ÉTABLISSEMENT DTSI

TENACES & EFFICACES - Janvier 2021

ÉDITORIAL : L’autoritarisme de la bienveillance…

La bienveillance, furieusement à la mode, est le mot préféré du management, utilisé pour régler les problèmes du quotidien. Des conflits dans une équipe : la réponse est  » bienveillance « , bien plus facile que traiter l’augmentation de la charge de travail avec les départs des collègues en TPS ou en retraite et l’absence de recrutements massifs. Du bruit dans un espace de travail toujours la même réponse  » bienveillance « , alors que c’est la conséquence des nouveaux espaces de travail qu’Orange nous impose.
Dans la novlangue de l’entreprise, on change le sens des mots. La bienveillance au travail c’est contrer l’esprit critique des salariés, alors que nous sommes enfermés dans des processus. On veut façonner le salarié. La bienveillance est l’agent discret pour infléchir notre contrat social.
Mais de quelle bienveillance font preuve nos directions sur la reconnaissance, les réorganisations et les restructurations permanentes ?
Objectifs obligent, ils sont passés maîtres dans l’art du double langage et sont prêts à appliquer les méthodes les plus perverses : système d’avancement arbitraire, coupes claires dans les effectifs, équilibre vie professionnelle/vie privée bafoué…
Il devient de plus en plus évident que nos directions ne sont pas « bienveillantes » mais machiavéliques et avancent masquées, pour arriver à leurs fins : le plan dégage 2025 avec la DTSI restructurée.
Hypocrites !

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L'Echo du CSE DTSI

Édito : il faut être 2 pour dialoguer

Ce CSE a été l’occasion d’échanges tendus avec la direction. En effet, la direction n’a pas apprécié que les élus lui demandent de repousser l’avis sur différents points, principalement New Villejuif, qui pose de nombreux problèmes (dont une grande augmentation des temps de trajet).
Plus généralement, la direction a du mal à accepter que les représentants du personnel ne soient pas d’accord avec elle, on serait les méchants avec une direction qui fait ce qu’elle peut. Chacun-e jugera.

Un autre exemple est l’alerte pour danger grave et imminent (DGI) déposée à l’initiative de la CGT par les élus CSE de plusieurs organisations syndicales. La direction a refusé de la prendre en compte sous prétexte que ce ne serait pas aux élus du CSE à la déposer, alors que c’est une mission qui leur est con-fiée par le Code du Travail.

A la CGT nous sommes pour le dialogue, la négociation, mais pour ça il faut être au moins deux …

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Tenaces & Efficaces - Décembre 2020

ÉDITORIAL : Citoyens surveillés

Le projet de loi, dit de « Sécurité Globale », contient de nombreuses atteintes à la vie privée, à la liberté d’informer et aux principes constitutionnels de légalité des peines et délits, c’est la raison pour laquelle l’opposition à ce projet est puissante dans la rue, dans les médias et dans le monde politique. Même l’UE et le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU ont rappelé au gouvernement les droits en matière de libertés individuelles et collectives.

Au-delà des publications d’images pour informer les citoyens, et du fameux article 24 punissant de 45 000 € d’amendes et un an de prison la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier ou gendarme en fonction, dans le but de « porter atteinte à son intégrité physique ou psychique », la liberté d’informer n’est pas la seule liberté menacée par cette proposition de loi, qui élargit également la possibilité pour la police d’avoir recours aux caméras piétons ou aux drones équipés de caméras.

Ce texte représente une nouvelle remise en cause de la liberté de manifester car l’utilisation de caméras et drones permettant la reconnaissance faciale des manifestants constitue un outil supplémentaire de surveillance généralisée.

Autre point d’inquiétude : l’élargissement des missions des agents de sécurité privée, qui se verront confier des missions de service public, tandis que les polices municipales se voient dotées de prérogatives importantes qui relèvent pourtant des missions de l’État.
Cet ensemble de dispositions concourt à un processus de privatisation à peine déguisée qui remet en cause les principes d’égalité.
En 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirme le droit inaliénable à la sûreté qui protège les citoyens et les citoyennes de l’arbitraire de l’État et l’immunise contre les arrestations ou les emprisonnements arbitraires.

