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Les infos du CSEC Orange

En direct du CSEC du 19 novembre 2020: Un Projet d’évolution de l’adressage commercial des clients du marché Entreprises au pas de charge

La direction de DEF veut aller vite…
La précipitation de l’entreprise engendrée par l’accélération de la mise en œuvre du plan Engage 2025 en pleine pandémie, pousse DEF à maintenir coûte que coûte son projet d’évolution de l’adressage de ses clients. Résultat, aucune organisation syndicale n’approuve ce projet. Pourtant en prenant en compte leurs recommandations issues des salariés des Agences Entreprise, la donne aurait certainement été différente.
Pour la CGT, afin d’aborder ce dossier sereinement, le minimum était de sortir en premier lieu du confinement, puis de cette situation sanitaire si compliquée. Le projet aurait pu, remporter l’adhésion de tous, en sortir grandi et plus abouti.

Mais nous présente un projet mal ficelé…
Aujourd’hui encore, beaucoup de paramètres posent questions. Le SI de DEF, l’historique ne plaidant pas en sa faveur, l’arrivée de nouveaux outils, One Deviseur, Customer Links, ASPROe, Express’O, non encore finalisés, pousse à la retenue. Une phase de validation est nécessaire. Une architecture commune des Agences, envisagée mais loin d’être en place aujourd’hui, sachant qu’à chaque présentation du projet, des métiers apparaissent « BM filiales » ou disparaissent « Ingénieur d’affaires territoriales ».La Direction de DEF ne semble pas encore maitriser l’organisation finale de son projet.
Le point d’achoppement le plus important dans ce dossier reste, la non prise en compte du risque routier. Pour faire la même activité, les ICS vont devoir couvrir un territoire deux fois plus important et rencontrer plus de clients pour avoir la même productivité.
La CGT redoute pertes de salaire et dégradation des conditions de vie et de travail. Quid des risques psychos sociaux et du danger de la route ?
Enfin, n’oublions pas qu’il ne sert à rien de vendre si la production via Delivery ne suit pas. De la chaine de commande jusqu’à la réalisation, tout doit être opérationnel pour réussir cet ambitieux projet de DEF.

Elle cède du terrain sous la pression de la CGT et repousse le projet de quatre mois…
Le vote d’une résolution de l’ensemble des OS pour un report au 1er juillet n’a pas été accepté par une Direction qui se dit « soucieuse » d’un dialogue social riche et constructif et faisant fi de la situation sanitaire.
Face à la détermination de la CGT, la direction a accepté de retarder la mise en œuvre de quatre mois au 1er avril. L’information du projet est faite aux salariés au mois de décembre, propositions de postes et attributions en janvier et février, formations en mars.
Cependant pour la CGT, ce n’est pas suffisant. Elle a donc votée CONTRE ce projet, non pas sur le Fond, mais sur la Forme. DEF confond vitesse et précipitation au détriment des salariés.
Si cette évolution semble cohérente,
– sur la nouvelle PVV mieux adaptée, mais qui ne remplacera jamais de réelles augmentations de salaire
– sur l’architecture commune des Agences, mais qui est loin d’être réalisée et finalisée.
– sur le SI, encore en construction, sensé simplifier le nombre d’offres et leurs mises en œuvre, mais pour le moment réservé à une petite partie des ingénieurs commerciaux.
Le projet d’évolution de l’adressage commercial mérite plus de temps pour être à la hauteur des attentes des salariés.

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Élection Orange Actions 2020 : Pour que votre voix compte

Le 30 novembre 2020, tous les porteurs de parts au FCPE (Fonds Commun de Placement d’Entreprise) dont Amundi en est le gestionnaire, devront procéder au renouvellement du Conseil de surveillance du FCPE Orange Actions et élire leurs 12 représentants titulaires et 12 suppléants.

Pour rappel, le FCPE dispose de 146 millions de parts détenues par environ 130 000 porteurs de parts, salariés, anciens salariés et retraités.

