ÉTABLISSEMENT DTSI
Tenaces et Efficaces - Janvier 2023
Édito : Vers une retraite en déclin ou en progrès ?
La réforme de la retraite rêvée par le gouvernement vise à un report de l’âge légal à 64 ans. La retraite est avant tout un choix de société qui a contribué à l’allongement de la durée de vie. Mais le gouvernement veut museler le débat avec des outils législatifs expéditifs car il n’y aurait soi-disant pas d’alternative. Les modalités retenues à ce jour consisteraient en même temps à allonger le temps de cotisation et à économiser plusieurs mois de pension à verser. Or le déficit attendu n’est pas de nature à mettre en péril le système, puisqu’il ne représente que 3 % des dépenses de re-traite annuelles.
Au-delà d’une nécessité idéologique de travailler toujours plus, il existe des solutions alternatives. Côté dialogue social, les syndicats ont apporté des solutions autres sur la table de Matignon, sans être entendus. La hausse des salaires permettrait une augmentation mécanique des cotisations. Le simple fait d’atteindre réellement l’égalité salariale entre les hommes et les femmes rapporterait 5 mil-liards d’euros par an.
La mise à contribution de la sphère financière et patronale est immédiatement écartée : or, pourquoi les salariés devraient-ils assumer seuls le financement du déficit alors que des cadeaux fiscaux sont consentis sans contrepartie ? Les allègements Fillon sur les cotisations sociales des salariés dont le salaire n’excède pas 1,6 Smic plombent le financement de nos caisses de retraite.
La « nouvelle méthode » vantée par l’Élysée consiste finalement à n’écouter personne. Depuis, l’unité syndicale s’est reconstruite et les moyens pour gagner le pro-grès social sont connus : alors ensemble luttons, tous en grève le 19 janvier 2023 !
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L’Écho du CSE DTSI - Décembre 2022
Édito : il faut changer de logique.
n fin d’année le CSE se prononce sur le « bloc 3 », à savoir la politique sociale, l’emploi et les conditions de travail.
Cette politique de l’entreprise nous la vivons tous les jours. Nous voyons partir nos collègues en TPS ou en retraite. Mouvement qui s’accélère avec la fin du TPS et la réforme annoncée des re-traites. Des départs … et pas de remplacement.
Les conséquences nous les connaissons. C’est de mauvaises conditions de travail, de la sous-traitance à outrance, des pertes de compétences, la perte de sens de notre travail, les réorganisations sans fin.
Les enquêtes triennales SECAFI, les rapports annuels de la médecine du travail le montrent : les salariés d’Orange ne vont pas bien, et ce à cause de la politique menée par la direction.
Il est ironique que la direction nous pré-sente ce point dans la même séance où elle nous présente les résultats pour DTSI de l’enquête triennale et les plans de prévention. Ce sont les deux faces de sa gestion de l’entreprise. Les perdants sont les salariés, les grands gagnants en sont les actionnaires. Chaque salarié du groupe a, par son travail, généré 17 192 € de dividendes. À mettre en parallèle avec la perte de pouvoir d’achat subie depuis les dernières an-nées …
Cette logique doit être inversée !
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Tenaces et Efficaces - Août 2022
Edito : Machine à broyer : le retour
Orange traverse aujourd’hui une crise sociale d’ampleur. La CGT a alerté la direction sur :
– le retour du mal-être au travail au sein de l’entreprise dont la triste réalité des suicides liés au travail en sont une illustration,
– la dégradation généralisée des conditions de travail et la perte du sens au travail,
– la forte inquiétude des salariés pour leurs métiers, leur avenir avec l’externalisation des activités, leur filialisation, le recours à outrance à la sous-traitance et le non remplacement des départs,
– le manque de reconnaissance de leur travail effectué et des efforts consentis.
Les conditions de travail sont de plus en plus dégradées, comme le montrent les résultats de l’enquête triennale SECAFI et les rapports de la médecine du travail.
Les nombreuses suppressions d’emplois génèrent de la surcharge de travail, désorganisent les services. La sous-traitance, déjà très présente dans certains domaines comme dans le SI, s’accélère. De plus en plus de collègues se posent des questions sur le sens et l’utilité de leur travail. Le recours massif à la sous-traitance et la création des filiales ne font qu’accentuer les incertitudes des salariés sur leur avenir.
Ça ne peut plus continuer comme ça. Les mesures d’économies ne servent qu’à rémunérer les actionnaires. Scale-up c’est 1 milliard d’économies dont 500 millions ciblés aux dépends des salariés. Les dividendes représentent 39% de la masse salariale d’Orange.
Stop ! Il faut s’attaquer aux racines du mal qui nous gangrène. Il est connu ! C’est la recherche effrénée de profits à court terme pour rémunérer les actionnaires.
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L’Écho du CSE DTSI - Mars 2022
Édito : Les Dessous De DTSI DEMAIN
L’organisation du travail et des activités avec DTSI demain n’est pour le moment qu’une grande nébuleuse pour la grande majorité des salariés. La crise de l’emploi qui accompagne l’accord intergénérationnel accentue un peu plus nos inter-rogations et la séance du CSE ne nous éclaire toujours pas.
C’est au détour des couloirs que nous entendons certains éléments de langage, comme l’automatisation. Nous entendons aussi, dans les cou-loirs, le mot de renoncement. Pour la CGT le renoncement à certaines activités risque de mettre à mal l’emploi et les compétences, et de se faire au détriment de la qualité de service rendue à nos clients.
Autre évolution que nous devinons aussi : l’accentuation du recours à la sous-traitance alors que la DTSI dépense déjà 1,3 Milliard d’€ par an ce qui freine les recrutements et permet à l’entreprise de se dédouaner de sa Responsabilité Sociale d’Entreprise en la faisant glisser vers les prestataires avec toutes les con-séquences induites.
A l’heure de Dégage 2025, du pro-gramme Scale-Up, des fusions, des réorganisations, des déménagements, des fermetures de service, le mal être au travail est devenu extrêmement durable au sein d’ORANGE et de la DTSI.
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Tenaces et Efficaces - Avril 2022
Édito : Avec le printemps, la sève monte !
Avec un retour progressif à la normale qui coïncide bizarrement avec les prochaines élections, le port du masque dans les lieux de travail n’est plus obligatoire ! Attention car l’épidémie repart à la hausse ! Les règles du télétravail liées au COVID ne sont donc plus appliquées et c’est le cadre strict des avenants signés qui s’applique. Qu’attend notre employeur pour maintenir le système de jour de télétravail supplémentaire ?
Car à cette crise du Covid toujours d’actualité s’ajoute malheureusement celle de la hausse des prix du transport : les prix des carburants flambent et venir au travail en voiture revient de plus en plus cher. Surtout que la politique immobilière d’Orange éloigne de plus en plus les salariés de leur lieu de travail
Nous sommes actuellement en négociations salariales (NAO—Négociations Annuelles Obligatoires) avec une inflation galopante de presque 3,6 % en mars : c’est en augmentant les salaires que nous pourrons financer nos carburants, l’énergie et les aliments de première nécessité.
L’État pourrait faire un effort sur les taxes prélevées sur les carburants : n’oublions pas qu’il peut rapidement nous restituer du pouvoir d’achat en freinant la gabegie des pétroliers (en 2021 Total a dégagé un bénéfice net part du groupe de 16 milliards de dollars) et en baissant les taxes sur les carburants (qui représentent approximativement 60 % de la note totale).
Les promesses électorales ne valent pas de vraies décisions et les salaires doivent augmenter fermement.