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ÉTABLISSEMENT DTSI

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Tenaces et Efficaces - Octobre 2025

Edito : Orange France, des profits record, mais des miettes pour les salariés.

En 2024, Orange France affiche une stratégie paradoxale. L’entreprise a versé 2 milliards d’euros de dividendes et engrangé 233 millions d’euros d’aides publiques. Mais, en parallèle, elle a enchainé les baisses d’effectifs et les restructurations pour faire des économies aux dépens des salariés (Scale-Up et maintenant Regain). C’est une stratégie purement financière au détriment de l’humain et du social.
Depuis 20 ans l’entreprise a versé 40 milliards d’euros aux actionnaires. En 2024 les dividendes ont augmenté de 4,54 % et les actions gratuites pour les dirigeants de 10 %. Dans le même temps, les salaires ont augmenté de seulement 3 % pour certains et pour beaucoup d’entre nous de 0%.
Par conséquent, les salariés voient leur pouvoir d’achat diminuer avec l’inflation, les managers de proximité deviennent des contrôleurs de coûts, perdent leur légitimité et leur rôle de soutien. Le projet REGAIN risque d’aggraver cette tendance. La stratégie actuelle sacrifie la valeur humaine au profit de la rentabilité.
Pour la CGT, les salariés doivent bénéficier du fruit de leur travail. Notre directrice générale se félicite des « résultats solides » de l’entreprise et reconnait « notre engagement et notre mobilisation ». La CGT œuvre pour concrétiser cette reconnaissance par des Négociations Annuelles Obligatoires 2026 à la hauteur des efforts des salariés.
A l’échelle nationale, il est urgent de mettre en place une justice fiscale par la taxation des patrimoines, des dividendes et des rachats d’actions, la remise à plat des 211 ( il est question de 270) milliards d’aides publiques aux entreprises, le rétablissement de l’ISF et la mise en place d’une vraie progressivité de l’impôt sur le revenu et une justice sociale par l’abrogation de la réforme des retraites.

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L'Echo du CSE DTSI (ordinaire) - Septembre 2025

L’emploi en baisse, la charge de travail en hausse.

En 2024, la DTSI (DTOF + DSI) a perdu 483 salariés en un an (-4,4 %). Tous les métiers reculent l’Accompagnement -2,1 %, l’Innovation et technologie -5,9 % et la Fonctions support -9,5 %. Seul le domaine client « progresse » … mais uniquement grâce à une explosion des CDD. Autrement dit : de la précarité en plus, pas de vrais emplois !
Les départs sont massifs, les embauches sont au compte-gouttes, 472 départs définitifs : 403 retraites, 44 démissions, 7 licenciements, 5 ruptures conventionnelles, 13 décès. Seulement 55 recrutements externes, essentiellement en bande E et F dont seulement 34 % de femmes.
On vide la DTSI de ses forces vives et de ses compétences sans renouvellement sauf de la sous traitance.
L’Alternance en recul –5% en un an (404 fin 2024 contre 425 en 2023), les contrats de professionnalisation passe de 9 à 6 et ne parlons pas des promotion pour les salariés de niveaux B et C elles sont inexistantes. Les carrières sont verrouillées ? Une politique qui obstrue l’avenir et tout évolution interne des salariés et bloque toute évolution interne.
La GEPP 2024 confirme la disparition de 581 équivalents temps plein (-6,1 %) : Systèmes d’information : -5,4 %, Réseaux et services : -8,5 %, Intervention : -13,9 %, Seules les activités transverses progressent (+98 %), mais c’est du pipeau : ce sont de simples transferts organisationnels.
Les mobilités internes passent dans le rouge : 311 entrées pour 314 sorties, contre un solde positif en 2023. Preuve que la DTSI n’attire plus et perd ses forces.
Formation : vitrine ou vraie reconversion ? Les salariés ont reçu 217 898 heures de formation en 2024, soit 22,8 h par salarié (+2,7 h), les nouvelles technologies (cloud, IA, cybersécurité) représentes 32 % des heures.
Mais les formations relèvent surtout de l’acculturation (présentation générale) ou de l’information et pas de vraies qualifications transférables.
La direction communique sur la formation, mais en pratique, elle ne donne pas les moyens aux salariés de se reconvertir réellement aux métiers d’avenir.
La prévision pour 2025-2027 est encore pire ! La direction annonce une nouvelle baisse de salarié à la DTSI de 9,6 % à 12,3 % d’ici 2027. Les causes sont : Fin des activités cuivre, virtualisation, automatisation.
En parallèle, Orange se vante de 800 M€ d’économies grâce à l’IA d’ici 2027. Et on nous fait croire que « l’IA ne supprime pas d’emplois » ? Une supercherie ! Moins d’emplois, plus de charge, plus de précarité : voilà la vraie stratégie d’orange.
La direction sacrifie les salariés au nom de la rentabilité. Elle externalise, bloque les carrières, remplace des CDI par des CDD et prétend que l’IA est une opportunité alors qu’elle sert avant tout à supprimer des postes.
La CGT exige des recrutements pérennes, de vraies formations, des carrières débloquées et la vérité sur

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L'Echo du CSE DTSI - Juillet 2025

A la DSI, virage opérationnel sur 10 ans. Attention aux dérapages !

