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Emploi

GPEC*: Un nouvel échec pour la direction d’Orange

Comme l’on pouvait s’y attendre, il n’y aura pas d’accord sur la *Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences. La précédente négociation terminée en 2019 n’avait pas abouti tant l’entreprise était restée campée sur ses positions de baisse des effectifs alors que la plan THD (FFTH, 5G) nécessitait un besoin en emploi estimé par la CGT à 22000 emplois. Aujourd’hui vous nous remontez chaque jour la dégradation des conditions de travail et les forts besoins en recrutement. Avec environ 1 remplacement pour 5 départs, comment pourrait –il en être autrement ?

Quel objectif pour la Direction à travers la GPEC ?

Mais ce qui guide principalement l’entreprise dans sa gestion des femmes et des hommes, c’est de réaliser les promesses faites aux actionnaires en termes de dividendes, faisant peser des contraintes budgétaires sur toutes les lignes comptables. Ainsi, pour pouvoir réaliser les économies demandées, la GPEC devient une opportunité pour l’entreprise de décider de maintenir ou non des activités, de décider de sa croissance ou de sa décroissance non pas par obsolescence de l’activité/ métier ou manque d’effectifs mais bien pour réaliser des objectifs financiers
fixés par les principaux actionnaires.

La gestion des effectifs et des perspectives d’évolutions professionnelles sont dévoyées pour tenir le cap budgétaire. Durant cette négociation pour le triennal 2020-2022, rien n’a changé sur la méthode précédente. Il y a des effectifs qui baissent
naturellement, une volonté de digitaliser tout ce qui peut l’être et les volumes d’activités que l’entreprise ne pourra réaliser ou ne souhaitent plus réaliser sont transférées en sous-traitance ou filialisées.

Que devrait être la GPEC ?

La Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences est censée tous les 3 ans apporter de la confiance aux salariés et des perspectives d’évolutions professionnelles à travers une réflexion sur le renouvellement des effectifs.
A Orange, la Direction a une toute autre vision. C’est un accord de méthodologie qui consiste à accompagner la décroissance naturelle des effectifs et de pilotage des volumes d’activités en interne pour pouvoir en externaliser davantage en sous-traitance.
C’est un outil de travail qu’Orange utilise finement pour établir des besoins/écarts en ressources, pour budgétiser la masse salariale tout en jonglant avec des activités (croissance/décroissance) dans un contexte de concurrence exacerbée pour déployer le très haut débit.
Sur le volet compétences, la formation et le dispositif intergénérationnel sont censés assurer leur maintien. Chez Orange, la stratégie est désastreuse. On ne recrute pas suffisamment en externe pour maintenir les compétences. On préfère miser sur la sous-traitance ou déshabiller Paul pour habiller Jacques à travers des mobilités internes inadaptées.

Une négociation GPEC mise au second plan et conditionnée au résultat de la négociation Intergénérationnelle.
Cette négociation ne s’est pas réalisée loyalement puisqu’en même temps se négociait le nouvel accord Intergénérationnel avec le volet Emploi et le volet TPS qui était la priorité de l’entreprise. Durant cette négociation GPEC, il a été impossible de négocier des recrutements, d’avoir des données chiffrées sur des volumes d’embauches par activité et par bassins GPEC, pourtant indispensable pour répondre à l’inquiétude des salariés sur la pérennité des sites/activités, la direction renvoyant systématiquement la discussion sur la négociation Intergénérationnelle. Les perspectives de l’UES Orange SA affichées par l’entreprise ne sont pas à la hausse, en effet une fois les départs pris en compte, on estime « les ressources » à 54270 alors qu’en 2019 l’effectif était de 65405. C’est Orange France qui sera le plus impacté avec une baisse de l’effectif de 7500 salariés.

