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Cadre

Flash Cadres N°787 : Après le pavé, la plage !

Alors que sur nos bureaux les post-it évoquent à présent des destinations que nous envisageons ensoleillées, nos entreprises n’ont pas prévu de vacance stratégique. Il serait intéressant d’analyser et de commenter ne seraitce que des bribes d’informations qui s’obstinent à frayer jusqu’aux cadres de nos entreprises. Oui, mais voilà ! Seraient-ce les lois restrictives sur le secret des affaires ? Les difficultés à conduire le débat de manière collective dans un environnement peu coutumier à l’expression d’arguments alternatifs ? Force est de constater que les échanges stratégiques entre les organisations syndicales et les états-majors de nos entreprises dessinent les contours d’un mécano industriel qui fait le pari de digues sociales déjà rompues. Pour la CGT, l’enjeu est clair : réapproprions nous le débat sur le service public dans les entreprises des activités postales et de télécommunications, emparons nous de l’enjeu d’une représentation des salariés au plus prés du lieu de travail, élargissons la reconnaissance du rôle et de la spécificité de l’encadrement dans l’entreprise. Cette dernière question n’est pas neutre, puisqu’elle va au-delà de la reconnaissance des qualifications, qui reste à gagner, mais elle concerne aussi et surtout la liberté d’expression des cadres sur la stratégie et l’organisation du travail. L’Union Fédérale des Cadres vous souhaite de bons congés payés qui ne s’apparentent pas à un télétravail sauvage, mais qui commencent pour nous tou-te-s par un droit à la déconnexion effectif !

À qui profite Orange ?
Rapport 2017 de l’observatoire des multinationales : alors que seuls 40 % de l’effectif d’Orange est en France, c’est là qu’il baisse le plus (-41, 6% entre 2010 et 2017, pour -10, 2% dans le reste du monde). Parmi les firmes qui déclarent la part de leurs bénéfices en France, c’est la seule où celle-ci (69%) est supérieure à la fois à la part de la France dans le chiffre d’affaires (43,9%) et dans l’effectif. Avec l’État parmi ses actionnaires principaux, elle s’adonne à des pratiques qui le privent de rentrées fiscales (comme le système belge des « intérêts notionnels »)… Bénéfices et chiffre d’affaires records en 2017 (+5%), investissements (-15%) et augmentations salariales à la baisse : exigeons embauches immédiates, reconnaissance des qualifications, augmentation des salaires, 13è mois et l’investissement pour l’aménagement du territoire.

Reconnaissance à 0 € !
L’objectif gouvernemental sur la phase 2 de la PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations), retardée d’un an, est de mieux reconnaitre l’engagement des fonctionnaires. À Orange, cette reconnaissance se fera à budget constant et sera ciblée sur les derniers indices des grades. Même si une harmonisation des grilles avec celles de la Fonction Publique est prévue, il y a un os de taille : celle-ci ne se fait pas sur des grades de même équivalence. En effet, Orange souhaite rapprocher les grilles des cadres supérieurs avec celles des attachés d’administration plutôt que celles des professeurs agrégés. De plus ce sera, sans doute, par un transfert du Complément Orange vers le traitement indiciaire que seront obtenus les points d’indices supplémentaires.

 

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ASC / Restauration

Restauration à Orange : Vers l’attribution de chèques déjeuner aux télétravailleurs !

Lundi 2 juillet 2018, le comité restauration doit discuter de la possibilité d’élargir l’attribution des chèques déjeuner aux télétravailleurs. La CGT ne peut que se satisfaire de cette éventualité.

En effet depuis plusieurs années, nous revendiquons l’attribution de titres restaurant pour les salariés qui sont éloignés d’un dispositif de restauration collective financé par l’entreprise en délégation de gestion des CE.

Durant la négociation de l’avenant sur le télétravail, la CGT n’a eu de cesse de réclamer l’attribution des chèques déjeuner aux salariés qui sont en télétravail. Nous considérons que ces salariés sont sous la responsabilité d’Orange pendant toute la journée de télétravail, au même titre que les autres salariés de l’entreprise. A ce titre ils doivent bénéficier d’une prise en charge de leur repas du midi par l’entreprise.

Le refus de la direction d’attribuer des tickets restaurant est une des raisons qui a fait que la CGT n’a pas signé l’avenant à cet accord.

