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Vie au travail

Négo Nationale Accord Télétravail La Direction met le feu aux poudres !

Arrivés à la dixième séance de négociation, Orange met cartes sur table :
« L’entreprise a mis tout le budget disponible pour les salariés sur les NAO et n’a plus d’argent pour la revalorisation de l’indemnité de télétravail! »
Quelle mascarade !

Après le fiasco des NAO, les économies se prolongeront sur le télétravail !
Rappelons simplement que les NAO sont un échec complet pour l’entreprise :
-Pas de prise en compte des impacts réels de l’inflation
-Pas de rattrapage pourtant promis lors des négociations de l’année dernière.
-51€ versés en dividendes aux actionnaires pour 1€ donné aux salariés en 2021, soit 1,9% des bénéfices reversés aux salariés, c’est le choix d’Orange pour motiver ses troupes et les récompenser pour leur effort qui n’ont pourtant pas été négligeable durant toute cette crise sanitaire. Au passage, avec sa décision unilatérale, la Direction réalise une économie supplémentaire de 10M€ sur le dos des salariés !!! Voilà la réalité des NAO 2022 !
Pourquoi organiser des négociations si il n’y a rien à négocier ?
La direction n’aurait pas reçu mandat pour augmenter la « prime » télétravail définie en 2017, faisant fi des contraintes réelles du télétravail et du report de charges qu’il représente pour les salariés ! La CGT considère d’ailleurs qu’il ne s’agit pas d’une prime, mais d’une indemnisation des frais engendrés par le télétravail. Ce sont des frais professionnels dont la loi impose le remboursement.
Une explosion des charges en télétravail non prise en compte…
Depuis 2017, le prix de l’électricité a augmenté de 25%, celui du gaz de 90%, celui de l’immobilier de 20%… L’indemnité télétravail doit donc naturellement être revue à la hausse très sensiblement. L’Urssaf donne à titre indicatif le barème de 10 euros par mois pour un salarié effectuant une journée de télétravail par semaine. Pour un salarié à 100 % en télétravail, cette allocation passe donc à 50 euros par mois. Si elle respecte ce barème, l’allocation forfaitaire est exonérée de cotisations et contributions sociales…ce qui ne devrait pas manquer d’intéresser nos dirigeants. Actuellement chez Orange, une journée de télétravail est indemnisée seulement 1€25 !
L’attitude de la direction est donc à nos yeux un pied-de-nez à l’encontre des salariés télétravailleurs, d’autant que la NAO est un accord annuel alors que le télétravail est à durée indéterminée !
L’inscription de ce montant ridicule, dans le texte d’accord télétravail, laisserait le loisir à la direction de ne jamais revenir sur cette somme.

Les négociateurs CGT quittent la séance pour exiger une vraie négociation…
Les négociateurs CGT ont quitté la séance, non sans avoir revendiqué 90€/mois pour un télétravail de 3 jours par semaine, régulier ou occasionnel soit 7,50€ par jour.
La direction doit revenir à la raison avec un mandat véritable pour que nous revenions à la table de discussion ! Les salariés devront se mobiliser contre cette nouvelle injustice qu’ils ne peuvent pas laisser passer en pleine inflation et perte de pouvoir d’achat! Sans parler du fait que la direction profite de ce télétravail pour opérer des gains énormes sur l’immobilier en tentant de rassembler tout le personnel de chaque ville ou région sur un minimum de sites Orange. Le plan Scale Up prévoit à lui seul de réaliser 350 M€ d’économie sur l’immobilier…L’entreprise pousse avec insistance les salariés vers le télétravail mais refuse de mettre les moyens matériels et financiers pour qu’il puisse s’effectuer dans de bonnes conditions.

Pour la CGT, les revendications suivantes doivent être prises en compte :
– Une indemnisation du télétravail prenant en compte les charges réelles des télétravailleurs (électricité, internet, chauffage, prorata de loyer ou acquisition en fonction des m² alloués au télétravail…)
– Une indemnisation indexée chaque année sur l’évolution des charges
– La prise en charge du matériel garantissant un poste de travail équivalent à celui occupé sur site
– L’accès au télétravail pour tous ceux qui en font la demande sans conditions managériales restrictives (nombre de jours, jours fixes imposés par le management, autonomie remise en causes)
Ces revendications ne sont pas exhaustives et nous tenons à votre disposition l’ensemble des revendications de la CGT sur l’exercice du télétravail.

