général, mis en examen pour escroquerie en bande organisée et toujours présumé innocent à ce jour, il ne fait aucun doute qu’ils seront utilisés. Il suffit d’imaginer un enfant devant un bocal ouvert rempli de bonbons, combien de temps tiendra-t-il sans y plonger la main ?

Notre employeur s’affiche comme digital, humain et responsable, mais de fait il s’agit de faire cracher un maximum de valeur par les salariés pour gaver les banques et les actionnaires. L’actionnariat salarié n’étant qu’un cache sexe dans cette histoire.

A ce titre il est utile de rappeler que chaque emploi à Orange produit 156 000 € de valeur par an, soit près du double que la moyenne du salariat français, et que sur les 8 dernières années notre entreprise a enregistré un résultat net cumulé, les bénéfices, en France de plus de 27 milliards d’€ qu’elle a redistribué à 96% à ses actionnaires ! La richesse existe mais elle est captée par les banques et les actionnaires, 60% de la valeur produite à Orange échappe aux salariés contre 40% pour les salariés des autres secteurs en France.

Nous allons terminer cette déclaration par un scandale international. Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, est placé en détention administrative pour 6 mois sur la base d’un dossier secret dans les geôles israéliennes après avoir déjà croupi pendant 7 ans dans ces mêmes geôles. Salah Hamouri est français et à ce titre, les autorités françaises devraient avoir à cœur de le défendre. D’autant que son emprisonnement sous le régime de la détention administrative contrevient aux articles 72 et 78 de la quatrième convention de Genève, qui font obligation de respecter le droit d’un individu accusé de se défendre selon les normes fondamentales d’un procès équitable. Et pourtant, Emmanuel Macron n’a pas un mot pour exiger la liberté de Salah Hamouri. Son ministre des Affaires Etrangères, Jean Yves Le Drian, est tout aussi silencieux, alors qu’il vient d’obtenir la libération du journaliste Loup Bureau, qui était enfermé en Turquie sous le prétexte d’appartenance à une organisation terroriste. Salah Hamouri est lui aussi accusé d’appartenance à une organisation terroriste. Pourquoi, dans ces conditions, une telle différence de traitement ? Parce qu’il ne faudrait pas élever la voix contre Israël, allié majeur de la stratégie occidentale dans la région ?

Poser la question c’est déjà y répondre.

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Tenaces et Efficaces de Septembre 2017

EDITORIAL : Riposter fortement à l’attaque

Le gouvernement vient de proposer sa réforme du Code du Travail partant du principe que le travail est un coût alors qu’il produit les richesses. Cette loi va se rajouter aux précédentes sans même les avoir évaluées et pour cause, elles sont inefficaces.

Le rôle du Code du Travail est de donner les mêmes droits aux salariés et pas de créer des emplois, cela n’a jamais été son rôle !

Le gouvernement vient de confirmer les craintes que nous pouvions avoir.

D’abord, il va accentuer l’inversion de la hiérarchie des normes. La primauté de l’accord d’entreprise, même moins favorable, sur l’accord de branche va s’accentuer dans la plupart des domaines (primes, indemnités diverses, congé de maternité, etc.). La primauté de l’accord de branche sur la loi s’élargit considérablement (durée et renouvellement des CDD, contrats de chantiers).

Le seul effet sera l’amplification du dumping social, en accentuant la mise en concurrence des entreprises et de leurs salariés.

La négociation est un droit des salariés exercé par leur syndicat. Le patronat vient d’obtenir une relation de gré à gré avec un salarié isolé et non protégé dans les PME/PMI. On imagine aisément comment pourront se dérouler de futures négociations. De plus, l’employeur pouvant prendre l’initiative d’un référendum au style déjà connu « choisissez entre la peste et le choléra ».

Une étape supplémentaire dans la liberté de licencier sans contrainte est également franchie avec les ruptures conventionnelles collectives, contournant les règles des plans sociaux.

Enfin, pour couronner le tout, un plafond des dommages et intérêts est fixé pour les indemnités prud’homales, ce qui pourra permettre à un employeur de provisionner un licenciement sans cause réelle ni sérieuse et amortir l’embauche d’un jeune de qualification égale mais moins payé.

Cette loi sur le droit du travail, n’améliorera pas le chômage, va augmenter encore la précarité, développer la pauvreté comme c’est déjà le cas en Allemagne ou en Angleterre.

Le 12 septembre doit être une première riposte de grèves et manifestations à cette loi du travail XXL.

Les dangers du « toujours moins »

Il n’y a que le Président de la République et son gouvernement pour croire (ou faire semblant) que les patrons se préoccupent du bien être de leurs salariés. La réalité est toute autre!

