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Vie au travail

Dans le cadre des négociations télétravail, la CGT porte un certain nombre de revendications et est vigilante sur de nombreuses choses.

La négociation sur l’accord télétravail est en cours. Après quelques séances, il en ressort un certain nombre de points d’attention pour la délégation, bien que nous ne soyons qu’au début du processus.

D’abord, la question des situations exceptionnelles. Plusieurs organisations souhaitent que cette question soit un élément central du futur accord. Il s’agit d’inscrire dans le texte les modalités d’exécution du télétravail dans toutes les circonstances exceptionnelles possibles (pandémie, trouble climatique, etc.). Notre délégation s’oppose à l’inscription de ces dispositions dans l’accord pour deux raisons majeures :
• La mise en place du télétravail exceptionnel est une décision unilatérale de l’entreprise quand bien même elle vise à satisfaire des directives gouvernementales : c’est donc à l’entreprise d’assumer ses responsabilités d’employeur liées à la mise en place de ces mesures, en termes de santé, de conditions de travail, d’indemnisation, de durée pour les salariés
• Prévoir l’exceptionnel est une chimère : la diversité des situations ne peut pas faire l’objet d’une description dans un accord et donc envisager des dispositions pertinentes à des situations non prévisibles. En effet, quel point commun entre la situation pandémique et l’effondrement d’une route de montagne, ou encore des inondations ?

De notre point de vue, ces dispositions ne visent qu’à diluer la responsabilité de la direction en cas de situations exceptionnelles et à la faire reporter sur les salarié.e.s.

Ensuite, les premières versions de travail de l’accord proposées par la direction semblent vouloir céder aux caprices de la direction immobilière groupe en inscrivant l’idée d’un flex office généralisé : dès lors qu’un.e salarié.e est en situation de télétravail, alors il ou elle doit de fait accepter de mettre à disposition son espace de travail sur site à d’autres personnes. Jusqu’à présent, cette disposition était soumise à l’approbation des salarié.e.s. Notre délégation considère qu’il s’agit là d’un point de blocage dans l’accord en cours de révision et sera vigilante à ce que de telles dispositions, qui sont relatives à l’exercice du travail sur site et non à l’exercice du télétravail, ne soient pas inscrites dans l’accord.

Par ailleurs, plusieurs mentions nouvelles sont inquiétantes, comme un durcissement des conditions de télétravail pour certains métiers, comme ceux de la relation client, imposant de disposer d’une pièce fermée et dédiée, soi-disant pour assurer la confidentialité. En réalité, de telles dispositions ne sont déjà pas appliquées au travail sur site, majoritairement exercé dans des openspaces où la notion de confidentialité est tout simplement inexistante. Une fois de plus, la délégation sera vigilante à ce que de telles restrictions ne puissent être inscrites dans l’accord.

Enfin, la question environnementale reste un sujet que la direction ne veut pas aborder, malgré nos demandes insistantes. Si le télétravail est conçu par la direction comme un facteur de réduction de son empreinte carbone, qu’en est-il du report de la charge environnementale et financière sur les salarié.e.s à leurs domiciles ? Comment s’articuleront les modalités de déplacement des salarié.e.s alors que potentiellement les abonnements aux transports en commun ne seraient plus financièrement attractifs pour les salarié.e.s ?

Si la négociation commence à aborder les points durs de l’accord, dont la question de l’indemnisation du télétravail et la mise à disposition des matériels nécessaires, le chemin semble encore long et laborieux. Vous pouvez compter sur la détermination de vos négociateurs.trices CGT pour que l’accord soit réellement plus favorable aux télétravailleur.se.s sans porter préjudice aux salarié.e.s qui ne choisiraient pas cette modalité de travail.