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Rémunération / Carrière

En direct des NAO : La direction impose la DU de la honte…

La direction consciente de la faiblesse de ses propositions s’est livrée à un exercice de chantage avec les organisations syndicales. Elle a annoncé que s’il n’y avait pas d’accord signé, elle imposerait une troisième Décision Unilatérale d’affilée avec des mesures à la baisse. (Historiquement la direction a souvent joué ce double jeu mais ne s’est jamais abaissée à les mettre à exécution pour réaliser des économies de bout de chandelle sous l’ère S.Richard). Les propositions d’augmentations de la direction étaient indécentes, sa façon d’imposer froidement les choses est purement scandaleuse !

(…) Lire l’intégralité du tract en le téléversant

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Les infos du CSEC Orange

Joint-venture Orange Espagne - MasMovil: vers une casse sociale annoncée

Un rappel s’impose….
D’un point vue financier la dépréciation d’Orange Espagne de 3,702 Milliards d’Euros dans les comptes d’Orange S.A a généré un résultat net consolidé de 778 Millions d’Euros en 2021 contre 4,7 Milliards en 2020. Et sur même exercice la direction fait le choix de céder les actifs d’Orange concession et consort (Pologne et Mauritanie) pour un montant de 2,507 Milliards d’Euros. Sans cela, Orange aurait eu un résultat net consolidé négatif de plus d’1 milliard d’Euros.
Pour la CGT, y a-t-il une autre raison de faire figurer l’opération « Orange concession » en 2021 à part éponger la dépréciation d’Orange Espagne ?

Un projet de joint-venture à risques…
Cette joint-venture sera détenue à 50% par Orange Espagne valorisé à 1,8 milliard d’euros sans dettes et 50% par MasMovil valorisé à 11,4 milliards d’euros avec une dette de 6,3 milliards d’euros qui sera intégrée à la dette du groupe lors de la consolidation.
Pour la CGT, le choix du partenaire avec un concurrent MasMovil interroge. Trainant une dette de 6 Milliards d’euros, il est géré par un fonds d’investissement dont l’unique objectif est des faire des bénéfices, et les mots « social » et « emploi » ne sont justement que des mots, les conséquences seraient dramatiques
De même la direction de la future entité serait dirigée par un duo Président et Directeur Général conjointement choisi par Orange et MasMovil.

Les emplois doivent être préservés…
Concernant l’emploi, les effectifs de cette future entité passeront à 4 793 salariés alors même que les salariés d’Orange Espagne ont subies deux plans sociaux ces dernières années. Ce qui entraine une fonte des effectifs à 3 021 salariés.
Comme tout rapprochement, cette joint-venture fera naître des doublons (emplois, boutiques…). Dans tous ces types de projets, les effectifs ont toujours été revus à la baisse. La même interrogation se pose également pour les emplois indirects.
La CGT a rappelé avec force la responsabilité de la direction dans ce projet sur le volet social. L’emploi ne doit pas être la variable d’ajustement de la nouvelle entité pour atteindre ses objectifs prévisionnels de 450 Millions d’euros. La direction ne nous rassure pas en nous indiquant que cette opération de joint-venture est celle qui aura le moins d’impact pour les salariés.

Les salariés, un avenir en pointillé….
Même si comparaison n’est pas raison, pour la CGT l’exemple de l’expérience anglaise, reste gravée dans de nombreux esprits et a laissé des traces dans les comptes (globalement, l’affaire UK a laissé une ardoise de plusieurs dizaines de Milliards d’Euros dans les comptes d’Orange).
En cas d’échec et de retrait futur en Espagne, les conséquences sociales seraient dramatiques.
Bien qu’il y ait une approche industrielle différente entre Orange (long terme) et les fonds d’investissement détenant Masmovil (court terme), la direction tente de nous rassurer en nous rappelant que l’enjeu pour Orange est bien d’être majoritaire.

