ACTUALITÉS
Vie au travail
Pour une véritable responsabilité écologique d’Orange
Il est désormais acquis que la défense de l’environnement est déterminante pour la survie du vivant. Les modes de production actuels, basés sur le profit immédiat, détruisent l’écosystème et les plus pauvres en sont déjà les principales victimes. Mois après mois les records de température sont battus, la température des mers n’a jamais été aussi élevée, les catastrophes environnementales se succèdent :
inondations, incendies de forêts, tempêtes, cyclones…avec des conséquences de plus en plus importantes.
Les scientifiques alertent, et rentrent pour certains dans la désobéissance civile. Jean Jouzel, scientifique de renommée mondiale et vice-président du GIEC jusqu’en
2015, connu pour être plutôt modéré, le dit lui-même : « Le capitalisme est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique ». Au-delà même du
réchauffement climatique, l’urgence est déjà pour l’humanité sur l’accès à l’eau, les cocktails de polluants chimiques, la prolifération des déchets non facilement
réductibles (nucléaire, plastique), l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables, la 6ème extinction des espèces…
Devant le conservatisme des États -y compris la Franceen accord avec les puissances économiques et financières ; Devant leur faillite à agir pour la protection de notre bien commun qu’est l’environnement, il est urgent pour les organisations syndicales d’intensifier cette mobilisation.
A Orange, l’impact de nos activités sur l’environnement est de plus en plus négatif. Nos dirigeants se succèdent avec toujours la même croyance dogmatique dans le « solutionnisme technologique » (i.e. une toute confiance dans la technologie pour résoudre un problème souvent créé par des technologies antérieures). Si le numérique
peut être un élément de solution, il reste surtout une partie du problème. Le réchauffement climatique ne se résoudra jamais tant que l’entreprise sera à la recherche
du profit maximum, en considérant uniquement l’optimisation de la consommation énergétique de nos services, et sans jamais chercher la sobriété numérique.
Nous revendiquons cette sobriété même si elle doit passer par une limitation de l’usage des services, et donc une réduction du « business » d’Orange. Pour la CGT, il
est grand temps d’agir face à l’urgence, et d’inverser cette logique ultra-libérale et prédatrice. La déclaration du PDG de Total : « J’assume de poursuivre mes
investissements pétro-gaziers car la demande croît. Je respecte l’avis des scientifiques mais il y a la vie réelle. » n’annonce hélas rien de bon quant à la position des
dirigeants de nos entreprises pour l’avenir (« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs… » – J. Chirac 2002).
Alors bien sûr Orange répondra en parlant d’écoconception, de bâtiments vertueux, de terminaux reconditionnés etc., mais cela est bien dérisoire par rapport à tout le reste : augmentation perpétuelle dutrafic réseau, stockage dans des datacenters hautement
énergivores et traitement exponentiels de données collectées tous azimuts pour la désormais sacro-sainte IA, construction de nouveaux bâtiments, voire destruction
des anciens, plutôt que leur rénovation… Pour un service écoconçu ou un terminal reconditionné, quelle quantité de publicité subissons-nous pour une offre alléchante de
changement de mobile ou d’abonnement à un nouveau service futile !
En termes de responsabilité écologique, la CGT a des propositions pour Orange
Pour la stratégie de l’entreprise :
- Participer à une régulation globale des acteurs du
numérique, régulation indispensable pour la
préservation de l’environnement ;
– Un effort d’investissement important dans la
Recherche & Développement pour permettre
notamment la transition vers des modèles
respectueux de l’environnement ;
-Réduire les activités polluantes, énergivores et
socialement nuisibles au bénéfice de projets de lowtech durables impliquant de préférence des acteurs
locaux ;
– Rénover les bâtiments plutôt que d’en construire de
nouveaux ou pire, de les détruire.
Pour nos activités : - – Évaluer l’impact environnemental de chaque
nouveau projet de l’entreprise (produits, services …)
incluant leur cycle de vie ;
– Faire de la sobriété un critère de performance et
d’exemplarité de l’entreprise ;
– Attribuer les marchés et prestations de service en
fonction de critères sociaux et environnementaux.
– Rouvrir des boutiques de proximité pour éviter à nos
clients des déplacements énergivores et polluants
pour se rendre dans nos points de vente.
