ÉTABLISSEMENT DTSI

L’Écho du CSE DTSI - Janvier 2023

Édito : Nos retraites ! Nos salaires ! Nos emplois !

Nous avons un gouvernement qui qualifie d’avancée sociale son projet de dé-part à la retraite à 64 ans, et en même temps, nous avons Orange, qui encourage ses salariés à cesser toute activité avant l’âge légal de la retraite, sans recrutement ni transfert de compétences entre générations. De qui se moque-t-on ?
Augmenter les salaires : A court terme, dans le système actuel, cela représente :
• 9 milliards de cotisations supplémentaires pour la branche re-traites pour une hausse des salaires de 5% dans le privé.
• 1,25 milliard de cotisations retraites pour une hausse du point d’indice de 5%. Si le point d’indice avait suivi l’inflation depuis 2010, ça ferait 5 milliards d’euros de cotisations supplémentaires dans les conditions actuelles.
Depuis 3 ans la direction d’Orange torpille les négociations salariales avec des propositions provocatrices ne permettant pas de réunir les signatures d’organisations syndicales représentant la majorité des salariés. Elle s’est ainsi octroyée trois décisions unilatérales au rabais de suite, provoquant une baisse du pouvoir d’achat des salariés d’Orange de 7% sur les deux dernières années !
Créer des emplois au lieu de les détruire : plus d’emplois c’est plus de cotisations sociales et donc plus de finance-ment de nos retraites. Or, chaque an-née, Orange SA détruit plusieurs milliers d’emplois dont une partie est ensuite recréée en filiale ou à la sous-traitance avec des rémunérations, des avantages et des conditions de travail amoindries et la DTSI est une très bonne élève.

 

 

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Tenaces et Efficaces - Février 2023

Édito : Le pognon public aux entreprises.

Au moment où le financement des retraites est en débat, il nous faut prendre conscience du maquis de près de 2 000 aides publiques consenties aux entreprises sans contrepartie ! En 2007, un rapport public a évalué le total des aides à 65 milliards d’euros, puis en 2019 un rapport de l’Inspection générale des finances a avancé un montant exorbitant de 157 milliards d’euros équivalant à 6,4 % du PIB (contre 2,4 % du PIB en 1979) ou encore de plus de 30 % du budget de l’État !
La nature de la dépense publique se transforme : on veut d’un côté raboter l’accès aux prestations sociales et aux services publics des ménages, et de l’autre on étend l’intervention publique en faveur des entreprises. Pour financer ces baisses d’impôts, la fiscalité des ménages a été accrue : l’impôt sur le revenu représentait un quart des recettes totales de l’État en 2019, une part en hausse de plus de 7 points par rapport à 2007. On transfère ainsi une partie du pouvoir d’achat des ménages aux entreprises.
Le rapport d’évaluation des politiques de sécurité sociale (REPSS) en apporte une démonstration impressionnante. En 1995, les entreprises représentaient 65,2 % du financement de la Sécurité sociale, cette part est tombée à 46,9 % en 2020. Les ménages sont aujourd’hui, à travers leurs impôts, les premiers financeurs d’une protection sociale progressivement privée de recettes pour cause d’aides aux entreprises. Les entreprises contribuent de moins en moins au financement collectif tout en en bénéficiant de plus en plus. Plutôt que d’innover, beaucoup d’entreprises françaises préfèrent attendre de l’État qu’il leur distribue des béquilles fiscales ; les entreprises ne réclament plus le retrait de l’État mais sa transformation à leur profit.
Un pognon de dingue mais pour qui ? Les représentants patronaux qui se plaignent du niveau élevé des dépenses publiques et de la dette doivent avoir l’honnêteté de pointer du doigt les vrais profiteurs !

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Tenaces et Efficaces - Janvier 2023

Édito : Vers une retraite en déclin ou en progrès ?

