ACTUALITÉS
Communiqués de presse
Non au désengagement de l’État Oui à une appropriation publique démocratique
Dans une interview au Monde le 26 mai dernier, le PDG d’Orange affirme que la privatisation totale de l’entreprise ne lui pose aucun soucis économique, pour lui « l’entreprise est prête…»
A l’inverse, la CGT considère qu’il y a urgence à placer les choix stratégiques du secteur des Télécoms sous contrôle démocratique.
La situation à SFR où 2500 emplois ont été supprimés quelques mois à peine après l’arrivée d’un investisseur privé accentue notre conviction.
Pour la CGT, un renforcement de la présence de l’État dans Orange irait dans le sens de l’appropriation publique démocratique pour un service public de la communication que défend la CGT, dans un contexte concurrentiel destructeur d’emploi qui menace chaque jour l’avenir des salariés.
Alors que les Télécoms sont au centre de l’écosystème numérique qui transforme en profondeur la société et le travail, la CGT réaffirme son exigence d’une autre répartition des richesses pour relever les défis de l’entreprise dans la période :
- Développer l’emploi stable,
- Améliorer les conditions de travail pour l’ensemble des salariés y compris les cadres.
- Assurer l’accès au très haut débit (4 G, fibre Optique , 5G) partout et pour tous, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
Ces enjeux sont menacés par une stratégie financière qui conduit à augmenter de 8% les dividendes aux actionnaires en 2017. Pour rappel, entre 2008 et 2016, l’entreprise a généré 27 milliards d’euros de bénéfices et a versé 26 milliards d’euros de dividendes.
La CGT réaffirme que d’autres choix sont nécessaires pour assurer durablement l’avenir de l’entreprise, elle fait de nombreuses propositions en ce sens.
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Cadre
Flash cadres n°764 : Viens voir les comédiens…
Alors que la période citoyenne semble suspendue à un entre deux peu mobilisateur, le monde médiatique rivalise de superlatifs laudateurs, comme éberlué par la « présidentialité » du nouvel hôte de l’Élysée.
Orange, ça déménage !
Sous 3 ans le siège d’Olivier de Serres ainsi que les sites de Jobbé Duval, Orange Campus et une partie d’Alleray devraient être regroupés sur Issy Les Moulineaux. Ainsi pratiquement tous les services d’Orange quitteraient Paris.
Le site d’Alleray serait utilisé pour accueillir des équipes de sites parisiens qui doivent être libérés. Certains occupants étaient depuis peu de temps sur ces sites.
La direction affirme que d’un point de vue transport ce serait l’idéal, mais elle méconnait certainement les lignes saturées du RER C et du Tram. Les 2000 salariés concernés vont en faire l’expérience.
In fine, l’alternative proposée pour pallier l’insatisfaction des salariés, sera le télétravail ?
Certainement que l’économie d’échelle résidera aussi dans l’aménagement du site d’Issy avec l’optimisation de bureaux dits de passage.
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Actions
1er Juin AG des actionnaires d’Orange : Pour une autre répartition des richesses
Tous les jours, nous est rabâché sans cesse que le travail serait un « coût », qu’il pèserait sur la compétitivité, les investissements et la rentabilité des entreprises. Ce sujet revient éternellement à la surface afin de justifier les régressions sociales et autres attaques sur le code du travail voulues par le patronat. Les politiques de l’Etat vont dans le sens de la baisse du « coût du travail » avec plus de 47 milliards d’aides versées sans aucune contre partie. Orange a perçu autour de 400 millions d’€ de CICE, Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi, depuis 2013 (exonération censées favoriser les créations d’emploi) et a supprimé plus de 13 000 emplois. Mais au fond, est-ce vraiment le « coût du travail » qui est un frein pour notre économie ?
Le travail des salariés crée les richesses…
Alors que pour le capital, le travail est censé être un « coût », force est de constater, chiffres à l’appui, qu’il est essentiellement générateur de richesses. En effet, en France et en 2015, le travail a créé 1 950 milliards d’€ de richesses. A cette même période en moyenne un salarié en produit 75 000 €. Si l’on regarde à Orange, c’est près du double de richesses qui sont créées par les salariés. Contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, le travail est le point central de la création des richesses en France et dans le monde. Si ce n’est pas le travail qui « coûte », alors c’est quoi ?
…La finance se les accapare !
Du côté de la finance, la grande majorité des richesses créées par le travail sont captées par les banques et les actionnaires dont l’Etat au détriment des salariés. Ainsi sur les 15 dernières années les dividendes distribués aux actionnaires ont été multipliés par deux. En 2016, ce sont 55,7 milliards d’€ de dividendes qui ont été versés par les entreprises du CAC 40. A Orange entre 2008 et 2016, l’entreprise a généré 27 milliards de bénéfices et a versé 26 milliards de dividendes (96% des bénéfices). Plus globalement le patrimoine cumulé des 1% les plus riches du monde représente celui des 99% restant. Ce sont bien les rémunérations du « capital » qui sont un coût, pas le travail !
Les salariés : la variable d’ajustement.