Les 10 principes incontournables de la négociation pour la CGT :
• L’interdiction d’imposer du télétravail individuellement ou collectivement (pas de télétravail imposé collectivement pour fermer des sites sur certains jours) ;
• Le maintien d’un poste de travail attribué à chaque salarié : la validation d’un avenant de télétravail ne doit pas être subordonné à une acceptation par le salarié du « partage » de sa position de travail ;
• Le télétravail ne doit pas être un moyen de pression sur les salariés : ce n’est ni un privilège ni une gratification ;
• L’accord doit s’appliquer dans son intégralité à l’ensemble des salariés qui font une demande de télétravail. Concernant les métiers et activités qui seraient exclus de l’accord par l’entreprise car jugés non compatibles, nous exigeons :
o des critères objectifs, mesurables pour justifier la non éligibilité ;
o des diagnostics et expérimentations pour ces métiers et activités afin de proposer des solutions de télétravail ;
• Un télétravailleur ne peut pas être discriminé dans son avancement, sa mobilité, sa rémunération, sa formation … ;
• L’interdiction des discriminations pour la validation d’avenant de télétravail pour les salariés à temps partiel, avec enfants, les aidants familiaux… ;
• L’interdiction de toute pratique intrusive et spécifique de contrôle de l’activité et de la productivité des télétravailleurs (dispositif de surveillance auditive ou visuelle, captation de données du télétravailleur, etc…), interdiction d’imposer un contact visuel… ;
• La mise en œuvre de mesures de prévention et de protection des victimes de violences intrafamiliales ;
• Les mêmes droits, obligations, objectifs en télétravail que sur site : respect des horaires de travail, pause méridienne, droit à la déconnexion, prise en compte des accidents du travail, prise en compte des heures supplémentaires y compris pour les cadres… ;
• Une indemnisation compensant réellement les frais engagés dans le cadre de l’activité professionnelle (électricité, chauffage, abonnement internet, assurance si nécessaire etc…) et réévaluée annuellement en fonction de l’inflation

Ce que porte la CGT
en plus au cours de cette négociation :
• Au moins deux adresses possibles pour l’exécution du télétravail ;
• L’augmentation de l’enveloppe budgétaire allouée à la restauration pour permettre le maintien de la restauration collective sur sites et la reconduction du système d’indemnités repas forfaitaires journalières ;
• La mise à disposition d’équipements (chaise, bureau, écrans, caisson, imprimante, etc.) permettant d’avoir un confort équivalent à celui sur le site Orange et assurant la prévention des troubles musculo-squelettiques …
• Une souplesse pour les salariés dans le rythme de télétravail accordé : par exemple possibilité de faire une semaine complète de télétravail dans le mois, ou d’adapter les semaines au rythme des gardes alternées pour les parents divorcés, ou un nombre de jours sur le mois …

En cas de demandes pouvant aller jusqu’à 5 jours de télétravail par semaine, des solutions seront proposées pour les salariés dans les situations telles que : déménagement du conjoint, salariées enceintes, salariés en situation de handicap, aidants familiaux, temps de transport très important …Aujourd’hui, les premières négociations posent déjà des problèmes sur l’exécution d’un télétravail exceptionnel, les impacts environnementaux ou encore le durcissement des conditions d’exercice du télétravail pour certains métiers, ainsi que les dégradations des conditions de travail sur site.
Chaque salarié doit pouvoir s’exprimer sur ses attentes dans les services et auprès de la CGT qui les remontera. Vous pouvez compter sur la détermination de vos négociateurs.trices CGT pour que l’accord soit réellement plus favorable aux télétravailleur.se.s , sans porter préjudice aux salarié.e.s qui ne choisiraient pas cette modalité de travail. Et notamment en ce qui concerne la question des indemnités !