Le FCPE pèse 5 % du capital d’Orange et 9 % des droits de votes ce qui en fait le second actionnaire derrière l’Etat.

Le rôle de ce fonds est de gérer l’épargne salariale et de réaliser des investissements et placements sur le moyen et long terme en fonction de l’évolution des marchés financiers.

Pour la CGT, de par leurs voix et en élisant leurs représentants, les porteurs de parts ont un rôle à jouer sur les orientations que prendront ce fonds dans un contexte économique tendu lié à la crise covid-19. Car cette crise sanitaire a démontré les limites d’un système détruisant l’emploi (délocalisation, licenciements boursiers), les services publics (santé,..) et l’environnement, accentuant les inégalités sociales.

Les orientations que prendra ce fonds devront prendre en compte ces réalités.

Cette année, le PDG a d’ores et déjà annoncé un dividende minimum à 70 centimes d’euros par action quel que soient les résultats de l’entreprise. L’action des élus CGT au conseil de surveillance a permis la baisse du dividende. Nos élus continueront à revendiquer la « modération pour les actionnaires « . Nos élus porteront une plus grande justice dans la répartition de la richesse, plus d’éthique dans la gouvernance (salaire des dirigeants) et une réelle égalité professionnelle à tous les niveaux de l’entreprise. De nouvelles revendications autour du sens donné à nos activités émergent, l’empreinte environnementale de nos activités est un
sujet qui structure nos prises de positions. Les salariés exigent une meilleure répartition des richesses, avec l’octroi d’un 13ème mois et une augmentation conséquente des salaires au regard de leur investissement.

Ces dix dernières années, Orange a généré 23,8 milliards de bénéfices, et reversé 23,2 milliards d’euros de dividendes, soit la
totalité du résultat net. Dans le même temps, le cours de l’action a été divisé par deux, preuve s’il en est, de l’inefficacité
de cette politique de redistribution.

La CGT demande au contraire que les résultats de l’entreprise soient affectés à l’investissement productif et dans l’emploi. Pour produire en propre les réseaux du futur, mais aussi pour construire un numérique vert et socialement responsable. Au delà de l’investissement dans les réseaux, nous demandons une réelle politique de recherche et développement tournée vers ces objectifs. C’est tout le sens de l’action de nos élus au conseil de surveillance.

Les salariés actionnaires seraient ainsi pour une très large majorité d’entre eux, gagnants par rapport aux dividendes actuels.
Voter CGT, c’est l’assurance d’élire des représentants qui défendent les intérêts des personnels d’Orange !