Le projet de transformation des modèles opérationnels de la DSI d’Orange, engagé sur 10 ans, soulève de nombreuses inquiétudes.
Derrière une présentation structurée, la méthode reste floue :
Aucun calendrier détaillé des itérations, absence de garanties sur les objectifs à long terme, et une pre-mière phase expérimentale qui interroge sur sa reproductibilité. 74 salariés sont concernés, dont 27 à repositionner. La CGT dénonce une logique de pilotage purement technocratique où la réduction des effectifs in-ternes et la montée en puissance des Entreprises de Services Numériques (ESN) priment sur la qualité du service et les conditions de travail.
L’objectif affiché de massification des grappes applicatives confiées aux prestataires externes génère une perte de compétences internes, un affaiblissement du collectif de travail et une dépendance ac-crue vis-à-vis des sous-traitants. Les données de l’enquête issues de l’expertise menée auprès des salariés sont révélatrices : 39 % ju-gent leur charge de travail excessive, 58 % n’ont pas pleinement les moyens nécessaires pour bien faire leur travail, 66 % estiment être directement impactés par le projet.
Le manque de lisibilité, l’insuffisance de l’accompagnement et l’incertitude sur leur avenir profession-nel alimentent stress, démotivation et perte de sens. La CGT exige un cadrage clair, des garanties sur les emplois, une réelle cartographie des compétences et un dispositif de suivi social transparent à chaque étape du projet.
C’est pourquoi la CGT a voté contre ce projet !

 

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Tenaces et Efficaces - Septembre 2025

Edito : Exigeons un autre monde du travail.

En ce mois de lutte, Il est urgent que le gouvernement réponde aux exigences du monde du travail. Depuis plusieurs mois, la CGT alerte sur cette situation. Dans un contexte où les entreprises s’enrichissent toujours plus, les vagues de suppressions d’emplois dans l’industrie se multiplient et impactent durement la France, il y a urgence sociale. L’argent public est massivement versé dans des aides et subventions aux entreprises qui, sans contrepartie, licencient et délocalisent.
La réussite de la mobilisation mercredi 10 septembre confirme l’exaspération sociale du pays face à la stratégie de passage en force permanent du Président de la République et du patronat. La CGT a initié près de 1000 appels à la grève et participé à près de 200 rassemblements ou manifestations. Elles ont rassemblé plus de 250 000 personnes et se sont conjuguées aux centaines d’initiatives citoyennes très diverses, organisées sur l’ensemble du territoire.
C’est dans ce contexte que les salariés d’ORANGE subissent une énième réorganisation nommée REGAIN. « Réorg-again » pourrait-on dire, avec cet anglicisme. La Direction observe le taux de grévistes avec attention de la même manière que le résultat aux élections. Dans les entreprises où la CGT est majoritaire et où les luttes sont suivies comme à EDF, les salaires et les conditions de travail sont meilleures. Il n’y a pas de fatalité, on peut changer la donne et imposer une autre politique à ORANGE et au gouvernement en se mobilisant comme en 1995 ou en 1968.
La mobilisation du 10 septembre est un succès, de nombreux jeunes et salarié·es ont répondu présents, de nouvelles catégories de populations se sont mobilisées. Plus que jamais, les travailleuses et les travailleurs sont en position de force pour faire reculer le pouvoir et imposer un autre budget, la justice fiscale, l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et des pensions, et une sécurité sociale de haut niveau.
Avec l’ensemble des organisations syndicales, la CGT donne rendez-vous aux travailleurs et aux travailleuses, retraité·es, jeunes et privé·es d’emploi le 18 septembre prochain pour une grande journée de grève et de manifestations.
Pour rappel, les salariés de droit privé (ACO) peuvent faire grève une ou plusieurs heures, la demi-journée ou la journée complète. Seul le temps non travaillé sera décompté du bulletin de salaire.

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L'Echo du CSE DTSI - Septembre 2025

EXPERTISE GLOBALE SUR LES SUICIDES A LA DTSI.

Le Rapport d’expertise SECAFI, demandé par le CSE et concernant les 5 cas de suicides survenus dans plusieurs services de la DTSI en 2024 et 2025, montre que les Projets de changements organisationnels, Immobiliers, etc. au sein de l’UES Orange sont conçus indépendamment et sans coordination, en mode « silo », mais tous impactent les salariés avec des effets cumulatifs.
La CGT souligne qu’aucun retour d’expériences (REX) n’est présenté aux IRP.
Les projets sont menés tambours battants sans prendre le temps d’analyser leur mise en place ni d’en mesurer les impacts multiples.
D’ailleurs, la CGT constate cela dans l’accompagnement des dossiers qui se succèdent : la direction met en place, si besoin, des mesures correctives a postériori pour traiter des situations individuelles au lieu d’anticiper par des mesures de prévention primaire.
Pour la CGT, le processus actuel de prévention et de détection est devenu inadapté et a démontré ses limites. La CGT estime que le système en place est à redéfinir et nécessite une mise à jour drastique des DUERP et PAPRIPACT.
Pour la CGT, il faut un vrai travail de fond pour la mise en place d’outils de détection et de prévention qui soient mesurables et mis à disposition des salariés, managers, RH et des représentants du personnel.
La CGT rappelle que l’employeur a pour obligation d’assurer la santé physique et mentale des salariés et demande, une fois de plus, que la direction présente un plan d’actions concernant les risques professionnel suicidaires, en co-construction avec les représentants du personnel.
En attendant la mise en place d’un plan d’actions et des outils de mesure, la CGT alerte fortement la direction DTSI sur le projet REGAIN et exige de suspendre dès à présent sa mise en œuvre afin de prendre le temps de stabiliser les salariés dans leur vie professionnelle et personnel.

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