ACTUALITÉS

Rémunération / Carrière

La CGT rétablit la vérité

Après un troisième échec consécutif des négociations, sanctionné d’une décision unilatérale (du jamais-vu !), la direction d’Orange voudrait faire porter le « chapeau » aux organisations syndicales non-signataires. Inadmissible ! La direction ose publier dans son intranet : « Le mandat a évolué au fil des séances de négociation : en dernière phase, dans le cadre d’un accord, la Direction était disposée à aller au-delà de ce qui sera mis en œuvre. En dépit de cela, un accord valable n’a finalement pas pu être trouvé avec une majorité d’organisations syndicales. ». La direction parle d’un écart de 0,3% soit un taux directeur de 3% décidé arbitrairement au lieu des 3,3% proposés en négociation.
Le ton est donné par la direction pour les prochaines négociations dans l’entreprise, et vous pouvez compter sur la CGT pour continuer de défendre vos intérêts.
Dans un contexte aussi compliqué, cette propagande d’Orange, comme celle du seul signataire FO, est insupportable.
La vérité, c’est que la CGT a refusé de signer pour des mesures salariales largement inférieures à l’inflation et qui donc ne préservent même pas le pouvoir d’achat des salariés. La direction fait le choix de redistribuer deux milliards d’euros de bénéfices quasi intégralement aux actionnaires chaque année via un fort dividende et d’augmenter grassement la rémunération de la nouvelle gouvernance à deux têtes, mais pas celle des salariés.
Toutes les organisations syndicales, sauf FO, ont aussi refusé de prolonger l’accord Reconnaissance des Compétences et de Qualifications et de donner carte blanche à la Direction pour distribuer à la carte des mesures de reconnaissances et de détourner aussi une partie du budget déjà insuffisant pour la mobilité forcée et de manière opaque alors qu’il devrait être traité en dehors de la négociation salariale.
La vérité, c’est que la direction d’Orange propose un taux d’affichage en trompe l’œil de 3% alors que les mesures salariales « garanties » pour tous sont d’à peine 1,6% et non de 3% comme elle tente de le faire croire. Pour les cadres qui représentent 60% du personnel, ce sera seulement 1,05% de garanti et le reste à la main des managers !

Comment la direction d’Orange peut annoncer « qu’elle s’engage en faveur du pouvoir d’achat à travers les mesures salariales 2022 » alors que l’inflation atteint 4,8% fin avril sur un an glissant et qu’elle était déjà à 4,5% en mars en pleine négociation ?

La vérité, et c’est une première, la direction a imposé une décision unilatérale inférieure aux chiffres proposés en fin de négociation, alors qu’elle avait le choix de garder la dernière proposition faite lors de la négociation. En pleine flambée du coût de la vie, chacun jugera du message envoyé par la direction à travers cette décision historique !

La vérité aussi, c’est que la nouvelle Directrice Générale, a su améliorer son pouvoir d’achat en augmentant très fortement son salaire par rapport à son prédécesseur, tout en refusant de se rendre à la négociation pour les salariés, et s’est bien gardée de donner des marges de manœuvres supplémentaires à ses négociateurs.

La vérité, c’est que la nouvelle gouvernance d’Orange accentue le mépris envers le personnel et les organisations syndicales. Elle n’hésite pas à employer d’importants moyens de communication tout en limitant ceux des Organisations Syndicales.

La vérité, c’est que la Direction d’Orange déroule sans scrupule son plan d’économie Scale-Up visant à réduire la masse salariale de 500 millions d’euros, les effectifs et les charges immobilières de 350 Millions d’euros. Elle pousse également les salariés vers un télétravail sans les indemniser à la hauteur des coûts induits pour accroître ses profits qu’elle va s’empresser de redistribuer aux actionnaires.

Pour toutes ces raisons, la CGT appelle le personnel à se mobiliser et agir dès maintenant :
• pour soutenir toutes les actions collectives visant à améliorer leurs conditions de travail et leur pouvoir d’achat
• pour réclamer une autre redistribution de la richesse produite par les salariés plus juste, et en leur faveur.
• pour exiger tous ensemble, sans plus attendre, la baisse du dividende et la hausse de nos salaires ainsi que la reconnaissance de nos qualifications.
• à s’opposer aux approbations des rémunérations des membres du COMEX et exiger une autre répartition des richesses lors de l’Assemblée Générale des actionnaires le 19 mai.