Pour autant, la CGT considère que la restauration collective doit rester la priorité afin de permettre l’accès à tous salariés à une restauration accessible, de qualité et à moindre coût pour ces derniers quel que soit
l’établissement auquel ils sont rattachés.

Pour la CGT l’entreprise doit élargir l’attribution de titres restaurant mais ne doit en aucun cas l’imposer. C’est aux salariés que doit revenir la décision finale. En effet, certains télétravailleurs exerçant leurs activités à proximité d’un restaurant inter-entreprises doivent pouvoir continuer de bénéficier de cet accès s’ils le désirent.

@illustration fotmélia

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Cadre

Flash Cadres 786 : S'écouter pour agir

La communication interne à nos entreprises nous invite déjà à « enjamber » l’été, considérant comme acquises les réponses aux questions posées tout au long du printemps : la reconnaissance par le salaire, nos missions de service public, les moyens de les financer mais aussi le rôle et la place des cadres dans un moment où les attentes sociales s’expriment de manière très ancrée dans nos activités et bien au-delà. Il ne s’agit pas de disserter sur un problème de positionnement du gouvernement qui a fait le choix du déni et du dogme dans sa stratégie économique et sociale, mais au contraire de son décrochage, très net, avec l’opinion et le monde du travail.

La place des cadres dans l’organisation du travail et celle de la finalité des services publics dans la société sont 2 sujets emblématiques de la ligne de fracture. Situer la spécificité des salariés en responsabilités et/ou les plus qualifiés dans une approche restrictive est un vieux rêve du patronat, de la même manière que l’approche minimaliste d’un service universel sans cesse rogné est l’aboutissement des politiques publiques menées dans le pays depuis plusieurs années.

La CGT et son Ugict proposent que, sans attendre et de manière la plus large, le débat ait lieu sur ce que pourraient être les services publics de demain, la place des salariés chargés de les rendre et un statut cadre qui reconnaisse les responsabilités spécifiques à partir de droits individuels garantis collectivement. C’est aussi le sens que nous voulons donner aux initiatives unitaires qui se construisent à l’occasion de la journée nationale d’action du 28 juin prochain.

Le Président et la négociation
Suite aux négociations annuelles obligatoires chez Orange (NAO), le Président d’Orange répond aux organisations syndicales CGT, CFE-CGC, CFDT, FO et SUD qui n’ont pas signé l’accord et lui demandent la réouverture des discussions.
Dans ce courrier, il maintient sa position de n’accorder que +2,5 %, afin de préserver la capacité d’investissement et d’assurer l’avenir.
Au-delà du fait qu’il ne dit mot de la hausse des dividendes versés aux actionnaires (0,65 € par action au titre de 2017 versé en 2018 et annonce de 0,70 € par action au titre de l’exercice 2018, dont 0,30 € euro versé début décembre 2018), Stéphane Richard affiche ainsi une drôle de conception de la négociation qui semble devoir systématiquement aboutir à une acceptation des propositions de la direction.

Bis repetita placement
Orange vient de racheter 70 M€ d’actions pour provisionner son plan d’Attribution Gratuite d’Actions (AGA).
Lors des deux derniers plans, plus de 100 M€ ont disparu suite à la baisse du cours, augmentant inutilement la dette.
Le dernier s’est même transformé en reventes d’actions au personnel.
Ce plan, exonéré de cotisations sociales, immédiatement traduit par une baisse du budget des augmentations salariales dès 2018, est sujet à des critères qui ne dépendent pas du travail des salariés, mais d’une bonne ou mauvaise anticipation du cash-flow de la part des dirigeants.
Si 50% de l’AGA reste garantie, c’est seulement 36 actions pour les salariés, quels que soient leurs efforts, mais tout de même 1000 actions pour nos dirigeants, quelle que soit leur anticipation !

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Communiqués de presse

Crise sociale à France Télécom : la justice renvoie les premiers dirigeants en correctionnel.

Après plusieurs longues années d’instruction, les principaux dirigeants de France Télécom aux commandes de l’entreprise au moment de la crise sociale en 2009 viennent d’être renvoyés devant le tribunal correctionnel pour « harcèlement moral
organisé ». Même si la demande initiale portait sur un homicide involontaire, la CGT qui s’est portée partie civile prend acte de cette décision.