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Communiqués de presse

Contentieux fiscal : cet argent doit être réinjecté dans l’économie

Le 13 novembre 2020, le Conseil d’Etat a rendu un avis favorable à Orange concernant le contentieux fiscal qui l’opposait à l’Etat dans le dossier « Cogecom ». Orange percevra donc une manne de 2,2 milliards d’euros au titre de l’exercice 2020. Cette situation est particulièrement cocasse puisqu’elle opposait Orange à son principal actionnaire, l’état.
La CGT estime qu’Orange a la responsabilité morale de réinjecter cet argent dans l’économie.
Dans son communiqué Orange affirme que l’entreprise : « (…) proposera une attribution juste et équilibrée de ces fonds au bénéfice du développement de l’entreprise, de ses salariés et actionnaires, via notamment une Offre Réservée au Personnel et un engagement sociétal renforcé (…) »
En traduction, Orange proposera une nouvelle rémunération a ses actionnaires par le biais d’un dividende exceptionnel ou un programme de rachat d’actions, une offre d’achat d’actions au personnel et financera d’éventuels projets d’acquisition. Le tout sera soupoudré d’une dose de « social washing » autour de l’inclusion pour se donner bonne conscience.
La 1ère mesure pour lutter contre l’exclusion, quelle qu’elle soit, est de permettre l’emploi qualifié sur nos territoires. Orange a supprimé 30 000 emplois ces 10 dernières années en France et compte en supprimer encore plus de 10 000 les 3 prochaines années. En parallèle, la pression économique mise sur nos sous-traitants dans le domaine technique comme dans la relation clients a fait exploser la précarité dans notre secteur d’activité avec pour conséquence la paupérisation de nombreux métiers.
Une partie de cet argent pourrait donc permettre de stopper l’hémorragie des effectifs à Orange et de revaloriser la force du travail de l’ensemble du secteur. Maintenir les 10 000 emplois qu’Orange a prévu de détruire « coûterait » 360 millions d’euros par an.
Plutôt qu’une ORP (Offre Réservée au Personnel pour l’achat d’actions) à laquelle ne souscrivent généralement que 30 à 40% du personnel – souvent les plus aisés – la CGT demande l’ouverture d’une une négociation sur la revalorisation des salaires 2020, avec l’attribution d’un 13ème mois (soit 300 millions d’euros / an) et le versement d’un prime COVID-19 exceptionnelle en 2020.
Enfin, œuvrer pour l’inclusion c’est lutter contre la fracture numérique territoriale à laquelle Orange a fortement contribué en se désengageant des territoires ruraux. En effet les plans d’économies très orientés sur le domaine Réseaux ont eu pour impact de fortement dégrader la qualité des réseaux sur les zones rurales. La CGT demande des moyens et des recrutements de techniciens Orange sur l’ensemble de ces plaques géographiques.
Alors qu’une crise économique se profile avec 1 million de demandeurs d’emploi supplémentaires, que les confinements ont démontré que l’accessibilité au réseau est un besoin essentiel, la CGT exige que ces 2.2 milliards d’euros reçus de l’Etat soient réellement investis dans l’emploi pour lutter contre la précarité sociale et l’exclusion numérique. La CGT rappelle que les actionnaires ont déjà vu leurs dividendes augmenter de 250 millions d’euros le mois dernier. De même, ces 10 dernières années, Orange a versé 23 milliards d’euros de dividendes, soit la totalité de ses bénéficies alors que dans le même temps le cours de l’action a été divisé par deux.
La CGT revendique que ces 2,2 milliards d’euros reçus de l’Etat soient réinjectés dans l’économie réelle, c’est-à-dire dans l’emploi, dans les salaires et dans l’amélioration de la qualité de nos réseaux sur l’ensemble du territoire.
La CGT va interpeller le PDG d’Orange afin de porter ses propositions

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Les infos du CSEC Orange

En Direct du CSEC Orange Novembre 2020 - Situation sanitaire

Protéger les salariés la priorité sociale !

Protéger les salariés d’Orange, la seule urgence sanitaire …
La direction se cache derrière les consignes de l’exécutif pour ne pas respecter son obligation légale de protéger la santé physique et mentale des salariés. Pire, elle perçoit dans la crise sanitaire un formidable accélérateur pour justifier un passage en force et au pas de charge des projets importants de restructurations (fusion des Services Clients SCO et UAT, évolution de l’adressage commercial des clients du marché Entreprise, ouverture du capital Orange Concessions de nos réseux RIP, Orange Ventures pour investir dans les Starts-up,..). Rien ne justifie une telle précipitation.
Ces projets comptables, de réduction des coûts d’un milliard d’euros net, consistent tous à externaliser et digitaliser toujours plus d’activités afin de réduire la force au travail de -11% d’ici 2022, soit une baisse des effectifs de – 8 425 ETPCDI (dont 80% sur le seul périmètre d’Orange France) et rendre le personnel restant malléable et corvéable à volonté

