ACTUALITÉS
Technique
Unité d’intervention à Orange : Faire respecter le droit aux congés!
De plus en plus, les droits à congés sont remis en cause sous le prétexte fallacieux de faible présence dans les services pour le maintien de l’activité.
La réalité dans les UI :
Depuis le début des années 2000 avec les suppressions d’emplois, les activités techniques ont été transférées à la sous-traitance.
Aujourd’hui, la sous-traitance peut représenter un taux de 70 à 90 %, selon l’UI. Les groupes de techniciens d’intervention au fil des années, sont devenus des « compléments » à la sous-traitance. Il est devenu de plus en plus compliqué d’accorder des congés aux salariés d’Orange et pas seulement aux techniciens, mais aussi dans tous les services de Back Office (CA, GTC …). Pire encore, dans beaucoup d’UI, la hiérarchie exige que les salariés déposent leurs souhaits de congés en janvier / février qui ne seront confirmés qu’en mai voire juin.
Il est même devenu impossible de déposer un jour de congé isolé dans la période du 1er juin au 15 septembre, même avec un taux de présence de 75 % des salariés. Cette situation empire lorsqu’il s’agit d’intervenir sur le réseau lors d’intempéries ou autres.
Pour la CGT, c’est inacceptable !
Le transfert de l’activité sur la sous-traitance a d’autres effets néfastes. Le fonctionnement de la sous-traitance ne permet pas d’avoir une souplesse dans la gestion des prises de congés des salariés aussi souple et efficace que lorsque 90 % de l’activité était réalisée en interne. Par exemple, suite à des épisodes météo ayant un impact fort sur le réseau, les équipes de travaux neufs, boucle locale et autres étaient déployés à la relève du réseau. C’est totalement impossible aujourd’hui, les sous-traitants n’étant pas obligés à l’entraide.
Pour la CGT, une seule solution : la ré-internalisation de l’ensemble des activités sous-traitées avec les emplois qui vont avec.
En réintégrant les activités ainsi que les emplois correspondants, l’entreprise aurait, non seulement une maîtrise sur la planification des interventions, mais aussi sur l’ensemble du réseau.
En réintégrant les activités ainsi que les emplois correspondants, les salariés auraient bien plus de possibilités pour la prise de congés et plus globalement faire respecter leurs droits dans l’entreprise.
Plus d’emplois, c’est bon pour le développement de nos activités, pour l’amélioration de nos conditions de travail et pour partir en vacances quand on le désir.
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Cadre
Flash Cadres N°787 : Après le pavé, la plage !
Alors que sur nos bureaux les post-it évoquent à présent des destinations que nous envisageons ensoleillées, nos entreprises n’ont pas prévu de vacance stratégique. Il serait intéressant d’analyser et de commenter ne seraitce que des bribes d’informations qui s’obstinent à frayer jusqu’aux cadres de nos entreprises. Oui, mais voilà ! Seraient-ce les lois restrictives sur le secret des affaires ? Les difficultés à conduire le débat de manière collective dans un environnement peu coutumier à l’expression d’arguments alternatifs ? Force est de constater que les échanges stratégiques entre les organisations syndicales et les états-majors de nos entreprises dessinent les contours d’un mécano industriel qui fait le pari de digues sociales déjà rompues. Pour la CGT, l’enjeu est clair : réapproprions nous le débat sur le service public dans les entreprises des activités postales et de télécommunications, emparons nous de l’enjeu d’une représentation des salariés au plus prés du lieu de travail, élargissons la reconnaissance du rôle et de la spécificité de l’encadrement dans l’entreprise. Cette dernière question n’est pas neutre, puisqu’elle va au-delà de la reconnaissance des qualifications, qui reste à gagner, mais elle concerne aussi et surtout la liberté d’expression des cadres sur la stratégie et l’organisation du travail. L’Union Fédérale des Cadres vous souhaite de bons congés payés qui ne s’apparentent pas à un télétravail sauvage, mais qui commencent pour nous tou-te-s par un droit à la déconnexion effectif !
À qui profite Orange ?