La CGT exige des garanties pour :
• Que cette joint-venture ne soit pas un plan « social déguisé »,
• Que la synergie de 450 Millions doit servir à renforcer l’emploi au sein de la future entité,
• Que l’emploi ainsi que l’ensemble du réseau de distribution soient maintenus.

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Les infos du CSEC Orange

UI: Orientations 2022 La Qualité d’abord !

La mascarade continue…
La direction du domaine de l’intervention considère 2021 comme une grande réussite.
Pour la CGT, cette période a plutôt été marquée par des scandales, et du mécontentement, interventions à la va-vite, sous-traitance exacerbée et en cascade, problèmes de raccordements aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels.

L’Arcep, les médias et les politiques s’en mêlent…
Déjà dans le viseur de l’Arcep, Orange l’est aussi dans celui de l’AVICCA (Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel). Elles dénoncent l’ubérisation intensifiée de la filière et l’impossibilité pour les sous-traitants de réaliser “la moindre marge en effectuant les travaux de raccordement à la fois dans les règles de l’art et en respectant les règles de sécurité”. Le constat est alarmant.

Une dérive insupportable. Le dumping social doit cesser…
Face à des intervenants insuffisamment qualifiés, mal équipés, ne respectant pas les règles de l’art et générant d’innombrables dégâts en chaîne sur les réseaux ainsi que des déconnexions fréquentes d’abonnés, certaines agglomérations vont plus loin et viennent d’obtenir de l’ARCEP que l’opérateur d’infrastructure soit l’unique sous-traitant présent sur la zone et responsable des interventions sur l’ensemble des fibres jusqu’à l’abonné.
Autrement dit et si cela est généralisé, Orange Concessions, nouveau client depuis novembre 2021, et « Opérateur d’Infrastructure » par délégation des collectivités devra s’appuyer uniquement sur « l’Opérateur Industriel » Orange SA (DTSI, les Unités d’Intervention, les Unités de Pilotage Réseau…) pour construire et exploiter ses réseaux. Cette perspective ne peut que réjouir la CGT car, il est temps de mettre de l’ordre dans l’intervention !

Pour dégager plus de marge, Orange asphyxie la filière …
Le nouveau contrat RC Centric imposé par Orange aux sous-traitants vient d’entrer en vigueur le 1er avril 2021. Il est désormais opérationnel et porte sur l’entretien des réseaux, la maintenance et le raccordement des abonnés. Le choix de baisser significativement la rémunération de ces actes entraine une casse sociale sans précédent dans toutes les sociétés de sous-traitance.

Le Make or Buy se développe à tous les niveaux, au profit du « Buy » … Sous-traitance en augmentation !!! Sous couverts de spécialisations, montées en compétences, les experts de l’intervention vont devenir les gestionnaires d’une sous-traitance toujours plus hégémonique.

Orange s’engraisse et c’est les clients et les salariés qui en pâtissent…
La qualité des réseaux et des prestations se dégradent continuellement. Les salariés des UI subissent la colère des clients et font face à de plus en plus d’incivilités. Au point que certaines zones sensibles sont opérées avant 10h et en binôme.

Orange fait des économies sur la sécurité des salariés…
Les équipements de protection individuelle voient leur budget amputé de -20 %.
Deux nouveaux équipements de protection collective voient le jour :
1- L’Aérostep, une échelle qui se déploie sans perche cravate. La CGT craint son utilisation en l’absence de nacelle et au détriment de la sécurité des salariés. Pour la CGT, c’est NON !
2- Le DACS qui sert à la descente en chambre souterraine, et remplace les barreaux muraux arrachés par le tirage de câble. Faute de fourniture à l’ensemble des intervenants, la CGT exige la réhabilitation des chambres.

Les effectifs en UI en souffrance…
Avec 1 embauche pour 4 départs, les recrutements externes sont insuffisants.
Même le doublement des mobilités entrantes dans les UI en 2021 alimenté principalement le vivier des fermetures de boutiques en AD notamment sur les métiers de pilotage (+8%) par des classes internes, des dispositifs d’immersion, de formation.
La reconnaissance des activités à valeur a généré 1 040 promotions avec changement de grade ou de niveau CCNT. Un dispositif de certification est mis en place en UI pour l’accès au niveau Dbis, mais n’est pas accompagné d’un budget dédié !
Cette démarche ne doit pas se faire au détriment des départs générés par l’accord intergénérationnel, et de leurs remplacements !