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Cadre

Flash Cadres N°850/Mai 2022

Le troisième tour sera social

Les chiffres sont têtus ! l’addition de l’ensemble des résultats de la gauche au 1er tour montre que les Français qui se sont déplacés aux urnes votent à
droite. Plus grave, de plus en plus de français votants, l’ont fait pour l’extrême droite au 2è tour. Deux questions majeures sont à retenir. Pourquoi une grande partie de la population en âge de voter ne le fait plus ?
Pourquoi des citoyens ont voté à gauche au 1er tour, pour ensuite se tourner vers un vote d’extrême droite ? La raison invoquée le plus fréquemment est la
méfiance et le sentiment d’abandon envers le politique et chez certains, la haine du président sortant.
Le mouvement social et particulièrement la CGT ont un rôle à jouer pour redonner confiance aux citoyens.
Ne nous trompons pas de cible ! Le vrai coupable de nos conditions de vie et de travail dégradées est le grand patronat. Le gouvernement n’est que son complice. Les lois votées ces dernières années ont toutes été en faveur du patronat. C’est le résultat du rapport de force qui actuellement n’est pas en faveur des salariés. C’est en allant à la rencontre de ces salariés dans les entreprises, en discutant sur leurs aspirations et en organisant avec eux la lutte pour gagner sur leurs revendications que nous pourrons gagner pied à pied de nouvelles perspectives et conquêtes et ainsi influer sur les choix gouvernementaux.
La CGT a le devoir de redonner espoir aux salariés et à travers eux, aux citoyens ; de redonner envie d’aller voter. Les grands rassemblements du 1er mai dans toute la France sont des signaux envoyés. Le mouvement social ne demande qu’à s’amplifier. Faisons en sorte que cela inverse le rapport de force !

Qui crée les richesses ?
Orange préfère rémunérer ses actionnaires que ses salariés. Avec une inflation à plus de 4,5%,
Orange propose royalement 3,3% de salaire et en plus à condition de cumuler augmentations individuelles et collectives. Pour les cadres, cela représente 1,2% collectivement et 1% (maximum) individuellement.
Cette mesure ne vise qu’à duper les salariés et à pouvoir afficher un taux directeur d’augmentation plus élevé. La CGT à des propositions très simples à mettre en œuvre : Egalité salariale femmes hommes, une véritable promotion pour les 20000 agents non promus depuis plus de 10 ans, 13éme mois. Ces mesures sont chiffrées à 375 millions d’€ et seraient largement financées par une ponction de 11,5 centimes sur le dividende. Cela suffirait à rémunérer correctement ceux qui créent les richesses à Orange : Les salariés.

Nouvelle gouvernance
Pour l’assemblée générale du 19 mai le Conseil d’Administration d’Orange a proposé comme futur président non exécutif Jacques Aschenbroich
(choix soutenu par la nouvelle Directrice Générale, Mme Heydemann et par l’Etat, 1er actionnaire).
Une résolution proposée pour lui permettre, à bientôt 68 ans, d’aller au bout de son mandat de 4 ans, est vivement rejetée par les actionnaires
salariés, qui souhaitent un président plus jeune alors que de nombreux salariés partent à 58 ans en Temps Partiel Senior.
Sous sa direction en tant que DG entre 2009 et 2016 (et président non-exécutif depuis), Valeo a vécu des contre-performances boursières et a très tôt investi en R&D et multiplié les brevets sur le moteur électrique et la voiture autonome.

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Vie au travail

Négo Nationale Accord Télétravail La Direction met le feu aux poudres !

Arrivés à la dixième séance de négociation, Orange met cartes sur table :
« L’entreprise a mis tout le budget disponible pour les salariés sur les NAO et n’a plus d’argent pour la revalorisation de l’indemnité de télétravail! »
Quelle mascarade !

