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Cadre

Flash Cadres N°796 : Ce n’est qu’un début…

La journée de mobilisation du 5 février, à l’appel de la CGT, Solidaire et FSU s’est traduite par l’organisation de centaines de rassemblements devant les préfectu-res, directions d’entreprises et sièges du Medef.
Ce sont au total, près de 300 000 manifestants dans plus de 200 villes qui ont exprimé leurs revendications communes pour des augmentations générales des salaires et des pensions, plus de justice sociale et fiscale et le développement des services publics.
Cette journée a permis, au moyen d’arrêts de travail, de rassemblements et de manifestations, l’expression de revendications spécifiques comme à Nantes où les Conseillers et cadres du réseau à La Poste étaient massivement en grève sur un préavis dont ils avaient rédigé le contenu dans l’unité. Dans bon nombre de rassemblements, des cadres de nos entreprises étaient visibles au delà des métropoles régionales. D’ores et déjà la question d’une suite se construit aussi dans nos périmètres.
Notons que dans plusieurs départements, la CGT est à l’initiative de réunions intersyndicales afin de prolon-ger la mobilisation. L’exemple de la vacuité des propositions salariales de La Poste pour les cadres, ne peut rester sans réponse. Ainsi, le 8 mars, dont la dimension dépasse la seule égalité salariale, augure d’une mobilisation grandissante en vue d’une journée d’action unitaire, le 19 mars, qui veut donner des perspecti-ves aux attentes sociales. Sur l’ensemble des initiatives qui vont jalonner ces prochaines semaines, L’Union Fédérale des Cadres CGT-Fapt sera présente pour faire grandir l’expression des revendications spécifiques de tous les cadres des entreprises de notre secteur.

Raccrocher les wagons
Orange enchaîne réaménagements, nouveaux si-tes et déplacements de personnel imposant flex-office, plateaux agiles et espaces dynamiques, jus-tifiant d’économies qui se révèlent pourtant bien couteuses, 11 M€ pour le bâtiment « Résonance » à Bagneux, alors que la reconnaissance salariale est en berne.
Ce qui pose question n’est pas la couleur de la moquette mais bien la volonté de mettre en place l’agilité à l’échelle avec ses trains et wagons que la direction place en désordre sans respect des mé-thodologies, multipliant les projets pour accélérer la transformation et le dégraissage de l’entreprise. Cette agilité coordonnée en transverse, interne et externe, avec un fort taux de sous-traitance, ques-tionne la place des managers, des RH, des métiers et des rattachements quand les salariés ont besoin de repères et de stabilité alors que la frontière vie privée et vie professionnelle s’étiole.
GPEC et vieilles dentelles!
Chez Orange, les organisations syndicales, excep-té la CFDT, n’ont pas signé l’accord sur la Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences (GPEC).
A l’heure, où des évolutions majeures, liées au nu-mérique, vont entrainer des disparitions d’activités impactant 20 000 salarié.e.s et où la création de nouvelles activités toucheraient 60 000 salarié.e.s, pour la CGT, il était légitime que les salarié.e.s du groupe puissent se projeter.
La CGT a porté une GPEC qui interroge la stratégie du groupe et la part de la sous traitance, qui répon-de aux gains de productivité liés au numérique, qui renseigne sur les activités qui vont croitre ou dé-croitre par territoire et qui tienne compte de l’organi-sation du travail. La CGT demande la réouverture des négociations.

 

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Rémunération / Carrière

Pourquoi la CGT n'a pas signé l'accord GPEC ?

Pour relever les défis technologiques, il nous aurait fallu une GPEC ambitieuse !

Dans un contexte de transformation profonde de l’emploi, du travail lié particulièrement aux nouvelles technologies et au numérique, la CGT s’était inscrit dans la négociation GPEC avec la volonté de pouvoir répondre collectivement aux nouveaux défis que l’entreprise doit relever. La GPEC aurait dû être un moment d’échange avec les organisations syndicales afin de recenser toutes les évolutions qui vont traverser l’entreprise. Les prévisions de l’entreprise laissent apparaitre la
disparition d’activités, impactant 20 000 personnes et le changement/création d’activités impactant cette fois-ci 60 000 personnes.