La réforme de la retraite rêvée par le gouvernement vise à un report de l’âge légal à 64 ans. La retraite est avant tout un choix de société qui a contribué à l’allongement de la durée de vie. Mais le gouvernement veut museler le débat avec des outils législatifs expéditifs car il n’y aurait soi-disant pas d’alternative. Les modalités retenues à ce jour consisteraient en même temps à allonger le temps de cotisation et à économiser plusieurs mois de pension à verser. Or le déficit attendu n’est pas de nature à mettre en péril le système, puisqu’il ne représente que 3 % des dépenses de re-traite annuelles.
Au-delà d’une nécessité idéologique de travailler toujours plus, il existe des solutions alternatives. Côté dialogue social, les syndicats ont apporté des solutions autres sur la table de Matignon, sans être entendus. La hausse des salaires permettrait une augmentation mécanique des cotisations. Le simple fait d’atteindre réellement l’égalité salariale entre les hommes et les femmes rapporterait 5 mil-liards d’euros par an.
La mise à contribution de la sphère financière et patronale est immédiatement écartée : or, pourquoi les salariés devraient-ils assumer seuls le financement du déficit alors que des cadeaux fiscaux sont consentis sans contrepartie ? Les allègements Fillon sur les cotisations sociales des salariés dont le salaire n’excède pas 1,6 Smic plombent le financement de nos caisses de retraite.
La « nouvelle méthode » vantée par l’Élysée consiste finalement à n’écouter personne. Depuis, l’unité syndicale s’est reconstruite et les moyens pour gagner le pro-grès social sont connus : alors ensemble luttons, tous en grève le 19 janvier 2023 !

 

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L’Écho du CSE DTSI - Décembre 2022

Édito : il faut changer de logique.

n fin d’année le CSE se prononce sur le « bloc 3 », à savoir la politique sociale, l’emploi et les conditions de travail.
Cette politique de l’entreprise nous la vivons tous les jours. Nous voyons partir nos collègues en TPS ou en retraite. Mouvement qui s’accélère avec la fin du TPS et la réforme annoncée des re-traites. Des départs … et pas de remplacement.
Les conséquences nous les connaissons. C’est de mauvaises conditions de travail, de la sous-traitance à outrance, des pertes de compétences, la perte de sens de notre travail, les réorganisations sans fin.
Les enquêtes triennales SECAFI, les rapports annuels de la médecine du travail le montrent : les salariés d’Orange ne vont pas bien, et ce à cause de la politique menée par la direction.

Il est ironique que la direction nous pré-sente ce point dans la même séance où elle nous présente les résultats pour DTSI de l’enquête triennale et les plans de prévention. Ce sont les deux faces de sa gestion de l’entreprise. Les perdants sont les salariés, les grands gagnants en sont les actionnaires. Chaque salarié du groupe a, par son travail, généré 17 192 € de dividendes. À mettre en parallèle avec la perte de pouvoir d’achat subie depuis les dernières an-nées …
Cette logique doit être inversée !

 

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Tenaces et Efficaces - Août 2022

Edito : Machine à broyer : le retour

Orange traverse aujourd’hui une crise sociale d’ampleur. La CGT a alerté la direction sur :
– le retour du mal-être au travail au sein de l’entreprise dont la triste réalité des suicides liés au travail en sont une illustration,
– la dégradation généralisée des conditions de travail et la perte du sens au travail,
– la forte inquiétude des salariés pour leurs métiers, leur avenir avec l’externalisation des activités, leur filialisation, le recours à outrance à la sous-traitance et le non remplacement des départs,
– le manque de reconnaissance de leur travail effectué et des efforts consentis.
Les conditions de travail sont de plus en plus dégradées, comme le montrent les résultats de l’enquête triennale SECAFI et les rapports de la médecine du travail.
Les nombreuses suppressions d’emplois génèrent de la surcharge de travail, désorganisent les services. La sous-traitance, déjà très présente dans certains domaines comme dans le SI, s’accélère. De plus en plus de collègues se posent des questions sur le sens et l’utilité de leur travail. Le recours massif à la sous-traitance et la création des filiales ne font qu’accentuer les incertitudes des salariés sur leur avenir.
Ça ne peut plus continuer comme ça. Les mesures d’économies ne servent qu’à rémunérer les actionnaires. Scale-up c’est 1 milliard d’économies dont 500 millions ciblés aux dépends des salariés. Les dividendes représentent 39% de la masse salariale d’Orange.
Stop ! Il faut s’attaquer aux racines du mal qui nous gangrène. Il est connu ! C’est la recherche effrénée de profits à court terme pour rémunérer les actionnaires.

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