Après le fiasco des NAO, les économies se prolongeront sur le télétravail !
Rappelons simplement que les NAO sont un échec complet pour l’entreprise :
-Pas de prise en compte des impacts réels de l’inflation
-Pas de rattrapage pourtant promis lors des négociations de l’année dernière.
-51€ versés en dividendes aux actionnaires pour 1€ donné aux salariés en 2021, soit 1,9% des bénéfices reversés aux salariés, c’est le choix d’Orange pour motiver ses troupes et les récompenser pour leur effort qui n’ont pourtant pas été négligeable durant toute cette crise sanitaire. Au passage, avec sa décision unilatérale, la Direction réalise une économie supplémentaire de 10M€ sur le dos des salariés !!! Voilà la réalité des NAO 2022 !
Pourquoi organiser des négociations si il n’y a rien à négocier ?
La direction n’aurait pas reçu mandat pour augmenter la « prime » télétravail définie en 2017, faisant fi des contraintes réelles du télétravail et du report de charges qu’il représente pour les salariés ! La CGT considère d’ailleurs qu’il ne s’agit pas d’une prime, mais d’une indemnisation des frais engendrés par le télétravail. Ce sont des frais professionnels dont la loi impose le remboursement.
Une explosion des charges en télétravail non prise en compte…
Depuis 2017, le prix de l’électricité a augmenté de 25%, celui du gaz de 90%, celui de l’immobilier de 20%… L’indemnité télétravail doit donc naturellement être revue à la hausse très sensiblement. L’Urssaf donne à titre indicatif le barème de 10 euros par mois pour un salarié effectuant une journée de télétravail par semaine. Pour un salarié à 100 % en télétravail, cette allocation passe donc à 50 euros par mois. Si elle respecte ce barème, l’allocation forfaitaire est exonérée de cotisations et contributions sociales…ce qui ne devrait pas manquer d’intéresser nos dirigeants. Actuellement chez Orange, une journée de télétravail est indemnisée seulement 1€25 !
L’attitude de la direction est donc à nos yeux un pied-de-nez à l’encontre des salariés télétravailleurs, d’autant que la NAO est un accord annuel alors que le télétravail est à durée indéterminée !
L’inscription de ce montant ridicule, dans le texte d’accord télétravail, laisserait le loisir à la direction de ne jamais revenir sur cette somme.

Les négociateurs CGT quittent la séance pour exiger une vraie négociation…
Les négociateurs CGT ont quitté la séance, non sans avoir revendiqué 90€/mois pour un télétravail de 3 jours par semaine, régulier ou occasionnel soit 7,50€ par jour.
La direction doit revenir à la raison avec un mandat véritable pour que nous revenions à la table de discussion ! Les salariés devront se mobiliser contre cette nouvelle injustice qu’ils ne peuvent pas laisser passer en pleine inflation et perte de pouvoir d’achat! Sans parler du fait que la direction profite de ce télétravail pour opérer des gains énormes sur l’immobilier en tentant de rassembler tout le personnel de chaque ville ou région sur un minimum de sites Orange. Le plan Scale Up prévoit à lui seul de réaliser 350 M€ d’économie sur l’immobilier…L’entreprise pousse avec insistance les salariés vers le télétravail mais refuse de mettre les moyens matériels et financiers pour qu’il puisse s’effectuer dans de bonnes conditions.

Pour la CGT, les revendications suivantes doivent être prises en compte :
– Une indemnisation du télétravail prenant en compte les charges réelles des télétravailleurs (électricité, internet, chauffage, prorata de loyer ou acquisition en fonction des m² alloués au télétravail…)
– Une indemnisation indexée chaque année sur l’évolution des charges
– La prise en charge du matériel garantissant un poste de travail équivalent à celui occupé sur site
– L’accès au télétravail pour tous ceux qui en font la demande sans conditions managériales restrictives (nombre de jours, jours fixes imposés par le management, autonomie remise en causes)
Ces revendications ne sont pas exhaustives et nous tenons à votre disposition l’ensemble des revendications de la CGT sur l’exercice du télétravail.