Orange poursuit ses projets structurants en mode accéléré malgré la deuxième vague épidémique…
La situation sanitaire se dégrade dangereusement au point que le reconfinement sur tout le territoire vient d’être décrété pour une première période de 4 semaines.
Est-ce raisonnable qu’Orange, entreprise responsable, poursuive ses projets dans ce contexte de grande incertitude et de grave crise sanitaire ?
Est-ce raisonnable qu’Orange, entreprise responsable, nie l’inquiétude grandissante des salariés pour leur avenir et celui de leurs proches ?
Est-ce raisonnable qu’Orange, entreprise responsable, utilise les salariés comme des variables d’ajustement dans ce contexte sanitaire hyper tendu et d’alertes faisant état d’un retour de la souffrance au travail (récent rapport des médecins du travail, alertes CGT, Dangers Graves et Imminents, droits de retrait, bilatérales..) ?
La CGT a réclamé le gel immédiat de tous les projets structurants au vu de la dégradation du contexte sanitaire et de son impact RPS. La direction reste dans le déni et ne modifie aucun calendrier de déploiement

Un protocole sanitaire purement économique inefficace..

Lors du déconfinement d’Avril, le gouvernement s’était empressé d’alléger le protocole sanitaire malgré une forte probabilité d’une reprise de l’épidémie. Il a enchainé des protocoles sanitaires contraignants au point de priver de libertés les Français (couvre-feu) dans l’unique but de repousser l’inévitable reconfinement. Ces mesures sanitaires nous ont conduit à cette situation aux conséquences dramatiques.
Alors, tenter aujourd’hui de faire porter toute la responsabilité sur la population est purement malhonnête. C’est avant tout l’échec d’une politique gouvernementale qui a consisté à allouer des moyens colossaux pour relancer l’économie en injectant des centaines de milliards € d’argent public sans allouer les moyens nécessaires au secteur de la santé pour répondre à la crise sanitaire (défaillance des politiques de tests et des systèmes de soins à l’agonie) et à l’explosion de la pauvreté..
Force est de constater que les intentions du gouvernement n’ont pas changé : « l’économie, d’abord » puisque les nouvelles mesures sont encore plus restrictives (couvre-feu + reconfinement) et toujours aussi contradictoires. Elles privent la population de vivre et les poussent à aller travailler. Autant dire, que les Français vont devoir sacrifier entièrement leur vie sociale pour favoriser des intérêts économiques sans pour autant en bénéficier au bout du compte.
Les conséquences en seront que plus dramatiques pour les populations les plus pauvres et les plus fragiles (précaires, 1ers de corvée, jeunes,..) qui subissent déjà le plus durement les effets de cette crise sanitaire.
Pour la CGT, la santé n’a pas de prix !
Le nouveau protocole sanitaire doit prioriser la protection de la population sur les enjeux économiques.

60 000 salariés d’Orange France basculent en travail à domicile sans cadre légal..

La direction devrait basculé en télétravail occasionnel environ 60 000 salariés d’Orange France soit 73% de l’effectif. La CGT réclame son extension aux salariés des territoires des DOM qui en sont privés.
Les salariés auront la possibilité de récupérer le matériel nécessaire sur site, mais uniquement sur autorisation managériale pour le déplacement. Ils devront surtout se déclarer via l’application Tloc en travail occasionnel. L’entreprise va faire de substantielles économies sur le dos du personnel : pour 60 000 télétravailleurs avec un forfait journalier de 10€ (indemnité de restauration + frais induits), Orange économisera l’équivalent de 600 000 € par jour. Les cas des salariés ne souhaitant pas télétravailler et ceux n’étant pas équipés pour, mais ne voulant pas venir sur sit,e seront traités en local… Sollicitez les militants CGT en cas de problème !!

La direction est consciente des difficultés et des RPS d’un nouveau reconfinement. La CGT réclame en urgence l’ouverture d’une négociation sur le travail à domicile sans cadre légal ainsi qu’une enquête sanitaire sur la situation des salariés avec un focus sur le travail à domicile.