C’est pourquoi la CGT avait demandé des engagements de la direction dans la perspective du lancement d’un nouveau plan THD pour faire face aux besoins liés aux technologies d’avenir (Fibre/5G). Cette demande est d’autant plus importante que l’on estime les besoins en matière d’emploi à plus de 22 000.

La CGT n’a pas signé cet accord GPEC du groupe Orange qui se résumait à un accord de méthode ne comprenant même pas tous les « items » légaux qu’un accord GPEC devrait comporter.

Dans la continuité du précédent accord, nous étions face à des dispositions qui ne servaient qu’à gérer la décroissance des effectifs de l’entreprise et à répondre aux engagements du plan stratégique d’Orange. Cet accord GPEC ne donnait pas les perspectives en termes d’emplois et de compétences pour les années à venir permettant aux salariés de l’entreprise de se projeter.

La négociation s’est conclue par un désaccord majoritaire et donc pas d’accord GPEC. Seule la CFDT l’a signé. La CGT avait porté notamment :

  • Des droits pour les salariés leur permettant d’avoir tous les moyens pour évoluer à partir des perspectives nouvelles dans l’entreprise.
  • D’aborder les questions relatives à l’organisation et aux conditions de travail.(Charge de travail, durée du temps de travail….)
  • Que la GPEC réponde aux enjeux de l’aménagement du territoire tant en terme d’accès au service que de présence de l’entreprise au plus près des usagers.
  • D’aligner les droits des salariés de toutes les entreprises du groupe sur un socle commun,poursuivant ainsi sa logique de dumping social.

La CGT a défendu une vraie GPEC fondée sur la stratégie de développement et non un plan de suppression d’emplois.

La CGT exige toujours que la GPEC permette un véritable débat contradictoire sur la stratégie du groupe et l’utilisation des gains de productivité liés au numérique.

Quelles activités vont croître / décroître, par territoire ?
Comment ces prévisions seront elles prises en compte en termes d’embauche, de changement de métiers, d’organisations du travail, de répartition entre emplois internes et externes ?

Tous ces éléments sont indispensables pour permettre aux salariés d’anticiper des formations longues afin de postuler sur les métiers de demain, indispensables pour mesurer les besoins en personnel dans les services afin d’assurer l’activité, permettre l’organisation des formations, des périodes d’alternance, découvrir de nouveaux métiers, former des nouveaux arrivants et garantir de bonnes conditions de travail.

La GPEC devrait prévoir l’accompagnement pour les activités d’opérateur historique, le RTC (fin prévue en 2030), la transmission, le transport cuivre.

La maîtrise des savoirs faire, la garantie de services d’un réseau de qualité avec des salariés parfaitement formés et payés en conséquence passe par leur intégration dans le groupe. La dérive vers une sous-traitance en chaîne dans tous les domaines est insupportable.

Les milliers de salariés de la sous-traitance (du conseiller clients à Tunis ou au technicien qui assure le déploiement du réseau THD ou à l’informaticien en Roumanie) réalisent des activités coeurs de métier pour l’entreprise. La CGT exige l’intégration des activités et des emplois dans Orange. C’est aussi le moyen de garantir la cohérence industrielle stratégique et le développement de l’entreprise.

La CGT a demandé la réouverture des négociations afin que la GPEC réponde aux attentes du personnel de l’entreprise et puisse également répondre aux enjeux sur les territoires. Seule une remise à plat du projet d’accord pourrait permettre d’avancer: ce n’est malheureusement pas volonté de l’entreprise.

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Non classé

Monopoly des Télécoms, le retour !