Le tout sécuritaire ne peut être la réponse à la crise que traverse notre société. Pour la CGT, les solutions sont à trouver par une autre répartition des richesses, par une politique marquée du sceau de la justice et du progrès social et la mise à bas des politiques d’austérité menées ces dernières années par les gouvernements successifs.

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L'ECHO du CSE DTSI - Novembre 2020

Édito : on ne donne qu’aux riches …

L’état va restituer 2,2 milliards d’euros à Orange. La CGT a demandé à la direction d’utiliser cette somme pour l’économie réelle, c’est-à-dire dans l’emploi, dans les salaires, et dans l’amélioration de la qualité de nos réseaux sur l’en-semble du territoire.

Orange a supprimé 30 000 emplois ces 10 dernières années, et compte en supprimer 10 000 de plus ces 3 prochaines années.

Notre PDG a annoncé un verse-ment exceptionnel de dividendes (20 centimes/action). Dans le même temps la direction demande aux salariés de se serrer la ceinture avec une augmentation minimale de salaires pour 2020, avec un budget de 60 millions d’euros contre 110 millions l’année dernière. D’un côté les dividendes augmentent, de l’autre les augmentation salariales baissent.

Pour faire bonne figure, la direction a annoncé une opération pour l’actionnariat salarié. A la CGT, nous n’oublions pas que généralement seulement 30% à 40% des salariés, souvent les plus aisés, souscrivent à de telles offres.

Pour la CGT, cela ne remplacera pas des augmentations salariales (qui comptent pour la retraite et cotisent pour la sécu), ni un 13° mois (qu’ont les autres opérateurs télécoms).

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TENACES ET EFFICACES Novembre 2020

ÉDITORIAL : Travaille et tais-toi !

Si la réalité de la pandémie du coronavirus ne fait aucun doute, contrairement à ce que les complotistes semblent indiquer, force est de constater que ce virus a des tendances très libérales.
En effet, la lutte contre cette pandémie s’accompagne partout de mesures drastiques restreignant les libertés individuelles pour éviter la contamination.
Mais, curieusement, alors que Macron 1er nous dit que la « deuxième vague » sera encore plus meurtrière que la première, les mesures de confinement sont beau-coup plus allégées : les enfants vont à l’école et le travail sur site continue dans beaucoup de domaines.
La principale préoccupation de Macron, dévoué serviteur du Medef, est de servir les intérêts des patrons, de la finance et des actionnaires. Si les écoles sont ou-vertes ce n’est pas pour les élèves mais pour que les parents travaillent.

L’injonction de la mise en place du télétravail n’est suivie d’aucun décret obligeant sa mise en œuvre. Ce n’est que de la communication stérile!
Les Français ont le « droit » d’aller travailler, de s’entasser dans les transports en commun, de s’agglutiner dans les grandes surfaces mais rien d’autres. La vie sociale, les fêtes familiales, la culture, le sport, les loisirs nous sont interdits.
Les citoyens que nous sommes sont transformés en machines à travailler et à con-sommer C’est pourtant la logique libérale qui a affaibli notre organisation de soin et de prévention, le souci de rentabilité à court terme qui a affaibli nos moyens de lutte contre la pandémie actuelle.

En France 41 000 morts du Covid pour 61 millions d’habitants, soit un taux de 0,7/1000 à ce jour. A Cuba, 130 morts pour 11 millions d’habitants soit 0,01. Pour 1000 habitants Cuba compte 82 médecins, et la France 32 !

C’est bien cette politique libérale qui nous a amenés à cette situation, et plutôt que d’en tirer de bonnes conclusions et un change-ment de politique, la seule réponse trouvée est la suppression de nos droits individuels.

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