La direction a supprimé 30 000 emplois et transféré des milliers d’emplois à la sous-traitance…
Comme les exercices précédents, la perspective d’évolution des effectifs est à la forte baisse puisque la prévision à Orange SA en France est de – 7030 Equivalents Temps Pleins (ETP) CDI. L’estimation « des ressources » ne tient pas compte des
recrutements sur la période 2021-2022 mais nous n’avons pu savoir combien ? En parallèle l’accord Intergénérationnel prévoit 8000 recrutements externes dont seulement 20 % en maison mère soit 1600. Cela correspond à un taux de remplacement de seulement 1 pour 5. Concernant les perspectives d’évolutions professionnelles, la direction propose également de renvoyer les discussions à la future négociation Mobilités / Fluidités. Sur la question de la sous-traitance, l’insistance de la CGT n’a pas été entendue et l’entreprise ne communiquera pas les données de sous-traitance par établissements principaux, Unités Opérationnelles, bassins.

Le changement de gouvernance doit marquer un changement de cap et le personnel doit réagir :
Durant l’année 2021, la Direction a tenu en haleine le personnel avec de nombreuses négociations menées de front : GPEC, Intergénérationnelle (TPS), Négociations salariales, Egalité professionnelle …. A travers le plan d’économie d’un milliard d’euros « Scale Up ». La CGT a réclamé tout le long de cette négociation des données GPEC détaillées, service par service et site par site qui répondent aux besoins et non au pilotage de la baisse des coûts.

C’est pourquoi la CGT revendique des créations d’emploi par le remplacement de tous les départs en recrutements externes CDI mais également :

  • La ré-internalisation des activités et l’embauche des personnels sous-traitants.
  • Le développement de la R & D et l’arrêt de la cession des réseaux d’Orange.
  • Une négociation loyale et un accord de haut niveau garantissant des perspectives d’évolutions aux salariés autres que celle de l’ARCQ décrié par une large majorité.
  • Le recrutement de tous les alternants qui le souhaitent dès l’obtention de leur diplôme.
  • Un plan de recrutement ambitieux en région garantissant la pérennité des sites et le développement des activités.
  • La reconnaissance des qualifications et de l’expérience professionnelle.

La CGT continuera à s’opposer aux plans d’économies successifs dont les conséquences sont essentiellement supportées par les salariés sur le terrain.

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Mobilisations

Pétition unitaire négociations salariales 2024

Avec votre mobilisation l’Intersyndicale est plus forte

Avec l’ensemble des organisations syndicales, vous vous êtes massivement mobilisés sur toute la France, sur vos sites, sur les canaux de discussion et les Teams, pour marquer votre indignation face à un partage inégal des richesses et de la valeur créée.

Faites-vous entendre en signant cette pétition via son QRcode.

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Mobilisations

Amplifier la mobilisation pour la réouverture des NAO

Le 26 Mars : une journée qui fera date et qui en appelle d’autres

Les organisations syndicales avaient appelé à des mobilisations partout sur le territoire. Les salariés ont répondu présents avec de nombreux rassemblements sur les principaux sites Orange dans lesquels des centaines de salariés étaient présents à Bridge, Arcueil, Toulous, Rennes, Marseille, Lyon et aussi des actions sur de plus petits sites.

Bridge : le siège d’une direction hors sol et théâtre de la défiance

Les 300 salariés réunis devant Bridge ont désenchanté au bout de quelques minutes. Notre Directrice Générale désireuse de ne pas être dérangée durant son meeting, a fait appel aux CRS et a barricadé les accès du site pour bloquer les entrées et sorties pendant toute la durée de son meeting.

Notre appel au boycott du meeting a lui aussi été suivi… Seul 1 salarié sur 5 s’y est connecté.

Mme Heydemann qui avait été sollicitée par des centaines de questions demandant la réouverture des NAO, a balayé rapidement cette demande… « C’est NON ! »      Voilà sa vision du dialogue social !

