ACTUALITÉS
Vie au travail
Projet Libellule Phase 1 : Filialisation des salarié-es des boutiques Orange
Ce mois de février, la Direction passe à la vitesse supérieure et convoque les Organisations Syndicales à une première séance de négociation sur le projet d’évolution d’arrêts d’exploitations des Agences de Distribution (AD), réseau de boutique de la « maison mère », qu’ils nomment « projet libellule ».
Cette stratégie montre clairement ce que dénonce la CGT depuis le début du projet, mais aussi depuis de nombreuses années avec la filiale de la Générale de Téléphone (GDT) : une organisation de l’entreprise pour diminuer les droits et garanties des salariés.
D’après les recherches de la CGT FAPT, la libellule symbolise la sagesse de la transformation et de la capacité d’adaptation. Cette métaphore de la libellule nous semble très déplacée voire insolente tellement la Direction oppose un symbole de vie à une réalité cruelle pour des centaines de salariés.
Depuis l’annonce du démantèlement du réseau de boutique, la Direction s’affiche très décomplexée face à ce projet ; se permettant ainsi de convoquer les élus au lendemain d’une journée de grève et de mobilisation d’ampleur Nationale et intersyndicale, dans l’urgence, alors même que la CGT demandait son report.
Ce projet mortifère, étalé sur 36 mois, engendrera, s’il est mis en œuvre, une dégradation du pouvoir d’achat et des conditions de travail.
Le but est bien de mettre en concurrence les salariés afin de réduire leurs droits et garanties.
Ce qu’il faut retenir de la première séance de négociation :
Un retournement de situation dès les premiers mots de la Direction qui propose désormais un accompagnement des salariés des AD vers la Générale De Téléphone. La filiale est déjà en pourparlers avec Orange UES sur des possibilités de reprise de l’ancienneté et du salaire de base des salariés qui accepteraient de quitter Orange maison mère.
Voici le futur projet de négo de l’entreprise : Orange ne souhaite pas dépeupler ses boutiques, mais filialiser ses salariés !
Avec un calendrier de séances très serré : la Direction souhaite terminer ces négociations avant fin-mars, ce, avant les avis qui pourraient être donnés dans nos CSEE.
Une durée de l’accord n’excédant pas 4 ans. Mais au-delà ? Quelle pérennité pour les autres boutiques ? La CGT pressent depuis le début que ce projet n’est que la phase 1 d’un projet final, craignant la filialisation de 100% des boutiques « maison mère ».
Le tout assortie d’un accompagnement qui ne concernera ni les salariés dont la boutiques pourrait fermer et ne serait pas concernée par le contexte de ce projet, ni un salarié qui souhaiterait prendre les devants et postulerait de lui-même ailleurs, ni les salariés des services transverses associés.
Alors que certaines Organisations Syndicales habituées à l’exercice d’accompagnement de casse de notre entreprise avaient préparées leurs listes de courses sous forme de primes-miettes, d’autres évoquaient la possibilité de demander un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) ; pour ne pas dire Plan de Licenciement Massif. HONTEUX !
L’objectif de la Direction d’Orange est défini par la réduction des coûts sur le dos des salariés.
Les boutiques sous pavillon GDT sont sous la Convention Collective des Commerces et services de l’audiovisuel, de l’électronique et de l’équipement ménager. Cette convention et les accords sociaux appliqués à la GDT sont très désavantageux pour les salariés comparés aux accords d’ORANGE SA (Salaire/intéressement/participation/avantages sociaux/conditions de travail).
Parce qu’ils font le même travail, les salariés de l’ensemble du réseau de boutique AD et GDT doivent avoir les mêmes droits et garanties.
Pour la CGT l’entreprise doit permettre en tout point du territoire à l’ensemble des usagers d’accéder à l’ensemble des services des télécoms.
Pour ce faire, il est urgent de développer l’emploi stable et qualifié avec des embauches massives, pour améliorer le service rendu mais aussi les conditions de travail et de vie.
Les salariés des maisons mères, des filiales, prestataires et de la sous-traitance, …quel que soit leur statut, contribuent tous aux activités des télécoms, c’est pourquoi la CGT FAPT demande que tous les salariés aient accès aux mêmes droits et garanties.
Afin que les élus et représentants CGT puissent porter la parole des salariés lors de ces négociations, il est primordial et urgent que l’ensemble des salarié-es nous remontent leurs attentes. Nous te donnons la parole à travers ce court questionnaire.
SALARIÉ-ES DES BOUTIQUES ORANGE : La parole est à toi.
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Communiqués de presse
Orange : Sortir de la logique Financière
Alors que la Direction d’Orange doit présenter officiellement son nouveau plan stratégique dans quelques jours, les éléments qui alimentent la presse spécialisée, ainsi que la valse des premiers dirigeants depuis quelques semaines ont de quoi interroger.
La Direction annonce vouloir mettre fin à la diversification et se recentrer sur ses activités cœur de réseau, par la vente d’OCS et celle annoncée d’Orange Bank, mais pour quels objectifs ?
En tout état de cause, les premiers éléments de la négociation salariale qui s’est ouverte le 2 février confirment une volonté patronale qui vise à faire payer aux salariés plus de 20 ans d’errements stratégiques d’une entreprise sous l’emprise d’une logique financière.
Rappelons que la part des salaires dans la valeur ajoutée à Orange est particulièrement faible, 40% contre une moyenne nationale à 60% !
Qu’à cela ne tienne, la proposition de la Direction stagne à 3,7% d’augmentation salariale, bien en-dessous des minimas de branche, et en-dessous des propositions des Organisations Syndicales qui revendiquent pour Orange de commencer la négociation à 9% minimum, pour tenir compte de la hausse des couts énergétiques, de consommation comme l’alimentaire… en résumé un rattrapage de l’inflation de l’année 2022 et celle prévisible pour 2023.