Les grandes manoeuvres reprennent dans le secteur des télécoms en France, comme chaque année, la consolidation du secteur revient à l’ordre du jour. Alors que le modèle de Free semble s’essouffler et que le poids de la dette de SFR (+ de 16 milliards) pèse sur la croissance de l’entreprise, il semblerait que Bouygues Télécom veut en profiter pour s’offrir SFR (Groupe Altice). Comme c’est le monde de la finance qui fait la loi dans notre secteur d’activité (on estime à 100 milliards d’euros les capitaux versés aux marchés en France), c’est la banque Rothschild et la banque Lazard qui pilotent ce rapprochement à plusieurs dizaines de milliards d’€.

Les analystes financiers valorisant SFR à 24 milliards en y incluant sa dette. Visiblement lorsqu’il s’agit d’opérations d’achats/acquisitions, les acteurs de notre secteur n’ont pas de problème pour jeter de l’argent par les fenêtres et ainsi nourrir l’appétit des 1% d’individus qui détiennent 99% des richesses mondiales. Dans ce modèle économique, le poids de la dette est porté par les entreprises, donc les salariés. A l’inverse, les profits vont dans la poche des spéculateurs et oligarques des Télécoms. Si la situation venait à mal tourner par des choix hasardeux, ce sont les salariés qui en feraient les frais, comme à SFR, avec ses plans de « licenciements volontaires». En revanche, quand il s’agit d’investir dans les réseaux et pour un service clientèle de qualité afin de répondre aux besoins des usagers, les entreprises de notre secteur ont plus de « difficultés ».

Le plan Très Haut Débit (THD) du gouvernement prévoit que, sur les 20 milliards d’€ nécessaires au développement du THD sur tout le territoire, les 2/3 soient financés par les collectivités, donc par les citoyens via l’impôt. Le dernier 1/3 restants restant à la charge des opérateurs. Bien évidemment ce sont sur les zones à forte rentabilité que les opérateurs investissent. Cette situation est inadmissible, tout comme le « New Deal » (nouveau plan de couverture
des zones blanches). Ces plans sont une succession de cadeaux sans contrepartie faits aux entreprises.

Pendant ce temps, ce sont les salariés (suppression d’emploi, dégradation des conditions de travail) et les usagers (dégradation de la qualité de services, inégalités d’accès à l’ensemble des services) qui paient cette financiarisation du secteur.
Une machine à cash de plus de 75 milliards d’€.

Pour la CGT, il est urgent de sortir decette spirale infernale et de défendre le droit à la communication. Notre secteur doit faire table rase de cette logique financière ; c’est pourquoi la CGT revendique l’appropriation publique du secteur des télécommunications pour un véritable service public au service des usagers, permettant de garantir la proximité et l’égalité de traitement sur l’ensemble des territoires. Cette appropriation est aussi un moyen de garantir la défense des intérêts des salariés et des usagers.

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Technique

Inquiètude sur la façon dont s'organise la transition du RTC vers le "tout IP"

La CGT s’inquiète de la façon dont s’organise la transition du RTC vers le « tout IP »

Cet été, Orange a annoncé la fin de la commercialisation des offres ayant pour support le réseau RTC. C’est une page d’Histoire qui se tourne avec la disparition d’une technologie, celle de la « ligne fixe » telle que nous l’avons connue, avec le basculement sur l’IP. C’est en France que la commutation temporelle a été inventée et développée sous l’impulsion de la puissance publique. À l’heure où le service public est attaqué de toutes parts, la CGT rappelle que c’est sous l’égide de l’Etat et des PTT que la France s’est dotée du réseau de télécommunications le plus performant au monde permettant à chaque citoyen, où qu’il réside, de bénéficier du même service et au même prix. Ce n’est pas non plus un hasard si c’est à cette période que notre pays a connu son «âge d’or» des Télécoms en étant classé régulièrement premier pays au monde en termes d’accessibilité réseau.