Orange, entreprise en très bonne santé financière, doit mettre en œuvre un protocole sanitaire mieux disant…
La direction active le plan de continuité d’activité V2. C’est un plan de continuité du business qui maintient les activités d’interventions, des vendeurs nomades de DEF et des boutiques, mais surtout toutes les activités de ventes et de production, notamment celles concernant les déploiements Fibre, 4G et 5G. Nous sommes loin des activités de service public indispensables à la population lors du premier confinement.
Dans un contexte de confinement de fin d’année, la CGT a réclamé le maintien de tous les congés (CA / JTL), et une grande souplesse dans la gestion des congés notamment en permettant l’annulation de congés déjà posés. En première réponse, les congés posés jusqu’à fin novembre ne pourront être annulés. Inacceptable. La direction se donne un temps de réflexion.

Pour ce qui concerne les personnes vulnérables, la direction nous confirme l’application immédiate dans l’entreprise de la décision du conseil d’état de suspendre les dispositions d’un décret restreignant la liste des travailleurs vulnérables face au Covid-19.
Les salariés en possession d’une attestation de déplacement devront présenter leur carte professionnelle en cas de contrôle. Si votre carte est périmée, vous avez la possibilité d’obtenir une attestation sur Anoo.

Les bénéfices aux actionnaires et les sacrifices aux salariés…
En pleine crise sanitaire, les actionnaires vont bénéficier des excellents résultats au 3ème trimestre 2020. La direction annonce l’augmentation de l’acompte du dividende de 30 à 40 centimes versés pour un budget de 250M€. Ce sera rigueur et économie pour les salariés. Quelle provocation ! La direction doit cesser ce jeu de dupe et satisfaire les demandes du personnel. Pour la CGT, l’entreprise doit prendre en charge l’ensemble des frais des salariés. C’est notamment tous les frais liés au travail à domicile, comme tous ceux liés à la restauration.

Le bussines d’abord.. les boutiques resteront ouvertes …
La CGT a réclamé une renforcement des mesures sanitaires sur la gestion du capacitaire et de la file d’attente, un renforcement des effectifs en souffrance avec l’arrêt immédiat des brigades mobiles, un renforcement de la sécurité avec l’augmentation des incivilités, des braquages et des risques terroristes, un gel des objectifs, un maintien de toutes les parts variables durant la crise sanitaire, la possiblilité de faire du teletravail occansionnel. Alors que les flux baissent de 40%, la direction refuse nos demandes pour se donner du temps.
Les vendeurs pourront refuser un client qui ne respecte pas les mesures sanitaires comme le port du masque. Des affichettes devront être apposées sur la porte des boutiques notifiant le nombre de personnes acceptées àl’intérieur de la boutique sur la base de 4m²/personnes. La CGT regrette que la direction ait refusé que des activités, comme la qualification des RDV, soit accessibles en télétravail. Celle-ci propose aux salariés des AD de demander un prêt de compétences sur un métier éligible (sic), ou de se positionner sur les offres de l’application « let me help ».

La Direction va permettre aux represantants du personnel l’utilisation des push-mails dans ce contexte sanitaire..
Pendant le reconfinement, la CGT a demandé que les représentants du personnels puissent continuer à excercer leurs activités. La direction accède enfin à notre demande et fera une proposition qui prendra en compte la RGPD et un meilleur encadrement des envois.
Toutes les commissions CAP et CPP de Novembre sont reportées.