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Rémunération / Carrière

En direct des NAO : La direction impose la DU de la honte…

La direction consciente de la faiblesse de ses propositions s’est livrée à un exercice de chantage avec les organisations syndicales. Elle a annoncé que s’il n’y avait pas d’accord signé, elle imposerait une troisième Décision Unilatérale d’affilée avec des mesures à la baisse. (Historiquement la direction a souvent joué ce double jeu mais ne s’est jamais abaissée à les mettre à exécution pour réaliser des économies de bout de chandelle sous l’ère S.Richard). Les propositions d’augmentations de la direction étaient indécentes, sa façon d’imposer froidement les choses est purement scandaleuse !

(…) Lire l’intégralité du tract en le téléversant

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Les infos du CSEC Orange

Joint-venture Orange Espagne - MasMovil: vers une casse sociale annoncée

Un rappel s’impose….
D’un point vue financier la dépréciation d’Orange Espagne de 3,702 Milliards d’Euros dans les comptes d’Orange S.A a généré un résultat net consolidé de 778 Millions d’Euros en 2021 contre 4,7 Milliards en 2020. Et sur même exercice la direction fait le choix de céder les actifs d’Orange concession et consort (Pologne et Mauritanie) pour un montant de 2,507 Milliards d’Euros. Sans cela, Orange aurait eu un résultat net consolidé négatif de plus d’1 milliard d’Euros.
Pour la CGT, y a-t-il une autre raison de faire figurer l’opération « Orange concession » en 2021 à part éponger la dépréciation d’Orange Espagne ?

Un projet de joint-venture à risques…
Cette joint-venture sera détenue à 50% par Orange Espagne valorisé à 1,8 milliard d’euros sans dettes et 50% par MasMovil valorisé à 11,4 milliards d’euros avec une dette de 6,3 milliards d’euros qui sera intégrée à la dette du groupe lors de la consolidation.
Pour la CGT, le choix du partenaire avec un concurrent MasMovil interroge. Trainant une dette de 6 Milliards d’euros, il est géré par un fonds d’investissement dont l’unique objectif est des faire des bénéfices, et les mots « social » et « emploi » ne sont justement que des mots, les conséquences seraient dramatiques
De même la direction de la future entité serait dirigée par un duo Président et Directeur Général conjointement choisi par Orange et MasMovil.

Les emplois doivent être préservés…
Concernant l’emploi, les effectifs de cette future entité passeront à 4 793 salariés alors même que les salariés d’Orange Espagne ont subies deux plans sociaux ces dernières années. Ce qui entraine une fonte des effectifs à 3 021 salariés.
Comme tout rapprochement, cette joint-venture fera naître des doublons (emplois, boutiques…). Dans tous ces types de projets, les effectifs ont toujours été revus à la baisse. La même interrogation se pose également pour les emplois indirects.
La CGT a rappelé avec force la responsabilité de la direction dans ce projet sur le volet social. L’emploi ne doit pas être la variable d’ajustement de la nouvelle entité pour atteindre ses objectifs prévisionnels de 450 Millions d’euros. La direction ne nous rassure pas en nous indiquant que cette opération de joint-venture est celle qui aura le moins d’impact pour les salariés.

Les salariés, un avenir en pointillé….
Même si comparaison n’est pas raison, pour la CGT l’exemple de l’expérience anglaise, reste gravée dans de nombreux esprits et a laissé des traces dans les comptes (globalement, l’affaire UK a laissé une ardoise de plusieurs dizaines de Milliards d’Euros dans les comptes d’Orange).
En cas d’échec et de retrait futur en Espagne, les conséquences sociales seraient dramatiques.
Bien qu’il y ait une approche industrielle différente entre Orange (long terme) et les fonds d’investissement détenant Masmovil (court terme), la direction tente de nous rassurer en nous rappelant que l’enjeu pour Orange est bien d’être majoritaire.

La CGT exige des garanties pour :
• Que cette joint-venture ne soit pas un plan « social déguisé »,
• Que la synergie de 450 Millions doit servir à renforcer l’emploi au sein de la future entité,
• Que l’emploi ainsi que l’ensemble du réseau de distribution soient maintenus.

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