Aujourd’hui, la CGT déplore qu’à l’ «ère de l’IP», la France soit classée 51ème (classement Akamaï Technologies 2017) et connaisse une «fracture numérique». Et ce n’est évidemment pas la technologie de la Fibre qui en est la cause. La logique de service public qui a pour ambition la couverture de tous les citoyens a été supplantée par la logique financière dont les principaux objectifs restent la maitrise des coûts et la rentabilité. La CGT souligne que, ces 15 dernières années, les 44 milliards de dividendes versés aux actionnaires par les opérateurs Télécoms (plus de la moitié par Orange) auraient permis de connecter deux fois tous les foyers français en IP avec un support fibre optique.

À l’heure de la FTTH et de la 5G, on ne peut alors que s’étonner du choix de la direction d’Orange d’annoncer une hausse du dividende en 2019 et la baisse de nos investissements. Pourtant, l’avenir de l’entreprise passe aussi par une forte politique d’investissements.

En 2012, la CGT avait dénoncé l’éviction de la question industrielle dans le plan Très Haut Débit. Nous ne pouvons qu’en constater les dégâts aujourd’hui. Chez Orange, de nombreux départs sont non remplacés et les compétences perdues mettent en péril notre capacité à gérer la fin de vie du RTC afin d’assurer une transition dans de bonnes conditions. Faute d’investissements suffisants, de salariés formés, de pénurie de fibre optique, tous les plans de déploiement (privés ou publics) cumulent des retards importants voire sont en panne sèche dans les pires situations. C’est pourquoi, la CGT continuera d’oeuvrer pour que chaque citoyen puisse bénéficier des technologies les plus performantes.

C’est en ce sens que nous avons demandé d’inclure à la négociation GPEC un plan FTTH avec le recrutement de salariés en interne formés sous le statut Orange afin de pourvoir aux 20 000 emplois manquants dans le domaine de la FFTH.

Revendication que nous ne lâcherons pas !

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International

À quand une Europe du numérique ?

Chaque jour, l’actualité nous confirme l’hégémonie croissante de grands acteurs, non européens, sur le monde numérique ainsi que l’abandon des politiques et chefs d’entreprises face à cette situation. Après PSA, Renault choisit Androïd pour équiper ses voitures, les banques – dont Orange – cèdent à Apple et utiliseront le service Apple Pay. Bercy est en train de négocier la vente à un fond chinois de notre pépite Lixens, entreprise de semi-conducteur spécialisée dans le domaine de la sécurité et de l’identité. Orange n’est pas en reste des partenariats passés avec Huawei : Gestion du Cloud Orange, principal fournisseur pour la future 5G et des équipements coeur de réseau, futur constructeur d’une partie de notre réseau FTTH.

Au Hello Show, Orange a confirmé que l’assistant personnel Djingo, réalisé en partenariat avec Deutsche Telekom, sera équipé d’une intelligence artificielle IBM et d’un environnement Amazon. Ces quelques exemples pris dans l’actualité ces dernières semaines marquent le poids prépondérant de ces grands acteurs, mais surtout le manque d’alternatives au niveau européen. Faute d’un projet industriel européen ambitieux, les entreprises européennes (Alcatel, Nokia, Erikson, Siemens mobile …) ont été laminées. Dans l’automobile de demain, il y aura plus de valeur dégagée par l’exploitation des données de mobilité que par la fabrication de voitures. Cette perspective attire toutes les convoitises. Les GAFA détiendront bientôt plus d’informations sur nous que l’Etat.

Il est impératif de changer de cap et de développer les coopérations afin de créer une véritable Europe du numérique où les enjeux de démocratie doivent prendre le dessus sur les enjeux purement économiques. Cela pose la question de la maitrise publique de la gestion des données pour garantir le respect des droits et des libertés individuelles mais aussi celle du développement du numérique/AI afin qu’il ne se fasse pas au détriment de l’Humain.

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