La CGT appelle l’ensemble des salariés à se mobiliser le 27 Janvier lors de la journée d’actions interprofessionnelles

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Mobilisations

1er Mai 2024

Une journée de convergence des luttes

Les stratégies des différents Groupe et entreprises qui nous emploient reposent sur des objectifs de rentabilité purement financiers par une politique : d’externalisation de l’activité, de développement de la précarité, de bas salaire et d’exonérations de cotisations sociales, dégradation des conditions de travail, des suppressions d’emplois massives. La sous-traitance en cascades jusqu’à l’auto-entrepreneur fait de la précarité une norme conduisant parfois jusqu’à la misère du travailleur ou de la travailleuse contraint-e de dormir dans sa voiture. Les travailleurs pauvres sont une composante de notre secteur.

 

Pour les salaires, pour le progrès social, la dynamique des luttes dans notre secteur doit s’intensifier.

La CGT FAPT appelle l’ensemble des salariés et retraités du secteur à se mobiliser largement le 1er Mai prochain à l’occasion des manifestations et rassemblements interprofessionnels unitaires qui seront organisés partout en France. Cette journée est l’occasion de montrer notre détermination et de faire converger nos revendications pour exiger une amélioration de nos conditions de travail, redonner un sens à notre travail, pour gagner de nouveaux droits, pour augmenter immédiatement le SMIC à 2000 euros brut, modifier en conséquence l’échelle des salaires de la branche des Télécommunications et les pensions de retraite.

 

Pour la paix

Le 1er Mai, journée internationale des travailleurs, doit être une grande mobilisation de solidarité entre les peuples qui s’expriment partout dans le monde pour le progrès social, pour un monde soucieux de l’avenir de la planète et d’un monde en paix. La CGT FAPT propose aux salariés de se rassembler et décider de la mobilisation, sous toutes ses formes afin d’engager à l’appui de toutes les luttes, un processus revendicatif dans les entreprises, les communautés de travail avec des temps forts de convergences revendicatives les, 1er Mai, 22 Mai et 20 Juin.

 

Pour plus d’informations, téléchargez notre tract ci-dessous.

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Dialogue social

Négociation relative à l'intéressement 2024

Des négociations sont en cours pour déterminer le montant et la répartition de la prime d’intéressement qui sera versée en 2025 sur les résultats 2024

L’accord précédent, signé par la CFDT, FO et SUD pour une durée de 3ans, a entrainé une baisse constante du montant de la prime, pour atteindre en moyenne 300 euros en 2024.
Le montant de l’enveloppe est déterminé en fonction de l’atteinte des objectifs.

Il est donc urgent de redéfinir des objectifs réalisables et vérifiables !
Les indicateurs étaient répartis dans l’accord précédent : 60% sur l’IPO – 30% sur l’IQSC et 10% sur l’IPE. La CGT propose 50% sur l’IPO (-10%) – 30% sur l’IQSC et 20% (+10%) sur l’IPE.

L’intéressement vise à partager les bénéfices de l’entreprise. Actuellement, le principe est injuste : moins tu gagnes moins tu gagnes !

La CGT réclame une répartition de l’intéressement uniforme, plus juste et plus solidaire !

Pour plus d’informations, téléchargez notre tract ci-dessous.

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Mobilisations

Pétition unitaire négociations salariales 2024

Avec votre mobilisation l’Intersyndicale est plus forte

Avec l’ensemble des organisations syndicales, vous vous êtes massivement mobilisés sur toute la France, sur vos sites, sur les canaux de discussion et les Teams, pour marquer votre indignation face à un partage inégal des richesses et de la valeur créée.

Faites-vous entendre en signant cette pétition via son QRcode.

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Mobilisations

Amplifier la mobilisation pour la réouverture des NAO

Le 26 Mars : une journée qui fera date et qui en appelle d’autres

Les organisations syndicales avaient appelé à des mobilisations partout sur le territoire. Les salariés ont répondu présents avec de nombreux rassemblements sur les principaux sites Orange dans lesquels des centaines de salariés étaient présents à Bridge, Arcueil, Toulous, Rennes, Marseille, Lyon et aussi des actions sur de plus petits sites.