La direction doit satisfaire les demandes des salariés. La CGT revendique :
• l’application d’un protocole sanitaire renforcé et mieux disant en étendant le télétravail occasionnel total aux salariés des territoires des DOM, en renforçant la sécurité et les effectifs dans les boutiques et en gelant tous les objectifs en maintenant toutes les parts variables pendant toute la durée de la crise sanitaire,
• l’ouverture immédiate d’une négociation exceptionnelle sur le travail à domicile en mode Covid-19,
• le versement d’une prime Covid-19 à l’ensemble des salariés,
• la suspension de tous les projets structurants pendant toute la durée de la crise sanitaire,
• aucune perte de congés et une grande souplesse dans leur gestion de fin d’année,
• l’ouverture immédiate d’une enquête sur un état des lieux sanitaire dans l’entreprise.
La CGT reste présente à vos côtés dans cette période si particulière.
Sollicitez le-la militant-e CGT que vous connaissez
si vous rencontrez des difficultés à faire respecter vos droits.
Votre santé et vos conditions de travail restent nos priorités

 

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Handicap

Handicap et luttes contre les discriminations :

Lettre ouverte au Président Directeur Général d’Orange SA

Monsieur le Président,
dans votre vidéo du 4 novembre dernier, vous nous encouragiez à être plus solidaires et à prendre soin en particulier « des plus fragiles et des plus isolés d’entre nous ».
Alors que la crise sanitaire a accentué les inégalités et l’isolement des personnes en situation de handicap, nous constatons que malgré ces belles paroles, la réalité est toute autre. Le handicap n’est pas une priorité au sein d’Orange.
Nos cinq organisations syndicales représentatives dans l’entreprise (CFDT, CFE-CGC, CGT, FOCom et SUD) ont été convoquées en ce début d’année pour négocier un nouveau projet d’accord pour l’emploi et l’insertion des personnes en situation de handicap et la lutte contre les discriminations. Une négociation commence toujours par l’analyse du bilan précédent et de la situation du moment. Le bilan qui nous a été présenté en janvier n’était que parcellaire et occultait de nombreuses informations importantes notamment sur l’exercice 2019. Il devait nous être représenté ultérieurement dans une version complétée. La crise sanitaire et les mesures de prévention mises en place ont repoussé la reprise de cette négociation à septembre.
D’emblée, il a fallu batailler pour obtenir des séances supplémentaires, plus espacées pour permettre d’aborder tous les sujets et pouvoir étudier sérieusement les documents entre chaque séance. Le bilan présenté alors, certes complété, restait partiel et masquait, entre autre, l’échec sur l’objectif des contrats de professionnalisation…
Nos cinq délégations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CGT, FOCom et SUD) ont dû faire clarifier l’objet même de la négociation pour laquelle, nous étions convoqués par l’entreprise et mandatés par nos organisations syndicales respectives : un nouveau « projet d’accord pour l’emploi et l’insertion des personnes en situation de handicap et la lutte contre les discriminations » et non pas un « projet d’accord pour l’emploi et l’insertion des personnes en situation de handicap, pour la diversité, l’inclusion et la lutte contre les discriminations ».
Ensemble et d’une même voix, nous avons bien précisé que nous considérions tous que la diversité et l’inclusion étaient des vrais sujets et qu’ils devaient être traités avec tout le sérieux qui s’impose. Pourquoi pas dans une négociation spécifique ? En tout cas pas à la légère en se contentant seulement d’insérer par-ci, par-là « diversité », « inclusion » ou « inclusif ».
Nous avons aussi dû faire rétablir une contrevérité qui aurait voulu que le regroupement des thématiques du handicap et de la discrimination dans un même accord avait été réalisé avec l’assentiment des organisations syndicales alors que nous y étions tous opposés.
Autant dire que la négociation commençait mal… Le problème étant que mal engagée, elle s’est aussi mal poursuivie… à de rares exceptions de détails près… La méthode, si elle existe, reste incompréhensible… Peut-être est-ce un choix délibéré ? Ce serait regrettable et ce n’est pas ainsi, au pas de course et sans écoute, qu’un projet annoncé « ambitieux » se construit et se partage.