Pour les salarié·e·s :
– Réduction du temps de travail (comme cela se
développe en Europe) sans réduction de salaire afin
de libérer du temps pour qu’ils puissent s’engager
sur des actions humaines, sociales et
environnementales ;
– Mettre à leur disposition de réelles formations aux
enjeux environnementaux, dont les questions
climatiques et énergétiques ;
– Rendre durables et réparables leurs outils de travail ;
– Leur donner accès à des modes de déplacements
professionnels alternatifs moins polluants ;
-Rouvrir les sites de travail de proximité dans les
petites et moyennes villes pour limiter l’impact des
trajets et proposer un aménagement du territoire
cohérent. - Pour des ASC sociales, solidaires, écologiques et responsables
En novembre 2023, les salarié.es d’Orange voteront pour élire leurs représentant·e·s au CSE. Ces
élu·e·s gèreront également les Activités Sociales et Culturelles (ASC).
Cela peut être le premier lieu pour mettre en œuvre des ASC responsables en favorisant notamment
des activités écologiquement et socialement responsables et une économie sociale et solidaire.
Nos priorités sont :
Créer du lien social sans discrimination ;
Organiser des activités locales avec les salarié.e.s ;
Permettre l’accès pour tous aux activités culturelles et sportives, et aux voyages ;
Remplacer le prestataire de gestion des activités par un acteur de l’économie sociale et solidaire ;
Favoriser les activités écologiquement et socialement responsables, en désubventionnant progressivement les activités à fort impact environnemental.
Nous mènerons ces différentes actions en concertation avec les salarié·e·s, afin de construire ensemble l’offre la plus pertinente.
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Mobilisations
1er Mai 2024
Une journée de convergence des luttes
Les stratégies des différents Groupe et entreprises qui nous emploient reposent sur des objectifs de rentabilité purement financiers par une politique : d’externalisation de l’activité, de développement de la précarité, de bas salaire et d’exonérations de cotisations sociales, dégradation des conditions de travail, des suppressions d’emplois massives. La sous-traitance en cascades jusqu’à l’auto-entrepreneur fait de la précarité une norme conduisant parfois jusqu’à la misère du travailleur ou de la travailleuse contraint-e de dormir dans sa voiture. Les travailleurs pauvres sont une composante de notre secteur.
Pour les salaires, pour le progrès social, la dynamique des luttes dans notre secteur doit s’intensifier.
La CGT FAPT appelle l’ensemble des salariés et retraités du secteur à se mobiliser largement le 1er Mai prochain à l’occasion des manifestations et rassemblements interprofessionnels unitaires qui seront organisés partout en France. Cette journée est l’occasion de montrer notre détermination et de faire converger nos revendications pour exiger une amélioration de nos conditions de travail, redonner un sens à notre travail, pour gagner de nouveaux droits, pour augmenter immédiatement le SMIC à 2000 euros brut, modifier en conséquence l’échelle des salaires de la branche des Télécommunications et les pensions de retraite.
Pour la paix
Le 1er Mai, journée internationale des travailleurs, doit être une grande mobilisation de solidarité entre les peuples qui s’expriment partout dans le monde pour le progrès social, pour un monde soucieux de l’avenir de la planète et d’un monde en paix. La CGT FAPT propose aux salariés de se rassembler et décider de la mobilisation, sous toutes ses formes afin d’engager à l’appui de toutes les luttes, un processus revendicatif dans les entreprises, les communautés de travail avec des temps forts de convergences revendicatives les, 1er Mai, 22 Mai et 20 Juin.
Pour plus d’informations, téléchargez notre tract ci-dessous.
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Dialogue social
Négociation relative à l'intéressement 2024
Des négociations sont en cours pour déterminer le montant et la répartition de la prime d’intéressement qui sera versée en 2025 sur les résultats 2024
L’accord précédent, signé par la CFDT, FO et SUD pour une durée de 3ans, a entrainé une baisse constante du montant de la prime, pour atteindre en moyenne 300 euros en 2024.
Le montant de l’enveloppe est déterminé en fonction de l’atteinte des objectifs.
Il est donc urgent de redéfinir des objectifs réalisables et vérifiables !
Les indicateurs étaient répartis dans l’accord précédent : 60% sur l’IPO – 30% sur l’IQSC et 10% sur l’IPE. La CGT propose 50% sur l’IPO (-10%) – 30% sur l’IQSC et 20% (+10%) sur l’IPE.
L’intéressement vise à partager les bénéfices de l’entreprise. Actuellement, le principe est injuste : moins tu gagnes moins tu gagnes !
La CGT réclame une répartition de l’intéressement uniforme, plus juste et plus solidaire !
Pour plus d’informations, téléchargez notre tract ci-dessous.