Bridge : le siège d’une direction hors sol et théâtre de la défiance

Les 300 salariés réunis devant Bridge ont désenchanté au bout de quelques minutes. Notre Directrice Générale désireuse de ne pas être dérangée durant son meeting, a fait appel aux CRS et a barricadé les accès du site pour bloquer les entrées et sorties pendant toute la durée de son meeting.

Notre appel au boycott du meeting a lui aussi été suivi… Seul 1 salarié sur 5 s’y est connecté.

Mme Heydemann qui avait été sollicitée par des centaines de questions demandant la réouverture des NAO, a balayé rapidement cette demande… « C’est NON ! »      Voilà sa vision du dialogue social !

La CGT s’est tout de même fait entendre

Les consignes pour la mise en œuvre des Augmentations Individuelles sont modifiées pour laisser plus de marges de manœuvre en local. Le « tout ou rien » qui excluait de fait une majorité de salariés est abandonné. La distribution des AI sera plus souple et distribuée de manière plus équitable. Ce n’est pas une fin en soi… Restons mobilisés pour gagner la réouverture des NAO.

La direction d’Orange a fait savoir aux organisations syndicales qu’elle refuse de rouvrir les négociations car « il n’y a pas assez de salariés qui se mobilisent avec les syndicats ».

la CGT appelle les salariés à poursuivre et amplifier la mobilisation.

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Rémunération / Carrière

En direct des Négociations Salariales (NAO) : Un partage des bénéfices méprisant les salariés !

Orange a publié les résultats financiers de 2023. En résumé, ils sont très bons.
Ce sont les salariés qui créent ces richesses par leur travail.
Après 3 séances de négociations salariales, les propositions de la direction sont indécentes.

La Direction d’Orange augmente
– Le bénéfice net de +10,5% soit 2,89 milliards d’€,
– Le dividende de 7,1% pour 2023 et 2024 pour 1,9 milliard d’€en moyenne par an,
– Le budget de stock option (LTIP) pour les 1 600 hauts dirigeants Orange, cadeau de 1 000 actions
– Les économies de coûts drastiques sur le dos des salariés (plan « Scalp Up ») : 300 millions d’€ sur un an sur la masse salariale et l’immobilier soit la moitié du plan prévu sur 3 ans,
– La charge de travail par le non-remplacement des 5 000 départs annuels.

La Direction d’Orange baisse
– Les mesures d’augmentation de salaires, (3% pour une inflation fin 2023 à 4,8%),
– Les budgets des promotions et de l’égalité salariale (- 60% vs 2022),
– Le budget de l’intéressement et de la participation (-10% en moyenne),
– La Part Variable Managériale (-10%),
– Les conditions de travail (réduction des mètres carrés, réorganisations, …),
– Les effectifs puis sous-traite et externalise,
– Le sens du travail bien fait.

Lors d’une HIS intersyndicale, plus de 5 000 salariés ont exprimé clairement leur mécontentement sur ces
propositions et ont demandé aux syndicats d’agir. La CGT FAPT a écouté les salariés et appelle à l’action après
une première mobilisation le 20 février à Alleray et Rennes qui ont permis d’obtenir des petites avancées

94% du bénéfice pour les actionnaires et des miettes pour les salariés.
Cette répartition des richesses indécente et injustifiée doit cesser !

LA CGT FAPT APPELLE TOUS LES SALARIES A UNE GRANDE MOBILISATION
LE 29 FEVRIER A 9H SUR LE SITE D’ALLERAY ET DES DEBRAYAGES* SUR TOUT LE TERRITOIR

La CGT FAPT a déposé un préavis de grève pour exprimer les revendications

  • * Débrayer une heure ou deux ou une
    journée est un droit. Pour les ACO, la
    retenue est proportionnelle, pour les AFO
    c’est une retenue égale à 1/30ème

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PUBLICATIONS

n°39 Septembre-novembre 2023

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