Rapport 2017 de l’observatoire des multinationales : alors que seuls 40 % de l’effectif d’Orange est en France, c’est là qu’il baisse le plus (-41, 6% entre 2010 et 2017, pour -10, 2% dans le reste du monde). Parmi les firmes qui déclarent la part de leurs bénéfices en France, c’est la seule où celle-ci (69%) est supérieure à la fois à la part de la France dans le chiffre d’affaires (43,9%) et dans l’effectif. Avec l’État parmi ses actionnaires principaux, elle s’adonne à des pratiques qui le privent de rentrées fiscales (comme le système belge des « intérêts notionnels »)… Bénéfices et chiffre d’affaires records en 2017 (+5%), investissements (-15%) et augmentations salariales à la baisse : exigeons embauches immédiates, reconnaissance des qualifications, augmentation des salaires, 13è mois et l’investissement pour l’aménagement du territoire.
Reconnaissance à 0 € !
L’objectif gouvernemental sur la phase 2 de la PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations), retardée d’un an, est de mieux reconnaitre l’engagement des fonctionnaires. À Orange, cette reconnaissance se fera à budget constant et sera ciblée sur les derniers indices des grades. Même si une harmonisation des grilles avec celles de la Fonction Publique est prévue, il y a un os de taille : celle-ci ne se fait pas sur des grades de même équivalence. En effet, Orange souhaite rapprocher les grilles des cadres supérieurs avec celles des attachés d’administration plutôt que celles des professeurs agrégés. De plus ce sera, sans doute, par un transfert du Complément Orange vers le traitement indiciaire que seront obtenus les points d’indices supplémentaires.
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ASC / Restauration
Restauration à Orange : Vers l’attribution de chèques déjeuner aux télétravailleurs !
Lundi 2 juillet 2018, le comité restauration doit discuter de la possibilité d’élargir l’attribution des chèques déjeuner aux télétravailleurs. La CGT ne peut que se satisfaire de cette éventualité.
En effet depuis plusieurs années, nous revendiquons l’attribution de titres restaurant pour les salariés qui sont éloignés d’un dispositif de restauration collective financé par l’entreprise en délégation de gestion des CE.
Durant la négociation de l’avenant sur le télétravail, la CGT n’a eu de cesse de réclamer l’attribution des chèques déjeuner aux salariés qui sont en télétravail. Nous considérons que ces salariés sont sous la responsabilité d’Orange pendant toute la journée de télétravail, au même titre que les autres salariés de l’entreprise. A ce titre ils doivent bénéficier d’une prise en charge de leur repas du midi par l’entreprise.
Le refus de la direction d’attribuer des tickets restaurant est une des raisons qui a fait que la CGT n’a pas signé l’avenant à cet accord.
Pour autant, la CGT considère que la restauration collective doit rester la priorité afin de permettre l’accès à tous salariés à une restauration accessible, de qualité et à moindre coût pour ces derniers quel que soit
l’établissement auquel ils sont rattachés.
Pour la CGT l’entreprise doit élargir l’attribution de titres restaurant mais ne doit en aucun cas l’imposer. C’est aux salariés que doit revenir la décision finale. En effet, certains télétravailleurs exerçant leurs activités à proximité d’un restaurant inter-entreprises doivent pouvoir continuer de bénéficier de cet accès s’ils le désirent.
@illustration fotmélia
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Cadre
Flash Cadres 786 : S'écouter pour agir
La communication interne à nos entreprises nous invite déjà à « enjamber » l’été, considérant comme acquises les réponses aux questions posées tout au long du printemps : la reconnaissance par le salaire, nos missions de service public, les moyens de les financer mais aussi le rôle et la place des cadres dans un moment où les attentes sociales s’expriment de manière très ancrée dans nos activités et bien au-delà. Il ne s’agit pas de disserter sur un problème de positionnement du gouvernement qui a fait le choix du déni et du dogme dans sa stratégie économique et sociale, mais au contraire de son décrochage, très net, avec l’opinion et le monde du travail.
La place des cadres dans l’organisation du travail et celle de la finalité des services publics dans la société sont 2 sujets emblématiques de la ligne de fracture. Situer la spécificité des salariés en responsabilités et/ou les plus qualifiés dans une approche restrictive est un vieux rêve du patronat, de la même manière que l’approche minimaliste d’un service universel sans cesse rogné est l’aboutissement des politiques publiques menées dans le pays depuis plusieurs années.