La CGT s’est tout de même fait entendre

Les consignes pour la mise en œuvre des Augmentations Individuelles sont modifiées pour laisser plus de marges de manœuvre en local. Le « tout ou rien » qui excluait de fait une majorité de salariés est abandonné. La distribution des AI sera plus souple et distribuée de manière plus équitable. Ce n’est pas une fin en soi… Restons mobilisés pour gagner la réouverture des NAO.

La direction d’Orange a fait savoir aux organisations syndicales qu’elle refuse de rouvrir les négociations car « il n’y a pas assez de salariés qui se mobilisent avec les syndicats ».

la CGT appelle les salariés à poursuivre et amplifier la mobilisation.

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Rémunération / Carrière

En direct des Négociations Salariales (NAO) : Un partage des bénéfices méprisant les salariés !

Orange a publié les résultats financiers de 2023. En résumé, ils sont très bons.
Ce sont les salariés qui créent ces richesses par leur travail.
Après 3 séances de négociations salariales, les propositions de la direction sont indécentes.

La Direction d’Orange augmente
– Le bénéfice net de +10,5% soit 2,89 milliards d’€,
– Le dividende de 7,1% pour 2023 et 2024 pour 1,9 milliard d’€en moyenne par an,
– Le budget de stock option (LTIP) pour les 1 600 hauts dirigeants Orange, cadeau de 1 000 actions
– Les économies de coûts drastiques sur le dos des salariés (plan « Scalp Up ») : 300 millions d’€ sur un an sur la masse salariale et l’immobilier soit la moitié du plan prévu sur 3 ans,
– La charge de travail par le non-remplacement des 5 000 départs annuels.

La Direction d’Orange baisse
– Les mesures d’augmentation de salaires, (3% pour une inflation fin 2023 à 4,8%),
– Les budgets des promotions et de l’égalité salariale (- 60% vs 2022),
– Le budget de l’intéressement et de la participation (-10% en moyenne),
– La Part Variable Managériale (-10%),
– Les conditions de travail (réduction des mètres carrés, réorganisations, …),
– Les effectifs puis sous-traite et externalise,
– Le sens du travail bien fait.

Lors d’une HIS intersyndicale, plus de 5 000 salariés ont exprimé clairement leur mécontentement sur ces
propositions et ont demandé aux syndicats d’agir. La CGT FAPT a écouté les salariés et appelle à l’action après
une première mobilisation le 20 février à Alleray et Rennes qui ont permis d’obtenir des petites avancées

94% du bénéfice pour les actionnaires et des miettes pour les salariés.
Cette répartition des richesses indécente et injustifiée doit cesser !

LA CGT FAPT APPELLE TOUS LES SALARIES A UNE GRANDE MOBILISATION
LE 29 FEVRIER A 9H SUR LE SITE D’ALLERAY ET DES DEBRAYAGES* SUR TOUT LE TERRITOIR

La CGT FAPT a déposé un préavis de grève pour exprimer les revendications

  • * Débrayer une heure ou deux ou une
    journée est un droit. Pour les ACO, la
    retenue est proportionnelle, pour les AFO
    c’est une retenue égale à 1/30ème

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Rémunération / Carrière

En direct des Négociations Salariales (NAO) : Toujours très loin du compte !

Lors de la 2è séance, la direction n’a rajouté que des miettes pour faire croire qu’elle améliorait ses
propositions.

Pour les employés et agents de maîtrise fonctionnaires : 200 € annuel en plus des 5 points d’indice sur décret
et applicable en janvier, 295 € brut annuel, soit au total 41,25€ brut/mois.
Pour tous les autres (ensemble des salariés de droit privé et cadres fonctionnaires), en fonction de leur salaire :

SGB ≤ 33 000 € 900 € :  brut annuel, soit 75 € brut/mois

33 000 € < SGB ≤ 46 000 :  € 500 € brut annuel, soit 41,67 € brut/mois

SGB > 46 000 € : 0 €/mois, pas d’augmentation collective garantie

Face à ces propositions qui sont très loin des besoins, l’ensemble des organisations syndicales a quitté la séance
en demandant à la direction de revenir avec des propositions à la hauteur du nécessaire