Il s’agit de rendre justice aux collègues qui ont perdu la vie à cause de leur travail, et à celles et ceux qui vivent encore avec les séquelles morales d’une organisation du travail déshumanisée à l’extrême, érigée au nom des contraintes économiques
du secteur. C’est aussi l’occasion de rappeler aux partisans de la rentabilité financière immédiate qu’on ne peut impunément faire passer la Bourse avant la vie. Rien ne doit justifier qu’un travailleur perde la vie en la gagnant.

La CGT rappelle que les logiques qui ont conduit à cette catastrophe humaine sont toujours à l’oeuvre aujourd’hui à Orange comme dans bon nombre d’entreprises. Elles se traduisent notamment par une augmentation du nombre de burnouts.

Les rapports de la médecine du travail et les enquêtes menées par le Comité National Hygiène Santé et Condition de Travail (CNHSCT) d’Orange auprès des salariés doivent alerter la direction d’Orange sur la dégradation des conditions de travail. Les restructurations incessantes, la décroissance des effectifs et l’augmentation de la charge de travail sont des facteurs de risques pour la santé et la sécurité des salariés.

Dans le secteur des télécoms, où dominent plus que jamais les stratégies financières aux détriments des logiques industrielles, les salariés restent réduits à de simples variables d’ajustement. Pour la CGT, le secteur doit faire table rase de cette logique financière. C’est pourquoi, la CGT revendique l’appropriation publique du secteur des télécommunications par un contrôle démocratique pour un véritable service public au service des usagers, permettant de garantir la proximité et l’égalité de traitement sur l’ensemble des territoires. Cette appropriation est aussi un moyen de préserver les intérêts des salariés et des usagers.

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Rémunération / Carrière

UAT : Projet AT demain

Les organisations syndicales étaient conviées à une séance de négociation portant sur l’accompagnement des Conseillers clients « ambassadeurs » dans le cadre de la mise en oeuvre de l’AT Demain. La CGT a profité de cette négociation pour réaffirmer sa position : l’accompagnement financier ne peut se limiter au seul périmètre des « ambassadeurs » mais doit bien concerner tous les salariés des UAT entrant dans le dispositif.

Refus de la Direction…
la CGT ne participera donc pas à la 2éme séance de négociation dont le seul objet sera de fixer le montant de l’accompagnement financier pour les seuls « ambassadeurs ».

Les conseillers qui vont entrer dans AT Demain, sont bien évidemment, eux aussi, demandeur d’une telle reconnaissance. Leurs compétences ne cessent de s’accumuler, téléphonie, internet, tv, fibre et aujourd’hui AT Demain.

Cette évolution de l’organisation va impacter une énième fois les salariés des UAT. Et ce ne sera pas seulement un changement de posture pour le conseiller comme la Direction essaye de nous le vendre. Le traitement des appels en réitération concentre des cas difficiles à traiter de par la complexité des dossiers ou de par l’insatisfaction qu’expriment les clients vis-à-vis des offres et produits d’Orange et de son SAV. L’expertise requise de la part des salariés est de ce fait plus importante, les temps de traitements des cas clients sont aussi plus longs et nécessitent une charge mentale plus forte. Le niveau de stress est également plus important car les conseillers doivent gérer beaucoup plus de situations conflictuelles. Le suivi des dossiers clients avec programmation des rappels est aussi une nouveauté pour la plupart des conseillers et demande une organisation différente de son travail.
UN ACCOMPAGNEMENT FINANCIER ET DES PROMOTIONS POUR TOUS LES SALARIES ENTRANT DANS AT DEMAIN

La nécessité d’avoir un collectif soudé est indispensable à la réussite de ce projet.
C’est pourquoi la CG T demande un accompagnement pour tous les salariés entrant dans l’AT Demain.
Ne reconnaitre que les ambassadeurs en ignorant les autres conseillers risque de mettre serieusement en peril ce collectif et donc la mise en place de l’AT Demain dans de bonnes conditions.
A l’heure où l’entreprise nous vante l’Accord Reconnaissance Compétences et Qualifications, c’est bien le souhait de tous les salariés entrant dans AT Demain de voir la Direction reconnaitre l’élargissement, une nouvelle fois de leurs compétences et de leurs qualifications.

Exigeons ensemble une mesure d’accompagnement financier et des promotions pour tous les salaries integrant le dispositif AT Demain

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