C’est au nom de la concurrence « libre et non faussée » que les entreprises cherchent par tous les moyens à diminuer leurs coûts. Et plutôt que de combattre le coût exorbitant du capital, avec des dividendes toujours plus élevés pour les actionnaires et des financements bancaires ou sur les marchés boursiers toujours plus chers, elles diminuent ce qu’elles appellent le « coût du travail ».

Cette diminution se fait en baissant les effectifs ou bien en utilisant de la sous-traitance à outrance, sans se préoccuper des conséquences pour l’ensemble des salariés  et aussi des clients.

Activités Sociales et Culturelles, ce que nous proposons :

Les activités sociales et culturelles (ASC) sont traditionnellement une vitrine des CE, et pour beaucoup de salariés, c’est le seul lien avec cette instance. L’objectif du législateur en confiant la gestion des ASC aux Comités d’Entreprise (CE) était de laisser aux élus le soin de mettre en place des prestations pour aider les salariés à partir en vacances, accéder aux loisirs et à la culture, ce que faisait auparavant le patronat sous des formes souvent paternalistes et minimalistes.

Bien entendu, depuis ces années, les besoins des salariés et de leurs familles ont évolués, et dans le même temps le « marché des ASC » a attiré des entreprises spécialisées qui proposent des prestations « clés en main ». Que vous propose la CGT pour la DTSI?

Orange aussi se frotte les mains …

Croyez-vous qu’un employeur, le nôtre, se présentant comme digital et humain va profiter des ordonnances pour attaquer les droits des salariés ? Baisser effectivement les salaires ? Par exemple, imaginez (ce qui n’est pas difficile) qu’un autre opérateur du secteur rogne sur les RTT, augmente le temps de travail sans compensation salariale. Qui peut croire qu’Orange ne va pas s’aligner ?

Le Tenaces et Efficaces dans son intégralité ⇒ ICI

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DESI 2020 : ça ne remplace pas des recrutements

Le schéma directeur DESI 2020 est la première réorganisation d’ampleur depuis plusieurs années. Son but annoncé est de simplifier, fluidifier, augmenter la qualité de service et la réactivité pour s’adapter à une concurrence de plus en plus réactive … bref, le verbiage classique qu’on entend à chaque fois.

Le concret c’est essentiellement :

  • mettre les équipes en direction de domaines en face de maximum 3 (en général moins) d’équipes en DEX et vice versa
  • passer de 5 à 3 directions de domaines

Et donc ça va se traduire par des passages d’applications entre équipes, et des redécoupages avec changements de rattachements hiérarchiques.

Contrairement à ce que pensent certaines personnes, la CGT n’est pas par principe contre une réorganisation. Ce qui guide notre appréciation sont les conditions de travail, son sens, l’emploi, ainsi que ce qu’en pensent les salariés.

Mettre les équipes en direction de domaines et en DEX mieux en face les unes des autres est une bonne chose (on passe sur le fait que la situation actuelle est le résultat des réorganisations passées qui avaient pour but … voir le verbiage classique plus haut ☺ ).

La question qui se pose est celle des moyens : il y a des équipes où la situation est déjà tendue, comment trouver le temps d’apprendre ou de former sur d’autres applications ?

Cette situation est le résultat des suppressions d’emplois. Réorganiser, mutualiser, faire des gains de productivité ne remplacera pas des recrutements.

Combien de personnes demain dans les équipes ? combien de départs ? Combien de recrutements ?
C’est la GPEC, Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences, et c’est ce qui est important.

Pour la CGT, ce n’est pas parce qu’une réorganisation ne supprime pas d’emplois directement qu’elle est forcément bonne. Les moyens qui y seront mis seront déterminants non seulement sur sa réussite mais aussi et surtout sur les conditions de travail. Sans moyens supplémentaires, de nombreux salariés se retrouveront en difficulté.

La direction consulte les CHSCT de DESI et le CE DTSI, elle y est obligée. Que fera-t-elle des avis qui seront émis ? s’assiéra-t-elle dessus comme la plupart du temps ?

De plus, on a bien vu, lors de la dernière réunion entre les délégués syndicaux et la direction qu’elle ne souhaite visiblement pas négocier avec les syndicats les conditions d’application de cette réorganisation.

Les groupes de travail ont toujours servis à valider les décisions de la direction, avec parfois des changements à la marge. Qu’en sera-t-il avec le « groupe pluridisciplinaire » mis en place ? D’ailleurs la participation des CHSCT à ce groupe n’est pas celle escomptée par la direction, aucun CHSCT n’y participant en tant que tel.

La GPEC est déterminante dans cette réorganisation. Elle en est pourtant absente.

Ensemble, gagnons les moyens pour faire du travail de qualité qui a du sens
et dans de bonnes conditions !

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