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Mobilisations
Pétition unitaire négociations salariales 2024
Avec votre mobilisation l’Intersyndicale est plus forte
Avec l’ensemble des organisations syndicales, vous vous êtes massivement mobilisés sur toute la France, sur vos sites, sur les canaux de discussion et les Teams, pour marquer votre indignation face à un partage inégal des richesses et de la valeur créée.
Faites-vous entendre en signant cette pétition via son QRcode.
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Mobilisations
Amplifier la mobilisation pour la réouverture des NAO
Le 26 Mars : une journée qui fera date et qui en appelle d’autres
Les organisations syndicales avaient appelé à des mobilisations partout sur le territoire. Les salariés ont répondu présents avec de nombreux rassemblements sur les principaux sites Orange dans lesquels des centaines de salariés étaient présents à Bridge, Arcueil, Toulous, Rennes, Marseille, Lyon et aussi des actions sur de plus petits sites.
Bridge : le siège d’une direction hors sol et théâtre de la défiance
Les 300 salariés réunis devant Bridge ont désenchanté au bout de quelques minutes. Notre Directrice Générale désireuse de ne pas être dérangée durant son meeting, a fait appel aux CRS et a barricadé les accès du site pour bloquer les entrées et sorties pendant toute la durée de son meeting.
Notre appel au boycott du meeting a lui aussi été suivi… Seul 1 salarié sur 5 s’y est connecté.
Mme Heydemann qui avait été sollicitée par des centaines de questions demandant la réouverture des NAO, a balayé rapidement cette demande… « C’est NON ! » Voilà sa vision du dialogue social !
La CGT s’est tout de même fait entendre
Les consignes pour la mise en œuvre des Augmentations Individuelles sont modifiées pour laisser plus de marges de manœuvre en local. Le « tout ou rien » qui excluait de fait une majorité de salariés est abandonné. La distribution des AI sera plus souple et distribuée de manière plus équitable. Ce n’est pas une fin en soi… Restons mobilisés pour gagner la réouverture des NAO.
La direction d’Orange a fait savoir aux organisations syndicales qu’elle refuse de rouvrir les négociations car « il n’y a pas assez de salariés qui se mobilisent avec les syndicats ».
la CGT appelle les salariés à poursuivre et amplifier la mobilisation.
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Rémunération / Carrière
En direct des Négociations Salariales (NAO) : Un partage des bénéfices méprisant les salariés !
Orange a publié les résultats financiers de 2023. En résumé, ils sont très bons.
Ce sont les salariés qui créent ces richesses par leur travail.
Après 3 séances de négociations salariales, les propositions de la direction sont indécentes.
La Direction d’Orange augmente
– Le bénéfice net de +10,5% soit 2,89 milliards d’€,
– Le dividende de 7,1% pour 2023 et 2024 pour 1,9 milliard d’€en moyenne par an,
– Le budget de stock option (LTIP) pour les 1 600 hauts dirigeants Orange, cadeau de 1 000 actions
– Les économies de coûts drastiques sur le dos des salariés (plan « Scalp Up ») : 300 millions d’€ sur un an sur la masse salariale et l’immobilier soit la moitié du plan prévu sur 3 ans,
– La charge de travail par le non-remplacement des 5 000 départs annuels.
La Direction d’Orange baisse
– Les mesures d’augmentation de salaires, (3% pour une inflation fin 2023 à 4,8%),
– Les budgets des promotions et de l’égalité salariale (- 60% vs 2022),
– Le budget de l’intéressement et de la participation (-10% en moyenne),
– La Part Variable Managériale (-10%),
– Les conditions de travail (réduction des mètres carrés, réorganisations, …),
– Les effectifs puis sous-traite et externalise,
– Le sens du travail bien fait.
Lors d’une HIS intersyndicale, plus de 5 000 salariés ont exprimé clairement leur mécontentement sur ces
propositions et ont demandé aux syndicats d’agir. La CGT FAPT a écouté les salariés et appelle à l’action après
une première mobilisation le 20 février à Alleray et Rennes qui ont permis d’obtenir des petites avancées
94% du bénéfice pour les actionnaires et des miettes pour les salariés.
Cette répartition des richesses indécente et injustifiée doit cesser !
LA CGT FAPT APPELLE TOUS LES SALARIES A UNE GRANDE MOBILISATION
LE 29 FEVRIER A 9H SUR LE SITE D’ALLERAY ET DES DEBRAYAGES* SUR TOUT LE TERRITOIR
La CGT FAPT a déposé un préavis de grève pour exprimer les revendications
- * Débrayer une heure ou deux ou une
journée est un droit. Pour les ACO, la
retenue est proportionnelle, pour les AFO
c’est une retenue égale à 1/30ème