L’ensemble des Organisations Syndicales Représentatives organise une Heure d’Information
Syndicale le 15 février de 14h à 15h sur le site d’Alleray et en teams (invitation à venir)

Ce sera le jour de la présentation des résultats financiers 2023 d’Orange. Cela posera autrement la question du
partage de la richesse créée. Ce sont les salariés qui par leur travail ont créé les résultats que la direction va
annoncer, un partage plus équitable est nécessaire car il est inacceptable que les salariés aient perdu du
pouvoir d’achat depuis 2022 alors que le dividende augmente lui !!!

Pour peser sur la réunion NAO du 16 février, la CGT appelle à des rassemblements
le 16 février à 9h à Alleray et sur tous les sites pour exprimer votre mécontentement

La CGT s’appuie sur la consultation menée auprès des salariés et revendique :
– l’égalité salariale femmes / hommes
– des promotions pour les 20 000 salariés non promus depuis plus de 10 ans.
– à minima les augmentations collectives suivantes :

SGB ≤ 40 000 € :  4 000 € brut annuel, soit 333,33 € brut/mois
40 000 € < SGB ≤ 55 000 € : 3 500 € brut annuel, soit 291,60 € brut/mois
SGB > 55 000 € :  3 000 € bruts annuels, soit 250 € brut/mois

Ces mesures nécessitent un budget de 260 millions d’euros, équivalent à 10 centimes de
dividende. Nous demandons que l’entreprise récompense le travail avant d’alimenter le capital.

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Rémunération / Carrière

En direct des Négociations Salariales (NAO) : Des propositions inacceptables !

Voici les propositions d’augmentations collectives faites par la direction le 24 janvier 2024.

Pour les employés et agents de maîtrise fonctionnaires : les 5 points d’indice de janvier, et c’est tout.

Pour tous les autres :

SGB ≤ 32 000 € 800 € brut annuel, soit 66 € brut/mois, 10% des salariés concernés
32 000 € < SGB ≤ 45 000 € 300 € brut annuel, soit 25 € brut/mois, 40% des salariés concernés
SGB > 45 000 € 0 €/mois, 50% des salariés concernés
Augmentation collective, en moyenne
Employés agents de maîtrise fonctionnaires +0,75%
Employés agents de maîtrise de droit privé +1,6%
Cadres +0,1%

Le coût de la vie a beaucoup augmenté ces dernières années, bien au-delà de l’inflation. Nous nous en rendons toutes et tous compte en faisant nos courses, en payant nos factures. Par exemple, l’alimentation a augmenté de 25% sur les 2 dernières années, l’électricité va faire un bond de 20% en 2023 et 2024.

Orange est une entreprise qui va bien. Le bénéfice net escompté pour 2023 sera proche de 3 milliards. La direction s’engage à affecter seulement 90 millions d’euros en 2024 pour augmenter les salaires de celles et ceux qui produisent la richesse de l’entreprise.

Une goutte d’eau si on le compare aux 1,8 milliards versés en dividende aux actionnaires en moyenne chaque année. La direction a d’ailleurs eu l’indécence de prévoir en 2024 une augmentation de 2 centimes de dividende, soit un budget supplémentaire de 53,2 millions d’€ qui échappe aux salariés.

La CGT exige un autre partage de la richesse. Personne ne doit perdre de pouvoir d’achat, les évolutions de compétences doivent être mieux reconnues, les femmes doivent avoir des salaires à la hauteur de ceux des hommes.

Pour que les propositions de la direction soient à la hauteur, il faudra que les salariés se mobilisent. La CGT fera des propositions d’action lors de la prochaine intersyndicale le 30 janvier.

Consultation sur les salaires, donne ton avis  :               L’analyse des négociateurs CGT en vidéo :

 

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