Orange doit garantir l’emploi en UI…
La Direction vante la qualité de vie au travail au sein du domaine de l’intervention. Pourtant, la réalité des salariés est tout autre. Ils sont inquiets pour leur avenir car ils voient petit à petit leurs emplois disparaître et leurs activités transférées.
La direction doit cesser d’utiliser les salariés comme de simples variables d’ajustement. Elle a le devoir de préserver l’emploi en permettant notamment à certains collègues dont les capacités ne permettent pas d’accéder à ces postes, de conserver en interne certaines activités désormais sous-traitées.

La CGT revendique
• L’arrêt du dumping social au sein d‘Orange consistant à utiliser une main d’œuvre de sous-traitants bon marché pour dégager toujours plus de marges bénéficiaires,
• La ré-internalisation des activités et des emplois associés dans la maison mère,
• Un plan de formation ambitieux et le maintien des compétences essentielles,
• L’arrêt des regroupements d’activités en UPR, UI et DTSI, mais aussi DIR et DIST.
• Des droits et garanties de haut niveau pour tous les salariés du secteur.

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Vie au travail

Orange collaborative

Depuis quelques mois, les salarié.e.s voient arriver sur leur poste de travail de nouveaux outils bureautiques, imposés par l’entreprise et basés, une fois de plus sur la suite Microsoft. Si l’arrivée d’outils à jour est toujours appréciable, le choix de ces logiciels propriétaires (Outlook, Word, Powerpoint, Teams …) pose plusieurs questions, tant sur la technologie elle-même que sur les impacts sur l’emploi et les conditions de travail.

En effet, la technologie de la suite Office 365 est basée sur l’emploi d’un cloud propriétaire dont les salarié.e.s ne connaissent pas les conditions d’usage (lieux de stockage, règles de confidentialité, souveraineté). Les documents de l’entreprise que les salarié.e.s stockent sur ce cloud sont-ils soumis à la législation permettant au gouvernement américain d’y accéder (Cloud Act) ? Comment en garantir alors une véritable confidentialité ? Qui en portera la responsabilité le cas échéant ? Quel impact sur le secret industriel ?
Par ailleurs, quel sera l’impact de ce déploiement sur l’emploi à terme dans le groupe alors que l’arrêt de nombreux outils est déjà annoncé ? Entre autres, l’arrêt des solutions qui avaient été développées en interne, comme Coopnet. Sommes-nous face à une nouvelle externalisation de fonctions qui étaient assurées par des salarié.e.s du groupe au profit d’une multinationale dont le support pourra se trouver aux quatre coins du monde ? Que vont devenir les développeurs des solutions internes et les acteurs de la chaîne de soutien ? Est-ce encore un de ces projets pilotés exclusivement par l’aspect financier court-termiste dont l’entreprise semble se gargariser pour remplir les poches des actionnaires ?
Enfin, quelles sont les conséquences de l’introduction d’une telle suite logicielle sur les conditions de travail ? Teams propose ainsi des solutions de visio intégrées, accompagnées des injonctions du management à les utiliser en toutes circonstances, y compris lors d’appels où le recours à l’image est inutile, sauf à contrôler visuellement ce que font les salarié.e.s, par exemple, en télétravail ! Pour rappel, ce genre de changements appelle une consultation des salarié.e.s et des Commissions Sécurité, Santé et Conditions de Travail (CSSCT) qui ont encore une fois été oublié.e.s.

Pour la CGT, l’introduction de nouveaux outils doit être à l’initiative du/de la salarié.e et non d’un déterminisme technologique partagé par les parties prenantes du domaine d’activité : l’innovation au cœur de l’entreprise construite par les humains qui la composent. Les logiciels nés de l’informatisation doivent avant tout améliorer les conditions de travail et permettre la réduction du temps de travail des femmes et des hommes, en commençant par la semaine de 32h défendue par la CGT !

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n°39 Septembre-novembre 2023

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