Si la Direction ne revoit pas sa position, ce serait la 4ème année consécutive sans accord salarial.
La Direction entérinerait alors une nouvelle perte de pouvoir d’achat et confirmerait ainsi le dédain qu’elle porte vis-à-vis de celles et ceux qui créent les richesses : « les salariés »
Pendant ce temps, la casse sociale continue : fermeture des boutiques, suppression et transfert d’activités, sous-traitance à outrance notamment du déploiement de la fibre, filialisation sur la base du moins disant social.
Tout cela a un prix ! Les études triennales sur le stress au travail se succèdent et confirment le
mal-être grandissant lié à la dégradation des conditions de travail et à la hausse de la charge de travail.
Il est urgent de changer de logique et de retrouver une véritable stratégie de développement qui se donne comme objectif la réponse aux besoins de communication des populations. Celle-ci doit s’en donner les moyens par la réhumanisation de l’entreprise et le développement d‘emplois stables et qualifiés, en recrutant aux meilleures conditions sociales du Groupe.
La CGT attend du nouveau plan stratégique tout autre chose que la fuite en avant vers une stratégie financière qui, années après années, enfonce les salariés dans le mal être, la perte de sens au travail et in fine la détérioration de la qualité de nos infrastructures, du réseau commercial et du service rendu aux usagers.
Aujourd’hui il est demandé aux managers de faire fonctionner la machine avec de moins en moins de salariés. La Direction exige des salariés d’accepter l’intensification du travail et de la charge mentale, au service du maintien des dividendes.
Pour la CGT, il est urgent d’intervenir tous ensemble pour exiger un plan stratégique porteur d’avenir pour nous même et pour l’entreprise.
Plus que jamais le secteur des télécoms, et Orange en particulier, doivent se libérer du vrai boulet, celui de la finance et l’hérésie des 2,3 Milliards de dividendes reversés chaque année, pour retrouver le sens de l’intérêt général.
La CGT appelle les salariés à se mobiliser sans attendre pour leur avenir et pour leurs revendications. Elle les appelle en ce sens à participer massivement aux grèves et manifestations le jeudi 16 février 2023 et pour la suite du mouvement.
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Rémunération / Carrière
En direct des NAO 2023 : Orange revisite l’Avare Acte II : Jusqu’où ira la pingrerie de la direction ?
Lors de la première séance de négociation le 2 février, la Direction, avait présenté son bilan des mesures salariales 2022 sous un angle démago.
Elle est allée jusqu’à additionner la prime de partage de la valeur (non pérenne), aux différentes augmentations de la DU NAO 2022.
Ceci pour obtenir des valeurs d’affichage plus importantes et trompeuses. Peut-on additionner des carottes avec des choux ? La CGT FAPT a dénoncé la méthode scandaleuse. Une présentation que la CGT FAPT et la plupart des organisations syndicales ont qualifiée de particulièrement « malhonnête ». Elle faisait croire que de nombreux salariés auraient perçu plus de 8% d’augmentation…en réalité il s’agissait de seulement 37 personnes !
Lire la suite et les tableaux de présentation des propositions en téléchargeant le tract joint à cette publication.
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Rémunération / Carrière
En direct des NAO : Augmenter les salaires, pas l’âge de la retraite !
Les négociations salariales 2023 débutent dans un contexte de mobilisations sociales inédit. Lors de la première séance, l’ensemble des organisations syndicales ont demandé que les négociations débutent avec une augmentation collective garantie de minimum 9% pour maintenir le pouvoir d’achat de tous les salariés (3% de pouvoir d’achat perdu en 2022 et 6% correspondant à l’inflation prévue pour 2023). A cela devront s’ajouter des budgets de reconnaissance, de promotion et d’égalité salariale Femmes/Hommes conséquents pour stopper définitivement les inégalités observées depuis trop longtemps.
La direction privilégie encore la rémunération des actionnaires aux salariés qui produisent la richesse et nous a fait une proposition indécente. Les augmentations garanties sont très loin de la hausse du coût de la vie. Dans ce budget peau de chagrin, la direction joue la division des salariés en augmentant la part individuelle au détriment de l’augmentation collective.
(Voir tableau dans le tract téléchargeable)
Dans la période les salariés de la Branche des Télécommunications ont leurs minima salariaux revalorisés de 5%, avant même les négociations dans les différentes entreprises de ce secteur.
Orange ne peut en rester à ses propositions méprisantes qui en l’état conduirait à toujours plus de salariés dans la précarité.
Pour la CGT FAPT les propositions de la direction sont inacceptables. STOP ! La direction doit cesser de privilégier la rémunération des actionnaires au détriment des salaires. Une autre répartition des richesses s’impose.
La CGT GAPT revendique
• Des augmentations collectives pour tous supérieur à 10% avec une clause de revoyure ;
• Un 13ème mois pour tous en plus des rémunérations actuelles ;
• La fin des inégalités salariales Femmes/ Hommes chez Orange
• Un budget promotion pour les 19 000 salariés non promus depuis plus de 10 ans ;
• La fusion des grilles indiciaires fonctionnaires II1 et II2, III2 et III3, IV1 et IV2 et IV3 et IV4 ;
• L’indexation des salaires sur les prix par le retour de l’échelle mobile des salaires.
C’est par la mobilisation des salariés que nous gagnerons des augmentations de salaire. Augmenter les salaires c’est aussi financer et augmenter les retraites.
Mobilisons-nous pour l’augmentation de nos salaires, et la réponse à l’ensemble de nos revendications
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Rémunération / Carrière