Depuis la reprise de la négociation, nos cinq délégations syndicales se concertent en une intersyndicale pour porter d’une seule et même voix ce que nous partageons ensemble et attendons de l’entreprise sans faire monter les enchères partisanes ni démagogie. La préoccupation commune de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, FOCom et SUD reste le seul intérêt des personnes en situation de handicap ou confrontées à la discrimination.
Nous souhaitons pouvoir aboutir à un accord, encore faut-il pouvoir négocier correctement. De séance en séance, la confusion et l’incompréhension demeurent. L’intersyndicale a beau dire, expliquer et répéter, s’il peut sembler qu’elle soit écoutée, elle n’est visiblement pas entendue. Nous n’avons jamais vu, ni les uns ni les autres, pareille conduite de négociation. Par exemple, malgré des promesses de ne plus envoyer de document préparatoire tardivement, nous n’avons reçu que vendredi 6/11 dans l’après-midi celui concernant la séance de lundi 9/11 au matin… entravant largement toute préparation collective ne serait-ce qu’avec nos mandants respectifs…
Depuis septembre, l’intersyndicale déplore le manque de précision, d’objectifs chiffrés, l’absence d’engagement quantifiable et d’ambition. Le manque de plan d’action, de budget et de moyens, de pilotage ne correspond pas à notre conception d’un accord ambitieux.
Le lundi 9/11/2020, les représentants de l’entreprise déclarent nous annoncer dans la journée des objectifs, des engagements. Enfin ! A une semaine de la « Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées » (SEEPH), cela paraissait plutôt de bon augure…
Pêle-mêle, alors qu’aucun indicateur de suivi, les objectifs, le budget, les moyens ne sont pas définis il aurait fallu traiter des commissions de suivi… C’était inacceptable pour l’intersyndicale !
Après 9 séances de négo Orange nous annonce donc ses premiers engagements chiffrés :
 80 embauches en CDI sur 3 ans soit 53% de l’accord précédent et sans aucun engagement au sujet de l’alternance ;
 TPSH prolongé mais beaucoup trop loin d’un dispositif jusqu’à 5ans revendiqué pérenne et décorrélé du TPS de l’accord intergénérationnel pour ceux qui en ont le plus besoin et qui continueront à en avoir le plus besoin même après le TPS ;
 Des éléments de budget pour le maintien dans l’emploi, sans précision sur d’autres lignes budgétaires qui seraient « conditionnées à la définition des moyens nécessaires » (?…) ;
 Des fiches de postes pour les correspondants handicap mais seulement 0,7 ETP par Établissement Distinct inférieurs à 6000 effectifs et 0,2 ETP par Unité Opérationnelle ce qui reste encore dérisoire pour des UO aux géographies de plus en plus étendues, trop éloigné du réalisable et incontrôlable.
Les propositions actuelles demeurent très largement insuffisantes et trop en décalage avec les demandes portées unanimement par l’intersyndicale. Malgré les alertes, maintes fois répétées lors des séances précédentes, que jamais l’entreprise n’avait été aussi près d’un risque de « non signature unanime » de l’ensemble des organisations syndicales représentatives, les représentants de l’entreprise s’obstinent à ne pas répondre à nos demandes de façon claire. À une semaine de la « Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées », nous le regrettions amèrement.
Ainsi, les délégations CFDT, CFE-CGC, CGT, FOCom et SUD se sont vues contraintes de suspendre leur participation à la négociation. Nous espérons pourvoir la reprendre sur de nouvelles bases claires et budgétées, des conditions de négociation plus sereines et loyales, des propositions de l’entreprise qui répondent réellement au caractère prétendu ambitieux qu’elle affiche et qui prennent mieux en compte nos aspirations pour le personnel et l’entreprise.
Monsieur le Président Directeur Général d’Orange, nous vous demandons de donner à vos négociateurs un mandat plus conforme aux annonces d’Orange en matière de responsabilité sociale d’entreprise, plus respectueux des personnes en situation handicap et à la hauteur d’une entreprise du CAC 40 dont le chiffre d’affaires renoue avec la croissance et dont la performance reste solide malgré la crise sanitaire.

 

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