La CGT et son Ugict proposent que, sans attendre et de manière la plus large, le débat ait lieu sur ce que pourraient être les services publics de demain, la place des salariés chargés de les rendre et un statut cadre qui reconnaisse les responsabilités spécifiques à partir de droits individuels garantis collectivement. C’est aussi le sens que nous voulons donner aux initiatives unitaires qui se construisent à l’occasion de la journée nationale d’action du 28 juin prochain.
Le Président et la négociation
Suite aux négociations annuelles obligatoires chez Orange (NAO), le Président d’Orange répond aux organisations syndicales CGT, CFE-CGC, CFDT, FO et SUD qui n’ont pas signé l’accord et lui demandent la réouverture des discussions.
Dans ce courrier, il maintient sa position de n’accorder que +2,5 %, afin de préserver la capacité d’investissement et d’assurer l’avenir.
Au-delà du fait qu’il ne dit mot de la hausse des dividendes versés aux actionnaires (0,65 € par action au titre de 2017 versé en 2018 et annonce de 0,70 € par action au titre de l’exercice 2018, dont 0,30 € euro versé début décembre 2018), Stéphane Richard affiche ainsi une drôle de conception de la négociation qui semble devoir systématiquement aboutir à une acceptation des propositions de la direction.
Bis repetita placement
Orange vient de racheter 70 M€ d’actions pour provisionner son plan d’Attribution Gratuite d’Actions (AGA).
Lors des deux derniers plans, plus de 100 M€ ont disparu suite à la baisse du cours, augmentant inutilement la dette.
Le dernier s’est même transformé en reventes d’actions au personnel.
Ce plan, exonéré de cotisations sociales, immédiatement traduit par une baisse du budget des augmentations salariales dès 2018, est sujet à des critères qui ne dépendent pas du travail des salariés, mais d’une bonne ou mauvaise anticipation du cash-flow de la part des dirigeants.
Si 50% de l’AGA reste garantie, c’est seulement 36 actions pour les salariés, quels que soient leurs efforts, mais tout de même 1000 actions pour nos dirigeants, quelle que soit leur anticipation !
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Communiqués de presse
Crise sociale à France Télécom : la justice renvoie les premiers dirigeants en correctionnel.
Après plusieurs longues années d’instruction, les principaux dirigeants de France Télécom aux commandes de l’entreprise au moment de la crise sociale en 2009 viennent d’être renvoyés devant le tribunal correctionnel pour « harcèlement moral
organisé ». Même si la demande initiale portait sur un homicide involontaire, la CGT qui s’est portée partie civile prend acte de cette décision.
Il s’agit de rendre justice aux collègues qui ont perdu la vie à cause de leur travail, et à celles et ceux qui vivent encore avec les séquelles morales d’une organisation du travail déshumanisée à l’extrême, érigée au nom des contraintes économiques
du secteur. C’est aussi l’occasion de rappeler aux partisans de la rentabilité financière immédiate qu’on ne peut impunément faire passer la Bourse avant la vie. Rien ne doit justifier qu’un travailleur perde la vie en la gagnant.
La CGT rappelle que les logiques qui ont conduit à cette catastrophe humaine sont toujours à l’oeuvre aujourd’hui à Orange comme dans bon nombre d’entreprises. Elles se traduisent notamment par une augmentation du nombre de burnouts.
Les rapports de la médecine du travail et les enquêtes menées par le Comité National Hygiène Santé et Condition de Travail (CNHSCT) d’Orange auprès des salariés doivent alerter la direction d’Orange sur la dégradation des conditions de travail. Les restructurations incessantes, la décroissance des effectifs et l’augmentation de la charge de travail sont des facteurs de risques pour la santé et la sécurité des salariés.
Dans le secteur des télécoms, où dominent plus que jamais les stratégies financières aux détriments des logiques industrielles, les salariés restent réduits à de simples variables d’ajustement. Pour la CGT, le secteur doit faire table rase de cette logique financière. C’est pourquoi, la CGT revendique l’appropriation publique du secteur des télécommunications par un contrôle démocratique pour un véritable service public au service des usagers, permettant de garantir la proximité et l’égalité de traitement sur l’ensemble des territoires. Cette appropriation est aussi un moyen de préserver les intérêts des salariés et des usagers.