Pour satisfaire aux exigences de la finance, les salariés sont la variable d’ajustement des entreprises. Etant considérés comme «une charge», les directions décident des suppressions massives d’emplois afin de diminuer les «frais de personnel», des délocalisations vers des pays où les salaires sont inférieurs. A Orange, sur une année glissante, ce sont 3 890 emplois qui ont été sacrifiés, soit une économie de 105 millions d’€ pour l’entreprise. Les salariés doivent aussi faire face aux politiques de modération salariale alors que dans le même temps les dirigeants de l’entreprise voient leurs rémunérations et leurs bonus exploser. Ainsi le pouvoir d’achat est en baisse, ce qui n’est pas sans conséquence sur la croissance dans notre pays.
Pour une autre répartition des richesses !
L’enjeu de cette bataille entre le coût du «capital» et le « travail », c’est la juste répartition des richesses créées par le travail. Malheureusement ces dernières vont dans les poches de la finance et non celles des salariés. Le compte de résultat 2016 pour Orange présente un bénéfice net de 3,2 milliards d’€, l’argent existe pour répondre aux enjeux industriels d’avenir (exemples la 5G) mais aussi aux besoins et attentes exprimés par les salariés en matières d’emploi, de reconnaissance et de rémunération.
A Orange, ensemble exigeons :
- Des embauches immédiates,
- La reconnaissance des qualifications,
- L’augmentation des salaires,
- Un 13ème mois,
- L’investissement pour l’aménagement du territoire.
Cet article est lié à l'action : « Pour une autre répartition des richesses »
Vie au travail
Une mobilisation sans précédent à l’agence PME
À l’appel de 5 organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGT, FO et SUD) le mouvement social du 23 Mai 2017 a été largement suivi. C’est un franc succès. Des plateaux 3901 (ex 1016) vides ou quasiment vide à Montpellier et Paris Poncelet, des équipes sédentaires et Flux Porteurs absentes des plateaux, et des nomades également grévistes, sans compter les ASCOM solidaires.
Ce mouvement a contraint la direction de l’Agence PME à mettre en place un message de dissuasion pour informer les clients d’appeler ultérieurement ! Voilà pourquoi, il y avait en moyenne seulement 15 à 20 clients en attentes !
Aujourd’hui la Direction n’a pas d’autres choix que d’ouvrir de vraies négociations sur l’ensemble des revendications qui pourraient être reprises par les salariés de l’Agence Pro et de ceux des Agences Entreprises tant elles convergent vers leurs préoccupations.
Ce n’est pas la vidéo de Pierre Clément et Laurent Bénatar qui lancent le programme Confiance SIIE comme par hasard alors que les salariés n’en peuvent plus de travailler sur COME et juste au moment où ils décident d’un mouvement de grève qui règle tous les besoins des salariés. Plus que des mots les salariés réclament des actes et des solutions, mais aujourd’hui il n’y a rien.
Ils réclament aussi plus de reconnaissance du travail fait dans des conditions déplorables et toujours pressés par des objectifs en hausse alors qu’ils sont moins nombreux et qu’il faut recruter !
Les 5 Organisations ont décidé d’interpeler la direction, la mettant face à ses responsabilités.
NE LÂCHONS RIEN ! LA DIRECTION DOIT ENTENDRE NOS REVENDICATIONS !
Quelques Chiffres des taux de grévistes :
Chessy :
- flux porteurs » 83,3% ;
- sédentaires » 85,7% ;
- nomades » 18,2% ;
- aiguilleurs » 50%
Paris Poncelet :
- 3901 (ex 1016) » 58,33% ;
- sédentaires » 33%
Montpellier :
- Plus de 90% de grévistes.
Dijon :
- 50% de grévistes.
Tarbes :
- Taux de grévistes : plus 90%.
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Vie au travail
Mardi 23 Mai 2017, tous en action à l’Agence PME
La CGT maintient son préavis de grève du mardi 23 Mai 2017. Suite au dépôt du préavis l’intersyndicale a été reçue par la Direction Métier de l’agence PME jeudi 18 Mai 2017. Nous avons porté conjointement les revendications des salariés et présenté le cahier revendicatif.
Bien que le nouveau directeur, Didier Mainard, ait été présent à l’ouverture de cette réunion, il a très vite quitté la séance pour rejoindre le CE d’OFS laissant à Philippe Brouchet DRH et Thierry Delage Directeur du Département Développement gérer les débats.
La Délégation de la CGT, ainsi que les autres délégations ont trouvé cette attitude méprisante face aux représentants des salariés porteurs des revendications des salariés.
Les 13 points du cahier revendicatif ont été lus, les 4 premiers ont été longuement débattus sans obtenir de réponse positive.
Sur COME et RCE, la Direction est consciente de l’échec de ces applicatifs mais elle persiste, car il faut bien amortir le gouffre financier qu’est COME et c’est encore les salariés/utilisateurs qui vont devoir s’adapter. Pour RCE pas de marche en arrière n’ont plus.
Sur les embauches à l’Agence PME, la direction a affirmé qu’il n’y en aurait pas pour compenser les départs des Flux porteurs et des sédentaires.
Pour les points suivants, constatant que la direction ne répondrait pas favorablement à vos revendications les délégations ont demandé des réponses sans débat. Les réponses ont toutes été négatives.
Cette Direction reste « droite dans ses bottes » et laisse pourrir une situation dont les salariés souffrent.1919